Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1936-08-04
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 août 1936 04 août 1936
Description : 1936/08/04 (A68,ED2,N51523). 1936/08/04 (A68,ED2,N51523).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5271749c
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/04/2020
«8 ANNEE — N" 51.523
MARDI
4
AOUT 1936 |
2 Edition I
8
L’INDEPENDANT
A> *
DES PYRENEES
Emile GARET, fondai'
JOURNAL RÉPUBLICAIN QUOTIDIEN
ie publicité es! »«çue à PAU s au Bureau du Journal a? è l’Agence Havas, Palais des Pyrénées - è Parla s Agence Havas, 62, rue de Richelieu et ses succursales
««BBHHHSSSSBSHBSHHBSSSHU
REDACTION A ADMINISTRATION I
Falals des Pyrénées I
Télégrammes
INDEPENDANT-PAU
Téléphone 29.01 (trois lignes)
C/c Bordeaux 172.9#
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aux Bureaux du Journal
et S l'Agence Havas
PAU-PARIS
Le Numéro :
OP- Cmes
25
U«rangMBSSinBSBBgBBBBBBlS
, y
TROP DE ZÈLE !
11 est dit que le gouvernement à
direction socialiste que nous su-
bissons se montrera jusqu’au bout
incapable d’agir correctement.
Son devoir à l’égard des affaires
intérieures d’Espagne est pourtant
bien simple : il n’a pas à s’en mê-
ler; il n’a qu’à observer la plus
stricte neutalité ; il n’a pas
à donner de leçons à ce sujet aux
autres puissances. L appel qu il
vient de leur adresser est donc
parfaitement déplacé ; il trahit en
effet une préoccupation qui est
tout le contraire de l’esprit de neu-
tralité.
La lecture du dernier paragra-
phe de ce document mal écrit en
dit long SUT les véritables inten-
tions du cabinet Blum qui brûle
du dés 1' r de venir en aide au Front
populaire espagnol : « J ai obser-
vé jusqu ici, dit-il en substance,
urte neutralité complète malgré
ma sympathie pour le gouverne-
ment de Madrid, mais le fait que
des fournitures de guerre parvien-
nent maintenant aux insurgés.
m’obligent à réserver mon droit
Nous ne savons pas ce que les
puissances répondront à un appel
qui ressemble presque à une mise
en demeure et contient des affir-
mations si désobligeantes que,
loin d’arranger les choses, il con-
tribuerait plutôt à les gâter.
Quand on prend, sur le plan in-
ternational, une initiative aussi dé-
licate, il convient d’y mettre quel-
ques habiletés. Or la maladresse
et la lourdeur de la communica-
tion faite aux divers gouverne-
ments par les responsables de no-
tre politique extérieure saute aux
yeux. La diplomatie du cabinet
Blum a la souplesse de l’éléphant
lancé dans un magasin de porce-
laine. Gouvernement de classe et
de parti, l’idée seule que ses core-
ligionnaires espagnols pourraient
être battus le met sur des char-
bons ardents. De là cette inter-
vention si précipitée et si mal cal-
culée auprès des chancelleries
qu’elle serait de nature à aggraver
la situation s’il n y avait pas à
Rome et à Londres plus de maî-
trise, de sang-froid et de clair-
voyance qu’au Quai d'Orsay.
XX.
Silence aux inflationnistes
La discussion du collectif de juin
a permis à de nombreux sénateurs,
notamment à MM. Abel Gardey,
Joseph Caiilaux et René Hachette
d’indiquer les soucis que leur donne
la politique financière du gouverne-
ment. Elle a fourni, en outre, à M.
Marcel Régnier l’occasion de justi-
fier sa gestion et de défendre les
décrets-lois dont il fut l’auteur.
Que de leçons à retenir de la ha-
rangue de M. Régnier! Avec une in-
conscience et une superbe inouïes,
les élus du Front Populaire et jusqu’à
M. Paul Faure, ministre du présent
cabinet, prétendent que les efforts
accomplis au cours de la précédente
législature, pour remettre de l’or-
dre dans nos finances ne comptent
pour rien. L’ancien ministre des Fi-
nances du cabinet Pierre Laval n’a
pas eu de mal à prouver qu’il avait
pratiqué pleinement une politique
de sincérité budgétaire ; que, con-
trairement aux affirmations de ses
détracteurs, il avait réussi à réaliser
des économies s’élevant au moins à
12 mMiards, et que, c’est fort
inexactement que M. Vincent Au-
riol l'accuse d’avoir fait 13 milliards
d’inflation déguisée.
— L’inflation, a-t-il rappelé fort
opportunément, c’est l'accroisse-
ment du volume des billets sans que
l’activité économique du pays l’exi-
ge. Or, jusqu’au 21 mars 1936, le bi-
lan de la Banque de France enregis-
tre une diminution de 112 millions
de la circulation des billets par rap-
port à l’année précédente. Ce n’est
qu’après les élections que la circu-
les dangers de certains troubles so-
lume.
On a, en outre, reproché à M.
Marcel Régnier d’avoir négligé les
problèmes sociaux. Encore un re-
proche injustifié :
.— Les marchés du blé et du vin,
a répondu l’ancien ministre, nous
les avons assainis, sans établir d’Of-
fices ! Nous avons modifié le régimt
des bouilleurs de cru, évitant ains:
les dangers de certains trouble so-
ciaux.
Pourquoi donc tous ces efforts
méritoires n’ont-ils pas abouti? M
Marcel Régnier a bien spin de l’in-
diquer :
« Si nous n’avons pas réussi, a-t-i
dit, c’est que nous n’avons pas pi
durer. Mais notre politique n’a pa;
échoué. Entre décembre et mars, le;
affaires reprenaient. Mais les évé
nements sont souvent plus forts qui
les volontés; et nous avons payé
aussi, l’impopularité que devaieh
faire peser sur nous nos mesure
d’économies.
« Si l’économie n’a précédé, au
cune réforme n’est possible », écri
vait dtjà Turgot en 1748 qui met
tait le Roi en garde contre le pou
voir des financiers et contre ceu;
qui utilisent le mécontentement e
l’inquiétude pour susciter des trou
blés. Que M. Paul Faure entend
cette dernière leçon ! Turgot avai
prévu qu’il serait craint, haï, calom
nié. H dut quitter son poste; il fu
refnplacé par deux hommes tro;
prompts aux solutions faciles
. V
.Necker et Galonné; deux ans plus
tard le régime sombrait.
4c Ges leçons de l’histoire he-doi-
vent pas être perdues.
« Notre politique n’a pas échoué.
Elle a été condamnée par le pays
trompé. »,
On ne pouvait mieux dire.
Rompant avec la politique finan-
cière de prudence suivie jusqu’ici,
le gouvernement de Front Populaire
a fait voter inconsidérément de
nombreux projets de loi nécessitant
de lourdes dépenses nouvelles dans
l’espoir que l’activité économique
serait ainsi stimulée. C’est la métho-
de Roosevelt. Mais la France ne
dispose pas des immenses ressources
naturelles des Etats-Unis. Au surplus
pour que l’effort de démarrage puis-
se ramener l’équilibre, il faut que
l’avance prise au départ par les dé-
penses budgétaires ne soit pas im-
possible à combler, sinon, on court
tout droit à l’inflation, génératrice
de troubles sociaux, destructive des
classes moyennes dont le Front Po-
pulaire se prétend impudemment le
défenseur.
Le rapporteur général et le pré-
sident de la Commission sénatoriale
des Finances ont mis en garde M.
Vincent Auriol contre les dangers
de l’inflation. Souhaitons, sans pou-
voir trop l’espérer, hélas ! que l’ac-
tuel ministre des finances tienne
compte de cet avis autorisé.
-♦*-*-
DOUX PAYS !
I. - Liberté, Liberté chérie
Le Populaire' a publié de 2-7-36 le
, filet suivant émanant de son cor-
; respondant de Lime, il nous parait
, se suffire ià lui-même :
« L’attention de l’Union départe-
mentale des Syndicats ouvriers du
, Nord a été \attirée dur le fait que
\ des ouvriers d’usine voudraient
. utiliser le congé que leur accordent
, les industriels pour aller travailler
J1 dans l'agriculture et se livrer aux
1 travaux de la moisson. VU. D. rap-
' pelle aux ouvriers que leur congé
annuel doit être consacré au repos.
. Elle demande aux travailleurs de
ne pasi se laisser entraîner par
' l’appât d'un gain supplémentaire. »
II, - Les imprudents
1 Brest, 29 juillet. — La'éemaine de
1 Quarante heures entrera en appli-
3 cation dans la marine de l'Etat à
3 partir du samedi 8 août. Les ou-
- vriers de l’arsenal ne travailleront
2 plus le samedi.
L’arsenal de Brest occupe envi-
1 ron 5.000 ouvriers, c’est donc, rien
que pour notre'port, 40.000 heu-
s res de travail de moins par semaine
pour la défense nationale. Les sa-
. laires sont rélevés de 20 .%.
Pendant ce temps, l’usine Krupp
pratique le travail à trois équipes,
c’est-à-dire 24 heures sur 24 heu-
res.
K La population active de VAliema-
t gne est le double de celle de le
- France.
e Ainsi un Français qui travaüh
t contre deux Allemands qui travail-
lent. Et chaque Allemand travailU
I plus longtemps que le Français.
1 Est-ce ainsi que Von mettra U
p pays à même de remonter là penU
• et de se défendre victorieusement i
t
Les tragiques évènements d’Espagne
La situation en Espagne reste à
peu près la même, H ne parait pas 1
jusqu’à présent, qu’un avantage
certain ait été marqué d’un côté
ou de l’autre.
Toutefois, le débarquement des
troupes venant du (Maroc espagnol,
qui, suivant le communiqué des
rebelles, sont passées sans difficul-
té d’Afrique dans la péninsule et
qui ont renforcé les troupes du Sud,
peut être considéré comme un
succès pour les adversaires du gou-
vernement de Front populaire.
Les rebelles annoncent qu’ils oc-
cupent solidement les cols domi-
nant Madrid et qu’ils campent aux
portes de la capitale. Us annon-
cent d’autre part qu’ils ont défait
les forces loyalistes à Baidajoz, Ma-
laga, Guadarrama et Somosierra.
Les rebelles annoncent encore
qu’ils font le siège de Tolosa, à
60 kilomètres de Saint-Sébastien.
Le général Franco prépare uii
coup décisif vontre Valence.
L’escadrille dite « du suicide »
a quitté Séville pour Valence. Elle
est chargée de détruire trois cui-
rassés dont des équipages ont re-
fusé de soutenir la rébellion de la
garnison de Valence contre le gou-
vernement de Madrid.
De leur côté, les gouvernemen-
taux annoncent que leurs troupes
approchent de Grenade et de Hues-
ca et qu’ils ont remporté des suc-
cès sur le front de Guadarrama.
Us disent avoir repris Sastago, Bu-
aralor et Escatron dans la pro-
vince de Saragosse, ainsi que Arena
San Pedro, à la limite des provin-
ces d’Avila et de Tolède.
Une note
du gouvernement
français
Le gouvernement français a examiné
en Conseil des ministres, samedi, la si-
tuation et} Espagne. Dimanche, la note
suivante était communiquée à la pres-
se :
Le gouvernement a pris connaissance
des informations reçues au sujet de la
situation en Espagne et de la sauvegar-
de de nos nationaux. Il a examiné les
problèmes généraux que pourrait poser
le développement de la crise en Espa-
gne et plus particulièrement les ques-
tions soulevées par les faits d’interven-
tion étrangère, résultant de foumitu
res de guerre pendant la durée des trou-
bles dans ce pays.
« Le gouvernement a le double souc
de soustraire la vie internationale au>
influences préjudiciables que pourraieni
exercer de telles initiatives et de main
tenir les amicales relations qu'il a tou
jours entretenues avec un gouverne
ment régulier officiellement reconnu e
luttant aujourd’hui pour le rétablisse
ment de l’ordre intérieur.
« Le gouvernement français se préoc
cupe de faire prévaloir toutes mesure;
susceptibles d’abréger les troubles er
Espagne et d'y éviter le développemen
d'activités étrangères dont les consé
quences seraient préjudiables au main
tien des bons rapports internationaux
« A cet effet, il a décidé d'adresser ur
pressant appel aux principaux gouver
nements intéressés pour l’adoption ra
pide et l’observation rigoureuse au re
gârd de l’Espagne de règles commune;
Une milicienne faisant le coup de feu
de non-intervention.
- « Le gruvern'nnent français a pour sa
part observé jusqu’ici de la façon la
plus stricte la décision de n’autoriser
aucune exportation d’armes à destina-
tion de contrats passés avant le com-
mencement des troubles dans ce pays,
en attendant l’établissement d’une com-
munauté de vues à ce sujet entre tous
les principaux gouvernements intéres-
sés.
Le fait que des fournitures de guer-
re proviennent maintenant de l’étran-
ger aux insurgés obligent le gouverne-
ment français à réserver sa liberté
d’appréciation pour l’application de la
décision prise par lui.
« Une négociation par la voie diplo-
matique est amorcée entre les grandes
puissances méditerranéennes (France,
Angleterre- Italie), de manière à étendre
: à toutes les puissances intéressées une
communauté de vues réhrfK'e aux pro-
blèmes de fournitures d'arrnemehts. Ce-
la ne signifie point que des armes d’ori-
gine française vont être livrées au gou-
vernement espagnol. Si le gouvernement
français réserve sa liberté d’action, c’est
pour n’être pas lié seul et pour avoir
des possibilités de négociation avec les
gouvernements étrangers qui pourraient
ne pas adopter la même attitude d’ab-
solue neutralié ».
* Rome accueille mal
l’initiative fançaise
Rome. — L'initiative du gouvernement
français, en vue d’une action commune
des principales puissances, à l'égard de
la situation en Espagne, ne trouve pas,
quant à présent, un accueil favorable à
Rome ou, du moins, soulève de nom-
breuses objections.
On estime notamment que l’Italie et
l’Angleterre ne sauraient , pas admettre
qu'une consultation eût lieu sanè f'Âlïe-
magne.
’ Avant-postes dans la Sierra de Guadarrama
LES CHAMBRES
SE SEPARERAIENT
LE JEUDI 13 AOUT
Le gouvernement, ainsi qu’îl
l’avait déjà indiqué à la délégation
des gauches, et conformément à
une décision -prise par le conseil
des ministres samedi matin, a l’in-
tention d’obtenir avant la sépara-
tion des Chambres le vote par ie
Parlement des projets qui sont
pendants devant les deux assem-
blées.
Certaines conversations se sont
engagées dans l’après-midi de sa-
medi à ce sujet entre le gouverne-
ment et les deux assemblées.
Aussi, considérait-on. à la suite
de ces conversations, dans les mi-
lieux officiels, que le vote des pro-
' jets en question pourrait intervenir
au plus tard le jeudi 13 août.
UN CRIME POLITIQUE
A ALGER
Le grand iman est trouvé assassiné
dans la rue
Alger. — Le mufti de la grande mos-
. quée d’alger, Bendali Mahmoud dit Ka-
boul, âgé de 68 ans, commandeur de la
Légion d’honeiîr, a été trouvé assassiné
dans la rue jje la Lyre.
Le mufti collaborait coriime rédacteur
, au journal officiel du gouverneur géné-
’ ral. H était père de dix enfants, don!
l’un, Bendali Abderrahmane, est profes-
f seur à la Medersa d'Alger.
| On ignore encore les raisons du cri-
[ me, qui s’est déroulé sans témoin. Or
pense, cependant, qu’il s’agit d’un atten
. tat politique motivé par l’attitude de
j Bendali Mahmoud, qui n’admetait au
cune ingérence de la politique dans le
2 religion musulmane.
I Le mufti était Un savant et un grane
; ami de la France. Les inspecteurs de b
police mobile ont pirocédé à quelque
3 arrestations, mais on ignare s’ils tien
3 nent déjà le coupable, qui serait, a di
> une femme mauresque, un indigène.
(i '
i
LA GUERRE
REPRENDRAIT
EN ETHIOPIE
Djibouti. — D’après des rensei-
gnements parvenus d’Addis-Abéba,
jle ras Kassa aurait déclenché une
violente attaque contre la capitale
occupée par les Italiens.
1 Des rafales de mitrailleuses, ponc-
i tuées de coups de canon, ont ameuté
la ville. Les légaioms de France et
d’Angleterre ont immédiatement
pris des mesures de défense.
Des bandes éthiopiennes, fortes de
cent mille fusils, descendraient de
Dessié vers la capitale.
— —
Les 105 ans d’une Toulousaine
Toulouse. — Dimanche matin à Lar-
denne, banlieue de Toulouse, une fête
populaire a été donnée en l’honneur de
Mme Marie-Olaire Ducassou, qui vienl
d’entrer dans sa cent sixième année
Mime Ducassou, très alerte en dépit de
’ son âge extraordinaire, est née à la Sey-
: ne (Var) le 27 juillet 1831 et s’est fixée
à Toulouse depuis de longues années
■ :
L’AVION POSTAL
FRANCE-AMERIQUE-DU-SUD
! S’ECRASE AU SOL
Toulouse. — L’avion pestai faisant li
l service France-Amérique du Sud, don
on était sans nouvelles depuis samedi
i a été retrouvé dimanche, écrasé au soi
i près de Mazamet (Tarn),
s Les trois hommes de l’equipage, 1
. chef pilote Genin, le pilote Savarit e
t l’inspecteur radio Aubert ont été i-ue
jsur le coup.
Y
Le projet de loi
sur l’Office du blé
voté par la Chambre
devra revenir
devant le Sénat
Samedi, au prix d’une séance de nuit,
la Chambre a achevé la discussion du
projet de loi sur l'Office du blé.
Le débat a porté surtout sur l’admis-
sion temporaire qui semble plus ou
moins rétablie par l’amendement de M.
Geistdoerfer auquel M. Monnet avait
donné un avis favorable :
La proposition du député des Côtes-
du-Nord a été adoptée par 311 voix con-
tre 259.
A la reprise, à 22 heures, la question
du financemen a également retenu l’at-
tention de l’assemblée et M. Thellier
ancien ministre de l’agriculture, a pose
à ce sujet, la question suivante au gou-
vernement. :
— Comment seront amortis les em-
prunts antérieurs, la taxe à la produc
tion et diverses ressources supprimées
' par le projet ? Où trouvera-t-on les llf
; millions annuels nécessaires pendant 2!
1 ans ?
- Réponse de M. Monnet et vote.
Une longue discussion entre MM
! Monnet- Auriol et Joubert a abouti i
' rabaissement de 10.000 à 8.000 quintaui
; d'exonération à la base pour la taxe s
• la mouture.
Une proposition de M. Poitou-Duples
sy demandant que la loi sur l’Office di
blé ne soit applicable que pour la récol
te de 1937 a été repoussée par 410 voi:
contre 186.
L’ensemble du projet a été adopté pa
374 voix contre 205- Comme il reste en
core certains points de friction .entr
, les deux assemblées le projet devra re
’ venir devant le Sénat.
, A la 4e page s
e LA FEMME
t L’ENFANT
s LE FOYEI
l: ?
. 2\ .a. é. ..
« A LA FRANÇAISE »
Un appel à tous les hommes de bonne volonté
contre toute dictature de droite ou de gauche
Paris. — M. Grisoni, maire de Cour-'
bevoie, vient de lancer un appel dans
lequel il déclare :
« Nous voulons la République françai-
se libérale, fraternelle, progressive, for-
te et entièrement libre de sa politique
intérieure et extérieure.
« Nous allons vers les solutions natio-
nales et priemment socialrv- « à la fran-
çaise ». contre toute dictature de droite
ou de gauche.
- « La plupart d’entre nous apparte-
naient aux vieux partis républicains,
radical et radical-socialiste qu’ils quit-,
tèrent déçus, navrés et découragés de
les voir glisser sans cesse jusqu’à subir
l’empire des partis internationaux.
! Nous prétendons avoir le droit d’être
sociaux sans être socialistes.
« Nous prétendons de mêm^ avoir le
droit d’être nationaux sans être natio-
nalistes.
« Nous sommes du peuple, nous som-
mes solidaires des classes moyennes et
de la petite bourgeoisie, trahies, ba-
fouées aujourd'hui, à peu Drès ruinées
et menacées dans leur existence même.
Nous voulons les sauver, nous voulons
nous sauver.
« Nous savions que les classes labo-
rieuses voulaient les réformes sociales
actuellement votées en hâte sans souci
des possibilités ni des conséquences, ré-
formes que nous réclamions dans des
temps plus propices.
« Or, les grèves actuelles, politiques
plus que syndicales, sont un essai de
soviétisation du pays. Il faut avoir le
courage de le dire : L’autorité a été
carencée, la loi mise en échec, la liber-
té violée, ainsi que le droit de pro-
priété. Est-ce bien cela que voulaient
les radicaux frontistes ?
« Non, tout n’est pas permis !
« Non, tout n'est pas possible !
« Tout en reconnaissant la légitimité
du principe de la propriété parce qu’el-
le est le frUit du travail et de l'épargne,
les radicaux français la veulent régle-
menter dans un esprit de justice géné-
rale.
« Mais considérant que l'action et
les méthodes révolutionnaires se récla-
mant du principe marxiste de la lutte
des classes sont pernicieux et ineffica-
ces pour les travailleurs, que le marxis-
me a fait faillite, les radicaux français
opposeront à l’utopie collectiviste une
doctrine d’évolution.
« Le salariat actuel doit être trans-
formé en un régime d'association véri-
table entre les divers éléments de la
production par Ta méthode de colla-
boration des classes et de l’organisa-
tion de. la profession.
« Enfin, les radicaux français pro-
clament leur ardente volonté de ser-
vir la patrie, la nation, la paix sociale,
la paix internationale, le travail, toutes
les libertés et la République une et in-
divisible »•
UNE MANOEUVRE |
CONTRE LE CRÉDIT
On commence à peine de s’aperce-
voir que les mesures équitables, ab-
surdes ou insensées prises pêle-
mêle, hâtivement et dans un désor-
dre anarchique par le gouverne-
ment, ont mis l’économie nationale
sens dessus dessous. Ceux qui en
doutaient peuvent le vérifier en
. considérant la liasse épaisse des
; projets de lois généralement infor-
' mes, qui ont pour objet nonspas-mê-
me de rétablir des conditions pro-
pres à la marche du commerce et de
la production, mais de parer à des
difficultés pressantes et presque
mortelles.
%
Ce sur quoi il faut insister, c’est
que cette entreprise de reconstruc-
tion est conçue selon des modalités
qui risquent d’ébranler quelques-uns
•des derniers points d’appui du cré-
dit en France.
Comme il manque d’imagination,
le gouvernement, pour l’instant, ne
propose pas d’autres moyens de ré-
parer les ruines qu’il a causées
qu’une large distribution de crédits.
De celle-ci, c’est la Banque de Fran-
ce réformée nui sera naturellement
la source. Mais la manne passera
obligatoirement par l’intermédiaire
des Banques Populaires. Ce que sont
ces établissements, la plupart des
Français l’ignorent complètement.
Leur histoire, qui est brève, a été
déjà plusieurs fois tourmentée. Fon-
dées pour assurer dans des condi-
tions favorables du crédit au petit
commerce, il leur est arrivé trop
souvent de se conduire comme des
officines d'Etat, irresponsables, in-
habiles, d’inspiration électora’e. A
plusieurs reprises, en dépit de cer-
tains progrès, des faveurs extraordi-
- navres ont dû leur être consenties,
" en sus de leurs privilèges de fonda-
tion; et au total, les résultats obte-
nus sont dérisoires.
On touche donc ici une manoeu-
vre dirigée d’une manière insidieuse
et d’autant plus perfide pour racco-
ler arbitrairement aux banques po-
pulaires une clientèle qui sera ôtée
aux banques privées. La distribution
du crédit n’y gagnera rien; et la
force intacte que représente pour la
’ France un système bancaire de soli-
dité éprouvée en sera affaiblie.
F.-F. LEQUEU.
i . ^
Lisez et utilisez
1 NOS PETITES ANNONCE.'
LOUIS BLERIOT
qui, le premier,
traversa la Manche
en avion, est mort
M. Louis Blériot est mort dimanche,
Saint-Germain. Le grand industriel a
en son domicile, à Paris, 288, boulevard
succombé aux suites d’une crise cardia-
que qui déjà, depuis le longs mois, don-
nait de sérieuses inquiétudes à son en-
tourage. Il était âgé de 64 ans.
On peut considérer, à juste titre, M.
Loujs • Blériot comme le piopier de l’a-
viation française. Toute sa vie fut, en
effet, consacrée aux recherches scien-
tifiques et au perfectionnement de ses
nombreuses découvertes.
Né à Cambrai le 1er juillet 1872, Louis
Blériot se destina, dès sa jeunesse, à
l’Ecole central d’où il sortit ingénieur
en 1895. L’idustrie automobile absrba
sa première activité et il créa la firme
Blériot-Phares. En 1900. l’aviation était
à ses débuts et l'Exposition faisait con-
naître l’appareil d’Adler. L'année sui-
vante, Louis Blériot mettait au point
sa première invention. C’était une ma-
chine à ailes battantes mues par un
; moteur à acide carbonique. Et d'année
en année, la maîtrise de Louis Blériot
devait s’affirmer. En 1906. première ex-
périence, avee Gabriel Voisin, sur pla-
neurs remorqués par canots automobi-
les; en 1907. premières envolées sur mo-
noplan à Bagatelle et à Issy-les-Mouli-
neaux; en 1908, premier voyage aérien
en Beauce; en 1909, traversée de la
Manche sur monoplan à moteur Anzani
de 25 CV.; durée de la traversée, 37 mi-
nutes.
Dès lors, M. Louis Blériot développe
son industrie et organise, dans ses usi-
nes de Levallois-Perret. la construction
' en série de ses appareils. On sait de
quelle resource furent, pour la guerre
aériene, les usines Blériot qui livrèrent
aux armées « un avion toutes les cin-
quante minutes ».
L'après-guerre orienta les recherches
de Louis Blériot vers de nouvelles for-
mules d’avions, notamment les avions
de tourisme et de transports.
| M. Louis Blériot meurt après avoir
j doté son pays d’une de ses plus précieu-
| ses inventions. Il était commandeur de
la Légion d’honneur.
-*-•-*»
Les grandes épreuves hippiques
Dimanche s’est couru le Grand
Prix de Vichy (250.000 francs, 2.600
mètres). Cette importante épreuve
a été gagnée par Vateüor, à M. Léon
Volterra, suivi de ses camarades d’é-
curie Aethelflaed (3e) et Genstout
(4e), Frisquet s’intercalant à la se-
conde place.
i ■
LE TOUR DE FRANCE EST FINI
SYLVERE MAES (à droite), pr emier des as, et LEVEL, premier
R des touristes-routiers.
or * ■ *
MARDI
4
AOUT 1936 |
2 Edition I
8
L’INDEPENDANT
A> *
DES PYRENEES
Emile GARET, fondai'
JOURNAL RÉPUBLICAIN QUOTIDIEN
ie publicité es! »«çue à PAU s au Bureau du Journal a? è l’Agence Havas, Palais des Pyrénées - è Parla s Agence Havas, 62, rue de Richelieu et ses succursales
««BBHHHSSSSBSHBSHHBSSSHU
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Falals des Pyrénées I
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et S l'Agence Havas
PAU-PARIS
Le Numéro :
OP- Cmes
25
U«rangMBSSinBSBBgBBBBBBlS
, y
TROP DE ZÈLE !
11 est dit que le gouvernement à
direction socialiste que nous su-
bissons se montrera jusqu’au bout
incapable d’agir correctement.
Son devoir à l’égard des affaires
intérieures d’Espagne est pourtant
bien simple : il n’a pas à s’en mê-
ler; il n’a qu’à observer la plus
stricte neutalité ; il n’a pas
à donner de leçons à ce sujet aux
autres puissances. L appel qu il
vient de leur adresser est donc
parfaitement déplacé ; il trahit en
effet une préoccupation qui est
tout le contraire de l’esprit de neu-
tralité.
La lecture du dernier paragra-
phe de ce document mal écrit en
dit long SUT les véritables inten-
tions du cabinet Blum qui brûle
du dés 1' r de venir en aide au Front
populaire espagnol : « J ai obser-
vé jusqu ici, dit-il en substance,
urte neutralité complète malgré
ma sympathie pour le gouverne-
ment de Madrid, mais le fait que
des fournitures de guerre parvien-
nent maintenant aux insurgés.
m’obligent à réserver mon droit
Nous ne savons pas ce que les
puissances répondront à un appel
qui ressemble presque à une mise
en demeure et contient des affir-
mations si désobligeantes que,
loin d’arranger les choses, il con-
tribuerait plutôt à les gâter.
Quand on prend, sur le plan in-
ternational, une initiative aussi dé-
licate, il convient d’y mettre quel-
ques habiletés. Or la maladresse
et la lourdeur de la communica-
tion faite aux divers gouverne-
ments par les responsables de no-
tre politique extérieure saute aux
yeux. La diplomatie du cabinet
Blum a la souplesse de l’éléphant
lancé dans un magasin de porce-
laine. Gouvernement de classe et
de parti, l’idée seule que ses core-
ligionnaires espagnols pourraient
être battus le met sur des char-
bons ardents. De là cette inter-
vention si précipitée et si mal cal-
culée auprès des chancelleries
qu’elle serait de nature à aggraver
la situation s’il n y avait pas à
Rome et à Londres plus de maî-
trise, de sang-froid et de clair-
voyance qu’au Quai d'Orsay.
XX.
Silence aux inflationnistes
La discussion du collectif de juin
a permis à de nombreux sénateurs,
notamment à MM. Abel Gardey,
Joseph Caiilaux et René Hachette
d’indiquer les soucis que leur donne
la politique financière du gouverne-
ment. Elle a fourni, en outre, à M.
Marcel Régnier l’occasion de justi-
fier sa gestion et de défendre les
décrets-lois dont il fut l’auteur.
Que de leçons à retenir de la ha-
rangue de M. Régnier! Avec une in-
conscience et une superbe inouïes,
les élus du Front Populaire et jusqu’à
M. Paul Faure, ministre du présent
cabinet, prétendent que les efforts
accomplis au cours de la précédente
législature, pour remettre de l’or-
dre dans nos finances ne comptent
pour rien. L’ancien ministre des Fi-
nances du cabinet Pierre Laval n’a
pas eu de mal à prouver qu’il avait
pratiqué pleinement une politique
de sincérité budgétaire ; que, con-
trairement aux affirmations de ses
détracteurs, il avait réussi à réaliser
des économies s’élevant au moins à
12 mMiards, et que, c’est fort
inexactement que M. Vincent Au-
riol l'accuse d’avoir fait 13 milliards
d’inflation déguisée.
— L’inflation, a-t-il rappelé fort
opportunément, c’est l'accroisse-
ment du volume des billets sans que
l’activité économique du pays l’exi-
ge. Or, jusqu’au 21 mars 1936, le bi-
lan de la Banque de France enregis-
tre une diminution de 112 millions
de la circulation des billets par rap-
port à l’année précédente. Ce n’est
qu’après les élections que la circu-
les dangers de certains troubles so-
lume.
On a, en outre, reproché à M.
Marcel Régnier d’avoir négligé les
problèmes sociaux. Encore un re-
proche injustifié :
.— Les marchés du blé et du vin,
a répondu l’ancien ministre, nous
les avons assainis, sans établir d’Of-
fices ! Nous avons modifié le régimt
des bouilleurs de cru, évitant ains:
les dangers de certains trouble so-
ciaux.
Pourquoi donc tous ces efforts
méritoires n’ont-ils pas abouti? M
Marcel Régnier a bien spin de l’in-
diquer :
« Si nous n’avons pas réussi, a-t-i
dit, c’est que nous n’avons pas pi
durer. Mais notre politique n’a pa;
échoué. Entre décembre et mars, le;
affaires reprenaient. Mais les évé
nements sont souvent plus forts qui
les volontés; et nous avons payé
aussi, l’impopularité que devaieh
faire peser sur nous nos mesure
d’économies.
« Si l’économie n’a précédé, au
cune réforme n’est possible », écri
vait dtjà Turgot en 1748 qui met
tait le Roi en garde contre le pou
voir des financiers et contre ceu;
qui utilisent le mécontentement e
l’inquiétude pour susciter des trou
blés. Que M. Paul Faure entend
cette dernière leçon ! Turgot avai
prévu qu’il serait craint, haï, calom
nié. H dut quitter son poste; il fu
refnplacé par deux hommes tro;
prompts aux solutions faciles
. V
.Necker et Galonné; deux ans plus
tard le régime sombrait.
4c Ges leçons de l’histoire he-doi-
vent pas être perdues.
« Notre politique n’a pas échoué.
Elle a été condamnée par le pays
trompé. »,
On ne pouvait mieux dire.
Rompant avec la politique finan-
cière de prudence suivie jusqu’ici,
le gouvernement de Front Populaire
a fait voter inconsidérément de
nombreux projets de loi nécessitant
de lourdes dépenses nouvelles dans
l’espoir que l’activité économique
serait ainsi stimulée. C’est la métho-
de Roosevelt. Mais la France ne
dispose pas des immenses ressources
naturelles des Etats-Unis. Au surplus
pour que l’effort de démarrage puis-
se ramener l’équilibre, il faut que
l’avance prise au départ par les dé-
penses budgétaires ne soit pas im-
possible à combler, sinon, on court
tout droit à l’inflation, génératrice
de troubles sociaux, destructive des
classes moyennes dont le Front Po-
pulaire se prétend impudemment le
défenseur.
Le rapporteur général et le pré-
sident de la Commission sénatoriale
des Finances ont mis en garde M.
Vincent Auriol contre les dangers
de l’inflation. Souhaitons, sans pou-
voir trop l’espérer, hélas ! que l’ac-
tuel ministre des finances tienne
compte de cet avis autorisé.
-♦*-*-
DOUX PAYS !
I. - Liberté, Liberté chérie
Le Populaire' a publié de 2-7-36 le
, filet suivant émanant de son cor-
; respondant de Lime, il nous parait
, se suffire ià lui-même :
« L’attention de l’Union départe-
mentale des Syndicats ouvriers du
, Nord a été \attirée dur le fait que
\ des ouvriers d’usine voudraient
. utiliser le congé que leur accordent
, les industriels pour aller travailler
J1 dans l'agriculture et se livrer aux
1 travaux de la moisson. VU. D. rap-
' pelle aux ouvriers que leur congé
annuel doit être consacré au repos.
. Elle demande aux travailleurs de
ne pasi se laisser entraîner par
' l’appât d'un gain supplémentaire. »
II, - Les imprudents
1 Brest, 29 juillet. — La'éemaine de
1 Quarante heures entrera en appli-
3 cation dans la marine de l'Etat à
3 partir du samedi 8 août. Les ou-
- vriers de l’arsenal ne travailleront
2 plus le samedi.
L’arsenal de Brest occupe envi-
1 ron 5.000 ouvriers, c’est donc, rien
que pour notre'port, 40.000 heu-
s res de travail de moins par semaine
pour la défense nationale. Les sa-
. laires sont rélevés de 20 .%.
Pendant ce temps, l’usine Krupp
pratique le travail à trois équipes,
c’est-à-dire 24 heures sur 24 heu-
res.
K La population active de VAliema-
t gne est le double de celle de le
- France.
e Ainsi un Français qui travaüh
t contre deux Allemands qui travail-
lent. Et chaque Allemand travailU
I plus longtemps que le Français.
1 Est-ce ainsi que Von mettra U
p pays à même de remonter là penU
• et de se défendre victorieusement i
t
Les tragiques évènements d’Espagne
La situation en Espagne reste à
peu près la même, H ne parait pas 1
jusqu’à présent, qu’un avantage
certain ait été marqué d’un côté
ou de l’autre.
Toutefois, le débarquement des
troupes venant du (Maroc espagnol,
qui, suivant le communiqué des
rebelles, sont passées sans difficul-
té d’Afrique dans la péninsule et
qui ont renforcé les troupes du Sud,
peut être considéré comme un
succès pour les adversaires du gou-
vernement de Front populaire.
Les rebelles annoncent qu’ils oc-
cupent solidement les cols domi-
nant Madrid et qu’ils campent aux
portes de la capitale. Us annon-
cent d’autre part qu’ils ont défait
les forces loyalistes à Baidajoz, Ma-
laga, Guadarrama et Somosierra.
Les rebelles annoncent encore
qu’ils font le siège de Tolosa, à
60 kilomètres de Saint-Sébastien.
Le général Franco prépare uii
coup décisif vontre Valence.
L’escadrille dite « du suicide »
a quitté Séville pour Valence. Elle
est chargée de détruire trois cui-
rassés dont des équipages ont re-
fusé de soutenir la rébellion de la
garnison de Valence contre le gou-
vernement de Madrid.
De leur côté, les gouvernemen-
taux annoncent que leurs troupes
approchent de Grenade et de Hues-
ca et qu’ils ont remporté des suc-
cès sur le front de Guadarrama.
Us disent avoir repris Sastago, Bu-
aralor et Escatron dans la pro-
vince de Saragosse, ainsi que Arena
San Pedro, à la limite des provin-
ces d’Avila et de Tolède.
Une note
du gouvernement
français
Le gouvernement français a examiné
en Conseil des ministres, samedi, la si-
tuation et} Espagne. Dimanche, la note
suivante était communiquée à la pres-
se :
Le gouvernement a pris connaissance
des informations reçues au sujet de la
situation en Espagne et de la sauvegar-
de de nos nationaux. Il a examiné les
problèmes généraux que pourrait poser
le développement de la crise en Espa-
gne et plus particulièrement les ques-
tions soulevées par les faits d’interven-
tion étrangère, résultant de foumitu
res de guerre pendant la durée des trou-
bles dans ce pays.
« Le gouvernement a le double souc
de soustraire la vie internationale au>
influences préjudiciables que pourraieni
exercer de telles initiatives et de main
tenir les amicales relations qu'il a tou
jours entretenues avec un gouverne
ment régulier officiellement reconnu e
luttant aujourd’hui pour le rétablisse
ment de l’ordre intérieur.
« Le gouvernement français se préoc
cupe de faire prévaloir toutes mesure;
susceptibles d’abréger les troubles er
Espagne et d'y éviter le développemen
d'activités étrangères dont les consé
quences seraient préjudiables au main
tien des bons rapports internationaux
« A cet effet, il a décidé d'adresser ur
pressant appel aux principaux gouver
nements intéressés pour l’adoption ra
pide et l’observation rigoureuse au re
gârd de l’Espagne de règles commune;
Une milicienne faisant le coup de feu
de non-intervention.
- « Le gruvern'nnent français a pour sa
part observé jusqu’ici de la façon la
plus stricte la décision de n’autoriser
aucune exportation d’armes à destina-
tion de contrats passés avant le com-
mencement des troubles dans ce pays,
en attendant l’établissement d’une com-
munauté de vues à ce sujet entre tous
les principaux gouvernements intéres-
sés.
Le fait que des fournitures de guer-
re proviennent maintenant de l’étran-
ger aux insurgés obligent le gouverne-
ment français à réserver sa liberté
d’appréciation pour l’application de la
décision prise par lui.
« Une négociation par la voie diplo-
matique est amorcée entre les grandes
puissances méditerranéennes (France,
Angleterre- Italie), de manière à étendre
: à toutes les puissances intéressées une
communauté de vues réhrfK'e aux pro-
blèmes de fournitures d'arrnemehts. Ce-
la ne signifie point que des armes d’ori-
gine française vont être livrées au gou-
vernement espagnol. Si le gouvernement
français réserve sa liberté d’action, c’est
pour n’être pas lié seul et pour avoir
des possibilités de négociation avec les
gouvernements étrangers qui pourraient
ne pas adopter la même attitude d’ab-
solue neutralié ».
* Rome accueille mal
l’initiative fançaise
Rome. — L'initiative du gouvernement
français, en vue d’une action commune
des principales puissances, à l'égard de
la situation en Espagne, ne trouve pas,
quant à présent, un accueil favorable à
Rome ou, du moins, soulève de nom-
breuses objections.
On estime notamment que l’Italie et
l’Angleterre ne sauraient , pas admettre
qu'une consultation eût lieu sanè f'Âlïe-
magne.
’ Avant-postes dans la Sierra de Guadarrama
LES CHAMBRES
SE SEPARERAIENT
LE JEUDI 13 AOUT
Le gouvernement, ainsi qu’îl
l’avait déjà indiqué à la délégation
des gauches, et conformément à
une décision -prise par le conseil
des ministres samedi matin, a l’in-
tention d’obtenir avant la sépara-
tion des Chambres le vote par ie
Parlement des projets qui sont
pendants devant les deux assem-
blées.
Certaines conversations se sont
engagées dans l’après-midi de sa-
medi à ce sujet entre le gouverne-
ment et les deux assemblées.
Aussi, considérait-on. à la suite
de ces conversations, dans les mi-
lieux officiels, que le vote des pro-
' jets en question pourrait intervenir
au plus tard le jeudi 13 août.
UN CRIME POLITIQUE
A ALGER
Le grand iman est trouvé assassiné
dans la rue
Alger. — Le mufti de la grande mos-
. quée d’alger, Bendali Mahmoud dit Ka-
boul, âgé de 68 ans, commandeur de la
Légion d’honeiîr, a été trouvé assassiné
dans la rue jje la Lyre.
Le mufti collaborait coriime rédacteur
, au journal officiel du gouverneur géné-
’ ral. H était père de dix enfants, don!
l’un, Bendali Abderrahmane, est profes-
f seur à la Medersa d'Alger.
| On ignore encore les raisons du cri-
[ me, qui s’est déroulé sans témoin. Or
pense, cependant, qu’il s’agit d’un atten
. tat politique motivé par l’attitude de
j Bendali Mahmoud, qui n’admetait au
cune ingérence de la politique dans le
2 religion musulmane.
I Le mufti était Un savant et un grane
; ami de la France. Les inspecteurs de b
police mobile ont pirocédé à quelque
3 arrestations, mais on ignare s’ils tien
3 nent déjà le coupable, qui serait, a di
> une femme mauresque, un indigène.
(i '
i
LA GUERRE
REPRENDRAIT
EN ETHIOPIE
Djibouti. — D’après des rensei-
gnements parvenus d’Addis-Abéba,
jle ras Kassa aurait déclenché une
violente attaque contre la capitale
occupée par les Italiens.
1 Des rafales de mitrailleuses, ponc-
i tuées de coups de canon, ont ameuté
la ville. Les légaioms de France et
d’Angleterre ont immédiatement
pris des mesures de défense.
Des bandes éthiopiennes, fortes de
cent mille fusils, descendraient de
Dessié vers la capitale.
— —
Les 105 ans d’une Toulousaine
Toulouse. — Dimanche matin à Lar-
denne, banlieue de Toulouse, une fête
populaire a été donnée en l’honneur de
Mme Marie-Olaire Ducassou, qui vienl
d’entrer dans sa cent sixième année
Mime Ducassou, très alerte en dépit de
’ son âge extraordinaire, est née à la Sey-
: ne (Var) le 27 juillet 1831 et s’est fixée
à Toulouse depuis de longues années
■ :
L’AVION POSTAL
FRANCE-AMERIQUE-DU-SUD
! S’ECRASE AU SOL
Toulouse. — L’avion pestai faisant li
l service France-Amérique du Sud, don
on était sans nouvelles depuis samedi
i a été retrouvé dimanche, écrasé au soi
i près de Mazamet (Tarn),
s Les trois hommes de l’equipage, 1
. chef pilote Genin, le pilote Savarit e
t l’inspecteur radio Aubert ont été i-ue
jsur le coup.
Y
Le projet de loi
sur l’Office du blé
voté par la Chambre
devra revenir
devant le Sénat
Samedi, au prix d’une séance de nuit,
la Chambre a achevé la discussion du
projet de loi sur l'Office du blé.
Le débat a porté surtout sur l’admis-
sion temporaire qui semble plus ou
moins rétablie par l’amendement de M.
Geistdoerfer auquel M. Monnet avait
donné un avis favorable :
La proposition du député des Côtes-
du-Nord a été adoptée par 311 voix con-
tre 259.
A la reprise, à 22 heures, la question
du financemen a également retenu l’at-
tention de l’assemblée et M. Thellier
ancien ministre de l’agriculture, a pose
à ce sujet, la question suivante au gou-
vernement. :
— Comment seront amortis les em-
prunts antérieurs, la taxe à la produc
tion et diverses ressources supprimées
' par le projet ? Où trouvera-t-on les llf
; millions annuels nécessaires pendant 2!
1 ans ?
- Réponse de M. Monnet et vote.
Une longue discussion entre MM
! Monnet- Auriol et Joubert a abouti i
' rabaissement de 10.000 à 8.000 quintaui
; d'exonération à la base pour la taxe s
• la mouture.
Une proposition de M. Poitou-Duples
sy demandant que la loi sur l’Office di
blé ne soit applicable que pour la récol
te de 1937 a été repoussée par 410 voi:
contre 186.
L’ensemble du projet a été adopté pa
374 voix contre 205- Comme il reste en
core certains points de friction .entr
, les deux assemblées le projet devra re
’ venir devant le Sénat.
, A la 4e page s
e LA FEMME
t L’ENFANT
s LE FOYEI
l: ?
. 2\ .a. é. ..
« A LA FRANÇAISE »
Un appel à tous les hommes de bonne volonté
contre toute dictature de droite ou de gauche
Paris. — M. Grisoni, maire de Cour-'
bevoie, vient de lancer un appel dans
lequel il déclare :
« Nous voulons la République françai-
se libérale, fraternelle, progressive, for-
te et entièrement libre de sa politique
intérieure et extérieure.
« Nous allons vers les solutions natio-
nales et priemment socialrv- « à la fran-
çaise ». contre toute dictature de droite
ou de gauche.
- « La plupart d’entre nous apparte-
naient aux vieux partis républicains,
radical et radical-socialiste qu’ils quit-,
tèrent déçus, navrés et découragés de
les voir glisser sans cesse jusqu’à subir
l’empire des partis internationaux.
! Nous prétendons avoir le droit d’être
sociaux sans être socialistes.
« Nous prétendons de mêm^ avoir le
droit d’être nationaux sans être natio-
nalistes.
« Nous sommes du peuple, nous som-
mes solidaires des classes moyennes et
de la petite bourgeoisie, trahies, ba-
fouées aujourd'hui, à peu Drès ruinées
et menacées dans leur existence même.
Nous voulons les sauver, nous voulons
nous sauver.
« Nous savions que les classes labo-
rieuses voulaient les réformes sociales
actuellement votées en hâte sans souci
des possibilités ni des conséquences, ré-
formes que nous réclamions dans des
temps plus propices.
« Or, les grèves actuelles, politiques
plus que syndicales, sont un essai de
soviétisation du pays. Il faut avoir le
courage de le dire : L’autorité a été
carencée, la loi mise en échec, la liber-
té violée, ainsi que le droit de pro-
priété. Est-ce bien cela que voulaient
les radicaux frontistes ?
« Non, tout n’est pas permis !
« Non, tout n'est pas possible !
« Tout en reconnaissant la légitimité
du principe de la propriété parce qu’el-
le est le frUit du travail et de l'épargne,
les radicaux français la veulent régle-
menter dans un esprit de justice géné-
rale.
« Mais considérant que l'action et
les méthodes révolutionnaires se récla-
mant du principe marxiste de la lutte
des classes sont pernicieux et ineffica-
ces pour les travailleurs, que le marxis-
me a fait faillite, les radicaux français
opposeront à l’utopie collectiviste une
doctrine d’évolution.
« Le salariat actuel doit être trans-
formé en un régime d'association véri-
table entre les divers éléments de la
production par Ta méthode de colla-
boration des classes et de l’organisa-
tion de. la profession.
« Enfin, les radicaux français pro-
clament leur ardente volonté de ser-
vir la patrie, la nation, la paix sociale,
la paix internationale, le travail, toutes
les libertés et la République une et in-
divisible »•
UNE MANOEUVRE |
CONTRE LE CRÉDIT
On commence à peine de s’aperce-
voir que les mesures équitables, ab-
surdes ou insensées prises pêle-
mêle, hâtivement et dans un désor-
dre anarchique par le gouverne-
ment, ont mis l’économie nationale
sens dessus dessous. Ceux qui en
doutaient peuvent le vérifier en
. considérant la liasse épaisse des
; projets de lois généralement infor-
' mes, qui ont pour objet nonspas-mê-
me de rétablir des conditions pro-
pres à la marche du commerce et de
la production, mais de parer à des
difficultés pressantes et presque
mortelles.
%
Ce sur quoi il faut insister, c’est
que cette entreprise de reconstruc-
tion est conçue selon des modalités
qui risquent d’ébranler quelques-uns
•des derniers points d’appui du cré-
dit en France.
Comme il manque d’imagination,
le gouvernement, pour l’instant, ne
propose pas d’autres moyens de ré-
parer les ruines qu’il a causées
qu’une large distribution de crédits.
De celle-ci, c’est la Banque de Fran-
ce réformée nui sera naturellement
la source. Mais la manne passera
obligatoirement par l’intermédiaire
des Banques Populaires. Ce que sont
ces établissements, la plupart des
Français l’ignorent complètement.
Leur histoire, qui est brève, a été
déjà plusieurs fois tourmentée. Fon-
dées pour assurer dans des condi-
tions favorables du crédit au petit
commerce, il leur est arrivé trop
souvent de se conduire comme des
officines d'Etat, irresponsables, in-
habiles, d’inspiration électora’e. A
plusieurs reprises, en dépit de cer-
tains progrès, des faveurs extraordi-
- navres ont dû leur être consenties,
" en sus de leurs privilèges de fonda-
tion; et au total, les résultats obte-
nus sont dérisoires.
On touche donc ici une manoeu-
vre dirigée d’une manière insidieuse
et d’autant plus perfide pour racco-
ler arbitrairement aux banques po-
pulaires une clientèle qui sera ôtée
aux banques privées. La distribution
du crédit n’y gagnera rien; et la
force intacte que représente pour la
’ France un système bancaire de soli-
dité éprouvée en sera affaiblie.
F.-F. LEQUEU.
i . ^
Lisez et utilisez
1 NOS PETITES ANNONCE.'
LOUIS BLERIOT
qui, le premier,
traversa la Manche
en avion, est mort
M. Louis Blériot est mort dimanche,
Saint-Germain. Le grand industriel a
en son domicile, à Paris, 288, boulevard
succombé aux suites d’une crise cardia-
que qui déjà, depuis le longs mois, don-
nait de sérieuses inquiétudes à son en-
tourage. Il était âgé de 64 ans.
On peut considérer, à juste titre, M.
Loujs • Blériot comme le piopier de l’a-
viation française. Toute sa vie fut, en
effet, consacrée aux recherches scien-
tifiques et au perfectionnement de ses
nombreuses découvertes.
Né à Cambrai le 1er juillet 1872, Louis
Blériot se destina, dès sa jeunesse, à
l’Ecole central d’où il sortit ingénieur
en 1895. L’idustrie automobile absrba
sa première activité et il créa la firme
Blériot-Phares. En 1900. l’aviation était
à ses débuts et l'Exposition faisait con-
naître l’appareil d’Adler. L'année sui-
vante, Louis Blériot mettait au point
sa première invention. C’était une ma-
chine à ailes battantes mues par un
; moteur à acide carbonique. Et d'année
en année, la maîtrise de Louis Blériot
devait s’affirmer. En 1906. première ex-
périence, avee Gabriel Voisin, sur pla-
neurs remorqués par canots automobi-
les; en 1907. premières envolées sur mo-
noplan à Bagatelle et à Issy-les-Mouli-
neaux; en 1908, premier voyage aérien
en Beauce; en 1909, traversée de la
Manche sur monoplan à moteur Anzani
de 25 CV.; durée de la traversée, 37 mi-
nutes.
Dès lors, M. Louis Blériot développe
son industrie et organise, dans ses usi-
nes de Levallois-Perret. la construction
' en série de ses appareils. On sait de
quelle resource furent, pour la guerre
aériene, les usines Blériot qui livrèrent
aux armées « un avion toutes les cin-
quante minutes ».
L'après-guerre orienta les recherches
de Louis Blériot vers de nouvelles for-
mules d’avions, notamment les avions
de tourisme et de transports.
| M. Louis Blériot meurt après avoir
j doté son pays d’une de ses plus précieu-
| ses inventions. Il était commandeur de
la Légion d’honneur.
-*-•-*»
Les grandes épreuves hippiques
Dimanche s’est couru le Grand
Prix de Vichy (250.000 francs, 2.600
mètres). Cette importante épreuve
a été gagnée par Vateüor, à M. Léon
Volterra, suivi de ses camarades d’é-
curie Aethelflaed (3e) et Genstout
(4e), Frisquet s’intercalant à la se-
conde place.
i ■
LE TOUR DE FRANCE EST FINI
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