Titre : Le Pays : journal des volontés de la France
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-17
Contributeur : Alletz, Édouard (1798-1850). Directeur de publication
Contributeur : La Guéronnière, Arthur de (1816-1875). Directeur de publication
Contributeur : Granier de Cassagnac, Adolphe (1806-1880). Directeur de publication
Contributeur : Cassagnac, Paul de (1842-1904). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328343740
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 septembre 1902 17 septembre 1902
Description : 1902/09/17 (A52,N247). 1902/09/17 (A52,N247).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4679665c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-180
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/07/2017
LE PAYS
Journal Politique Quotidien
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CINOUAKTË-QUATMËMË ANNtt~. - NUMEt\O Q41.
LE NUMERO : CINQ CENTIMES
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ANNONCES
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Le journal et ses régisseurs déclinent touês
,*9sponsabUitè, quant à la teneur des 6nAOnffl
|4réclames.
AaoïaiiiB*
TROIS note -..c mois OH #A
Part. et D6,tUtemeDU. tg fr. ÊO Ir. M te,
Brui*' feo Cr. fr. » fi.
Lm abonnements partent des 1- et W ««
.b&que m»4*-
Toutes lés demandes <<*dt&OtMMtMM ......
tiré ........
A L'ADMINISTRATEUR
10. Hue Montmartre, 152. — PARIS
TRIBUNE LIBRE
M. Besson d'Ormescheville n a pas ae t
chance. Il s'est appliqué à maintenir, r
dans l'affaire Voisin, la belle réputation s
que l'affaire Dreyfus lui avait déjà faite. c
Il a. tenu à se montrer tel qu'il a. tou-
jours été et qu'il est encore. Il a mis en r
œuvre toutes les ressources de son élo- c
t!luence .et tous les moyens de sa dialecti- c.
que. II a été jurisconsulte pointilleux, c
tenant tête, pour l'interprétation du s
:droit, à tout le monde, à la défense et 1
au président du tribunal... Et tout cela, i
trouvailles d'expression et trouvailles 1
d'argumentation, risque d'avoir été en
pure perte. Le procès de Nantes éclipse 1
ae militaire détourne méchamment l'at- <
tention publique. Il y a là une injustice î
à réparer. -
Au surplus, un simple intérêt de cu-
riosité suffirait pour qu'on s'attardât un
peu autour de ce personnage. H ne res-
semble pas au commun des mortels. Il
est ..un magistrat comme on n'en voit
guère. Il pourrait prendre comme devi-
se le mot de l'illustre Rava.ry : « Notre
justice n'est pas semblable à la vôtre. »
Et Spinoza dirait que sa conception de
la justice ressemble à celle des autres
hommes comme le chien, animal
aboyant, ressemble au chien, constella-
tion céleste. Il faut s'arrêter devant ce
cas avec une respectueuse stupéfaction.
Par fonction, M. Besson d'Ormesche-
ville cherche et découvre la vérité. Il
confond les coupables, démontre leur
crime, .réclame leur châtiment. Pour al-
ler plus vite en besogne, il a inventé des
procédés ingénieux auxquels les magis-
trats ordinaires n'auraient jamais son-
gé. Quelques exemples donneront une
idée de sa virtuosité subtile.
Un assassinat a été commis. Un indi-
vidu quelconque a été arrêté. Le juge
d'instruction, dans un premier rapport
de constat, dit que, sur les. vêtements
de cet individu, il a remarqué des tra-
ces suspectes qui lui ont 'p,a.ru des taches
de sang. Là-dessus, des experts sont
consultés. Ils déclarent que rien ne
leur révèle le sang dont on a .parlé. Pour
vous, pour moi, pour tout homme qui
a le cerveau construit sur le modèle
nom.miin,r,p. second rapport ,efface le pré-
cédent qui n'était que provisoire. Eh
bien! avec un sourire de pitié, M. Bes-
son d'Ormescheville nous apprend que
tous, tant que nous sommes, nous n'y
entendons rien. La vérité est juste le
contraire de c'e que nous imaginions.
Un homme a ,été arrêté. Que viennent J
faire ici des experts qui ne fortifient pas
l'accusation? Ils ne voient pas le sang? {
C'est qu'ils ne savent pas voir. Ils ne j
comptent pas- Il ne faut pas qu'ils comp-
tent. Et, jusqu'à la consommation des
siècles, M. Besson d'Ormescheville bran-
dira, devant l'inculpé qu'il veut perdre,
le premier rapport qui, pour tout autre
que lui, n'a plus aucune valeur..Sur-
tout, il ne s'abaissera jamais à discuter
scientifiquement l'opinion des chimis-
tes. Ces discussions font perdre du
temps et le dédain de la chimie facilite
beaucoup la tâche de l'accusation. Je
vous avais bien dit que M. Besson d'Or-
mescheville est un malin.
Il a, d'ailleurs, d'autres procédés qui
ne sont pas moins commodes. Il fait
faire, dans l'arrondissement de Cher-
bourg, une enquête contre Voisin. Na-
turellement, il tient à l'écart le procu-
reur de la République dans le ressort A
duquel il opère. Il ne faut pas manquer d
de donner à la justice civile toutes les c
marques de défiance auxquelles elle a c
droit... La gendarmerie fait donc des J.
recherches. Par un hasard fâcheux, les I
seuls rapports transmis à M. Besson
d'Ormescheville sont ceux qui chargent I
l'accusé. Or, il y en a d'autres, non (
moins rédigés par les gendarmes, qui 1
annihilent les premiers. On les apporte t
à l'audience. Un magistrat banal deman- 1
derait aussitôt que ces pièces soient ver- <
sées aux débats, afin d'arriver plus sû- i
rement à la vérité. Mais M. Besson d'Or-
mescheville n'est pas un magistrat ba-
nal. Il s'oppose résolument à ce qu'on
fasse connaître au tribunal ce qui CiOn.
tredit ses documents à lui. Vous ^ne
comprenez p,a:s, ni moi non plus. C'est
que le génie a des trouvailles qui dépas-
sent l'intelligence ordinaire.
Le génie de M. Besson d'Ormesche-
ville renverse toutes les conceptions
courantes. Il a, sur Les débats dits
contradictoires, une notion toute nou.
velle. Les témoins à charge, les siens,
peuvent bavarder à perte de vue. Les
autres, ceux qui apportent un témoigna-
ge en faveur des accusés, ne sont que
des gêneurs. Qu'on leur ferme la bou-
che et qu'ils s'en aillent! Et, pour dire
ces choses, cet admirable commissaire 1
du gouvernement a une franchise qui
touche. M. le lieutenant-colonel Fa,ri-
naux, par exemple, est cité par la dé-
fense pour expliquer ce qui lui a donné,
ainsi qu'au général de Jessé, des dou-
tes sur la culpabilité de Voisin. M. Bes-
son d'Ormescheville bondit. Il s'oppose
à l'audition de ce témoin : « Si le lieu-
tenant-colonel émettait une opinion quel-
conque, déclare-t-il, elle pourrait exer-
cer une influence funeste sur les juges
dont l'opinion doit être si bien faite que
nulle déposition nouvelle, j'en suis per-
suadé, n'y pourra rien changer. » Notts
autres, naïfs, nous croirions insulter un
tribunal en insinuant que sa conviction
doit être arrêtée avant la fin des débats,
surtout avant toute déposition des lé-
moins à, décharge. Que voulez-vous?
Nous n'avons pas les révélations du gé-
nie.
Il y a ici autre chose qu'une concep-
tion imprévue de la procédure. C'est, par
toute sa structure cérébrale qu'un Bes-
son d'Ormescheville diffère du commun
des mortels. Quand on a tenté, ne tût-ce
qu'une fois, de s'initier à ses façons de
raisonner, on sent tout de suite qu'on
est en présence d'un spécimen rare d'hl;
manité. Toute sa logique a des origi-
nalités qui, pour les esprits médiocres,
I sont déconcertantes. Elle lie les idées
I d'après des règles inédites.
| Un seul exemple suffira. Cet homme
i supérieur a eu, dans son réquisitoire
contre Voisin, une péroraison qui de.
vrait trouver place dans les anthologies
spéciales- Dans un mouvement oratoi-
re que personne n'attendait, il a évo-
qué l'affaire Brière : « La seule différen-
ce qu'il y ait entre Brière et Voisin, c'est-
il écrié, c'est que le premier, n'étant pas
. soldat, n'a pas dû être dégradé. » Vous
t ne saisissez pas clairement en quoi cet>
te intéressante constatation établit la.
culpabilité de Voisin. Attendez un peu :
« Il n'y a pas eu contre Brière plus de
preuves que contre Voisin. Il est p:-'f'si-
i ble qu'une erreur judiciaire ait été com-
t mise à Chartres... » Ici vous vous figu-
1- rez que la fin du raisonnement doit être
« Par conséquent,, évitez de commettre
. une seconde erreur et acquittez Voisin.»
•4>"
Vous n'y êtes pas du tout. M. Besson I
d'Ormescheville conclut : « Donc, vous
condamnerez Voisin comme on a con- (
damné Brière. » La logique du génie i
donne le vertige à qui veut la sonder. J
Elle a tous les attraits de l'abîme. j
C'est une belle chose que le génie, i
Mais elle est terrifiante. Nous sommes
des milliers de pères de famille qui,
n'ayant pas reçu cette étincelle d'en-haut
tremblons à la pensée que l'honneur et
la vie de nos fils sont entre les mains
des grands hommes à la Besson cft.: iO.
m,escheville. Il est possible que nous
ayons tort de nous indigner. Si nous
étions plus éclairés, si nous possédion
cette logique grandiose qui ahurit no-
tre logique banale, si nous avions eu
la révélation suprême d'une raison sur-
humaine, nous comprendrions, nous
admirerions, nous applaudirions. Mais
nous n'avons pas été gratifiés de ces
dons. Et c'est pourquoi il est admirable
que, médiocres comme nous sommes,
mal éclairés, peu instruits, nous ayons
la patience de supporter plus longtemps
dans l'exercice de leurs fonctions, qui
peuvent être homicides, des magistrats
qui ressemblent, pour nos faibles yeux,
à des échappés de Gharenton.
LES CONGRÉGATIONS
UNE SŒUR SOUS SCELLES
La Sœur Séraphin délivrée
Landerneau, 14 septembre. — On avait
affirmé hier que la sœur Séraphin était res-
tée enfermée dans le pensionnat de Saint-
Julien.
La nuit dernière, les gendarmes et les
agents' en surveillance près du couvent re-
marquèrent en effet que les volets du troi-
sième étage, ouverts dans la journée,
étaient fermés.
Le commissaire Seigland requit deux
brigades de gendarmerie de Landerneau. A
5 h. 30 du matin, il brisait les scellés de la
porte principale.
A l'aide de fanaux, la fouille commença.
Arrivés devant la chambre de Sœur Séra-
phin, les gendarmes et le commissaire en-
foncèrent la porte à grands coups de pinces
et de marteau.
A l'arrivée du commissaire., la religieuse,
effrayée, tomba évanouie. Une dame de la
ville fut appelée pour lui donner des soins.
Enfin, à sept heures et demie, la religieuse
quittait l'établissement eL se rendait à la
mairie, où elle demanda au maire un billet
d'indigence pour être admise à l'hospice,
Les scellés ont été réapposés.MM. Verne,
souo-pr6fet, et Mocrdès, commissaire spé-
cial, sont arrivés à neuf heures trente. M.
Seigland leur a rendu compte des événe-
ments de la nuit. La foule stationne encore
devant le pensionnat.
On fait courir le bruit que la Sœur, qui
a été rendue très malade par la terreur
qu'elle a éprouvée pendant la nuit, sera
transférée à Brest, où elle sera interrogée
par le procureur et écrouée au fort Bou-
ciipn.
LES POURSUITES
L'incident des fêtes de Hoche
Lorient, 14 septembre. — On se rappelle
que le 20 juillet dernier avait lieu à Quibe-
ron, sous la présidence de M. Camille Pel-
letan, ministre de la marine, l'inauguration
de la statue de Hoche. Le ministre, au sor-
tir de la gare, fut accueilli par des cris très
enthousiastes.
A un moment donné, sur le parcours du
cortège, un cri retentit : « A bas le Minis-
tre ! Vive la liberté ! » Les gendarmes se
précipitèrent sur le manifestant, un em-
ployé de commerce, nommé Jovard, de
Lyon.
Jovard était donc poursuivi hier devant
le tribunal correctionnel de Lorient pour in-
jures au ministre, magistrat de l'ordre ad-
ministratif, dans l'exercice de ses fonctions.
Il a déclaré qu'il avait bien proféré les
cris qu'on lui reproche, car la loi sur les
congrégations religieuses porte un préjudice
énorme à la maison de commerce qu'il re-
présente, maison d'orfèvrerie religieuse, et,
par contrecoup à lui-même, voyageur à la
commission..
Le défenseur de Jovard a cru pouvoir
discuter la culpabilité de son client, soute-
nant que le cri : « A bas le ministre !» ne
doit tomber sous le coup de l'article 222 du
code pénal que si le personnage est visé « di-
rectement par ce cri. Il a demandé l'acquit-
tement de son client. Le jugement sera
rendu à quinzaine.
A Quimper
Quimper, 14 septembre. — L affaire de r
Servigny a été jugée hier devant une foule (E
énorme. Les débats ont duré jusqu'à dix E
heures du soir. £
M. de Servigny est inculpé de s'être livré
à des voies de fait sur la personne du com- £
missaire spécial de Quimper, M. Alexis
Tomazi, alors que celui-ci opérait dans la
commune de Beuzec.
Mme de Servigny, la femme de l'inculpé, r
assiste aux débats, en vêtements de deuil. n
M. de Servigny, avocat au barreau de E
Quimper, interrogé sur les faits qui lui sont r
reprochés, dit qu'il avait assisté avec indi- f
gnation, mais aussi avec passibilité au cro-
chetage du serrurier. r
« Mais quand Tomasi s'est mis en devoir
d'escalader le mur, il l'a saisi au collet et j
lui a crié : « Monsieur le commissaire, vous i
n'avez pas le droit d'escalader les écoles ; £
vous devez pénétrer par la porte ! »
« Voila tout ,ce que j'ai fait. Si j'avais fait
plus, je l'avouerais », dit en terminant M.
de Servigny.
M. Bouessel, procureur de la Républi-
que, qui occupe le siège du ministère public
dit qu'il y a eu des violences exercées con-
tre un magistrat dans l'exercice de ses fonc-
tions.
« Tomasi, dit-il, n'avait pas à examiner la
légalité de l'ordre qu'il devait exécuter. Il y
a des tribunaux pour trancher ces ques-
tions. »
Il termine en demandant l'application de
la loi.
Me Jenouvrière se lève à son tour. Il dit
que toutes les classes de la société viennent,
depuis quelque temps, de se rencontrer sur
les bancs de correctionnelle.
« Le peuple s'est levé, dit-il, pour la dé-
fense de sa foi !»
Me Jenouvrière discute enfin la question
juridique, ce qui soulève un très long débat
entre le procureur et lui.
Après une demi-heure de délibération, le
tribunal condamne M. de Servigny à un
.jour de prison avec sursis.
Vient ensuite l'affaire Le Roy, l'étudiant
de Concarneau qui s'est rendu coupable de
jeter des s'eaux d'ordures sur gendarmes et
soldats, lors de l'expulsion des Sœurs dans
ladite commune.
L'inculpé reconnaît les faits.
Il se voit condamné à quarante-huit heu-
res de prison avec sursis.
La grosse affaire de la journée, le procès
,. Chamaillard, a commencé en fin d'audience.
M. de - Chamaillard poursuivi, comme on
sait, pour bris de scellés, a déposé des con-
clusions demandant que le tribunal déclare
nul le décret du 1er août, l'arrêté préfectoral
et l'apposition, des scellés.
Appel à minima
Saint-Etienne, 14 septembre. — Le procu-
reur de la République vient de faire appel
« à minima » du jugement condamnant à
100 francs d'amende avec sursis M. Marc
Finaz, étudiant en droit, à Saint-Chamond,
pour outrages envers le commissaire de po-
lice, lors de l'exécution des décrets.
LE RENOUVELLEMENT SENATORIAL
De l'Ain au Gard. — Quatre-vingt-quatorze
sièges. — Les sénateurs sortants.
Nous avons annoncé qu'au mois de janvier pro-
chain" la première série du Sénat (dite série A)
sera soumise au renouvellement. Elle comprend
trente départements métropolitains de l 'Ain au
Gard inclusivement, plus le département d Al-
ger, la Guadeloupe et la Réunion, soit au total
quatre-vingt-douze sièges. Les sénateurs sortants
S°MM. Goujon, Giguet, Pochon .Ain) ; 'Malézieux,
Aimé Leroux, Sébline, Macherez (Aisne) ; Chante-
mille, Cornil, Bruel (Allier) ; F ruchier César Al-
lemand (Basses-Alpes); Grimaud, Vagnat (Hau-
tes-Alpes) ; le général Bérenger (Alpes-Maritimes,
Pradal, Saint-Prix, Fougeirol (Ardèche) ; Gailly,
Goûtant, Fagot (Ardennes) ; Frézoul, Delpecll
(Ariège); Gayot, Rambourgt, Renaudat (Aube);
Gauthier, Mir (Aude); MonsservTn, Ouvrier, Jo-
seph Fabre (Aveyron).
MM. Velten, Peytral, Monier, Leydet (Bouclies-
du-Rhône) ; Turgis, Duchesne-Fcarnet, Tillaye
(Calvados) ; Baduel, Francis Charmes (Carflal),
Martell, Laporte-Bisquit, Lacombe (Charente) ;
Bisseuil, Combes, Calvet, Paul Bouvier (Cha-
rente-Inférieure) ; Peaudecerf, Pauliat, Girauit
(Cher); de Sal, Labrousse, Dellestable (Corrèze).
de Casablanca, Farinole. Jacques Hébrard (Cor;:;-çi;
Hugo, Mazeau, Piot (Côte-d'Or).
MM. Ollivier, Haugoumar des Portes, Le Pro-
vost de Launay, de Tréveneuc (Côtes-du-Nord),
Villard, Dufoussat, Renard (Creuse), Dusolier,
Denoix, Pozzi, Guillier (Dordogne), Bernard,
Rambaud, Saillard (Doubs), Fayard, Louis Blanc
(Drôme), Milliard, Parissot, Thorel (Eure), Vinet,
Emile Labiche (Eure-et-Loir), Delobeau, Ponthier
de Chamaillard, Pichon, l'amiral de Cuverville,
Porquier (Finistère), Silhol, Bonnefoy-Sibour,
Desmons (Gard), Gérente (Alger), Cicéron (Guade-
loupe), Drouhet (Réunion).
Les sièges vacants
Il convient d'ajouter que, dans cette même sé-
rie A, deux sièges sont vacants par suite de la
mort de MM. Bizarelli, dans la Drôme, et de M.
Borriglione, dans les Alpes-Maritimes. Mais le
premier a été remplacé hier, on l'a vu d autre
part. M. Bizarelli étant décédé plus de
six mois avant les élections ; le successeur de
M. Borriglione, au contraire, ne sera élu qu au
moment du renouvellement.
Il manquera encore à cette liste deux noms
pour que les départements.compris dans la série
A soient pourvus de tous les sénateurs qui lui
sont accordés par la Constitution. L'Eure-et-Loir
et l'Aude n'ont, en effet, que deux représentants
de la Haute Assemblée, alors qu'ils ont droit a
trois. Pour les sièges qui leur manquent, ces
deux départements participeront, avec les dépar-
tements des séries B et C, aux tirages au sort
qui auront lieu chaque fois q-ie disparaîtra un
de,i derniers sénateurs inamovibles encore vi-
vants.
L'AMIRAL KILLICK
Un télégramme de Port-au-Prince annon-
ce que le général insu-rgé Firmin a lancé
une proclamation, conçue en termes vio-
lents, pour protester contre la mort de 1 ami-
ral Killick qui commandait le « Crête à
Pierrot » coulé par les Allemands. Sait-on
que l'amiral Killick avait fait ses études en
France ? . Tr-n- i,
Orphelin dès l'âge de dix ans, Killick
avait été recueilli par un capitaine au long
cours, Arthur Bara, de Dinard.
Le capitaine Bara prit l'enfant à son bord,
comme mousse protégé, et le fit d 'aboi-d na-
viguer pendant -quelque temps. Puis il le
plaça dans une école de Saint-Servan, où le
jeune Hamerton Killick fit des études pri-
maires avec les enfants de son âge. Le ca-
pitaine Bara le reprit alors à son bord où il
le conserva jusqu'à l'âge de vingt ans et lui
apprit l'art de la navigation.
Killick consdérait le père Bara comme
son père et venait quelquefois lui rendre
visite à Dinard.
SENTINELLE ATTAQUEE
Brest, 15 septembre. — Voici de nouveaux
détails sur l'attentat qui a été commis hier,
contre une sentinelle, à la poudrerie natio-
nale du Pont-de-Buis, près de Châteaulin.
L'attentat a eu lieu en plein jour, à neuf
heures du matin.
Un soldat du 118e d'infanterie, faisant par-
tie de la compagnie de garde à la poudrerie,
était en faction près de l'une des portes du
bâtiment quand il reçut un coup de feu sur
le bras droit.
La charge a traversé la manche de la tu-
nique de la sentinelle, qui n'a été blessée
que peu grièvement.,
M. Louppe, directeur de la poudrerie, a
été aussitôt informé de l'attentat et a fait
prévenir la gendarmerie.
M. Kerdram, procureur de la République
à Châteaulin, a été également informé.
UN NOUVEAU TRUST DE L'OCEAN
Hambourg, 15 septembre. — Le Standard
a annoncé que, du 16 au 20 septembre, se
tiendrait à Ostende une conférence des di-
recteurs des lignes de navigation, en vue
de la création d'un nouveau trust.
La compagnie Hamburg-América fait sa-
voir que ta fondation d'un nouveau trust de
navigation est décidée , mais que la confé-
rence n'aurait absolument pour but que de
discuter les conditions de frêt entre les li-
gnes qui desservent l'Amérique du Sud. D'a-
près les nouvelles les plus récentes, au
surplus, la conférence ne se réunira proba-
blement pas.
ETRANGER
ALLEMAGNE
' Un dîner a. eu lieu au nouveau palais de
Potsdam en l'honneur du Roi de Saxe. Guil-
laume II a porté un toast au Roi. Il a dit
qu'il reportait de tout cœur sur la personne
du Roi Georges la très profonde reconnais-
sance et l'attachement affectueux qu'il res-
sentait pour le Roi Albert. Dans sa réponse,
le Roi de Saxe a dit : « Moi, ma maison et
mon peuple, nous sommes,avec une constan-
ce inébranlable, les soutiens de l'Empereur
et de l'Empire. »
COLOMBIE
Le consul américain à -COlon teiegiapine
que les insurgés se sont emparés de la ville.
Il craint que les troupes ne soient pas assez
nombreuses pour protéger la voie ferrée.
On télégraphie de Panama qu'il est inexact
que le général Herrera occupe la voie fer-
rée. On le croit entre Charrera et Cham, at-
tendant des munitions dont il est à court.
On croit savoir qu'il manque également d'ar-
tillerie. , ,,
Le général Salazar déclare s attendre a
être attaqué ici d'un moment à l'autre.
ESPAGNE
Les autorités de Barcelone continuent à
faire incarcérer de nombreux anarchistes
rjuitaris à préparer ou à répandre des procla-
mations ou des journaux anarchistes, et
trouvés porteurs d'armes. Quelques-uns de
ceux qui ont été arrêtés se trouvent impli-
qués dans les troubles récents du quartier
de Ror^p]
Les autorités exercent des poursuites con-
tre les ouvriers maçons et les garçons bou-
langers qui entravent la liberté du travail..
— Le concours musical de Saint-Sébas-
tien a été des plus brillants. La médaille
d'honneur a été obtenue par une Société mu-
sicale de Libourne, dans le concours de fan-
fares. Un second prix a été décerné à la fan-
fare de Saint-Gaudens une médaille a été
également gagnée j^ar celle de Montrichard.
Après la distribution des prix, une musi-
que militaire a joué la Marseillaise, que le
public a écoutée debout. De nombreux vivats
en l'honneur de la France ont été poussés.
Les Sociétés françaises ont défilé dans les
rues en jouant la Marseillaise ; elles a-nt été -
Daitout acclamées.
SERBIE
M. Novaiiovitch, ministre de Serbie à
Sliiilt-Pétersbourg, a envoyé sa démission
de membre de l'Académie slave d'Agram i
l'occasion des récents événements de cette
ville et de l'attitude hostile des Croates con-
tre les Serbes qui habitent la Croatie.
RUSSIE
On attend à Saint-Pétersbourg le shah de
Perse, qui doit arriver entre le 8/21 et le
10/23 septembre.
— Au marché de la ville de Czenstochowa
(Pologne russe) une paysanne ayant eu une
contestation avec un marchand fut assaillie
par des Juifs et reçut un coup sur la tête.
Aussitôt le bruit se répandit qu'une chré-
tienne avait été assommée et un certain
nombre d'ouvriers attaquèrent les boutiques,
jetant et dispersant les marchandises et dé-
molissant les installations. Une compagnie
fut appelée pour rétablir l'ordre. Après trois
avertissements inutiles, et comme on lui
lançait des pierres elle fit feu ; deux person-
nes furent atteintes mortellement, cinq fu-
rent' grièvement blessées. C'est à cela que
se réduisent les prétendus troubles antisé-
mites annoncés récemment par un télégram-
me que nous avons reproduit.
L'ARMEE FRANCAISE
New-York, 14 septembre. — Le général
Joseph Wheeler, qui vient d'arriver à Phi-
ladelphie, après avoir assisté aux manœu-
vres du Sud-Ouest, en France, déclare que
ces manœuvres ont été très intéressantes,
mais que les Français ont encore beaucoup
à apprendre. Ils sont modernes sur certains
points, mais sur d'autres ils se montrent
très arriérés et ne semblent avoir rien ap-
pris de la guerre sud-africaine.
« Par exemple, dit le général Wheeler,
les Français n'ont pas de canons à longue
portée (?) et marchent en rangs serrés au
lieu de prendre des formations dispersées.
DERNIÈRE HEURE
Le retour du général Dodds
Marseille, 14 septembre. — Le « Jarra »,
qui est arrivé, hier soir à six heures, au
bassin de la Joliette, avait à son bor d
soixante-huit passagers, parmi lesquels le
général Dodds, ses officiers d'ordonnance, le
capitaine Guérineau, le lieutenant Papillon,
le chef de bataillon Nerionne, etc.
Mme Dodds et de nombreux amis atten-
daient le général, qui paraît en très bonne
santé. On sait que le vainqueur de Behan-
zin va prendre, à Paris, la direction des
troupes coloniales il est remplacé au Ton-
kin par le général de Coronnat.
Le général Dodds a fait des déclarations
très rassurantes sur la situation au Tonkin.
« La sécurité des avants-postes français est
absolue, a-t-il dit, et les nouvelles pessimis-
tes qu'on a publiées sont exagérées en tous
points. »
Le général a ajouté que les méfaits des
pillards chinois et annamites ne sont pas
graves. Ces pillards se réunissent et cher-
chent à piller les villages isolés ou sans dé-
fense, mais ils ne songent jamais à atta-
quer les postes.
L'état sanitaire des troupes de notre corps
d'occupation, ainsi que leur moral, est ex-
cellent. Cependant, en Annam, il y a en-
core quelques cas de choléra.
Le général Dodds partira lundi pour Pa-
ris»
M. PELLETAN EN TUNISIE
Bizerte, 15 septembre. — M. Pelle tan a
visité aujourd'hui Sidi-Abdallah et Ferry-
villee; puis il s'est embarqué sur le torpil- i
leur (( 172 » qui l'a ramené à l'amirauté. I
APRES L'EXECUTION DES DECRETS
Landerneau, 15 septembre. — Aujourd nui
a eu lieu partout dans le Finistère la ren-
trée des classes dans les écoles libres des
Frères et Sœurs autorisés. Les écoles con-
gréganistes de Saint-Méen, le Folgoët, Plou-
daniel, Ploumoguer, Plougouvelin ,et Lander-
neau restent fermées- La grande majorité
des enfants sont garaes dans leurs familles,
quelques-uns sont entrés à l'école laïque.
On ne signale aucun incident. Plusieurs pè-
res de familles sont décidés à instruire leurs
enfants chez eux après les travaux des
champs.
A Landerneau, les Sœurs du Saint-EIS-
prit ont ouvert, à une heure, deux écoles
privées dans les maisons Vincent et Pape,
route de Brest. 95 enfants s'y sont rendus.
Saint-Brieuc, 15 septembre. — 500 person-
nes ont pris part à une manifestation clé-
ricale à Laroche-Serrien. M. Le Provost de
Launay, sénateur, ayant voulu rendre la
parole et le maire de Laroche s'y étant op-
posé, la gendarmerie a dû intervenir, après
les sommations légales, pour disperser la
foule. Une bagarre s'en est suivie. Trois ar-
restations, dont celle de M. Dieuleveult, avo-
cat à Trégnier, ont été opérées.
Alençon, 15 septembre. — 39 écoles, com-
prenant 48 postes, viennent d'être laïcisées
dans l'Orne.
LES REFORMES EN ESPAGNE
Madrid, 15 .septembre. — A la séance
d'ouverture de l'année judiciaire, le minis-
tre de la justice a prononcé un discours. Il
a dit que la loi sur le mariage demande a
être corrigée, qu'il faut relever la limite d'â-
ge minimum, interdire les mariages con-
sanguins et rendre l'examen médical obliga-
toire pour les contractants. Pariant du fer-
mage des terrains incultes, il a dél'caré qu'il
est partisan de respecter la propriété indi-
viduelle, mais non de laisser les terrains in-
cultes pendant plus de dix années. Il de-
mandera au pouvoir législatif des mesures
qui permettraient d'acquérir des terres
comme rétribution du travail.
Le ministre a également annoncé qu'il
établira des bureaux municipaux pour en-
registrer tous les contrats du travail.
Ce discours est l'objet de nombreux com-
mentaires.
ANNIVERSAIRE DE
LA PRISE DE PLEVNA
Vienne, 15 septembre. — A l'occasion du
vingt-cinquième anniversaire de la prise de
Plevna, les officiers de l'armée roumaine
ont décidé d'offrir une statuette en bronze
au roi Carol.
A cette occasion, un grand banquet aéra
donné à l'arsenal de l'armée sous la prési-
dence du roi.
EN ROUMANIE
Le roi de Roumanie quittera Ragatz mer-
credi pour rentrer directement à Sinaïa.
Le prince impérial d'Allemagne fera une
visite à la cour de Roumanie pendant le
courant du mois de septembre. Il assistera
aux grandes manœuvres de l'armée rou-
maine.
LA SANTE DE LA REINE DES BELGES
Bruxelles, 15 septembre. — L'état de la
Reine continue Lt être toujours grave m'algré
les informations optimistes données par l'en-
tourage de Sa Majesté.
On dit que les médecins ont eu, aujour-
d'hui, une consultation décisive et que le ré-
sultat en a été communiqué immédiatement
au roi Léopold, à Luchon.
LA REINE ALEXANDRA AU DANEMARK
Londres, 15 septembre, — La freine Alexan-
dra partira demain pour le Danemark, elle
s'embarquera à Aberdeen, à bord du yacht
« Victoria and Albert ».
Le Roi restera encore quinze jours en
Ecosse.
LE GENERAL FRENCH
Londres, 15 septembre. — Le général
French a pris aujourd'hui possession du
commandement du premier corps d 'armée,
â Albershot. .
Les autorités locales et l'état-major ont
fait une réception brillante au nouveau com-
mandant en chef qui, il y a trois ans, oc-
cupait les fonctions de général de brigade
de cavalerie.
LES ELECTIONS EN SUEDE
Stockholm, 15 septembre. — Sur les
élections qui doivent avoir lieu pour la se-
conde Chambre du Riksdag, 153 sont ter-
minées. Le parti -de la gauche, qui dispo-
sait de 90 sièges, en gagne 15 ; le parti de
la droite, dit parti des paysans, qui possé-
dait 11G sièges' en perd 16.
ELECTIONS EN BULGARIE
Sofia, 15 septembre. — Les élections snp-
plémentaires du Sobranié ont eu lieu hier
sans incidents. Les partis de l'opposition
coalisés sont partout battus.
LE SHAH DE PERSE A BERLIN
Berlin, 15 septembre. — Le Shah de Perse
est passé, ce sadr, à. quatre heures, en route
pour la Russie. Le .secrétaire d'Etat des Offi-
ces étrangères, baron de Rishkofcn, et d'au-
tres personnages, sont venus ile saluer.
LE CONGRES DE GYNECOLOGIE
Rome, 15 septembre. — Au Capitole, a été
inauguré le quatrième Congrès international
de gynécologie. M. Nasi, iiiiiiiisti,,o die l'ins-
truction publique, et les autorités y assis-
taient
LE SILENCE DE ROME
Milan, 15 septembre. — On mande de
Rome, 13 au soir, au Corriere della Sera :
Le cardinal Vives a traité, devant les pè-
lerins, de la question religieuse en France
dans les termes suivants :
Il Rien de plus erroné que de considérer la
direction donnée par le pape comme la
cause originelle des échecs subis par les ca-
tholiques français. Ceux-ci auraient certai-
nement réussi à assurer la paix et la liber-
té nécessaires à leur pays, si beaucoup d'en-
tre eux avaient su s'abstenir de faire oppo-
sition aux conseils si sages et si opportuns
du Saint-Siège.
« C'est un blasphème de dire que le pape
s'est trompé dans ses instructions. Soyez
tranquilles et vous ne tarderez pas à vous
apercevoir que la prudente conduite du
pape apportera des fruits heureux pour vo-
tre pays. » .
Le cardinal Vives occupe une haute posi-
tion dans le Sacré-Collège, il est en rapport
avec le cardinal Rampolla et avec la Con-
grégation des affaires ecclésiastiques ex-
traordinaires.
LES DELEGUES BOERS
Bruxelles, 15 septembre. — M. Reitz par-
tira pour New-York le 25 septembre pour y
faire une série de conférences, les autres
délégués boers ne raccompagneront pas ;
ils semblent d'ailleurs avoir renoncé à la
tournée qu'ils djevaient faire en Europe
afin d'éviter de nouveaux froissements avec
10 gouvernement britannique.
Dans des milieux hoerophiles, on affirme
que M. KrÜger aurait déclaré à son entou-
rage qu'il considérait sa mission comme ter-,
minée et qu'il n'interviendrait plus désor
mais dans les affaires de l'Afrique du Sud.
LE CONGRES SOCIALISTE ALLEMAND
Munich, 15 septembre. — La séance de
cet après-midi a été consacrée aux affaires
internes. Les cotisations sont payées irré-
gulièrement : il devient impossible de sub-
ventionner les journaux. Une crise redou-
table est dénoncée.
Au cours de la discussion, M. Bernstein
accuse le fils de Liebknecht de l'avoir dési-
gné. Il le traite de « Galopin ». Cette sortie
provoque un grand tumulte. M. Bebel dé-
fend le fils de Liebknecht qui, dit-il, a dé-
fendu la mémoire de son père contre un ar-
ticle de (M. Jaurès qui traitait Liebknecht
d'opportuniste.
TURQUIE
La Porte a remis aux ambassades étran-
gères une note informant que les sujets
étrangers pourraient pêcher avec les mêmes
engins que les sujets ottomans, mais se-
raient soumis aux pénalités de la juridic-
tion ottomane. Les ambassades feront des
objections en invoquant les traités.
— Dans une réunion extraordinaire, le
conseil municipal a protesté contre l'iradé
du sultan voulant imposer quinze jours do
quarantaine aux provenances d'Egypte. Les
délégués étrangers en appelleront à leurs
ambassades.
CHINE
Une lettre de San Francisco rapporte le&
déclarations faites par M. Sharrett, commis-
saire américain en Chine. Quand ce dernier
arriva à Pékin, le commissaire anglais l'in-
forma que ses supérieurs ne comprenaient
pas très bien pourquoi le président avait
nommé un commissaire, car aucune autre
nation n'en avait. Les douanes chinoises
avaient été dirigées par la Grande-Bretagne
pendant des années, il n'y avait aucune né-
cessité pour qu'une autre nation troublât
cet état de choses. Les efforts de M. Sharrett
eurent cependant, comme résultat d'amener
la nomination des commissaires français ' t
allemand.
Journal Politique Quotidien
ï
CINOUAKTË-QUATMËMË ANNtt~. - NUMEt\O Q41.
LE NUMERO : CINQ CENTIMES
MËfttiftËftî il SËfiîËMËfiË lfrtë.
e"':ieO'&1OD et .A.4alD18V&1IIIa
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ANNONCES
z Il Laurange, cerf et C"
l, PLAGK DE LA BOGRiB. 8
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Le journal et ses régisseurs déclinent touês
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A L'ADMINISTRATEUR
10. Hue Montmartre, 152. — PARIS
TRIBUNE LIBRE
M. Besson d'Ormescheville n a pas ae t
chance. Il s'est appliqué à maintenir, r
dans l'affaire Voisin, la belle réputation s
que l'affaire Dreyfus lui avait déjà faite. c
Il a. tenu à se montrer tel qu'il a. tou-
jours été et qu'il est encore. Il a mis en r
œuvre toutes les ressources de son élo- c
t!luence .et tous les moyens de sa dialecti- c.
que. II a été jurisconsulte pointilleux, c
tenant tête, pour l'interprétation du s
:droit, à tout le monde, à la défense et 1
au président du tribunal... Et tout cela, i
trouvailles d'expression et trouvailles 1
d'argumentation, risque d'avoir été en
pure perte. Le procès de Nantes éclipse 1
tention publique. Il y a là une injustice î
à réparer. -
Au surplus, un simple intérêt de cu-
riosité suffirait pour qu'on s'attardât un
peu autour de ce personnage. H ne res-
semble pas au commun des mortels. Il
est ..un magistrat comme on n'en voit
guère. Il pourrait prendre comme devi-
se le mot de l'illustre Rava.ry : « Notre
justice n'est pas semblable à la vôtre. »
Et Spinoza dirait que sa conception de
la justice ressemble à celle des autres
hommes comme le chien, animal
aboyant, ressemble au chien, constella-
tion céleste. Il faut s'arrêter devant ce
cas avec une respectueuse stupéfaction.
Par fonction, M. Besson d'Ormesche-
ville cherche et découvre la vérité. Il
confond les coupables, démontre leur
crime, .réclame leur châtiment. Pour al-
ler plus vite en besogne, il a inventé des
procédés ingénieux auxquels les magis-
trats ordinaires n'auraient jamais son-
gé. Quelques exemples donneront une
idée de sa virtuosité subtile.
Un assassinat a été commis. Un indi-
vidu quelconque a été arrêté. Le juge
d'instruction, dans un premier rapport
de constat, dit que, sur les. vêtements
de cet individu, il a remarqué des tra-
ces suspectes qui lui ont 'p,a.ru des taches
de sang. Là-dessus, des experts sont
consultés. Ils déclarent que rien ne
leur révèle le sang dont on a .parlé. Pour
vous, pour moi, pour tout homme qui
a le cerveau construit sur le modèle
nom.miin,r,p. second rapport ,efface le pré-
cédent qui n'était que provisoire. Eh
bien! avec un sourire de pitié, M. Bes-
son d'Ormescheville nous apprend que
tous, tant que nous sommes, nous n'y
entendons rien. La vérité est juste le
contraire de c'e que nous imaginions.
Un homme a ,été arrêté. Que viennent J
faire ici des experts qui ne fortifient pas
l'accusation? Ils ne voient pas le sang? {
C'est qu'ils ne savent pas voir. Ils ne j
comptent pas- Il ne faut pas qu'ils comp-
tent. Et, jusqu'à la consommation des
siècles, M. Besson d'Ormescheville bran-
dira, devant l'inculpé qu'il veut perdre,
le premier rapport qui, pour tout autre
que lui, n'a plus aucune valeur..Sur-
tout, il ne s'abaissera jamais à discuter
scientifiquement l'opinion des chimis-
tes. Ces discussions font perdre du
temps et le dédain de la chimie facilite
beaucoup la tâche de l'accusation. Je
vous avais bien dit que M. Besson d'Or-
mescheville est un malin.
Il a, d'ailleurs, d'autres procédés qui
ne sont pas moins commodes. Il fait
faire, dans l'arrondissement de Cher-
bourg, une enquête contre Voisin. Na-
turellement, il tient à l'écart le procu-
reur de la République dans le ressort A
duquel il opère. Il ne faut pas manquer d
de donner à la justice civile toutes les c
marques de défiance auxquelles elle a c
droit... La gendarmerie fait donc des J.
recherches. Par un hasard fâcheux, les I
seuls rapports transmis à M. Besson
d'Ormescheville sont ceux qui chargent I
l'accusé. Or, il y en a d'autres, non (
moins rédigés par les gendarmes, qui 1
annihilent les premiers. On les apporte t
à l'audience. Un magistrat banal deman- 1
derait aussitôt que ces pièces soient ver- <
sées aux débats, afin d'arriver plus sû- i
rement à la vérité. Mais M. Besson d'Or-
mescheville n'est pas un magistrat ba-
nal. Il s'oppose résolument à ce qu'on
fasse connaître au tribunal ce qui CiOn.
tredit ses documents à lui. Vous ^ne
comprenez p,a:s, ni moi non plus. C'est
que le génie a des trouvailles qui dépas-
sent l'intelligence ordinaire.
Le génie de M. Besson d'Ormesche-
ville renverse toutes les conceptions
courantes. Il a, sur Les débats dits
contradictoires, une notion toute nou.
velle. Les témoins à charge, les siens,
peuvent bavarder à perte de vue. Les
autres, ceux qui apportent un témoigna-
ge en faveur des accusés, ne sont que
des gêneurs. Qu'on leur ferme la bou-
che et qu'ils s'en aillent! Et, pour dire
ces choses, cet admirable commissaire 1
du gouvernement a une franchise qui
touche. M. le lieutenant-colonel Fa,ri-
naux, par exemple, est cité par la dé-
fense pour expliquer ce qui lui a donné,
ainsi qu'au général de Jessé, des dou-
tes sur la culpabilité de Voisin. M. Bes-
son d'Ormescheville bondit. Il s'oppose
à l'audition de ce témoin : « Si le lieu-
tenant-colonel émettait une opinion quel-
conque, déclare-t-il, elle pourrait exer-
cer une influence funeste sur les juges
dont l'opinion doit être si bien faite que
nulle déposition nouvelle, j'en suis per-
suadé, n'y pourra rien changer. » Notts
autres, naïfs, nous croirions insulter un
tribunal en insinuant que sa conviction
doit être arrêtée avant la fin des débats,
surtout avant toute déposition des lé-
moins à, décharge. Que voulez-vous?
Nous n'avons pas les révélations du gé-
nie.
Il y a ici autre chose qu'une concep-
tion imprévue de la procédure. C'est, par
toute sa structure cérébrale qu'un Bes-
son d'Ormescheville diffère du commun
des mortels. Quand on a tenté, ne tût-ce
qu'une fois, de s'initier à ses façons de
raisonner, on sent tout de suite qu'on
est en présence d'un spécimen rare d'hl;
manité. Toute sa logique a des origi-
nalités qui, pour les esprits médiocres,
I sont déconcertantes. Elle lie les idées
I d'après des règles inédites.
| Un seul exemple suffira. Cet homme
i supérieur a eu, dans son réquisitoire
contre Voisin, une péroraison qui de.
vrait trouver place dans les anthologies
spéciales- Dans un mouvement oratoi-
re que personne n'attendait, il a évo-
qué l'affaire Brière : « La seule différen-
ce qu'il y ait entre Brière et Voisin, c'est-
il écrié, c'est que le premier, n'étant pas
. soldat, n'a pas dû être dégradé. » Vous
t ne saisissez pas clairement en quoi cet>
te intéressante constatation établit la.
culpabilité de Voisin. Attendez un peu :
« Il n'y a pas eu contre Brière plus de
preuves que contre Voisin. Il est p:-'f'si-
i ble qu'une erreur judiciaire ait été com-
t mise à Chartres... » Ici vous vous figu-
1- rez que la fin du raisonnement doit être
« Par conséquent,, évitez de commettre
. une seconde erreur et acquittez Voisin.»
•4>"
Vous n'y êtes pas du tout. M. Besson I
d'Ormescheville conclut : « Donc, vous
condamnerez Voisin comme on a con- (
damné Brière. » La logique du génie i
donne le vertige à qui veut la sonder. J
Elle a tous les attraits de l'abîme. j
C'est une belle chose que le génie, i
Mais elle est terrifiante. Nous sommes
des milliers de pères de famille qui,
n'ayant pas reçu cette étincelle d'en-haut
tremblons à la pensée que l'honneur et
la vie de nos fils sont entre les mains
des grands hommes à la Besson cft.: iO.
m,escheville. Il est possible que nous
ayons tort de nous indigner. Si nous
étions plus éclairés, si nous possédion
cette logique grandiose qui ahurit no-
tre logique banale, si nous avions eu
la révélation suprême d'une raison sur-
humaine, nous comprendrions, nous
admirerions, nous applaudirions. Mais
nous n'avons pas été gratifiés de ces
dons. Et c'est pourquoi il est admirable
que, médiocres comme nous sommes,
mal éclairés, peu instruits, nous ayons
la patience de supporter plus longtemps
dans l'exercice de leurs fonctions, qui
peuvent être homicides, des magistrats
qui ressemblent, pour nos faibles yeux,
à des échappés de Gharenton.
LES CONGRÉGATIONS
UNE SŒUR SOUS SCELLES
La Sœur Séraphin délivrée
Landerneau, 14 septembre. — On avait
affirmé hier que la sœur Séraphin était res-
tée enfermée dans le pensionnat de Saint-
Julien.
La nuit dernière, les gendarmes et les
agents' en surveillance près du couvent re-
marquèrent en effet que les volets du troi-
sième étage, ouverts dans la journée,
étaient fermés.
Le commissaire Seigland requit deux
brigades de gendarmerie de Landerneau. A
5 h. 30 du matin, il brisait les scellés de la
porte principale.
A l'aide de fanaux, la fouille commença.
Arrivés devant la chambre de Sœur Séra-
phin, les gendarmes et le commissaire en-
foncèrent la porte à grands coups de pinces
et de marteau.
A l'arrivée du commissaire., la religieuse,
effrayée, tomba évanouie. Une dame de la
ville fut appelée pour lui donner des soins.
Enfin, à sept heures et demie, la religieuse
quittait l'établissement eL se rendait à la
mairie, où elle demanda au maire un billet
d'indigence pour être admise à l'hospice,
Les scellés ont été réapposés.MM. Verne,
souo-pr6fet, et Mocrdès, commissaire spé-
cial, sont arrivés à neuf heures trente. M.
Seigland leur a rendu compte des événe-
ments de la nuit. La foule stationne encore
devant le pensionnat.
On fait courir le bruit que la Sœur, qui
a été rendue très malade par la terreur
qu'elle a éprouvée pendant la nuit, sera
transférée à Brest, où elle sera interrogée
par le procureur et écrouée au fort Bou-
ciipn.
LES POURSUITES
L'incident des fêtes de Hoche
Lorient, 14 septembre. — On se rappelle
que le 20 juillet dernier avait lieu à Quibe-
ron, sous la présidence de M. Camille Pel-
letan, ministre de la marine, l'inauguration
de la statue de Hoche. Le ministre, au sor-
tir de la gare, fut accueilli par des cris très
enthousiastes.
A un moment donné, sur le parcours du
cortège, un cri retentit : « A bas le Minis-
tre ! Vive la liberté ! » Les gendarmes se
précipitèrent sur le manifestant, un em-
ployé de commerce, nommé Jovard, de
Lyon.
Jovard était donc poursuivi hier devant
le tribunal correctionnel de Lorient pour in-
jures au ministre, magistrat de l'ordre ad-
ministratif, dans l'exercice de ses fonctions.
Il a déclaré qu'il avait bien proféré les
cris qu'on lui reproche, car la loi sur les
congrégations religieuses porte un préjudice
énorme à la maison de commerce qu'il re-
présente, maison d'orfèvrerie religieuse, et,
par contrecoup à lui-même, voyageur à la
commission..
Le défenseur de Jovard a cru pouvoir
discuter la culpabilité de son client, soute-
nant que le cri : « A bas le ministre !» ne
doit tomber sous le coup de l'article 222 du
code pénal que si le personnage est visé « di-
rectement par ce cri. Il a demandé l'acquit-
tement de son client. Le jugement sera
rendu à quinzaine.
A Quimper
Quimper, 14 septembre. — L affaire de r
Servigny a été jugée hier devant une foule (E
énorme. Les débats ont duré jusqu'à dix E
heures du soir. £
M. de Servigny est inculpé de s'être livré
à des voies de fait sur la personne du com- £
missaire spécial de Quimper, M. Alexis
Tomazi, alors que celui-ci opérait dans la
commune de Beuzec.
Mme de Servigny, la femme de l'inculpé, r
assiste aux débats, en vêtements de deuil. n
M. de Servigny, avocat au barreau de E
Quimper, interrogé sur les faits qui lui sont r
reprochés, dit qu'il avait assisté avec indi- f
gnation, mais aussi avec passibilité au cro-
chetage du serrurier. r
« Mais quand Tomasi s'est mis en devoir
d'escalader le mur, il l'a saisi au collet et j
lui a crié : « Monsieur le commissaire, vous i
n'avez pas le droit d'escalader les écoles ; £
vous devez pénétrer par la porte ! »
« Voila tout ,ce que j'ai fait. Si j'avais fait
plus, je l'avouerais », dit en terminant M.
de Servigny.
M. Bouessel, procureur de la Républi-
que, qui occupe le siège du ministère public
dit qu'il y a eu des violences exercées con-
tre un magistrat dans l'exercice de ses fonc-
tions.
« Tomasi, dit-il, n'avait pas à examiner la
légalité de l'ordre qu'il devait exécuter. Il y
a des tribunaux pour trancher ces ques-
tions. »
Il termine en demandant l'application de
la loi.
Me Jenouvrière se lève à son tour. Il dit
que toutes les classes de la société viennent,
depuis quelque temps, de se rencontrer sur
les bancs de correctionnelle.
« Le peuple s'est levé, dit-il, pour la dé-
fense de sa foi !»
Me Jenouvrière discute enfin la question
juridique, ce qui soulève un très long débat
entre le procureur et lui.
Après une demi-heure de délibération, le
tribunal condamne M. de Servigny à un
.jour de prison avec sursis.
Vient ensuite l'affaire Le Roy, l'étudiant
de Concarneau qui s'est rendu coupable de
jeter des s'eaux d'ordures sur gendarmes et
soldats, lors de l'expulsion des Sœurs dans
ladite commune.
L'inculpé reconnaît les faits.
Il se voit condamné à quarante-huit heu-
res de prison avec sursis.
La grosse affaire de la journée, le procès
,. Chamaillard, a commencé en fin d'audience.
M. de - Chamaillard poursuivi, comme on
sait, pour bris de scellés, a déposé des con-
clusions demandant que le tribunal déclare
nul le décret du 1er août, l'arrêté préfectoral
et l'apposition, des scellés.
Appel à minima
Saint-Etienne, 14 septembre. — Le procu-
reur de la République vient de faire appel
« à minima » du jugement condamnant à
100 francs d'amende avec sursis M. Marc
Finaz, étudiant en droit, à Saint-Chamond,
pour outrages envers le commissaire de po-
lice, lors de l'exécution des décrets.
LE RENOUVELLEMENT SENATORIAL
De l'Ain au Gard. — Quatre-vingt-quatorze
sièges. — Les sénateurs sortants.
Nous avons annoncé qu'au mois de janvier pro-
chain" la première série du Sénat (dite série A)
sera soumise au renouvellement. Elle comprend
trente départements métropolitains de l 'Ain au
Gard inclusivement, plus le département d Al-
ger, la Guadeloupe et la Réunion, soit au total
quatre-vingt-douze sièges. Les sénateurs sortants
S°MM. Goujon, Giguet, Pochon .Ain) ; 'Malézieux,
Aimé Leroux, Sébline, Macherez (Aisne) ; Chante-
mille, Cornil, Bruel (Allier) ; F ruchier César Al-
lemand (Basses-Alpes); Grimaud, Vagnat (Hau-
tes-Alpes) ; le général Bérenger (Alpes-Maritimes,
Pradal, Saint-Prix, Fougeirol (Ardèche) ; Gailly,
Goûtant, Fagot (Ardennes) ; Frézoul, Delpecll
(Ariège); Gayot, Rambourgt, Renaudat (Aube);
Gauthier, Mir (Aude); MonsservTn, Ouvrier, Jo-
seph Fabre (Aveyron).
MM. Velten, Peytral, Monier, Leydet (Bouclies-
du-Rhône) ; Turgis, Duchesne-Fcarnet, Tillaye
(Calvados) ; Baduel, Francis Charmes (Carflal),
Martell, Laporte-Bisquit, Lacombe (Charente) ;
Bisseuil, Combes, Calvet, Paul Bouvier (Cha-
rente-Inférieure) ; Peaudecerf, Pauliat, Girauit
(Cher); de Sal, Labrousse, Dellestable (Corrèze).
de Casablanca, Farinole. Jacques Hébrard (Cor;:;-çi;
Hugo, Mazeau, Piot (Côte-d'Or).
MM. Ollivier, Haugoumar des Portes, Le Pro-
vost de Launay, de Tréveneuc (Côtes-du-Nord),
Villard, Dufoussat, Renard (Creuse), Dusolier,
Denoix, Pozzi, Guillier (Dordogne), Bernard,
Rambaud, Saillard (Doubs), Fayard, Louis Blanc
(Drôme), Milliard, Parissot, Thorel (Eure), Vinet,
Emile Labiche (Eure-et-Loir), Delobeau, Ponthier
de Chamaillard, Pichon, l'amiral de Cuverville,
Porquier (Finistère), Silhol, Bonnefoy-Sibour,
Desmons (Gard), Gérente (Alger), Cicéron (Guade-
loupe), Drouhet (Réunion).
Les sièges vacants
Il convient d'ajouter que, dans cette même sé-
rie A, deux sièges sont vacants par suite de la
mort de MM. Bizarelli, dans la Drôme, et de M.
Borriglione, dans les Alpes-Maritimes. Mais le
premier a été remplacé hier, on l'a vu d autre
part. M. Bizarelli étant décédé plus de
six mois avant les élections ; le successeur de
M. Borriglione, au contraire, ne sera élu qu au
moment du renouvellement.
Il manquera encore à cette liste deux noms
pour que les départements.compris dans la série
A soient pourvus de tous les sénateurs qui lui
sont accordés par la Constitution. L'Eure-et-Loir
et l'Aude n'ont, en effet, que deux représentants
de la Haute Assemblée, alors qu'ils ont droit a
trois. Pour les sièges qui leur manquent, ces
deux départements participeront, avec les dépar-
tements des séries B et C, aux tirages au sort
qui auront lieu chaque fois q-ie disparaîtra un
de,i derniers sénateurs inamovibles encore vi-
vants.
L'AMIRAL KILLICK
Un télégramme de Port-au-Prince annon-
ce que le général insu-rgé Firmin a lancé
une proclamation, conçue en termes vio-
lents, pour protester contre la mort de 1 ami-
ral Killick qui commandait le « Crête à
Pierrot » coulé par les Allemands. Sait-on
que l'amiral Killick avait fait ses études en
France ? . Tr-n- i,
Orphelin dès l'âge de dix ans, Killick
avait été recueilli par un capitaine au long
cours, Arthur Bara, de Dinard.
Le capitaine Bara prit l'enfant à son bord,
comme mousse protégé, et le fit d 'aboi-d na-
viguer pendant -quelque temps. Puis il le
plaça dans une école de Saint-Servan, où le
jeune Hamerton Killick fit des études pri-
maires avec les enfants de son âge. Le ca-
pitaine Bara le reprit alors à son bord où il
le conserva jusqu'à l'âge de vingt ans et lui
apprit l'art de la navigation.
Killick consdérait le père Bara comme
son père et venait quelquefois lui rendre
visite à Dinard.
SENTINELLE ATTAQUEE
Brest, 15 septembre. — Voici de nouveaux
détails sur l'attentat qui a été commis hier,
contre une sentinelle, à la poudrerie natio-
nale du Pont-de-Buis, près de Châteaulin.
L'attentat a eu lieu en plein jour, à neuf
heures du matin.
Un soldat du 118e d'infanterie, faisant par-
tie de la compagnie de garde à la poudrerie,
était en faction près de l'une des portes du
bâtiment quand il reçut un coup de feu sur
le bras droit.
La charge a traversé la manche de la tu-
nique de la sentinelle, qui n'a été blessée
que peu grièvement.,
M. Louppe, directeur de la poudrerie, a
été aussitôt informé de l'attentat et a fait
prévenir la gendarmerie.
M. Kerdram, procureur de la République
à Châteaulin, a été également informé.
UN NOUVEAU TRUST DE L'OCEAN
Hambourg, 15 septembre. — Le Standard
a annoncé que, du 16 au 20 septembre, se
tiendrait à Ostende une conférence des di-
recteurs des lignes de navigation, en vue
de la création d'un nouveau trust.
La compagnie Hamburg-América fait sa-
voir que ta fondation d'un nouveau trust de
navigation est décidée , mais que la confé-
rence n'aurait absolument pour but que de
discuter les conditions de frêt entre les li-
gnes qui desservent l'Amérique du Sud. D'a-
près les nouvelles les plus récentes, au
surplus, la conférence ne se réunira proba-
blement pas.
ETRANGER
ALLEMAGNE
' Un dîner a. eu lieu au nouveau palais de
Potsdam en l'honneur du Roi de Saxe. Guil-
laume II a porté un toast au Roi. Il a dit
qu'il reportait de tout cœur sur la personne
du Roi Georges la très profonde reconnais-
sance et l'attachement affectueux qu'il res-
sentait pour le Roi Albert. Dans sa réponse,
le Roi de Saxe a dit : « Moi, ma maison et
mon peuple, nous sommes,avec une constan-
ce inébranlable, les soutiens de l'Empereur
et de l'Empire. »
COLOMBIE
Le consul américain à -COlon teiegiapine
que les insurgés se sont emparés de la ville.
Il craint que les troupes ne soient pas assez
nombreuses pour protéger la voie ferrée.
On télégraphie de Panama qu'il est inexact
que le général Herrera occupe la voie fer-
rée. On le croit entre Charrera et Cham, at-
tendant des munitions dont il est à court.
On croit savoir qu'il manque également d'ar-
tillerie. , ,,
Le général Salazar déclare s attendre a
être attaqué ici d'un moment à l'autre.
ESPAGNE
Les autorités de Barcelone continuent à
faire incarcérer de nombreux anarchistes
rjuitaris à préparer ou à répandre des procla-
mations ou des journaux anarchistes, et
trouvés porteurs d'armes. Quelques-uns de
ceux qui ont été arrêtés se trouvent impli-
qués dans les troubles récents du quartier
de Ror^p]
Les autorités exercent des poursuites con-
tre les ouvriers maçons et les garçons bou-
langers qui entravent la liberté du travail..
— Le concours musical de Saint-Sébas-
tien a été des plus brillants. La médaille
d'honneur a été obtenue par une Société mu-
sicale de Libourne, dans le concours de fan-
fares. Un second prix a été décerné à la fan-
fare de Saint-Gaudens une médaille a été
également gagnée j^ar celle de Montrichard.
Après la distribution des prix, une musi-
que militaire a joué la Marseillaise, que le
public a écoutée debout. De nombreux vivats
en l'honneur de la France ont été poussés.
Les Sociétés françaises ont défilé dans les
rues en jouant la Marseillaise ; elles a-nt été -
Daitout acclamées.
SERBIE
M. Novaiiovitch, ministre de Serbie à
Sliiilt-Pétersbourg, a envoyé sa démission
de membre de l'Académie slave d'Agram i
l'occasion des récents événements de cette
ville et de l'attitude hostile des Croates con-
tre les Serbes qui habitent la Croatie.
RUSSIE
On attend à Saint-Pétersbourg le shah de
Perse, qui doit arriver entre le 8/21 et le
10/23 septembre.
— Au marché de la ville de Czenstochowa
(Pologne russe) une paysanne ayant eu une
contestation avec un marchand fut assaillie
par des Juifs et reçut un coup sur la tête.
Aussitôt le bruit se répandit qu'une chré-
tienne avait été assommée et un certain
nombre d'ouvriers attaquèrent les boutiques,
jetant et dispersant les marchandises et dé-
molissant les installations. Une compagnie
fut appelée pour rétablir l'ordre. Après trois
avertissements inutiles, et comme on lui
lançait des pierres elle fit feu ; deux person-
nes furent atteintes mortellement, cinq fu-
rent' grièvement blessées. C'est à cela que
se réduisent les prétendus troubles antisé-
mites annoncés récemment par un télégram-
me que nous avons reproduit.
L'ARMEE FRANCAISE
New-York, 14 septembre. — Le général
Joseph Wheeler, qui vient d'arriver à Phi-
ladelphie, après avoir assisté aux manœu-
vres du Sud-Ouest, en France, déclare que
ces manœuvres ont été très intéressantes,
mais que les Français ont encore beaucoup
à apprendre. Ils sont modernes sur certains
points, mais sur d'autres ils se montrent
très arriérés et ne semblent avoir rien ap-
pris de la guerre sud-africaine.
« Par exemple, dit le général Wheeler,
les Français n'ont pas de canons à longue
portée (?) et marchent en rangs serrés au
lieu de prendre des formations dispersées.
DERNIÈRE HEURE
Le retour du général Dodds
Marseille, 14 septembre. — Le « Jarra »,
qui est arrivé, hier soir à six heures, au
bassin de la Joliette, avait à son bor d
soixante-huit passagers, parmi lesquels le
général Dodds, ses officiers d'ordonnance, le
capitaine Guérineau, le lieutenant Papillon,
le chef de bataillon Nerionne, etc.
Mme Dodds et de nombreux amis atten-
daient le général, qui paraît en très bonne
santé. On sait que le vainqueur de Behan-
zin va prendre, à Paris, la direction des
troupes coloniales il est remplacé au Ton-
kin par le général de Coronnat.
Le général Dodds a fait des déclarations
très rassurantes sur la situation au Tonkin.
« La sécurité des avants-postes français est
absolue, a-t-il dit, et les nouvelles pessimis-
tes qu'on a publiées sont exagérées en tous
points. »
Le général a ajouté que les méfaits des
pillards chinois et annamites ne sont pas
graves. Ces pillards se réunissent et cher-
chent à piller les villages isolés ou sans dé-
fense, mais ils ne songent jamais à atta-
quer les postes.
L'état sanitaire des troupes de notre corps
d'occupation, ainsi que leur moral, est ex-
cellent. Cependant, en Annam, il y a en-
core quelques cas de choléra.
Le général Dodds partira lundi pour Pa-
ris»
M. PELLETAN EN TUNISIE
Bizerte, 15 septembre. — M. Pelle tan a
visité aujourd'hui Sidi-Abdallah et Ferry-
villee; puis il s'est embarqué sur le torpil- i
leur (( 172 » qui l'a ramené à l'amirauté. I
APRES L'EXECUTION DES DECRETS
Landerneau, 15 septembre. — Aujourd nui
a eu lieu partout dans le Finistère la ren-
trée des classes dans les écoles libres des
Frères et Sœurs autorisés. Les écoles con-
gréganistes de Saint-Méen, le Folgoët, Plou-
daniel, Ploumoguer, Plougouvelin ,et Lander-
neau restent fermées- La grande majorité
des enfants sont garaes dans leurs familles,
quelques-uns sont entrés à l'école laïque.
On ne signale aucun incident. Plusieurs pè-
res de familles sont décidés à instruire leurs
enfants chez eux après les travaux des
champs.
A Landerneau, les Sœurs du Saint-EIS-
prit ont ouvert, à une heure, deux écoles
privées dans les maisons Vincent et Pape,
route de Brest. 95 enfants s'y sont rendus.
Saint-Brieuc, 15 septembre. — 500 person-
nes ont pris part à une manifestation clé-
ricale à Laroche-Serrien. M. Le Provost de
Launay, sénateur, ayant voulu rendre la
parole et le maire de Laroche s'y étant op-
posé, la gendarmerie a dû intervenir, après
les sommations légales, pour disperser la
foule. Une bagarre s'en est suivie. Trois ar-
restations, dont celle de M. Dieuleveult, avo-
cat à Trégnier, ont été opérées.
Alençon, 15 septembre. — 39 écoles, com-
prenant 48 postes, viennent d'être laïcisées
dans l'Orne.
LES REFORMES EN ESPAGNE
Madrid, 15 .septembre. — A la séance
d'ouverture de l'année judiciaire, le minis-
tre de la justice a prononcé un discours. Il
a dit que la loi sur le mariage demande a
être corrigée, qu'il faut relever la limite d'â-
ge minimum, interdire les mariages con-
sanguins et rendre l'examen médical obliga-
toire pour les contractants. Pariant du fer-
mage des terrains incultes, il a dél'caré qu'il
est partisan de respecter la propriété indi-
viduelle, mais non de laisser les terrains in-
cultes pendant plus de dix années. Il de-
mandera au pouvoir législatif des mesures
qui permettraient d'acquérir des terres
comme rétribution du travail.
Le ministre a également annoncé qu'il
établira des bureaux municipaux pour en-
registrer tous les contrats du travail.
Ce discours est l'objet de nombreux com-
mentaires.
ANNIVERSAIRE DE
LA PRISE DE PLEVNA
Vienne, 15 septembre. — A l'occasion du
vingt-cinquième anniversaire de la prise de
Plevna, les officiers de l'armée roumaine
ont décidé d'offrir une statuette en bronze
au roi Carol.
A cette occasion, un grand banquet aéra
donné à l'arsenal de l'armée sous la prési-
dence du roi.
EN ROUMANIE
Le roi de Roumanie quittera Ragatz mer-
credi pour rentrer directement à Sinaïa.
Le prince impérial d'Allemagne fera une
visite à la cour de Roumanie pendant le
courant du mois de septembre. Il assistera
aux grandes manœuvres de l'armée rou-
maine.
LA SANTE DE LA REINE DES BELGES
Bruxelles, 15 septembre. — L'état de la
Reine continue Lt être toujours grave m'algré
les informations optimistes données par l'en-
tourage de Sa Majesté.
On dit que les médecins ont eu, aujour-
d'hui, une consultation décisive et que le ré-
sultat en a été communiqué immédiatement
au roi Léopold, à Luchon.
LA REINE ALEXANDRA AU DANEMARK
Londres, 15 septembre, — La freine Alexan-
dra partira demain pour le Danemark, elle
s'embarquera à Aberdeen, à bord du yacht
« Victoria and Albert ».
Le Roi restera encore quinze jours en
Ecosse.
LE GENERAL FRENCH
Londres, 15 septembre. — Le général
French a pris aujourd'hui possession du
commandement du premier corps d 'armée,
â Albershot. .
Les autorités locales et l'état-major ont
fait une réception brillante au nouveau com-
mandant en chef qui, il y a trois ans, oc-
cupait les fonctions de général de brigade
de cavalerie.
LES ELECTIONS EN SUEDE
Stockholm, 15 septembre. — Sur les
élections qui doivent avoir lieu pour la se-
conde Chambre du Riksdag, 153 sont ter-
minées. Le parti -de la gauche, qui dispo-
sait de 90 sièges, en gagne 15 ; le parti de
la droite, dit parti des paysans, qui possé-
dait 11G sièges' en perd 16.
ELECTIONS EN BULGARIE
Sofia, 15 septembre. — Les élections snp-
plémentaires du Sobranié ont eu lieu hier
sans incidents. Les partis de l'opposition
coalisés sont partout battus.
LE SHAH DE PERSE A BERLIN
Berlin, 15 septembre. — Le Shah de Perse
est passé, ce sadr, à. quatre heures, en route
pour la Russie. Le .secrétaire d'Etat des Offi-
ces étrangères, baron de Rishkofcn, et d'au-
tres personnages, sont venus ile saluer.
LE CONGRES DE GYNECOLOGIE
Rome, 15 septembre. — Au Capitole, a été
inauguré le quatrième Congrès international
de gynécologie. M. Nasi, iiiiiiiisti,,o die l'ins-
truction publique, et les autorités y assis-
taient
LE SILENCE DE ROME
Milan, 15 septembre. — On mande de
Rome, 13 au soir, au Corriere della Sera :
Le cardinal Vives a traité, devant les pè-
lerins, de la question religieuse en France
dans les termes suivants :
Il Rien de plus erroné que de considérer la
direction donnée par le pape comme la
cause originelle des échecs subis par les ca-
tholiques français. Ceux-ci auraient certai-
nement réussi à assurer la paix et la liber-
té nécessaires à leur pays, si beaucoup d'en-
tre eux avaient su s'abstenir de faire oppo-
sition aux conseils si sages et si opportuns
du Saint-Siège.
« C'est un blasphème de dire que le pape
s'est trompé dans ses instructions. Soyez
tranquilles et vous ne tarderez pas à vous
apercevoir que la prudente conduite du
pape apportera des fruits heureux pour vo-
tre pays. » .
Le cardinal Vives occupe une haute posi-
tion dans le Sacré-Collège, il est en rapport
avec le cardinal Rampolla et avec la Con-
grégation des affaires ecclésiastiques ex-
traordinaires.
LES DELEGUES BOERS
Bruxelles, 15 septembre. — M. Reitz par-
tira pour New-York le 25 septembre pour y
faire une série de conférences, les autres
délégués boers ne raccompagneront pas ;
ils semblent d'ailleurs avoir renoncé à la
tournée qu'ils djevaient faire en Europe
afin d'éviter de nouveaux froissements avec
10 gouvernement britannique.
Dans des milieux hoerophiles, on affirme
que M. KrÜger aurait déclaré à son entou-
rage qu'il considérait sa mission comme ter-,
minée et qu'il n'interviendrait plus désor
mais dans les affaires de l'Afrique du Sud.
LE CONGRES SOCIALISTE ALLEMAND
Munich, 15 septembre. — La séance de
cet après-midi a été consacrée aux affaires
internes. Les cotisations sont payées irré-
gulièrement : il devient impossible de sub-
ventionner les journaux. Une crise redou-
table est dénoncée.
Au cours de la discussion, M. Bernstein
accuse le fils de Liebknecht de l'avoir dési-
gné. Il le traite de « Galopin ». Cette sortie
provoque un grand tumulte. M. Bebel dé-
fend le fils de Liebknecht qui, dit-il, a dé-
fendu la mémoire de son père contre un ar-
ticle de (M. Jaurès qui traitait Liebknecht
d'opportuniste.
TURQUIE
La Porte a remis aux ambassades étran-
gères une note informant que les sujets
étrangers pourraient pêcher avec les mêmes
engins que les sujets ottomans, mais se-
raient soumis aux pénalités de la juridic-
tion ottomane. Les ambassades feront des
objections en invoquant les traités.
— Dans une réunion extraordinaire, le
conseil municipal a protesté contre l'iradé
du sultan voulant imposer quinze jours do
quarantaine aux provenances d'Egypte. Les
délégués étrangers en appelleront à leurs
ambassades.
CHINE
Une lettre de San Francisco rapporte le&
déclarations faites par M. Sharrett, commis-
saire américain en Chine. Quand ce dernier
arriva à Pékin, le commissaire anglais l'in-
forma que ses supérieurs ne comprenaient
pas très bien pourquoi le président avait
nommé un commissaire, car aucune autre
nation n'en avait. Les douanes chinoises
avaient été dirigées par la Grande-Bretagne
pendant des années, il n'y avait aucune né-
cessité pour qu'une autre nation troublât
cet état de choses. Les efforts de M. Sharrett
eurent cependant, comme résultat d'amener
la nomination des commissaires français ' t
allemand.
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