Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1934-12-21
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 décembre 1934 21 décembre 1934
Description : 1934/12/21 (A67,ED2,N51047). 1934/12/21 (A67,ED2,N51047).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5271262h
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/04/2020
67' ANNEE — N" 51.047
VENDREDI
21
DECEMBRE
Z Edition
L»
L’INDÉPENDANT
20 Cenfîmes DES PYRENEES Emile CggET,faitaaH
1 TOURNAI: RÉPUBLICAIN QUOTIDIEN 1
publicité est reçue : à PAU, au Bureau du Journal et à l’Agence Havas, Palais des Pyrénées ; à PARIS, Agence Havas, €2, rue de Richelieu et ses suceur
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PETITES ANNONCES
fcJ DE
L’INDÉPENDANT
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DEVANT LA COMMISSION D'ENQUÊTE i
M. RAYMOND PRINCE S’INDIGNE ET ACCUSE,
Paris. — Importante séance, mer-
credi, à la commission dènquête Sta-
visky. M. Philippe Hcnriot, n’a pas
été accueilli, comme on penre, avec
beaucoup de cordialité par la majo-
rité des commissaires- Il y a eu échan-
ge de propos peu amènes. Mais là
n'est point l’intérêt de la séance qui
a débuté par l'audition de deux té-
moins de Belfort, cités par M. Tar-
dieu dans sa déposition.
On se rappelle ce,le déposition de
l'ancien président du conseil au mo.s
de juillet, au sujet des conditions dans
lesquelles le chèque de .700 000 francs
faussement attribué à l'ancien prési-
dent du conseil a pu être maquillé
avant la délivrance des talons et des
chèques par Hainatix, dit « Jo-la-Tcr-
reur ».
M. Lardjer, avocat a Giromagny, a
déclaré nue le 14 juillet dernier a Bel-
fort. M. Charpentier, industriel a Val-
doie, lui a rapporte qu'étant le 21 jan-
vier. à Dungstadt, prés de Mulhouse,
à une chasse, le président de la So-
ciété, M. Burckardt, lui déclara, par-
lant de M. Tardieu : « Il est fini, bien
fini. 11 n'a pas faitt autrement que les
autres II a touché 300 billets ».
M. Charle; Charpentier a confirme
que M. Burckardt lui avait déclaré le
21 janvier que Tardieu avait « touché
300 billets »• I
M. Charles Charpentier a confirmé
que M. Jules Burckhardt a déclaré ,
qu'il ne se rappelait pas si c’est le 21
janvier qu’H a causé politique. Il a nié
avoir parlé à celte date du talon de
chèque, ne connaissant, a-t-il préten- j
du, de l'affaire Stavisky que ce que
les journaux en publiaient.
M. Charpentier a persisté à dire que
c'est le 21 janvier que M. Burckhardt
lui aurait parlé des « 300 billets »,
car il l’a noté sur son calepin.
i
M. RAYMOND PRINCE <
On entend ensuite M Raymond '
Prince, fils du conseiller à la cour. Le
jeune homme, qui accomplit actuelle- ;
ment son service militaire au Ge régi-
ment d artillerie, est en tenue de sol- 1
dat- '■
Tout dàbord, M. Raymond Prince,
qui doit être de nouveau entendu ulté- 1
ricuremcnt, a demandé à faire une dé- *'
claratiou. comme plusieurs autres té- '
moins avaient été autorises à le faire,
ce qui lui a été accordé.
M. Raymond Prince a déclaré que (
jamais l'hypothèse d’un suicide n'ef-
fleura l'esprit de sa mère ni le sien. (
Il n'a rien à retrancher de ce qu'il .
a dit dans sa déposition du 23 août
1934, devant M- le juge Rabut, Il y a j
eu assassinat dans des circonstances
sur lesquelles aucune lumière n'a été
faite. ,
Le témoin reprend alors les faits
depuis les deux mois de janvier et de t
lévrier remplis pour son père par son (
conflit avec M. Prea:ard, procureur de ]
la République. En junvier, éclate l'af- (
faire Stavisky : son père est, corse, 1- .
1er à la cour- Le 8 janvier, M. Guéri- '
leau et M. Caujollc dînent a la mai- (
son. (
« Nous attendons mon père, il en-
tre soudain en colère. Il parle de l'at- (
titude de M Pressard au cours d'une .
entrevue qui vient d'avoir lieu en pré-
sence de M. le président Dreyfus.
»• Quelque^ tempi après, M- Près- 1
sard tourne ses armes d'un autre côté:
il met en cause quatre personnes. On ‘
se rappelle l'attitude de mon père,- Le '
23 janvier, mon père devait être con- ,
voqué par M. le président Lcscouvé.
La convocation n'est pas arrivée. Le
soir, mon père apprend qu'on l'avait,
attendu toute la journée. LP lende- '
main l’erreur fut réparée. Vous éon-
naistez lu suite.
» Quelques jours après, les choses
changèrent. Une commission d'enqué-
te allait être constituée. Mon père dé-
posant sous la foi du serment, ce fut
un cas de conscience qui se posait '
jwur lui. C’est à ce moment que se '
place la quest.on des lettres de M.
Pressard. Elles ont été vues pur M.
Caujolle et M. Cauwes, antérieure-
ment au crime.
» Je ne les ai pas vues, mais notre
femme de chambre te souvient d'a-
voir aperçu sur l'une d'elles la signa-
ture de M. Pi-essard- A partir de ce
moment-là, mon père, qui se sent sûr
de son droit, sc répand dans les cou-
loirs du palais et s’élève contre l’atti-
tude de M. Prcisard. Rien ne l’arrc-
lora désormais, et c'est à ce moment
qu’il est assassiné-
» Le crime est commis. Nous som-
mes le 21 février. Le parquet de la
Seine fait preuve, ce matin-là, d’une
activité suspecte. M. Hcnnctt se trou-
ve dans le cabinet de M. Moser. M.
Moser téléphone à Dijon peur savoir
si dea documents avaient été trouvés.
Comment le savait-11, puisque ma mè-
re seule les connaisrait et que moi-
mée Je les ignorais ?
» A midi et demi, tout le monde ap-
prend la mort de mon père. M. Pres-
sard la connaissait plus que tout au-
tre- Or, à déjeuner, il dit : « Il y a
un magistrat qui menace mon b'^iu-
frere. M. Camille Chautemps- Mais
avant quarante-huit heures, nous au-
rons fait la preuve quil est un faux
témoin.
» Dans l’après-midi, M. Chautemps
lance D thèse du suicide. Cette thèse.
M- Pressard et lui ont déclaré qu’ils
ne l’ont Jamais soutenue. C’est
inexact.
» Dès le 23, une campagne est dé-
chaînée, qui devait durer dix mois,
déformant les faits et dont le but est
de détourner des assassins la main de
la justice.
» Pourquoi M. Lapeyre a-t-il fait ve-
nir ma mère au Palais de justice, mal-
gré la douleur qu’elle devait ressentir,
alors que M. Ordouneau n'a pas hé-
site à se déranger ]x>ur interroger
Mme Nolui ?
» Devant le fait que Mme Nolin s’est
dérobée deux fois a une confronta-
tion, pourquoi ne s'est-on pas préoc-
cupé de savoir quelle personne de son
entourage avait intérêt à provoquer scs
léclarations Y »
M. Raymond Prince iw.se alors une
jerie de questions :
« Pourquon n'a-t-on pas interrogé la
concierge de la rue de Babylone pour
lavoir si mon père sortait la nuit ?
» Pourquoi a-t-on supprimé le témoi-
jnage d’amis intimes, alors que l’on
.'est jeté sur d’autres provenant de
Sens moins informés ?
» Pourquoi le commissaire Guillau-
ne interrogea-t-il les témoins d'une
'açon si tendancieuse que certains
l’entre eux s'en sont indignés ?
» Pourquoi ces déformations et mu-
.ilalions de témoignages dans le rap-
port Guillaume ?
» Pourquoi le contrôle de l’Etat sur
ic P.-L.-M. n'a-ô-il pas pris toutes les
précautions prescrites par la loi du
15 juillet 1845 et le décret du 11 no-
vembre 1917 ?
» Pourquoi l’enquête a-t-elle été con-
liée à un homme comme Bonny, qui
levait être sous les verrous ? A Hen-
nct, qui a été blâmé par le; conseil de
i'.scipline ; à Belin. dont le rôle n'est
cas d’une netteté parfaite V Pourquoi
M dernier, alors qu’il ne connaissait
encore rien de l'affaire, a-t-il déclaré :
:< C'est un suicide » ?
» Pourquoi une enquête si importan-
,c a-t-elle été confiée à des individus
aussi suspects ?
» Pourquoi Belin était-il au palais
de justice le 21 février V j
» Pourquoi M. Pressard a-t-il caché j
i la commission d’enquête la présence 1
dTIennct au palais de justice V
» Pourquoi M. Pressard et M. Çhau-
Lemps, ayant répandu la thèse du sui-
c de se défendent-ils de la soutenir ?
» Pourquoi, au cours d'un déjeuner,
ii t-il parlé du conseiller Prince comme
s'il ne savait pas qu'il était mort ?
» Pourquoi M. Pressard n’est-il pas
venu au service religieux Y
» Pourquoi M. Ordouneau a-t-il caché
un document capital Y
» Pourquoi M. Chéron a-t-il parlé
des innocents comme si les coupables
étaient connus Y
» Il est certain, a poursuivi le fils
de M. Prince, que l’enquête n'a pas été
conduite d'une lagon impartiale. Des
coïncidences troublantes se sont révé-
lées. La justice, je la demande comme
au premier jour ; ma mère et moi
nous l’attendons ; nous la poursuivrons
avec une énergie qui ne défaudra ja-
mais. »
A ce point de déposition, le témoin
est invité à se retirer pendant quelques !
instants, lia commission délibère et dé- !
cidc que le président posera quelques I
questions à M. Prince avant de l’invi- !
ter à revenir pour préciser certains ;
faits qui ont paru troublants.
Il est introduit de nouveau. Le
président lui donne alors lecture de
ses déclarations, reproduites dans le
« Jour » du 11 juillet : « Il y a eu
crime. A l'origine il y a deux coupa-
blcs : M. Pressard et un autre que je
nommerai bientôt. »
— Quel est cet autre coupable Y
— Je l'ai indiqué dans une déposi-
tion C'est M. Chautemps.
— Est ce la même déclaration que
vou~, avez faite le 17 juillet à M. Dou-
mergue Y
— Pas sous cette forme.
— Vous lui avez dit que c'étaient là
les deux coupables Y
-- Les deux.
Raymond Prince déclare que c’est
spontanément qu’il a donné l'interview I
et qu’il a rendu visite à M. Doumer- \
gue. parce que la justice ne faisait
pas son oeuvre avec assez de célérité.
Le président fait remarquer au té- !
moin que le G août 1934, c'est - à - dire
postérieurement aux déclarations de
Raymond Prince au « Jour » et à M.
Doumergue, le procureur de la Républi-
que de Dijon écrit à M. le Procureur
général et lui signale que M. Raymond
Prince a fait, savoir à. M Ordonneau
« qu’il n’avait aucune précision à four- ;
îûr sur les faits communiqués par lui
à la presse et qu’il ne désirait pas être
entendu à ce sujet ».
R. Prince : Ou voulez-vous en venir Y
Le président : Pourquoi avez-vous
préféré vous adresser à un journal Y •
| — Je désirais voir le président du _
conseil et je voulais qu’il lût aupara-
vant alerté.
! — Ainsi vous avez voulu faire alerter
la justice par le président du conseil
c‘. alerter le président du conseil par
le « Jour » Y
— C'est cela.
— Mais pourquoi, ensuite vos avo-1
cats ont-ils dit que vous ne désiriez J
pas être entendu par le juge Y
— Ce sont mes avocats qui en ont
pris la responsabilité. Je n'ai exprimé
ni désir, ni refus. |
- N'avez-vous pas l’impression que ;
dans votre déposition devant le juge, 1
vous avez un peu corrigé ou atténué
vos déclarations au « Jour » Y
— C’est une mise au point
— Le « Jour » vous fait dire : Il y
a deux coupables, Pressard et un au-
tre que je nommerai bientôt. Cet au-
tre vous l'avez nommé tout à l’heure.
Au contraire, dans votre déposition,
je lis ceci : « Lorsque dans mon on- '
trcUcn avec G- Doumergue j'ai parle
de M. Pressard, j'ai entendu dire que
les difficultés que mon père avait
eues récemment avec, lui étaient la
cause cic l’assassinat, sans que je puisse
affirmer qu’il était l'instigateur de cet |
assassinat. » i
— Il y a deux laçons d'être coupable (
d'un assassinat : assassiner soi-même
ou provoquer l’assassinat. On est au-
teur ou l’on est instigateur. Or, vous ]
ne dites pas : « U est l’auteur » et vous (
ne dites meme pas : « fl est l'iiistiga-
» leur. » 1
— On peut choisir entre être la cause 1
ou être l’instigateur, Je ne connais pas <
assez les histoires de M. Prince pour ,
choisir.
— Vous dites qu’il n’est pas l'insti- 1
gateur Y 1
— Non. <
— Vous dites, en effet : Je ne puis ,
affirmer qu’il soit... » Quelle est votre
conviction Y
— Elle est plutôt qu'il est l’insti- j
gateur. J’ai exposé un certain nombre ,
de faits très troublants. Devant l'atti-
tude antérieure et l’attitude ultérieure £
de M. Pressard, on est en droit de se 1
demander s’il a joué là-dedans un rôle I
et lequel. (
— « Se demander si », c’est une hpyô- .
these. Formulez-vous une hypothèse
ou une accusation ? Dans le « Jour » [
c’est une accusation ; dans votre dépo- <
sition, ce n’est même plus une accusa- <
tion. Aujourd'hui, vous nous dites :
« Après ce qui c’est passé antérieure- i
» ment et ultérieurement, on est en
» droit de se demander si... » C’est ce *
qu’on appelle une déduction. i
Il y a des faits très troublants qui <
entraînent plus que des déductions. |
Dans mu conviction, c’est une accusa- L
tion. Devant le fait que l’on a tou- *1
jours essayé d'éluder lu question, il c
reste tout de môme quelque clio.se. 1
Qu'il y ali eu des choses troublan- I
tes, certes oui, et nous en discuterons
entre commissaires.
» Nous avons le devoir de vous de- 1
mander des précisions. S'il y a des <
coupables, il ne faut pas qu’ils échap- (
peut ; s'il y a des innocents, il ne
faut pas risquer de les déshonorer. I
» Vous avez parlé jusqu’ici de M. 1
Pressard. Mais l'autre ? Mais M. C'hau- f
temps ? Quelle est sa part de eulpabi- ,
Il Lé Y 1
C'est plus grave. Certains faits
sont .du domaine de l'instruction. Je
ne puis pas vous les donner.
— Vous dites : « C’est plus grave. »
En quoi Y Pourquoi Y
— Je me retranche derrière le secret
de l'instruction. 11 s'agit de pistes ré-
centes.
— Comme nous les aurons tôt ou
tard, nous n’insistons pas. »
La séance est levée.
LA SOCIETE CITROËN ■
A DEPOSE SON BILAN I r
Paris. — Lu. Société Citroen a déposé '■
son bilan. Samedi dernier, le tribunal
de commerce a reçu le dépôt de bilan et r
c’est vraisemblablement jeudi qu’il pro-
noncera sa décision. r
A ce sujet, nous lisons dans le « Pe-
tit Journal » de jeudi : « Aussi bien P
— et le président du tribunal do corn- ■
mercc a tenu à nous l'affirmer — est-
ce le sort des ouvriers qui détermine- I
ni au premier chef la sentence des
Juges consulaires. ]
j
Ayant causé quatre accidents ï
d’auto une jeune femme se suicide
i1
A rjan. — Mme Thérèse Malvcrt, 32 '
ans. inculpée de blessures involontaires 1
et délit de fuite devant le tribunal cor- '
rectionnel, ne comparaissait jamais et I
demandait toujours des renvois succes-
sifs. ]
Dans la journée de lundi, passant à
Colayrac, elle causait un autre ncci- »
dent, le quatrième en 'rois mois.
La malheureuse, particulièrement
nerveuse, n’a pu résister à ce dernier *
coup du soir- Entrant dans un café, elle
absorba un poison. On ne put la sau- I
ver, j
I Champetier de les
an secours des “sucreurs ”
Voici encore un exemple de la
façon dont M. Champetier de
Ribcs entend servir l'intérêt géné-
ral. U s’agit, cette fois, de la loi ;
sur l'assainissement du marche du i
vin que la Chambre a votée <
samedi dernier, à la suite d'une f
discussion lamentable. i
M. Flandin n’a pu triompher j
d'une démagogie s’exerçant à ce
sujet avec la même frénésie que à
pour le blc, qu’en menaçant la r
Chambre de retirer son projet.
Vous savez quel était le pro- c
blême à résoudre: l’intérêt natio-
nal se conjuguant avec celui de la 11
viticulture exige qu’on protège la
qualité du vin el qu’on en défende n
le prix, en débarrassant le marché «
d’un volume excessif de produc-
tion. Or, l'une des causes de cette b
surproduction, c’est le sucrage. Le p
sucre, ajouté au vin, en accroît »
sensiblement le volume et le
degré, en sorte que quantité de q
vins médiocres, ne pesant pas le d
degré normal, ne peuvent être mis
en circulation que par l’addition ^
du sucre qui leur donne le degré
légal. Cette pratique provoque
l'accroissement en volume, l ac- ri
croissement en quantité de vins
inférieurs qui auraient été éliminés
du marché sans le sucrage.
Puisqu’il s’agit de désencombrer
le marché, il faut donc limiter le q,
sucrage le plus possible, ahn d’as- pi
siirer l’écoulement des.vins fran- sc
çais de qualité que viennent
concurrencer de médiocres breu- r£
vages relevant plus de la chimie ir
que de la viticulture, et qui ont, Vl
peu à peu, ruiné le grand renom de nos vrais vins à l'intérieur sc
comme au dehors.
M. Philippe Henriot avait dé- cl
posé dans ce sens un amendement qi
radical que la Chambre a d’abord ni
îu.bstitué à l’article 15 du projet, [
puis rejeté. Qu’a fait M. Champe- a
lier de Ribes ? 11 a voté un amen- es
dement Gellie qui, s’il avait été
adopté, aurait eu pour effet ^
d’étendre la tolérance du sucrage gl
à nos vins de la Gironde et de les ;
dévaloriser. —
On veut assainir le marché.
M. Champetier de Ribes ne songe |
qu’à entretenir des pratiques favo- ;
râbles à des intérêts particuliers,
au risque de faire torl à la répu-
talion des vins de Bordeaux. Il n;
prétend qu’on le calomnie quand «
jn démasque le caractère déma- ™
gogique de son action parlemen- M
laire. Les faits pourtant sent là. tr
M. Lillaz, M, Lissar, M. Mou- 111
tet, M. Ybarnégaray ont voté
contre l’amendement demagogi- pi
que de M. Gellie. Seul M. Cham- j®
petier de Ribes, dans notre dépa ' tement, a fait passer 1 internet des gj
sucreurs girondins avant 1 intérêt
généra 1. „
*AA’ d<
{p
LES NUMÉROS j;
GAGNANTS
DE LA 5’ TRANCHE j
de la Loterie Nationale
Tous les billets finissant par G
gagnent 100 francs. ,
Tous les. billets finissant par 39
gagnent 1.000 francs. ™
Tous les billets finissant par 421
gagnent 10.000 francs. ’
Tous les billots finissant par 2243 gl
gagnent 25.000 francs. i ci
Tous les billets finissant par 7794
gagnent 25.000 francs. I
Tous les billets finissant par 4895 ;
gagnent 50.000 francs. 1
Tous les billets finissant par G522 1 a
gagnent 100.000 francs. vô
Le billet portant le numéro 108.9G2 rc
gagne 500.000 francs. ldL
Le billet portant le numéro 224.095
gagne 500.000 francs. ,
Le billet portant le numéro 991.410 bj]
gagne 500.000 francs. 1
Le billet portant le numéro 807.106 co
gagne 500.000 francs. < !
Le billet portant le numéro 060.624 27
gagne 500.000 francs, —
Le billet portant le nutnéro 276.673
gagne 1.000.000 francs, '
Le billet portant le numéro 417.746
gagne 1.000.000 francs. '
Le billet portant le numéro 482.930
gagne 1,000.000 francs. i
Le billet portant le numéro 335.427
gagne 1.000.000 francs. ga
^e billet portant le numéro 040.662 civ
gagne i.000.000 francs. coi
Le billet portant le numéro556.186 l
gagne 2,500.000 francs { 80
l : i <
Le mécanicien
Daubigny
devant les juges
Meaux. — Mercredi ont commencé de-
vant le tribunal correctionnel de Meaux,
es débats du procès de la catastrophe
le chemin de fer de Lagny.
Dès le début de l’audience, le pré-
ildent salue respectueusement et dou-
oureusement les 200 victimes de la ca-
astrophe et les familles qui les plcu-
'cnl.
Daubigny, le mécanicien inculpé est
,gé de 48 ans. C'est un excellent agent
néeanicien de grandes lignes depuis 4
uLS et sur lequel ses chefs sont una-
lirnes à donner leu meilleures référé li-
es.
Le président lui explique minutieuse-
uent que les poursuit:-s du ministère
niblic sont basées sur l'inobservation
lu règlement relatif aux signaux, règle-
:icl auquel tout agent doit une obéis-
ance passive.
On lui reproche la vitesse excessive
laquelle 11 maintenait son convoi f 103
ilomètrcs). Cette vitesse ne dépassait
as celle que lui permettait le type de
m rapide, mais elle était excessive en
iison du brouillard extraordinaire de
Ette soirée. Les mécaniciens des trains
ui le précédaient avaient été plus pru-
ents-
— Vous avez brûlé quatre signaux,
ous avez dit que tous étaient au blanc,
est-à-dire ouverts. Vous le mair.tenezY
Daubigny répond affirmativement-
— Mais il y a concordance dans les
ipports des experts iwur imputer à vo-
•c imprudence les causes de la catas-
•ophe.
Le chauffeur ne distinguait pas
le rouge du vert
C'est Henri Charpentier, le chauffeur
u train tamponneur, qui est entendu le
rcmier. Il corrobore les déclarations de
m camarade-
Après la catastrophe, on lui a fait pas-
■r un examen chez un oculiste, qui a
iconnu qu’il était atteint de daltonis-
ie. Il confond nettement le rouge et le
;rl. Jusque-là. personne ne s'était aper-
i de cette imperfection visuelle-
Il estime que le mécanicien a fait tout
m devoir.
Après M. Charpentier, on entend
iculiste qui l’examina, puis M. Fusain,
îauffcur du train qui fut tamponné,
li déclare qu'il a vu les signaux fer-
lés.
M. Gaudin, ingénieur du contrôle de
Compagnie de l’Est, vient dire qu’il
la conviction que la catastrophe a été
lusée par un excès de vitesse-
Plusieurs mécaniciens déposent, dont
:iux qui, au cours de leur carrière, ont
mstaté que le fonctionnement des si-
naux laissait parfois à désirer.
L’audience est ensuite levé: .
LA DOTATION DES CAISSES
DE CREDIT AGRICOLE
Moulins. — M. Lamourcux, ancien
illustre, avait appelé l'attention du mi-
istre de l'agriculture sur la situation
isultant pour les agriculteurs de la di-
inulion des ressources mises sous for-
le d'avances à la disposition de la Cais-
• nationale de Crédit agricole pour l’at-
ibution de prêts à moyen et long tor-
ies.
Il faisait remarquer à ce sujet que
s crédits prévus (60 millions pour les
réts à moyen terme, 36 millions pour
s prêts à long terme) seront très in-
îffisants pour faire face aux deman-
ÎS Justifiées parvenues aux caisses rc-
lonalos du Crédit agricole.
Dans sa réponse, le ministre de l'agri-
îlture déclare que « partageant cnliè-
ment cette manière de voir, il a déjà
«mandé au ministère des finances
examiner la possibilité d'élever pour
innée 1035 à 100 millions l’avance pré-
ic pour les prêts à moyen terme et à
l millions l'avance iwur les prêts à .
ng terme ».
Ajournement
n sine die »
des négociations
navales de Londres
i
Londres■ — Les négociations navales ■
i Londres ont été ajournées « sine '
c ». ;
Cette décision a été prise au cours '
inc réunion des trois délégations an-
aise, américaine et japonaise à la ,
rambre des Communes.
LA DENONCIATION <
DU TRAITE DE WASHINGTON
PAR LE JAPON i
Tokio. — Au cours d'une réunion qui j
duré quarante minutes, le conseil pri-
a approuyé. en présence de ljempe-
ur, le projet spécifiant aux signataires
i traité naval de Washington la décl- ‘
>r. du Japon de dénoncer eeUe con-
■ • ®
ntion.
La question sera discutée par le ca-
ret le 21 décembre, et ou s'attend à ‘
que l’abrogation soit notifiée le 29 (
urani-
La (notification officielle sera faite le j
ou le 29 décembre. '
■ „
APRES L’ATTENTAT
DE MARSEILLE
La reine de Yougoslavie
sc constitue partie civile l
Marseille. — La reine Marie de You- c
slavie vient de se constituer partie f
ile à l’instruction ouverte contre les i
npllces du meurtre du roi Alexandre, t
511e a prié Me Paul-Boncour d’être c
n avocat dans l’instance, 1 i
Lc$ Tommicr, débarqués à Calais et. qui vont se rendre dans la Sarre,
où ils feront varlic des troupes (le police internationale, (ralcrviscnl
avec nos poilus.
Le mystère de la disparition
de deux aviateurs français
Paris. — Mme Gâté, femme de l'adju-
dant-chef d'aviation de l’Aéronautique
de l’Afrique occidentale française, dis-
paru avec le sergent-pilote Constant
Brét\ après son départ de Dakar le 30
juin 1933. vient d’adresser au garde des
sceaux une supplique dans laquelle elle
demande une enquête plus approfondie
survies circonstances de la disparition.
D'après l’enquête officielle, l'avion,
pris dans une tornade, se serait perdu
en mer. Mme Gâte n'a pus voulu s’ar-
rêter à cette opinion, qui résulterait,
dit-elle, d’une enquête par trop som-
maire-
Dans sa requête au garde des sceaux,
elle expose scs efforts personnels et, les
témoignages qu'elle a recueillis. Il en
résulte que l’avion aurait atterri aux
lies Bissagos, en Guinée portugaise.
« J’ai recueilli au cour de mon en-
quête personnelle, dit-elle, des témoigna-
ges confirmant que les deux aviateurs
auraient été amenés dans les îles Bissa-
gos, possession portugaise.
» D'autre part, il existe .dans ces îles
une « base » qui n’est nullement portu-
gaise, comme ne l'ignorent pas les ser-
vices intéressés. Or, depuis l’époque de
la disparition, aucune des personnes
parties 4 la recherche des aviateurs n'a
été autorisée à aller ni sur la plage de
Djufung ni aux iles Bissagos.
» En présence de faits aussi sin-
guliers et troublants, j’estime que mon
fiBBPM5wB^.~T7aiïiirrT;;
LE SÉNAT A TERMINÉ
L’EXAMEN DU BUDGET
DES DÉPENSES
Paris. — La discussion du budget de
l'intérieur se poursuit par l'examen des
chapitres au cours duquel M. Wolf, à
propos des crédits de la Sûreté natio-
nale, demande une surveillance étroite
des étrangers dans les départiinenus
frontières, particulièrement aux envi-
rons des zones fortifiées
Les derniers chapitres du budget de
l’intérieur étant adoptés, budget de la marine match mde.
Le rapporteur de ce budget, M. Cha-
rabot, sc félicite que la loi du 12 juil-
let 1934 ait apporté une aide efficace
à l'armement libre, et ait permis d'ar-
rêter les désarmements.
Parlant de la situation de lu Com-
pagnie Générale Transatlantique, il
constate que le compte d'exploitation
rail ressortir un excédent de dépenses
de 195 millions La subvention maxima
étant de 150 millions, le solde débiteur
se chiffre à 45 millions. Il ne faut pas
s'en étonner : toutes les grandes lignes
sont déficitaires.
Répondant 4 M. Rio relativement à
la rationalisation imposée aux chan-
tiers de construction le ministre pré-
cise que saisi des réclamations des cons-
tructeurs, qui ont vu dans celte mesure
la cause de la crise qui frappe la cons-
truction, le gouvernement a décidé de
rapporter la circulaire de 1933 parce
gu’il envisage une polilique de régéné-
ration et de redressement de toutes les
industries politiques où s’intégrera la
politique des constructions navales.
Quant à la flotte frigorifique, elle est,
i l'heure actuelle, suffisante pour nos
besoins, mais elle serait insullfisanle en
;as de guerre.
Les chapitres du budget de la marine
narchandc sont adoptes, et on arrive
IU dernier des budgets de dépenses, cc-
ui des P. T. T.
La discussion générale se borne a
me brève intervention du rapporteur.
A. Pierre Robert, qui demande qu'il
oit procédé le plus rapidement possible,
tux nominations des 1.080 Jeunes gens
eçus au surnémérariat depuis 1930 et
lui n'ont pas été pourvus de poste, et à
me courte réponse du ministre M. Mun-
lel, qui annonce que 730 Jeunes gens
int été titularisés mercredi matin : 350
e seront au début de l'année prochai-
ic. les autres au cours de l’année. En
ittendant, ils sont employés comme
luxiliaires-
Irlandais, mais pas britanniques
Dublin. — Par 51 voix contre 30, le
Parlement de l’Etat libre d’Irlande a '
icfinltivement adopté le projet de loi
[ouvernemcn.al, aux termes duquel les
îationaux de l'Etat libre résidant en.
erritolre irlandais seront désormais
onsldérés comme citoyens irlandais et
ion comme sujets britanniques.
devoir est d'affirrmr que tout le neces-
saire n'a pas été fait par 1er. autorités
responsables pour s'assurer du sort dé
mon mari et de son compagnon et. que
j'ai le droit de demander que des en-
quêtes judiciaires et administrative-;
soient menées avec la plus grande fer-
meté pour découvrir les deux aviateurs
disparus tle Dakar le 30 juin 1933, enco-
re vivants et séquestrés par une auto-
rité quelle qu'elle soit, pour des motifs
quels qu'ils soient »■
La requête sc termine pur une plalnfe
formelle contre X. « pour séquestra-
tion de personnes ».
Mme Gâté ajoute :
« Comprenant qu'une semblable plain-
te dépasse le cadre de la justice fran-
çaise, je vous demande de bien vouloir,
après avoir saisi les autorités judiciaires
et administratives de notre pays, trans-
mettre cette plainte à telles autorités
étrangères que vous jugerez compétentes
et notamment à M. le Président de la
Société des Nations »■
Mme Gâté vise, comme on le voit,
dans sa plainte, une base de sous-ms-
rins qiü n'est pas portugaise. Les deux
aviateurs auraient été séquestrés, sui-
vant son opinion, parce que leur arrivée
inopinée leur aurait permis de surpren-
dre l’existence d’une base inconnue et
soigneusement dissimulée.
M." Le Coq de Kerland a pris en mains
les intérêts de Mme Gâté.
L’ESCROC MOELLER
EST A PARIS
i. v s»
M. PELOUX
juge d'instruction charge de L’affaire
Paris■ — Le banquier Moeller est ar-
rivé mercredi à 17 h. 10 II était ehoadre
de deux gendarmes qui, après avoir
laissé passer le flot des voyageurs, des»
cendirent du train avec leur prisonnier.
Dans les éclairs de magnésium que
lancèrent une vingtaine de photogra-
phes. Moeller 'enta vainement de se dé-
rober 4 l'objectif. Il réussit mieux à
garder un silence obstiné aux ques-
tions des journalistes.
Un taxi le conduisit ensuite à la
Santé.
LA TEMPETE SUR LA COTE
Des villas de Cap-Breton
menacées par les vagues
Bayonne. — La tempête a repris sur
la côte de l’Atlantique. Les travaux do
protection de la. plage de Cap-Breton
paraissent insuffisants, et si le mauvais
temps continue, on craint des dégâts
sérieux. Les villas proches de la mer
sont menacées et, déjà l'administration
du sanatorium fait exécuter des travaux
provisoires.
Voir page 4 et 5 :
L’Indépendant-Sportid
VENDREDI
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L’INDÉPENDANT
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L’INDÉPENDANT
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DEVANT LA COMMISSION D'ENQUÊTE i
M. RAYMOND PRINCE S’INDIGNE ET ACCUSE,
Paris. — Importante séance, mer-
credi, à la commission dènquête Sta-
visky. M. Philippe Hcnriot, n’a pas
été accueilli, comme on penre, avec
beaucoup de cordialité par la majo-
rité des commissaires- Il y a eu échan-
ge de propos peu amènes. Mais là
n'est point l’intérêt de la séance qui
a débuté par l'audition de deux té-
moins de Belfort, cités par M. Tar-
dieu dans sa déposition.
On se rappelle ce,le déposition de
l'ancien président du conseil au mo.s
de juillet, au sujet des conditions dans
lesquelles le chèque de .700 000 francs
faussement attribué à l'ancien prési-
dent du conseil a pu être maquillé
avant la délivrance des talons et des
chèques par Hainatix, dit « Jo-la-Tcr-
reur ».
M. Lardjer, avocat a Giromagny, a
déclaré nue le 14 juillet dernier a Bel-
fort. M. Charpentier, industriel a Val-
doie, lui a rapporte qu'étant le 21 jan-
vier. à Dungstadt, prés de Mulhouse,
à une chasse, le président de la So-
ciété, M. Burckardt, lui déclara, par-
lant de M. Tardieu : « Il est fini, bien
fini. 11 n'a pas faitt autrement que les
autres II a touché 300 billets ».
M. Charle; Charpentier a confirme
que M. Burckardt lui avait déclaré le
21 janvier que Tardieu avait « touché
300 billets »• I
M. Charles Charpentier a confirmé
que M. Jules Burckhardt a déclaré ,
qu'il ne se rappelait pas si c’est le 21
janvier qu’H a causé politique. Il a nié
avoir parlé à celte date du talon de
chèque, ne connaissant, a-t-il préten- j
du, de l'affaire Stavisky que ce que
les journaux en publiaient.
M. Charpentier a persisté à dire que
c'est le 21 janvier que M. Burckhardt
lui aurait parlé des « 300 billets »,
car il l’a noté sur son calepin.
i
M. RAYMOND PRINCE <
On entend ensuite M Raymond '
Prince, fils du conseiller à la cour. Le
jeune homme, qui accomplit actuelle- ;
ment son service militaire au Ge régi-
ment d artillerie, est en tenue de sol- 1
dat- '■
Tout dàbord, M. Raymond Prince,
qui doit être de nouveau entendu ulté- 1
ricuremcnt, a demandé à faire une dé- *'
claratiou. comme plusieurs autres té- '
moins avaient été autorises à le faire,
ce qui lui a été accordé.
M. Raymond Prince a déclaré que (
jamais l'hypothèse d’un suicide n'ef-
fleura l'esprit de sa mère ni le sien. (
Il n'a rien à retrancher de ce qu'il .
a dit dans sa déposition du 23 août
1934, devant M- le juge Rabut, Il y a j
eu assassinat dans des circonstances
sur lesquelles aucune lumière n'a été
faite. ,
Le témoin reprend alors les faits
depuis les deux mois de janvier et de t
lévrier remplis pour son père par son (
conflit avec M. Prea:ard, procureur de ]
la République. En junvier, éclate l'af- (
faire Stavisky : son père est, corse, 1- .
1er à la cour- Le 8 janvier, M. Guéri- '
leau et M. Caujollc dînent a la mai- (
son. (
« Nous attendons mon père, il en-
tre soudain en colère. Il parle de l'at- (
titude de M Pressard au cours d'une .
entrevue qui vient d'avoir lieu en pré-
sence de M. le président Dreyfus.
»• Quelque^ tempi après, M- Près- 1
sard tourne ses armes d'un autre côté:
il met en cause quatre personnes. On ‘
se rappelle l'attitude de mon père,- Le '
23 janvier, mon père devait être con- ,
voqué par M. le président Lcscouvé.
La convocation n'est pas arrivée. Le
soir, mon père apprend qu'on l'avait,
attendu toute la journée. LP lende- '
main l’erreur fut réparée. Vous éon-
naistez lu suite.
» Quelques jours après, les choses
changèrent. Une commission d'enqué-
te allait être constituée. Mon père dé-
posant sous la foi du serment, ce fut
un cas de conscience qui se posait '
jwur lui. C’est à ce moment que se '
place la quest.on des lettres de M.
Pressard. Elles ont été vues pur M.
Caujolle et M. Cauwes, antérieure-
ment au crime.
» Je ne les ai pas vues, mais notre
femme de chambre te souvient d'a-
voir aperçu sur l'une d'elles la signa-
ture de M. Pi-essard- A partir de ce
moment-là, mon père, qui se sent sûr
de son droit, sc répand dans les cou-
loirs du palais et s’élève contre l’atti-
tude de M. Prcisard. Rien ne l’arrc-
lora désormais, et c'est à ce moment
qu’il est assassiné-
» Le crime est commis. Nous som-
mes le 21 février. Le parquet de la
Seine fait preuve, ce matin-là, d’une
activité suspecte. M. Hcnnctt se trou-
ve dans le cabinet de M. Moser. M.
Moser téléphone à Dijon peur savoir
si dea documents avaient été trouvés.
Comment le savait-11, puisque ma mè-
re seule les connaisrait et que moi-
mée Je les ignorais ?
» A midi et demi, tout le monde ap-
prend la mort de mon père. M. Pres-
sard la connaissait plus que tout au-
tre- Or, à déjeuner, il dit : « Il y a
un magistrat qui menace mon b'^iu-
frere. M. Camille Chautemps- Mais
avant quarante-huit heures, nous au-
rons fait la preuve quil est un faux
témoin.
» Dans l’après-midi, M. Chautemps
lance D thèse du suicide. Cette thèse.
M- Pressard et lui ont déclaré qu’ils
ne l’ont Jamais soutenue. C’est
inexact.
» Dès le 23, une campagne est dé-
chaînée, qui devait durer dix mois,
déformant les faits et dont le but est
de détourner des assassins la main de
la justice.
» Pourquoi M. Lapeyre a-t-il fait ve-
nir ma mère au Palais de justice, mal-
gré la douleur qu’elle devait ressentir,
alors que M. Ordouneau n'a pas hé-
site à se déranger ]x>ur interroger
Mme Nolui ?
» Devant le fait que Mme Nolin s’est
dérobée deux fois a une confronta-
tion, pourquoi ne s'est-on pas préoc-
cupé de savoir quelle personne de son
entourage avait intérêt à provoquer scs
léclarations Y »
M. Raymond Prince iw.se alors une
jerie de questions :
« Pourquon n'a-t-on pas interrogé la
concierge de la rue de Babylone pour
lavoir si mon père sortait la nuit ?
» Pourquoi a-t-on supprimé le témoi-
jnage d’amis intimes, alors que l’on
.'est jeté sur d’autres provenant de
Sens moins informés ?
» Pourquoi le commissaire Guillau-
ne interrogea-t-il les témoins d'une
'açon si tendancieuse que certains
l’entre eux s'en sont indignés ?
» Pourquoi ces déformations et mu-
.ilalions de témoignages dans le rap-
port Guillaume ?
» Pourquoi le contrôle de l’Etat sur
ic P.-L.-M. n'a-ô-il pas pris toutes les
précautions prescrites par la loi du
15 juillet 1845 et le décret du 11 no-
vembre 1917 ?
» Pourquoi l’enquête a-t-elle été con-
liée à un homme comme Bonny, qui
levait être sous les verrous ? A Hen-
nct, qui a été blâmé par le; conseil de
i'.scipline ; à Belin. dont le rôle n'est
cas d’une netteté parfaite V Pourquoi
M dernier, alors qu’il ne connaissait
encore rien de l'affaire, a-t-il déclaré :
:< C'est un suicide » ?
» Pourquoi une enquête si importan-
,c a-t-elle été confiée à des individus
aussi suspects ?
» Pourquoi Belin était-il au palais
de justice le 21 février V j
» Pourquoi M. Pressard a-t-il caché j
i la commission d’enquête la présence 1
dTIennct au palais de justice V
» Pourquoi M. Pressard et M. Çhau-
Lemps, ayant répandu la thèse du sui-
c de se défendent-ils de la soutenir ?
» Pourquoi, au cours d'un déjeuner,
ii t-il parlé du conseiller Prince comme
s'il ne savait pas qu'il était mort ?
» Pourquoi M. Pressard n’est-il pas
venu au service religieux Y
» Pourquoi M. Ordouneau a-t-il caché
un document capital Y
» Pourquoi M. Chéron a-t-il parlé
des innocents comme si les coupables
étaient connus Y
» Il est certain, a poursuivi le fils
de M. Prince, que l’enquête n'a pas été
conduite d'une lagon impartiale. Des
coïncidences troublantes se sont révé-
lées. La justice, je la demande comme
au premier jour ; ma mère et moi
nous l’attendons ; nous la poursuivrons
avec une énergie qui ne défaudra ja-
mais. »
A ce point de déposition, le témoin
est invité à se retirer pendant quelques !
instants, lia commission délibère et dé- !
cidc que le président posera quelques I
questions à M. Prince avant de l’invi- !
ter à revenir pour préciser certains ;
faits qui ont paru troublants.
Il est introduit de nouveau. Le
président lui donne alors lecture de
ses déclarations, reproduites dans le
« Jour » du 11 juillet : « Il y a eu
crime. A l'origine il y a deux coupa-
blcs : M. Pressard et un autre que je
nommerai bientôt. »
— Quel est cet autre coupable Y
— Je l'ai indiqué dans une déposi-
tion C'est M. Chautemps.
— Est ce la même déclaration que
vou~, avez faite le 17 juillet à M. Dou-
mergue Y
— Pas sous cette forme.
— Vous lui avez dit que c'étaient là
les deux coupables Y
-- Les deux.
Raymond Prince déclare que c’est
spontanément qu’il a donné l'interview I
et qu’il a rendu visite à M. Doumer- \
gue. parce que la justice ne faisait
pas son oeuvre avec assez de célérité.
Le président fait remarquer au té- !
moin que le G août 1934, c'est - à - dire
postérieurement aux déclarations de
Raymond Prince au « Jour » et à M.
Doumergue, le procureur de la Républi-
que de Dijon écrit à M. le Procureur
général et lui signale que M. Raymond
Prince a fait, savoir à. M Ordonneau
« qu’il n’avait aucune précision à four- ;
îûr sur les faits communiqués par lui
à la presse et qu’il ne désirait pas être
entendu à ce sujet ».
R. Prince : Ou voulez-vous en venir Y
Le président : Pourquoi avez-vous
préféré vous adresser à un journal Y •
| — Je désirais voir le président du _
conseil et je voulais qu’il lût aupara-
vant alerté.
! — Ainsi vous avez voulu faire alerter
la justice par le président du conseil
c‘. alerter le président du conseil par
le « Jour » Y
— C'est cela.
— Mais pourquoi, ensuite vos avo-1
cats ont-ils dit que vous ne désiriez J
pas être entendu par le juge Y
— Ce sont mes avocats qui en ont
pris la responsabilité. Je n'ai exprimé
ni désir, ni refus. |
- N'avez-vous pas l’impression que ;
dans votre déposition devant le juge, 1
vous avez un peu corrigé ou atténué
vos déclarations au « Jour » Y
— C’est une mise au point
— Le « Jour » vous fait dire : Il y
a deux coupables, Pressard et un au-
tre que je nommerai bientôt. Cet au-
tre vous l'avez nommé tout à l’heure.
Au contraire, dans votre déposition,
je lis ceci : « Lorsque dans mon on- '
trcUcn avec G- Doumergue j'ai parle
de M. Pressard, j'ai entendu dire que
les difficultés que mon père avait
eues récemment avec, lui étaient la
cause cic l’assassinat, sans que je puisse
affirmer qu’il était l'instigateur de cet |
assassinat. » i
— Il y a deux laçons d'être coupable (
d'un assassinat : assassiner soi-même
ou provoquer l’assassinat. On est au-
teur ou l’on est instigateur. Or, vous ]
ne dites pas : « U est l’auteur » et vous (
ne dites meme pas : « fl est l'iiistiga-
» leur. » 1
— On peut choisir entre être la cause 1
ou être l’instigateur, Je ne connais pas <
assez les histoires de M. Prince pour ,
choisir.
— Vous dites qu’il n’est pas l'insti- 1
gateur Y 1
— Non. <
— Vous dites, en effet : Je ne puis ,
affirmer qu’il soit... » Quelle est votre
conviction Y
— Elle est plutôt qu'il est l’insti- j
gateur. J’ai exposé un certain nombre ,
de faits très troublants. Devant l'atti-
tude antérieure et l’attitude ultérieure £
de M. Pressard, on est en droit de se 1
demander s’il a joué là-dedans un rôle I
et lequel. (
— « Se demander si », c’est une hpyô- .
these. Formulez-vous une hypothèse
ou une accusation ? Dans le « Jour » [
c’est une accusation ; dans votre dépo- <
sition, ce n’est même plus une accusa- <
tion. Aujourd'hui, vous nous dites :
« Après ce qui c’est passé antérieure- i
» ment et ultérieurement, on est en
» droit de se demander si... » C’est ce *
qu’on appelle une déduction. i
Il y a des faits très troublants qui <
entraînent plus que des déductions. |
Dans mu conviction, c’est une accusa- L
tion. Devant le fait que l’on a tou- *1
jours essayé d'éluder lu question, il c
reste tout de môme quelque clio.se. 1
Qu'il y ali eu des choses troublan- I
tes, certes oui, et nous en discuterons
entre commissaires.
» Nous avons le devoir de vous de- 1
mander des précisions. S'il y a des <
coupables, il ne faut pas qu’ils échap- (
peut ; s'il y a des innocents, il ne
faut pas risquer de les déshonorer. I
» Vous avez parlé jusqu’ici de M. 1
Pressard. Mais l'autre ? Mais M. C'hau- f
temps ? Quelle est sa part de eulpabi- ,
Il Lé Y 1
C'est plus grave. Certains faits
sont .du domaine de l'instruction. Je
ne puis pas vous les donner.
— Vous dites : « C’est plus grave. »
En quoi Y Pourquoi Y
— Je me retranche derrière le secret
de l'instruction. 11 s'agit de pistes ré-
centes.
— Comme nous les aurons tôt ou
tard, nous n’insistons pas. »
La séance est levée.
LA SOCIETE CITROËN ■
A DEPOSE SON BILAN I r
Paris. — Lu. Société Citroen a déposé '■
son bilan. Samedi dernier, le tribunal
de commerce a reçu le dépôt de bilan et r
c’est vraisemblablement jeudi qu’il pro-
noncera sa décision. r
A ce sujet, nous lisons dans le « Pe-
tit Journal » de jeudi : « Aussi bien P
— et le président du tribunal do corn- ■
mercc a tenu à nous l'affirmer — est-
ce le sort des ouvriers qui détermine- I
ni au premier chef la sentence des
Juges consulaires. ]
j
Ayant causé quatre accidents ï
d’auto une jeune femme se suicide
i1
A rjan. — Mme Thérèse Malvcrt, 32 '
ans. inculpée de blessures involontaires 1
et délit de fuite devant le tribunal cor- '
rectionnel, ne comparaissait jamais et I
demandait toujours des renvois succes-
sifs. ]
Dans la journée de lundi, passant à
Colayrac, elle causait un autre ncci- »
dent, le quatrième en 'rois mois.
La malheureuse, particulièrement
nerveuse, n’a pu résister à ce dernier *
coup du soir- Entrant dans un café, elle
absorba un poison. On ne put la sau- I
ver, j
I Champetier de les
an secours des “sucreurs ”
Voici encore un exemple de la
façon dont M. Champetier de
Ribcs entend servir l'intérêt géné-
ral. U s’agit, cette fois, de la loi ;
sur l'assainissement du marche du i
vin que la Chambre a votée <
samedi dernier, à la suite d'une f
discussion lamentable. i
M. Flandin n’a pu triompher j
d'une démagogie s’exerçant à ce
sujet avec la même frénésie que à
pour le blc, qu’en menaçant la r
Chambre de retirer son projet.
Vous savez quel était le pro- c
blême à résoudre: l’intérêt natio-
nal se conjuguant avec celui de la 11
viticulture exige qu’on protège la
qualité du vin el qu’on en défende n
le prix, en débarrassant le marché «
d’un volume excessif de produc-
tion. Or, l'une des causes de cette b
surproduction, c’est le sucrage. Le p
sucre, ajouté au vin, en accroît »
sensiblement le volume et le
degré, en sorte que quantité de q
vins médiocres, ne pesant pas le d
degré normal, ne peuvent être mis
en circulation que par l’addition ^
du sucre qui leur donne le degré
légal. Cette pratique provoque
l'accroissement en volume, l ac- ri
croissement en quantité de vins
inférieurs qui auraient été éliminés
du marché sans le sucrage.
Puisqu’il s’agit de désencombrer
le marché, il faut donc limiter le q,
sucrage le plus possible, ahn d’as- pi
siirer l’écoulement des.vins fran- sc
çais de qualité que viennent
concurrencer de médiocres breu- r£
vages relevant plus de la chimie ir
que de la viticulture, et qui ont, Vl
peu à peu, ruiné le grand renom de nos vrais vins à l'intérieur sc
comme au dehors.
M. Philippe Henriot avait dé- cl
posé dans ce sens un amendement qi
radical que la Chambre a d’abord ni
îu.bstitué à l’article 15 du projet, [
puis rejeté. Qu’a fait M. Champe- a
lier de Ribes ? 11 a voté un amen- es
dement Gellie qui, s’il avait été
adopté, aurait eu pour effet ^
d’étendre la tolérance du sucrage gl
à nos vins de la Gironde et de les ;
dévaloriser. —
On veut assainir le marché.
M. Champetier de Ribes ne songe |
qu’à entretenir des pratiques favo- ;
râbles à des intérêts particuliers,
au risque de faire torl à la répu-
talion des vins de Bordeaux. Il n;
prétend qu’on le calomnie quand «
jn démasque le caractère déma- ™
gogique de son action parlemen- M
laire. Les faits pourtant sent là. tr
M. Lillaz, M, Lissar, M. Mou- 111
tet, M. Ybarnégaray ont voté
contre l’amendement demagogi- pi
que de M. Gellie. Seul M. Cham- j®
petier de Ribes, dans notre dépa '
sucreurs girondins avant 1 intérêt
généra 1. „
*AA’ d<
{p
LES NUMÉROS j;
GAGNANTS
DE LA 5’ TRANCHE j
de la Loterie Nationale
Tous les billets finissant par G
gagnent 100 francs. ,
Tous les. billets finissant par 39
gagnent 1.000 francs. ™
Tous les billets finissant par 421
gagnent 10.000 francs. ’
Tous les billots finissant par 2243 gl
gagnent 25.000 francs. i ci
Tous les billets finissant par 7794
gagnent 25.000 francs. I
Tous les billets finissant par 4895 ;
gagnent 50.000 francs. 1
Tous les billets finissant par G522 1 a
gagnent 100.000 francs. vô
Le billet portant le numéro 108.9G2 rc
gagne 500.000 francs. ldL
Le billet portant le numéro 224.095
gagne 500.000 francs. ,
Le billet portant le numéro 991.410 bj]
gagne 500.000 francs. 1
Le billet portant le numéro 807.106 co
gagne 500.000 francs. < !
Le billet portant le numéro 060.624 27
gagne 500.000 francs, —
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gagne 1.000.000 francs, '
Le billet portant le numéro 417.746
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Le billet portant le numéro 482.930
gagne 1,000.000 francs. i
Le billet portant le numéro 335.427
gagne 1.000.000 francs. ga
^e billet portant le numéro 040.662 civ
gagne i.000.000 francs. coi
Le billet portant le numéro556.186 l
gagne 2,500.000 francs { 80
l : i <
Le mécanicien
Daubigny
devant les juges
Meaux. — Mercredi ont commencé de-
vant le tribunal correctionnel de Meaux,
es débats du procès de la catastrophe
le chemin de fer de Lagny.
Dès le début de l’audience, le pré-
ildent salue respectueusement et dou-
oureusement les 200 victimes de la ca-
astrophe et les familles qui les plcu-
'cnl.
Daubigny, le mécanicien inculpé est
,gé de 48 ans. C'est un excellent agent
néeanicien de grandes lignes depuis 4
uLS et sur lequel ses chefs sont una-
lirnes à donner leu meilleures référé li-
es.
Le président lui explique minutieuse-
uent que les poursuit:-s du ministère
niblic sont basées sur l'inobservation
lu règlement relatif aux signaux, règle-
:icl auquel tout agent doit une obéis-
ance passive.
On lui reproche la vitesse excessive
laquelle 11 maintenait son convoi f 103
ilomètrcs). Cette vitesse ne dépassait
as celle que lui permettait le type de
m rapide, mais elle était excessive en
iison du brouillard extraordinaire de
Ette soirée. Les mécaniciens des trains
ui le précédaient avaient été plus pru-
ents-
— Vous avez brûlé quatre signaux,
ous avez dit que tous étaient au blanc,
est-à-dire ouverts. Vous le mair.tenezY
Daubigny répond affirmativement-
— Mais il y a concordance dans les
ipports des experts iwur imputer à vo-
•c imprudence les causes de la catas-
•ophe.
Le chauffeur ne distinguait pas
le rouge du vert
C'est Henri Charpentier, le chauffeur
u train tamponneur, qui est entendu le
rcmier. Il corrobore les déclarations de
m camarade-
Après la catastrophe, on lui a fait pas-
■r un examen chez un oculiste, qui a
iconnu qu’il était atteint de daltonis-
ie. Il confond nettement le rouge et le
;rl. Jusque-là. personne ne s'était aper-
i de cette imperfection visuelle-
Il estime que le mécanicien a fait tout
m devoir.
Après M. Charpentier, on entend
iculiste qui l’examina, puis M. Fusain,
îauffcur du train qui fut tamponné,
li déclare qu'il a vu les signaux fer-
lés.
M. Gaudin, ingénieur du contrôle de
Compagnie de l’Est, vient dire qu’il
la conviction que la catastrophe a été
lusée par un excès de vitesse-
Plusieurs mécaniciens déposent, dont
:iux qui, au cours de leur carrière, ont
mstaté que le fonctionnement des si-
naux laissait parfois à désirer.
L’audience est ensuite levé: .
LA DOTATION DES CAISSES
DE CREDIT AGRICOLE
Moulins. — M. Lamourcux, ancien
illustre, avait appelé l'attention du mi-
istre de l'agriculture sur la situation
isultant pour les agriculteurs de la di-
inulion des ressources mises sous for-
le d'avances à la disposition de la Cais-
• nationale de Crédit agricole pour l’at-
ibution de prêts à moyen et long tor-
ies.
Il faisait remarquer à ce sujet que
s crédits prévus (60 millions pour les
réts à moyen terme, 36 millions pour
s prêts à long terme) seront très in-
îffisants pour faire face aux deman-
ÎS Justifiées parvenues aux caisses rc-
lonalos du Crédit agricole.
Dans sa réponse, le ministre de l'agri-
îlture déclare que « partageant cnliè-
ment cette manière de voir, il a déjà
«mandé au ministère des finances
examiner la possibilité d'élever pour
innée 1035 à 100 millions l’avance pré-
ic pour les prêts à moyen terme et à
l millions l'avance iwur les prêts à .
ng terme ».
Ajournement
n sine die »
des négociations
navales de Londres
i
Londres■ — Les négociations navales ■
i Londres ont été ajournées « sine '
c ». ;
Cette décision a été prise au cours '
inc réunion des trois délégations an-
aise, américaine et japonaise à la ,
rambre des Communes.
LA DENONCIATION <
DU TRAITE DE WASHINGTON
PAR LE JAPON i
Tokio. — Au cours d'une réunion qui j
duré quarante minutes, le conseil pri-
a approuyé. en présence de ljempe-
ur, le projet spécifiant aux signataires
i traité naval de Washington la décl- ‘
>r. du Japon de dénoncer eeUe con-
■ • ®
ntion.
La question sera discutée par le ca-
ret le 21 décembre, et ou s'attend à ‘
que l’abrogation soit notifiée le 29 (
urani-
La (notification officielle sera faite le j
ou le 29 décembre. '
■ „
APRES L’ATTENTAT
DE MARSEILLE
La reine de Yougoslavie
sc constitue partie civile l
Marseille. — La reine Marie de You- c
slavie vient de se constituer partie f
ile à l’instruction ouverte contre les i
npllces du meurtre du roi Alexandre, t
511e a prié Me Paul-Boncour d’être c
n avocat dans l’instance, 1 i
Lc$ Tommicr, débarqués à Calais et. qui vont se rendre dans la Sarre,
où ils feront varlic des troupes (le police internationale, (ralcrviscnl
avec nos poilus.
Le mystère de la disparition
de deux aviateurs français
Paris. — Mme Gâté, femme de l'adju-
dant-chef d'aviation de l’Aéronautique
de l’Afrique occidentale française, dis-
paru avec le sergent-pilote Constant
Brét\ après son départ de Dakar le 30
juin 1933. vient d’adresser au garde des
sceaux une supplique dans laquelle elle
demande une enquête plus approfondie
survies circonstances de la disparition.
D'après l’enquête officielle, l'avion,
pris dans une tornade, se serait perdu
en mer. Mme Gâte n'a pus voulu s’ar-
rêter à cette opinion, qui résulterait,
dit-elle, d’une enquête par trop som-
maire-
Dans sa requête au garde des sceaux,
elle expose scs efforts personnels et, les
témoignages qu'elle a recueillis. Il en
résulte que l’avion aurait atterri aux
lies Bissagos, en Guinée portugaise.
« J’ai recueilli au cour de mon en-
quête personnelle, dit-elle, des témoigna-
ges confirmant que les deux aviateurs
auraient été amenés dans les îles Bissa-
gos, possession portugaise.
» D'autre part, il existe .dans ces îles
une « base » qui n’est nullement portu-
gaise, comme ne l'ignorent pas les ser-
vices intéressés. Or, depuis l’époque de
la disparition, aucune des personnes
parties 4 la recherche des aviateurs n'a
été autorisée à aller ni sur la plage de
Djufung ni aux iles Bissagos.
» En présence de faits aussi sin-
guliers et troublants, j’estime que mon
fiBBPM5wB^.~T7aiïiirrT;;
LE SÉNAT A TERMINÉ
L’EXAMEN DU BUDGET
DES DÉPENSES
Paris. — La discussion du budget de
l'intérieur se poursuit par l'examen des
chapitres au cours duquel M. Wolf, à
propos des crédits de la Sûreté natio-
nale, demande une surveillance étroite
des étrangers dans les départiinenus
frontières, particulièrement aux envi-
rons des zones fortifiées
Les derniers chapitres du budget de
l’intérieur étant adoptés,
Le rapporteur de ce budget, M. Cha-
rabot, sc félicite que la loi du 12 juil-
let 1934 ait apporté une aide efficace
à l'armement libre, et ait permis d'ar-
rêter les désarmements.
Parlant de la situation de lu Com-
pagnie Générale Transatlantique, il
constate que le compte d'exploitation
rail ressortir un excédent de dépenses
de 195 millions La subvention maxima
étant de 150 millions, le solde débiteur
se chiffre à 45 millions. Il ne faut pas
s'en étonner : toutes les grandes lignes
sont déficitaires.
Répondant 4 M. Rio relativement à
la rationalisation imposée aux chan-
tiers de construction le ministre pré-
cise que saisi des réclamations des cons-
tructeurs, qui ont vu dans celte mesure
la cause de la crise qui frappe la cons-
truction, le gouvernement a décidé de
rapporter la circulaire de 1933 parce
gu’il envisage une polilique de régéné-
ration et de redressement de toutes les
industries politiques où s’intégrera la
politique des constructions navales.
Quant à la flotte frigorifique, elle est,
i l'heure actuelle, suffisante pour nos
besoins, mais elle serait insullfisanle en
;as de guerre.
Les chapitres du budget de la marine
narchandc sont adoptes, et on arrive
IU dernier des budgets de dépenses, cc-
ui des P. T. T.
La discussion générale se borne a
me brève intervention du rapporteur.
A. Pierre Robert, qui demande qu'il
oit procédé le plus rapidement possible,
tux nominations des 1.080 Jeunes gens
eçus au surnémérariat depuis 1930 et
lui n'ont pas été pourvus de poste, et à
me courte réponse du ministre M. Mun-
lel, qui annonce que 730 Jeunes gens
int été titularisés mercredi matin : 350
e seront au début de l'année prochai-
ic. les autres au cours de l’année. En
ittendant, ils sont employés comme
luxiliaires-
Irlandais, mais pas britanniques
Dublin. — Par 51 voix contre 30, le
Parlement de l’Etat libre d’Irlande a '
icfinltivement adopté le projet de loi
[ouvernemcn.al, aux termes duquel les
îationaux de l'Etat libre résidant en.
erritolre irlandais seront désormais
onsldérés comme citoyens irlandais et
ion comme sujets britanniques.
devoir est d'affirrmr que tout le neces-
saire n'a pas été fait par 1er. autorités
responsables pour s'assurer du sort dé
mon mari et de son compagnon et. que
j'ai le droit de demander que des en-
quêtes judiciaires et administrative-;
soient menées avec la plus grande fer-
meté pour découvrir les deux aviateurs
disparus tle Dakar le 30 juin 1933, enco-
re vivants et séquestrés par une auto-
rité quelle qu'elle soit, pour des motifs
quels qu'ils soient »■
La requête sc termine pur une plalnfe
formelle contre X. « pour séquestra-
tion de personnes ».
Mme Gâté ajoute :
« Comprenant qu'une semblable plain-
te dépasse le cadre de la justice fran-
çaise, je vous demande de bien vouloir,
après avoir saisi les autorités judiciaires
et administratives de notre pays, trans-
mettre cette plainte à telles autorités
étrangères que vous jugerez compétentes
et notamment à M. le Président de la
Société des Nations »■
Mme Gâté vise, comme on le voit,
dans sa plainte, une base de sous-ms-
rins qiü n'est pas portugaise. Les deux
aviateurs auraient été séquestrés, sui-
vant son opinion, parce que leur arrivée
inopinée leur aurait permis de surpren-
dre l’existence d’une base inconnue et
soigneusement dissimulée.
M." Le Coq de Kerland a pris en mains
les intérêts de Mme Gâté.
L’ESCROC MOELLER
EST A PARIS
i. v s»
M. PELOUX
juge d'instruction charge de L’affaire
Paris■ — Le banquier Moeller est ar-
rivé mercredi à 17 h. 10 II était ehoadre
de deux gendarmes qui, après avoir
laissé passer le flot des voyageurs, des»
cendirent du train avec leur prisonnier.
Dans les éclairs de magnésium que
lancèrent une vingtaine de photogra-
phes. Moeller 'enta vainement de se dé-
rober 4 l'objectif. Il réussit mieux à
garder un silence obstiné aux ques-
tions des journalistes.
Un taxi le conduisit ensuite à la
Santé.
LA TEMPETE SUR LA COTE
Des villas de Cap-Breton
menacées par les vagues
Bayonne. — La tempête a repris sur
la côte de l’Atlantique. Les travaux do
protection de la. plage de Cap-Breton
paraissent insuffisants, et si le mauvais
temps continue, on craint des dégâts
sérieux. Les villas proches de la mer
sont menacées et, déjà l'administration
du sanatorium fait exécuter des travaux
provisoires.
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L’Indépendant-Sportid
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