Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1910-12-31
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 décembre 1910 31 décembre 1910
Description : 1910/12/31 (N46). 1910/12/31 (N46).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4600045t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/04/2016
Aviation • Football • Tennis
LA JOURNEE
Boxe. — A 9 heures : Salle Wagram, Marcel Mo-
teau et Me Clowskey.
Football Association. — A 2 h. 1/2 : Parc des
Princes, Scolaires contre Militaires.
Tir aux Pigeons.— A Monte-Carlo : Prix de Roy an.
POUR LE RECORD DE LA DISTANCE
Tentative infructueuse de Thomas
Après avoir volé 257 kilomètres, il
frôle le sol et se voit obligé d'atterrir.
MOURMELON-LE-GRAND, 30 décembre (De
notre correspondant particulier, par télé-
phone). - L'aviateur Thomas, à peine re-
, mis de son grave accident de Milan, s'est
mis, eu piste, aujourd'hui, pour tenter de
battre le record, de la distance. Mais il a
été obligé d'abandonner, après avoir cou-
vert une distance de 25'7 kilomètres 500. Le
temps était un peu brumeux ; le vent était
fort.
L'aviateur fit sortir son monoplan à
8 b. 30 et, à 8 h. 45, il prenait son vol
pour tenter de battre le record du monde
de la distance. Il était chronométré par
M. Sautin, de l'Aéro Club de France. Con-
il airement à ses habitudes, il a volé très
lias, ce qui, d'ailleurs, a été la cause de
son échec, car, après avoir tourné pendant
près de quatre heures, il prit un virage un
peu court. Une des roues du châssis d'at-
terrissage frôla le sol. Les commissaires,
alors, lui l1rent signe de s'arrêter. Il atter-
rit donc, ayant volé exactement trois heu-
res cinquante-sept minutes.
Il' est. intéressant de noter que Thomas a
atteint une vitesse de 82 kilomètres à
l'heure, supérieure à colle de Tabuteau, lors
fiu vol par lequel il conquit une première
fois le. record de la distance.
Nullement découragé, Thomas est resté
ii Mourmelon, avec la ferme intention de
recommencer demain, dernier jour de l'an-
née.
Pour la Coupe Femina
Mlle Marvingt échoue après 45 minutes
de vol, à cause du mauvais fonction-
nement de son moteur.
MOUBMELOX, 30 décembre (Dépêche parti-
Cculière d'« Excelsior »).- Mlle Marvingt, qui,
la première, s'attaqua à la Coupe Femina et
fut distancée depuis par Mlle Dutrieu, s'est
remise en piste, ce matin, à Il heures. Mais,
par suite du mauvais fonctionnement de son
moteur, elle a été obligée d'atterrir après
quarante-cinq minutes de vol. Elle a fait, en
outre, un atterrissage un peu 'brutal et cassé
son hélice.
Mlle Marvingt a passé son après-midi à
faire réparer ces dégâts et elle compte faire,
demain, une dernière tentative.
[Si la tentative annoncée par notre corres-
pondant n'aboutit pas, on sait que le record
!fé,T!illin de la distance, et. par conséquent la .
ICoupe',Fernina, rester'ont acquis à Mlle Hélène
Dutrieu, qui se les est appropriés le 5 décembre
idernier avec un vol de deux heures trente-cinq
minutes, pendant lequel elle a couvert 167 ki-
lomètres 500.]
Après l'échec de Lanser
La déception a été grande à Bruxelles
où l'on attendait avec impatience
l'arrivée de l'aviateur belge.
BRlJXELLES, 30 décembre (Dépêche pa/'-
ticulière d' « Excelsior »). — La déception
a, été grande ici. Un public nombreux de
sportsmen, de journalistes et de photogra-
phes attendait l'arrivée de Lancer. Malgré
pluie et vent, on avait espoir. Mais, vers
dix heures, on nous communique une dé-
pêche ainsi conçue : « Lanser a téléphoné
vendredi matin à Etterbeck qu'il renonçait
définitivement à disputer à NN'yiiinalen le
prix de 100.000 francs de l'épreuve Paris-
Bruxelles aller et retour. Arrêté près de
Saint-Quentin, l'aviateur a effectué, vers
7 heures du matin, un tour d'essai, mais la
violence du vent l'a bientôt forcé à atterrir.
Il rentrera à Bruxelles dans la journée par
voie aérienne, si le temps le permet. »
Ce fut alors, sur tous les visages, une
déception profonde, car on escomptait la
victoire de l'aviateur belge. A midi, heure
où je vous télégraphie, rien encore à l'ho-
rizon. La pluie continue, torrentielle. Il est
infiniment probable que Lanser ne revien-
dra pas aujourd'hui par voie aérienne.
La mort de R. F. Doherty
Le lawn-tennis perd un de ses plus
grands champions
C'est une personnalité sportive univer-
sellement connue qui vient de disparaître
avec M. R. F. Doherty dont nous avons
annoncé hier la fin prématurée.
Nul joueur de lawn-tennis n'approcha plus
près de la perfection que le champion an-
glais et nul autre non plus ne triompha
avec plus d'aisance élégante de ses adver-
saires.
Le style dn R. F. Doherty était pour ainsi
dire impeccable et quelque rapides que fus-
sent les balles attaquantes elles le trouvaient
toujours à la bonne place, prêt à une
riposte qu'il fournissait toujours dans une
incomparable harmonie de gestes et d'atti-
tudes.
On peut dire .que R. F. Doherty ne s'em-
ploya jamais à fond au cours d'une partie
simple.Un seul joueur, H.L. Doherty, aurait
pu sérieusement le mettre à l'ouvrage, mais
les deux frères ne consentirent jamais à
jouer l'un contre l'autre dans un. véritable
match.
Jouant ensemble, dans les doubles, les
deux frères formaient une équipe magnifi-
que qui défendit plusieurs fois victorieuse-
ment les couleurs anglaises dans les compé-
titions internationales et qui ne fut guère
battue qu'en une occasion par les deux
champions australiens : A. Dunlop et N. E.
Brooker.
R. F. Doherty avait gagné le championnat
simple d'Angleterre en 1897, 1898, 1899 et
1900. Il fut vainqueur dans les champion-
nats doubles avec son frère en 1898, 1899,
1901, 1902, 1903 et 1906 et il. fut aussi
champion mixte en 1898, 1899, 1900 avec
miss C. Cooper et en 1905 avec miss East-
lake Smith.
R. F. Doherty était venu plusieurs fois en
France où il joua au Tennis Club de Paris
et au Cercle des Sports de l'Ile de Puteaux
et sa mort laissera d'unanimes regrets ehez
tous les joueurs français qui le tenaient en
très haute considération pour sa parfaite
correction et qui admiraient en lui un mo-
dèle incomparable.
CH. GONDOUIN.
Les Grands Matches
de Football Association
Racing Stade contre Outcasts d'Angle-
terre. — France-Hongrie.
Profitant des fêtes du-nouvel an, trois gran-
des équipes étrangères viendront nous rendre
visite dimanche et lundi. '- -- -
Très certainement, laÇ
plus forte de celles-ci,
sera celle que nous
amène d'Angleterre
M. Hugues Onslow, se-
crétaire de l'Amateur
Football Association, et
qui comprend dans ses
rangs de nombreux in-
ternationaux et d'an-
ciens joueurs de Cam-
bridge et d'Oxford fai-
sant presque tous par-
tie du fameux club des
Corinthians. Si, comme
l'a promis aux organi-
sateurs M. Onslow, le
onze anglais se pré-
sente demain sur le
terrain du Parc des
Princes, composé de la
façon suivante, c'est la
plus forte équipe qui
ait passé le détroit. :
But, : W. V. Timmis ;
arrières : Tekey et TuH' ;
demis : Morg-an-Owen,
Howell - Jolies ; et - Wil-
ford-Brown ; oV(tIIls': s.
H. I)ay, C. E. BrisIey,
Snell. Mc Iver et Vidal.
DE GASTY!\!:;; .
LE GARDIEN DE BUT
Cette équipe sera opposée à un onze mixte
compose des meilleurs joueurs du Racing et
dl: Stade et renforcée des internationaux Ca-
mard et Shalbar. Elle sera ainsi composée :
B'Mt : de Gastyne (R.C.F.) ; al,i,iè),es : Rouxel (S.F.)
et Nisbet (R.C.F.) ; demis: Pearson (S.F.), Jordan
(S.F.) et Nicol (R.C.F.) ; avants: Camard (A.S.F.),
Orbist. (S.F.). Mattbey (R.C.F.), Shalbar (u.s.e.) et
Brown (S.F,).
Ainsi composé, ce team est capable de fournir
du beau jeu et mettra très certainement à
1 ouvrage les amateurs an «riais.
Hongrois contre C. F. I.
A -Chareiitonneau aura lieu le premier match
international de l'année organisé par le Comité
Français Interfédéral. II mettra aux prises le
onze sélectionné par cette fédération contre
I équipe nationale. hongroise.
Voici la composition des deux teams : :
B?tt, : Emüst Sipos ; arrières : I. Foldes, A Ré-
vesz ; demis ; O. Szendro ; E. Karoly ; F. Féliél' -
ayants : 0. Korody, E. Lakatos, (jr Ka'sper von Bor-
bas ; Gea Székany ; j. Vag-o, D. Tabacs.
But Coulon (C.A.P. ; arrières: Gindrat (R.S
A.C.), boUier (C.A.. V.) ; demis : du RUéart (R.S.A.C.),
b.AC) Ducret Hig-al (A.F.G.C.) ; avants : Morel (IL
®en?c(C.A.P.), V erbrug-ge (R.S.A.C.).
L'équipe française n'est certainement, pas la
plus forte que puisse mettre sur pied te C.F.I.,
et l'on regrette que dans le but de voir figu-
l'cr dans l'équipe des représentants des diffé-
rentes fédérations affiliées au C. F. I., le comité
de sélection n'ait pas choisi des joueurs tels
que Verlet, Mesnier et surtout Barreau, qui
dans le match Paris-Londres, fut de l'avis des
équipiers anglais le meilleur joueur français
sur le terrain.
Telle qu'elle est composée, l'équipe du C. F I
sera très probablement battue par les Hongrois'
si ceux-ci ne se ressentent pas trop des fatigues
du voyage. - \ r.,
La Soirée du Wagram Boxing Club
Marcel Moreau combattra
contre Blink Mac Clowskey.
Le Wagram Boxing Club organise, ce soir, à
9 heures, une manifestation pugilistique, au
programme. de, laquelle nous remarquons le
match Marcel Moreau-Blink Mac Clowskey
comme étant le plus intéressant. La science très
supérieure-du boxeur français lui permettra
probablement de prendre le meilleur sur son
adversaire, dont le courage et la puissance sont
les principales qualités.
Cette rencontre sera précédée de trois au très
matches qui mettront en présence : 1° les poids
légers Legrand (Français) et Young Warner
(Anglais) ; 2° les poids niovens français H.
Marchand et Stuber, et 31 'les poids légers
Clément (Français) et Young Brooks (Anglais).
Nouvelles Sportives
AVIATION
LE PRIX DU BARON DE FOR EST. — Restent
possibles, pour ce prix, les départs d'Ogilvie,
détenteur de la Coupe Michelin anglaise c, de
Greswell, l'élève de Grahamc White ; enfin,
de Cody.
AERONAUTIQUE
E. J. WILLOlVS, SUR LE CITY-OF-CARDIFP,
I EVOLUE, HIER, .1 ISSY-LES-MOULINEAUX.
— M. Willows, le pilote du City-Dr-Co NliU, a
fait, hier matin, une sortie à Issy-Ies-Mouli-
neaux sur son petit dirigeable. Il s'est élevé à
11 heures et demie, a atteint 200 mètres de
hauteur, a évolué longuement au-dessus -du
champ d'aviation et est rentré dans son han-
gar à midi. Malgré un vent de 12 mètres à la
seconde, le petit aéronat" a tenu l'air avec une
merveilleuse stabilité.
TIR AUX PIGEONS
A MONTE-CARLO. — Monte-Cario, 30 dé-
cembre {Dépêche ]MrUeidièrc d' « E.rcc/.stû/- »).
— Vingt-deux tireurs ont pris part au prix
du Var (handicap). Le temps était superbe, la
brise favorable aux. oiseaux, qui, rarement, fu-
rent si rapides. Aussi, au troisième tour. neuf
fusils seulement restaient en présence et, six
d'entre eux ayant manqué le quatrième pigeon.
MM. le capitaine Stratford, à 24 mètres : Saave-
dra, à 20 mètres ; Rondeaux, à 20 mètres, tuant
4/4, s'adjugèrent les trois premiers prix et se
partagèrent 2.25i francs.
Des poules ont été gagnées par MM. le- ca-
pitaine Stratford, comte Filippi, C. Duval, De
Germon, Ker.
CHASSE A COURRE
L'EQUIPAGE D'UZES EN FORET DE TUJI-
BOeILLET. — Mardi. l'équipage de la duchesse
d'Uzès a chassé en forêt 'de Harnbouillet. Atta-
qué un cerf à sa 4e tôte, h la. Vallée-aux-Cerfs.
Pris,' après deux heures et demie de chasse, .à
la mare des. Cépées.
Les honneurs au comte de Gallard. Suivaient
la chasse -:
Duchesse douairière d'Uzi';:. dueliesse et Mlle de
Luynes, duc de Brissac et Mlle Françoise, de Bris-
sac, MM. de Brissac, duc de Ghev'reuse, comte
S'aûlty, comte et Mi!e de Pourtalès, comte et com-
tesse de Waru, comte de Gallard et ses lîls, ba-
ronne Henri de Rothschild, baronne d'AdeIsward,
baron .Coehe.de. la Ferté et ses ills, baronne de Bu-
tler, M., Mme et Mlle Manier, M. Louis PelTier,
M. Soyez, M. Waubert de Genlis et M. Jean de Wau-
bert, -M. et Mme Thonie, MM. Paul, et Henri Besnns,
M Frédéric Mallet et ses lils, M. Merlin, MM. Ar-
mand-et Paul Bapst, M. et l\Irne Rogelet, M. Dau-
dlez, M. et Mme Liévin, Mme Jules Porgès, M. Jeb'au
de l'Etang, L'II. Delâtre, commandant Abe] de Taver-
naust, M. Ducarug-e, M. James de Rothschild, capi-
taine de Marolles, lieutenant Malmus.
PROGRAMME DES SPECTACLES
ABRÉVIATIONS (Prix des Places) :
G. Location gratuite. O. Orchestre. — B. Balcon.
" L. Loges. — P. Parterre. — 2. 2e Etage. "
SAMEDI 31 DÉCEMBRE
LA MATINEE
OPERA-COMIQUE. — 5 h., CONCERT HISTORIQUE.
ODEON. — 2 h., LES AFFRANCHIS, LE MÉDECIN MALGRÉ
LUI (M. Dranem).
CHATELET. — 2 I]., ARSÈNE LUPIN CONTRE HERLOCK
SlIOLMËS.
THEATRE FEMINA (Tél. 528-(8). — Aujourrl'lmi,
3 h., Matinée pour la jeunesse : LA REVUE DE NOEL.
NOUVEAU-CIRQUE (Tél. 2,iF8i). — DANS LES LANDES.
LA SOIREE
O.t'ERA (Tél. 307-05). — L., 17, 15, 14 : O., 14., 10:
P., 5 ; B., 15 ; 2e, 10, 5.
8 h. 1/4, GUILLAUME TELL (Verdi), M. Gillion, Mme B.
Mondes.
CwMEDIE-FRANÇAISE (Tél. 102-22). - L., 10, 8 :
O., 10, 8 ; P., 2 50 ; B., 12, 10, 8 ; 2", 6, 5, 4.
8 h. 3/4, LES MARIONNETTES (Pierre Wolff), Mlle Pié-
rat, M. Siblot.
Dimanche (m.) : LE BONHOMIE JADIS ; LE MARQUIS
DE VlLLE:\IER ; dimanche (s.) : IIERNANI.
OP-KA-COMIQUE (Tél. 105-70). - L., 10 ; O., 8 ;
P., 3 50 ; B., 10, 8 ; 2", 6, 5.
8 h., LOUISE (Charpentier), Mme Edvina, M. Léon
Beyle.
-DEON (G.) (Tél. 811-41).- L., 10, 8 ; O., 7 ; P., 2 50 :
B., 7, 6 ; 2e, 3 50, 2 50.
8 h. 1/2, ROMÉO ET JULIETTE (L. de Gramont), Mlle
Ventura.
Dimanche ROMÉO ET JULIETTE.
,..ITE - LYRIQUE (Tél. 120-09).- L., 5 : O., 5, 4 ;
B., 5 ; 2", 4, 3-
8 h. 1/4, DON QUICHOTTE (Massenet), Mme L. Arbell,
M. Fugère. «
Dimanche (ni.) : LA JuivE ; dimanche (s.) : L'AFRI-
CAINE.
GYMNASE (Tél. 102-65). — L., 15, 12 ; O. 12 : B. 12,
10 ; 2", 7, 6, 5 ; 3", 4, 3, 2 ; 4", 2, 1 50.
8 h. 3/4, LA FUGITIVE (A. Picard), Mmes Cheirel.
Yv. de Bray, MM. G. Dubosc, Garry.
BOUFFES-PARISIENS (G.) (Cora-Laparcerie) (Tél.
l.ic-48). - L., 12, 10 ; O., 10 ; B., 10 ; 2", 5.
8 h. 1/2, SON AUTEUR (Valdier, Landay); 9 h., XANTHO
CHEZ LES COURTISANES (J. Richepin), Mme Cora La-
parcerie
CHATELET (Tél. 102-22). — L., 12; o., 9, 7, 5 -
B., 10, 8 ; 2e, 6, 5.
8 h. 1/2, ARSÈNE LUPIN CONTRE HERLOCK SHOLMES
(Victor Darlay et Henri de Gorsse).
RENAISSANCE (G.) (Tél. 437-03). — L., 12: O., 12;
B., 10 ; 2e, 7, 5.
8 h. 1/2, MON AMI TEDDY (Rivoire et Besnard), M.Tar-
ride.
VARIETES (Tél. 109-92). - L., 12 ; B., 12, 10 : 2e, 8, 6-
3", 4, ; 4", 1.
8 b. 1/4, LES MARIS EN VACANCES (Antony Mars) ;
9 h., LE BOIS SACRÉ (Robert de Flers et G.-A. de
Caillavet), Mmes Lavallière, Jeanne Granier,
MM. Brasseur, Guy, Max Dearly.
VAUDEVILLE (G.) (Tél. 102-06). - L. 12 ; O., 10 ;
B., 12 ; 2e, 7, 5.
9 b., MONTMARTRE (r. Frondaie), Mlle Polaire
MM. Lérand, Gauthier.
THEATRE SARAH-BERNHARDT (G.) (Tél. 1000-70).-
L., 12 (g.); O., 10 ; P. 2 50 ; B., 12, 10 ; 2", 7, 6.
LES NOCES DE PANURGE (MM. Adenis), M. Galipaux.
PORTE-SAINT-MARTIN (Tél. 437-33). — L., 12 ;
O., 10 ; B., 12, 10 ; 2", 6 ; 3", 2 ; 4", 1.
8 h. 1/2, L'AVENTURIER (A. Capus), Mme Dorziat,
MM. Guitry, Magnier, Signoret.
THEATRE APOLLO (G.) (Tél. 272-21). - L., 12, 8 50 ;
O., 19, 10; B., 8 50, 9, 10, 12; 2", 3, 2, 4, 5, 7 50. — D. C.
8 h. 1/2, LA VEUVE .JOYEUSE (F. Lehar', Mlle O'Brien,
MM. II. Deft'eyn, P. Ardot.
THEATRE ANTOINE (G.) (Tél. 436-32). - L., 10 -
O., 5 50 ; B., 5 50 ; 2e, 3, 2.
8 h. 1/2, LA FEMME ET LE PANTIN (P. Louys et
P. Frondaie), Mlle Regina Badet, M. Géroier.
NOUVEAUTES (Tél. 102-50). - L., 10 ; O., 10 ; B., 10.
9 ; 2", 5, 4 ; 3e, 2.
8 h. 3/4, LA DIVA EN TOURNÉE (L. Gandlllot) ; LE ZÈBRE
(Armont et Nancey), M. Germain.
THEATRE DES ARTS (G.) (Tél. 586-03). — L., 11 :
O., 9 ; B., 11, 9, 8 ; 2e, 4, 3.
9 h., LE CARNAVAL DES ENFANTS (Saint-Georges de
Bouhélier), Mlle Vera Sergine; LE SICILIEN (Mo-
lière) ; BALLET de Lulli.
THEATRE REJANE (G.) (Tél. 238-79). — L., 12 ;
O., 12, 10 ; B., 12, 10 ; 2e, 4, 3.
9 b., LE MARIAGE DE Mlle BEULEMANS (Fonson et Wl-
ellelcr), A. Jacque.
PALAIS-ROYAL (Tél. 102-50). — L., 9 ; O., 8, 7, 5 :
B., 12, 7".;\2V5; 4 ; 3", 2 50.
8 Il., L¡;: MILLION (G. Berr et Guillemaud). Mme Ber-
tlny, MM. Ch. Lamy, Le Gain-
ATHENEE (G.) (Tél. 282-20). - L., il ; O., 8 50, 6 50 ;
B., 10, 8 50 ; 2e, 4, 3.
8 h. 1/2, IL Y AVAIT UN ARRÊT A DIJON (A. de Lorde
et J. Marsèle); LES BLEUS DE L'AMOUR (R. Coolus),
Mme Augustine Leriche, l.I. V. Toucher.
AMBIGU-COMIQUE (Tél. 436-31). — S h. 1/2, Au TÉ-
LÉPHONE (A. de Lorde et Ch. Foley) ; LE TRAIN
DE 8 H. 47 (Léo.Marchés).
GRAND-GUIGNOL (Tél. 228-34). — 9 h., SABOTAGE,
CONDOLÉANCES, UN PEU- D'IDÉAL, FIGURES DE CIRE.
COMEDIE-ROYALE (Tél. 307-36). — 9 h., EXCELSIOR-
REVf'E.
CAPUCINES (Tél. 156-40). — 9 h., SAUF VOT' RES-
PECT.
THEATRE MICHEL (Tél. 163-30). — 8 h. 1/2, LE
FEU DU VOISIN.
TRIANON - LYRIQUE (Téléph. 438-64). — 8 h. 3/4,
SR J'ÉTAIS ROI ;
NOUVEAU THEATRE DU CHATEAU - D'EAU (Tél.
.4H9-Ou). — O h. 3/4, LES SALTIMBANQUES (au 3" acte,
Défilé de cirque, fanfare, attractions).
FOLIES-DRAMATIQUES. — 8 h. 1/2, IVos FEMMES.
DEJAZE'1' -- S h. 1/2, LES PIGEONNETTES.
CLUNY (Tél. 807-76). — 8 h. 1/2, CLODION; LE CHA-
TEAU DES LOUFOQUES.
MUSIC-HALLS ET ATTRACTIONS
IpOLIES-BERGERE -(Tél.' 102-59). - 8 h. 1/2, LA
REVUE (de P.-L. Flers et E. Héros); 46 tableaux,
250 art., 1,000 cost.; J. Maruac, Miss Haney, Claudius,
Maurel, Chevalier et Marie Marville.
BA-TA-CLAN (Tél. 930-12). — 8 h. 3/4, ET ÇA ?
revue à grand spectacle, 2 actes, 21 tableaux.
MM. Diitarrl, Cari-Star, Mlle S. Lazar.
CASINO DE PARIS. — 8 h. 1/2 (Dir. de Frece),
Fantastics attractions. Motoring aérienne.
faeilomini. Nelly de Lérys. Adams pantomime.Mlle de
Lilo.
CIGALE (Tél. 407-60). — MAIS Z'oui; Miss CamptOD,
M. Vilbeit.
OLYMPIA (Tél. 211-(8). — Fregoli.
SCALA (Tél. 435-86). — 8 h. 1/2, La Revue.
GAITS-ROCHECHOUART. -8 b. 1/;.', Tu VIENS AVEC ?
ETOILE-PALACE (Tél. 526-93). Marcc et. ses
binges, Bud Snyder, Danrit V'é-. aie, Diva-
Aicia,. frères Lorain, Gronay's, JunK«-. Au-ben-Shar,
Jehan, Sircot.
CONCERT MAYOL (Tél. 168-07). - Mai 'Oh fc^dy.
MOULIN-ROUGE (Tél. 508-63). - CLAUD.V
NOUVEAU-CIRQUE -- DANS LES L\NDEÈ.
LUNA-PARK (Tél. 562-44) (Porte-Maillot). - - ÂS
ting FUnk. Entrée 1 fr., 3 séances par jour.
LA TEMPÉRATURE
.A PARIS
Aujourd'hui. -.- Probabilités: nuageux, avec température voi-
sine de la i)ol,iüalo.
Hier. — Nuageux et frais.
Vitesse Ou vent à la tour EiH'el, à 1 heures: 10 mèliee ù la
seconde.
Direction du veiit: onest, nord-ouest,.
Température it Monte-Carlo à midi: 4. '!3o.
BUREAU CENTRAL METEOROLOGIQUE
Vendredi 30 décembre 1910. - La pression atrilospbétique est
restée élevée sur l'ouest de l'Europe avec un maximum persis-
tant en Bretagne (Brest 77) !U, mJ, Ce matin, une dépression
couvrait encore tous les pays du nord (Christiania 753 m/roK
Le vent était assez fort rl'ent.re nord et ouest avec mer
houleuse dans le pas de Calais; très fort dans le golfe du Lion :
faible et de direction variables dans la Gaseogr" A l'on-
v endres la mer était grosse.
La pluie et la neige sont tombées sur l'ouest t. le centre
du^ continent. En France (3 IU/m d'eau au pu.v de DônlC-
2 a TouJollSe. 7 à Xantes et iL Cherbourg).
La température a monté fortement sur nos région i de l'ouest
et du centre, sur les Pays-Bas et en Allemagne.
A -1 heures du >ojr, les fortes pressions persistaient fur
l ouest de l'Europe et, s'étendaient vers la mer du Nord. On
notait 773 m/m eu Irlande ci. en Bretagne. Une dépression
persistait sur la Méditerranée et une autre se rar">roehait de
1 Islande.
En France un temps nuageux est probable et la température
va sc maintenir aux environs de la normale.
(1) BAROMETRE. - La flèche pointillée indique la hau-
teur barométrique ù. midi; la flèche noire indique la hau-
telli. barométrique à O heures du soir.
POSTAGE MARITIME
Courriers à mettre à la poste demain dimanche l«r janvier.
pour les départs qui auront lieu le 2 (pour Marseille, mettre
les lettres le matin) :
De Marseille. par Cartilage (C.G.T.), pour Tunis et Malte:
De Gênes (départ le 3), par Tomaso-i di-Savoia (L.S.), pour
lIIontévideo, Buenos-Aires et Rosario. — R. L.
PLUS .. DE NICOTINE 7
La Santé du Fumeur 1
— Vraiment ? On a trouvé un moyee III
Pas possible. :,!
— Si !... Car les
p.prq { Fume-Cigares
1 irto | Funlp..rigearree*ttas
Seuls scientiuqaes, efficace:-, pratiqb .s
du Docteur PARANT
enlèvent àla fumée du tabac plus de 5tr V,
des substances toxiques.
Extrait de l'Illustration, août 1910 :
Le Docteur Parant poursuit, depuis de
longues années, le but louable, de rendre le ta-
bac inoffensif,. Son dernier appareil présente de
réels avautag'cs, car, sous un volume insignifiant
et renfermé dans une pipe, un fume-cigare ou
fume-cigarette, il dépouille le -tabac de plus de
la moitié de sa nicotine, ainsi que beaucoup
d'autres substances toxiques.
Journal des Débats, septembre 1910.
Extrait de l'article scientifique « Pipe, elgarè,
cigarette » :
.....à coup sûr, les condensateurs que le
Docteur Parant a imaginés pour arrêter les pro-
duits volatils du tabac, donnent beaucoup rie ga-
rantie contre la toxicité du- tabac..... M
DE Varu.: .C.
Dépôt à Paris, DUMUR, iSB, rue de Rivoli
Le docteur Parant, de Lons-le-Saunier,
envoie gracieusement son intéressante
Notice avec le tarif des divers articles.
^ — I. ^
FEUILLETON D' « EXCELSIOR » DU 31 DÉCEMBRE 1910
10
L'Ingénu
ROMAN
PAR
FRANCIS DE MIOMANDRE
FRANCIS DE MIOMANDRE
PREMIERE PARTIE
Une nuit
CHAPITRE IV
Les errants
(Suite)
Avec force, il serra le bras de son ami.
Sa voix devint plus grave encore et prix un
accent religieux :
— L'Amour ! Savez-vous ce que c'est que
l'Amour, m011 cher Patrice ? C'est un dieu
si grand et si beau qu'il me prend parfois
honte de le servir avec mes faibles moyens
humains. Pourtant, cette honte est illusoire,
elle provient d'une pudeur sociale, absurde.
La vérité c'est que rien n'est vil dans sa
maison, comme dans celle de Jupiter, et
c'est lui, l'Amour, le maître des dieux.
» Tenez ! à vous en parler ainsi, je sens
s'évanouir quelque chose, non pas de ma
douleur, hélas ! mais de ma rancune. Celle
que j'aime est incertaine, frivole et ne com-
prend rien à ce que j'attends d'elle, mais
elle est tout de même pour moi tout
l'amour. Par un contraste terrible et logi-
que, son indignité 1lU fait qu'épurer davap-
tage l'élévation de mon sentiment, l'ard^ar
de ma pensée. Charmante, douce, parée ')e
toutes les séductions paisibles de la femme,
elle pourrait m'induire en erreur sur moi-
même. Je me croirais tendre, gentiment
épris, heureux peut-être. Tandis qu'aux'.
je sens bien que j'aime à travers elle
l'Amour lui-même. Mais si cela cause"à mon
esprit parfois un amer enthousiasme, cela
ne remplit. pas le vide de mon cœur. Je suis
très malheureux. »
Il se tut, la tête basse, regardant avec
obstination le sol obscur sur lequel leurs
deux ombres, entre chaque couple de réver-
bères, diminuaient ; puis s'allongeaient,
monotonémont, depuis le commencement'de
leur longue promenade. Arrivés au viaduc
d'Auteuil, d'un geste machinal, qui en di-
sait long sur ses habbitudes nocturnes, le
poète rebroussa chemin. Que de fois, arrivé
là; avait-il dû s'en retourner, quitte à reve-
nir ensuite, de là-bas, de l'autre extrémité
du quai de la rive gauche parisienne, et
ainsi de suite, le long de ses nuits de spleen,
aussi tranquillement, aussi inconsciemment
qu'il eût fait les cent pas dans le préau
d'une prison, d'une vaste prison ! /
— Je sais, reprit Léonide après une lon-
gue pause, je sais, mon cher Patrice, que
ma confidence, à la fois secrète et imper-
sonnelle, ne peut être accueillie que par le
silence et que vous no pouvez point m'offrir
de remède. Je vous sais gré de ne pas cher-
cher de phrases vaines. Mais il m'a été bon,
ce matin, de verser dans une àme frater-
nelle la douleur qui excédait la mienne.
Votre meilleure réponse sera de ne pas en-
core me quitter.
— J û n'en ai point l'idée, dit Patrice. Mes
heures vous appartiennent. Ainsi, je suis
vôtre, jusqu'à ce que vous ayez assez de
moi.
Maly ne répondit que par un signe d'ac-
quiescement. Il marchait, perdu dans ses
pensées. Mais il était visible qu'elles lui de-
venaient moins strictement personnelles, et
que la présence voisine de Patrice commen-
çait à agir un peu sur lui, car il finit par se
retourner vers son compagnon et lui dit :
— Je vous remercie, mon ami. Ce que
vous avez fait pour moi n'a jamais eu
l'allure ni fait le bruit d'un événement, et
vous avez toujours disparu aussitôt. Je dois
une reconnaissance matérielle pour des ser-
vices tangibles à beaucoup de gens qui,
d'ailleurs, y comptent, et qui m'ont bien
moins réconforté de la sorte que vous par
des demi-mots, des sourires, des pas à côté
de mes pas, des silences...' Plus j'y réfléchis,
plus je m'aperçois qu'en effet nous nous
connaissons à peine et que le monde trou-
verait excessif peut-être de' désigner du
nom d'amis deux êtres qui se rencontrent
si rarement. Et pourtant, je me crois peu
d'amis plus vrais.
— Vous n'en avez peut-être pas, en effet,
répondit Patrice, avec une certaine gra-
vité.
Mais c'est beaucoup parler de moi, mon
ami... Je n'aime pas cela.
— Pourtant, de quoi parler, sinon de
nous ? Et puis, peut-on dire justement que
l'on parle de soi, lorsqu'on expose sa con-
ception de l'existence ? Et s'il y a une
charité, aujourd'hui, à me faire, n'est-ce
pas celle de m'exposer une manière de com-
prendre la vie différente de celle que j'ai
choisie..., que j'ai subie ? Savez-vous que
j'en souffre beaucoup, que si je pouvais en
admettre une autre, je serais sans doute
plus heureux, plus libre ? Vous professez
le scepticisme, je pense, et quelque peu le
nihilisme : deux opinions que je méprisais
naguère, jusqu'à vous les avoir vues. De-
puis, je doute.
— C'est par le doute que pénètre en nous
un peu plus de sourire, un peu plus de
liberté. On flotte, mais on n'est plus attaché.
Ce qui me semble vous rendre le plus mal-
heureux, c'est que vous vous donnez tout.
entier, sans réserver cette région sacrée où
l'âme se réfugie, désobéissante, dénégatrice,
libre...
Patrice parlait avec une lenteur tran-
quille, et s'étonnait en soi-même de ce qu'il
disait... C'étaient bien ses idées favorites et
pourtant ce n'étaient plus tout à fait elles.
Quelque chose de nouveau et d'inconnu s'y
était insinué, leur donnant plus de légèreté,
de douceur persuasive, de sens du bonheur,
plus de charme féminin... Et tout à c-oup,
l'impression se précisa, un nom vint aux
lèvres'du jeune homme : Claude. L'influence
invisible de Mme Mânes vivifiait ses pensées
ensommeIllées. figées dans des formules
trop simples. Il parlait, mais ce n'était plus
lui tout seul qui parlait, c'était, par sa bou-
che, Claude elle-même, Claude qui venait
ainsi toucher, pour l'adoucir, la douleur
d'un homme qu'elle ne connaîtrait peut-être
jamais...
Il fit, à travers J'hommage à
Claude de sa reconnaissance...
*;
Cependant, Maly avait été touché au plus
sensible de son âme farouche et absolue.
— C'est justement cela, riposta-t-il avec
quoique véhémence, que j'olîre aussitôt
lorsque j'aime. C'est cette région sacrée,
comme vous la nommez si bien, que je
donne à fouler aux pieds à la femme de
mon amour, justement pour qu'il ne reste
rien en moi, absolument rien de mon
égoïsme et aussi pour que le sacrifice soit
plus complet, plus intense, plus exaltant.
— Je ne vous conseille rien... puisqu'au
contraire je vous admire. Il est donné à
bien peu de cœurs de consentir à une telle
abnégation. Et, pourtant, vous voulez être
heureux !
— Je ne sais pas. Le mot « heureux » ne
présente pas pour moi un grand sens. Je
voudrais être toujours tendu au suprême
degré de l'enthousiasme mystique... Et ce-
pendant... oui... le bonheur !... Ah ! tenez,
vraiment, je ne sais plus, je ne sais plus !...
Patrice regarda son ami avec attention.
Des abîmes séparaient Léonide de Claude,
que le hasard avait fait naître dans le
même pays. Ils ne seraient peut-être jamais
comblés. Des abîmes... comme d'ailleurs
entre chaque race d'êtres, entre un homme
et une femme, entre tous les hommes et
touts les femmes. Des abîmes de pensée,
de sensibilité, d'intuition. Et ces abîmes,
lui, Patrice les franchissait d'un vol sûr,
les ignorait. Il s'-approchait de chacun
d'aussi-près que possible et les plus dures
murailles du préjugé ou de la solitude
volontaire lui étaient de cristal et d'air.
Ainsi donc, il possédait un rôle dans 1 uni-
vers. Il exerçait une profession, aussi in-
connue il est vrai que celle du chartreux
qui se met en prières pour rétablir l'équi-
libre religieux troublé r i:- nv
Impies, mais aussi r:1f'!!(. [-' j,
un devoir k fPè'¡P; ¡J'.
confère une 'obi'- w-'udue... Ah...
. ,u, ȕ '.If ,l', & son rajeunis-
ri h i;l i .macuiruse rencontre de
... ceUe découverte précieuse, encou-
: .1 te ÎVUJJQO la santé récupérée... En-
core Claude !... Toujours Claude !... De
queue importance cette passante • une,
minute ne devient-elle pas dans sa vie
ultérieure, la seule qui compte !
— Heureux ! exalté ! répétait Maly avec
obstination. Je ne sais pas.
Et il paraissait en proie à un abattement
extraordinaire. Patrice éprouva pour lu:
une infinie pitié. Son âme attendrie par
l'universelle compréhension aimait a eett.:'
heure l'âme souffrante de Léonide. C était
celle-là qu'il fallait consoler et non unii
autre. Plus tard, ailleurs, il y aurait sans
doute des choses plus agréables, moins
pathétiques. Pour l'instant, il y avait Léo-
nide, qui criait de solitude morale et qui
n'avait, pour la soif immense de son cœur,
pas même une éponge a presser... rien.
Comme il en avait compassion! Comme il
l'aimait! Qui sait combien de nuits, chasse
par le désespoir-de sa chambre solitaire ou
de la table où s'enivraient ses compagnons
do fête, il était venu errer là, de long en
long des quinze quais de la rive gauelli',
dans l'orage ou le calme, croisant la misère
agressive, ou lamentable des filles, des rô-
deurs, des déchus de toutes sortes ?
Ou''il partit, fou de spleen et de tristesse,
pour se réfugier dans d'autres pays: tou-
jours de chaque capitale, chez lui à Prague
comme chez les Anglais ses amis, de Berlin
ou du Bosphore, de Madrid ou de Moscou, il
revenait à ce quai parisien, que le matin
maintenant éclairait tout à fait et ou a
vie de la laborieuse cité commençait tl.
s'éveiller.
LA JOURNEE
Boxe. — A 9 heures : Salle Wagram, Marcel Mo-
teau et Me Clowskey.
Football Association. — A 2 h. 1/2 : Parc des
Princes, Scolaires contre Militaires.
Tir aux Pigeons.— A Monte-Carlo : Prix de Roy an.
POUR LE RECORD DE LA DISTANCE
Tentative infructueuse de Thomas
Après avoir volé 257 kilomètres, il
frôle le sol et se voit obligé d'atterrir.
MOURMELON-LE-GRAND, 30 décembre (De
notre correspondant particulier, par télé-
phone). - L'aviateur Thomas, à peine re-
, mis de son grave accident de Milan, s'est
mis, eu piste, aujourd'hui, pour tenter de
battre le record, de la distance. Mais il a
été obligé d'abandonner, après avoir cou-
vert une distance de 25'7 kilomètres 500. Le
temps était un peu brumeux ; le vent était
fort.
L'aviateur fit sortir son monoplan à
8 b. 30 et, à 8 h. 45, il prenait son vol
pour tenter de battre le record du monde
de la distance. Il était chronométré par
M. Sautin, de l'Aéro Club de France. Con-
il airement à ses habitudes, il a volé très
lias, ce qui, d'ailleurs, a été la cause de
son échec, car, après avoir tourné pendant
près de quatre heures, il prit un virage un
peu court. Une des roues du châssis d'at-
terrissage frôla le sol. Les commissaires,
alors, lui l1rent signe de s'arrêter. Il atter-
rit donc, ayant volé exactement trois heu-
res cinquante-sept minutes.
Il' est. intéressant de noter que Thomas a
atteint une vitesse de 82 kilomètres à
l'heure, supérieure à colle de Tabuteau, lors
fiu vol par lequel il conquit une première
fois le. record de la distance.
Nullement découragé, Thomas est resté
ii Mourmelon, avec la ferme intention de
recommencer demain, dernier jour de l'an-
née.
Pour la Coupe Femina
Mlle Marvingt échoue après 45 minutes
de vol, à cause du mauvais fonction-
nement de son moteur.
MOUBMELOX, 30 décembre (Dépêche parti-
Cculière d'« Excelsior »).- Mlle Marvingt, qui,
la première, s'attaqua à la Coupe Femina et
fut distancée depuis par Mlle Dutrieu, s'est
remise en piste, ce matin, à Il heures. Mais,
par suite du mauvais fonctionnement de son
moteur, elle a été obligée d'atterrir après
quarante-cinq minutes de vol. Elle a fait, en
outre, un atterrissage un peu 'brutal et cassé
son hélice.
Mlle Marvingt a passé son après-midi à
faire réparer ces dégâts et elle compte faire,
demain, une dernière tentative.
[Si la tentative annoncée par notre corres-
pondant n'aboutit pas, on sait que le record
!fé,T!illin de la distance, et. par conséquent la .
ICoupe',Fernina, rester'ont acquis à Mlle Hélène
Dutrieu, qui se les est appropriés le 5 décembre
idernier avec un vol de deux heures trente-cinq
minutes, pendant lequel elle a couvert 167 ki-
lomètres 500.]
Après l'échec de Lanser
La déception a été grande à Bruxelles
où l'on attendait avec impatience
l'arrivée de l'aviateur belge.
BRlJXELLES, 30 décembre (Dépêche pa/'-
ticulière d' « Excelsior »). — La déception
a, été grande ici. Un public nombreux de
sportsmen, de journalistes et de photogra-
phes attendait l'arrivée de Lancer. Malgré
pluie et vent, on avait espoir. Mais, vers
dix heures, on nous communique une dé-
pêche ainsi conçue : « Lanser a téléphoné
vendredi matin à Etterbeck qu'il renonçait
définitivement à disputer à NN'yiiinalen le
prix de 100.000 francs de l'épreuve Paris-
Bruxelles aller et retour. Arrêté près de
Saint-Quentin, l'aviateur a effectué, vers
7 heures du matin, un tour d'essai, mais la
violence du vent l'a bientôt forcé à atterrir.
Il rentrera à Bruxelles dans la journée par
voie aérienne, si le temps le permet. »
Ce fut alors, sur tous les visages, une
déception profonde, car on escomptait la
victoire de l'aviateur belge. A midi, heure
où je vous télégraphie, rien encore à l'ho-
rizon. La pluie continue, torrentielle. Il est
infiniment probable que Lanser ne revien-
dra pas aujourd'hui par voie aérienne.
La mort de R. F. Doherty
Le lawn-tennis perd un de ses plus
grands champions
C'est une personnalité sportive univer-
sellement connue qui vient de disparaître
avec M. R. F. Doherty dont nous avons
annoncé hier la fin prématurée.
Nul joueur de lawn-tennis n'approcha plus
près de la perfection que le champion an-
glais et nul autre non plus ne triompha
avec plus d'aisance élégante de ses adver-
saires.
Le style dn R. F. Doherty était pour ainsi
dire impeccable et quelque rapides que fus-
sent les balles attaquantes elles le trouvaient
toujours à la bonne place, prêt à une
riposte qu'il fournissait toujours dans une
incomparable harmonie de gestes et d'atti-
tudes.
On peut dire .que R. F. Doherty ne s'em-
ploya jamais à fond au cours d'une partie
simple.Un seul joueur, H.L. Doherty, aurait
pu sérieusement le mettre à l'ouvrage, mais
les deux frères ne consentirent jamais à
jouer l'un contre l'autre dans un. véritable
match.
Jouant ensemble, dans les doubles, les
deux frères formaient une équipe magnifi-
que qui défendit plusieurs fois victorieuse-
ment les couleurs anglaises dans les compé-
titions internationales et qui ne fut guère
battue qu'en une occasion par les deux
champions australiens : A. Dunlop et N. E.
Brooker.
R. F. Doherty avait gagné le championnat
simple d'Angleterre en 1897, 1898, 1899 et
1900. Il fut vainqueur dans les champion-
nats doubles avec son frère en 1898, 1899,
1901, 1902, 1903 et 1906 et il. fut aussi
champion mixte en 1898, 1899, 1900 avec
miss C. Cooper et en 1905 avec miss East-
lake Smith.
R. F. Doherty était venu plusieurs fois en
France où il joua au Tennis Club de Paris
et au Cercle des Sports de l'Ile de Puteaux
et sa mort laissera d'unanimes regrets ehez
tous les joueurs français qui le tenaient en
très haute considération pour sa parfaite
correction et qui admiraient en lui un mo-
dèle incomparable.
CH. GONDOUIN.
Les Grands Matches
de Football Association
Racing Stade contre Outcasts d'Angle-
terre. — France-Hongrie.
Profitant des fêtes du-nouvel an, trois gran-
des équipes étrangères viendront nous rendre
visite dimanche et lundi. '- -- -
Très certainement, laÇ
plus forte de celles-ci,
sera celle que nous
amène d'Angleterre
M. Hugues Onslow, se-
crétaire de l'Amateur
Football Association, et
qui comprend dans ses
rangs de nombreux in-
ternationaux et d'an-
ciens joueurs de Cam-
bridge et d'Oxford fai-
sant presque tous par-
tie du fameux club des
Corinthians. Si, comme
l'a promis aux organi-
sateurs M. Onslow, le
onze anglais se pré-
sente demain sur le
terrain du Parc des
Princes, composé de la
façon suivante, c'est la
plus forte équipe qui
ait passé le détroit. :
But, : W. V. Timmis ;
arrières : Tekey et TuH' ;
demis : Morg-an-Owen,
Howell - Jolies ; et - Wil-
ford-Brown ; oV(tIIls': s.
H. I)ay, C. E. BrisIey,
Snell. Mc Iver et Vidal.
DE GASTY!\!:;; .
LE GARDIEN DE BUT
Cette équipe sera opposée à un onze mixte
compose des meilleurs joueurs du Racing et
dl: Stade et renforcée des internationaux Ca-
mard et Shalbar. Elle sera ainsi composée :
B'Mt : de Gastyne (R.C.F.) ; al,i,iè),es : Rouxel (S.F.)
et Nisbet (R.C.F.) ; demis: Pearson (S.F.), Jordan
(S.F.) et Nicol (R.C.F.) ; avants: Camard (A.S.F.),
Orbist. (S.F.). Mattbey (R.C.F.), Shalbar (u.s.e.) et
Brown (S.F,).
Ainsi composé, ce team est capable de fournir
du beau jeu et mettra très certainement à
1 ouvrage les amateurs an «riais.
Hongrois contre C. F. I.
A -Chareiitonneau aura lieu le premier match
international de l'année organisé par le Comité
Français Interfédéral. II mettra aux prises le
onze sélectionné par cette fédération contre
I équipe nationale. hongroise.
Voici la composition des deux teams : :
B?tt, : Emüst Sipos ; arrières : I. Foldes, A Ré-
vesz ; demis ; O. Szendro ; E. Karoly ; F. Féliél' -
ayants : 0. Korody, E. Lakatos, (jr Ka'sper von Bor-
bas ; Gea Székany ; j. Vag-o, D. Tabacs.
But Coulon (C.A.P. ; arrières: Gindrat (R.S
A.C.), boUier (C.A.. V.) ; demis : du RUéart (R.S.A.C.),
b.AC) Ducret Hig-al (A.F.G.C.) ; avants : Morel (IL
®en?c(C.A.P.), V erbrug-ge (R.S.A.C.).
L'équipe française n'est certainement, pas la
plus forte que puisse mettre sur pied te C.F.I.,
et l'on regrette que dans le but de voir figu-
l'cr dans l'équipe des représentants des diffé-
rentes fédérations affiliées au C. F. I., le comité
de sélection n'ait pas choisi des joueurs tels
que Verlet, Mesnier et surtout Barreau, qui
dans le match Paris-Londres, fut de l'avis des
équipiers anglais le meilleur joueur français
sur le terrain.
Telle qu'elle est composée, l'équipe du C. F I
sera très probablement battue par les Hongrois'
si ceux-ci ne se ressentent pas trop des fatigues
du voyage. - \ r.,
La Soirée du Wagram Boxing Club
Marcel Moreau combattra
contre Blink Mac Clowskey.
Le Wagram Boxing Club organise, ce soir, à
9 heures, une manifestation pugilistique, au
programme. de, laquelle nous remarquons le
match Marcel Moreau-Blink Mac Clowskey
comme étant le plus intéressant. La science très
supérieure-du boxeur français lui permettra
probablement de prendre le meilleur sur son
adversaire, dont le courage et la puissance sont
les principales qualités.
Cette rencontre sera précédée de trois au très
matches qui mettront en présence : 1° les poids
légers Legrand (Français) et Young Warner
(Anglais) ; 2° les poids niovens français H.
Marchand et Stuber, et 31 'les poids légers
Clément (Français) et Young Brooks (Anglais).
Nouvelles Sportives
AVIATION
LE PRIX DU BARON DE FOR EST. — Restent
possibles, pour ce prix, les départs d'Ogilvie,
détenteur de la Coupe Michelin anglaise c, de
Greswell, l'élève de Grahamc White ; enfin,
de Cody.
AERONAUTIQUE
E. J. WILLOlVS, SUR LE CITY-OF-CARDIFP,
I EVOLUE, HIER, .1 ISSY-LES-MOULINEAUX.
— M. Willows, le pilote du City-Dr-Co NliU, a
fait, hier matin, une sortie à Issy-Ies-Mouli-
neaux sur son petit dirigeable. Il s'est élevé à
11 heures et demie, a atteint 200 mètres de
hauteur, a évolué longuement au-dessus -du
champ d'aviation et est rentré dans son han-
gar à midi. Malgré un vent de 12 mètres à la
seconde, le petit aéronat" a tenu l'air avec une
merveilleuse stabilité.
TIR AUX PIGEONS
A MONTE-CARLO. — Monte-Cario, 30 dé-
cembre {Dépêche ]MrUeidièrc d' « E.rcc/.stû/- »).
— Vingt-deux tireurs ont pris part au prix
du Var (handicap). Le temps était superbe, la
brise favorable aux. oiseaux, qui, rarement, fu-
rent si rapides. Aussi, au troisième tour. neuf
fusils seulement restaient en présence et, six
d'entre eux ayant manqué le quatrième pigeon.
MM. le capitaine Stratford, à 24 mètres : Saave-
dra, à 20 mètres ; Rondeaux, à 20 mètres, tuant
4/4, s'adjugèrent les trois premiers prix et se
partagèrent 2.25i francs.
Des poules ont été gagnées par MM. le- ca-
pitaine Stratford, comte Filippi, C. Duval, De
Germon, Ker.
CHASSE A COURRE
L'EQUIPAGE D'UZES EN FORET DE TUJI-
BOeILLET. — Mardi. l'équipage de la duchesse
d'Uzès a chassé en forêt 'de Harnbouillet. Atta-
qué un cerf à sa 4e tôte, h la. Vallée-aux-Cerfs.
Pris,' après deux heures et demie de chasse, .à
la mare des. Cépées.
Les honneurs au comte de Gallard. Suivaient
la chasse -:
Duchesse douairière d'Uzi';:. dueliesse et Mlle de
Luynes, duc de Brissac et Mlle Françoise, de Bris-
sac, MM. de Brissac, duc de Ghev'reuse, comte
S'aûlty, comte et Mi!e de Pourtalès, comte et com-
tesse de Waru, comte de Gallard et ses lîls, ba-
ronne Henri de Rothschild, baronne d'AdeIsward,
baron .Coehe.de. la Ferté et ses ills, baronne de Bu-
tler, M., Mme et Mlle Manier, M. Louis PelTier,
M. Soyez, M. Waubert de Genlis et M. Jean de Wau-
bert, -M. et Mme Thonie, MM. Paul, et Henri Besnns,
M Frédéric Mallet et ses lils, M. Merlin, MM. Ar-
mand-et Paul Bapst, M. et l\Irne Rogelet, M. Dau-
dlez, M. et Mme Liévin, Mme Jules Porgès, M. Jeb'au
de l'Etang, L'II. Delâtre, commandant Abe] de Taver-
naust, M. Ducarug-e, M. James de Rothschild, capi-
taine de Marolles, lieutenant Malmus.
PROGRAMME DES SPECTACLES
ABRÉVIATIONS (Prix des Places) :
G. Location gratuite. O. Orchestre. — B. Balcon.
" L. Loges. — P. Parterre. — 2. 2e Etage. "
SAMEDI 31 DÉCEMBRE
LA MATINEE
OPERA-COMIQUE. — 5 h., CONCERT HISTORIQUE.
ODEON. — 2 h., LES AFFRANCHIS, LE MÉDECIN MALGRÉ
LUI (M. Dranem).
CHATELET. — 2 I]., ARSÈNE LUPIN CONTRE HERLOCK
SlIOLMËS.
THEATRE FEMINA (Tél. 528-(8). — Aujourrl'lmi,
3 h., Matinée pour la jeunesse : LA REVUE DE NOEL.
NOUVEAU-CIRQUE (Tél. 2,iF8i). — DANS LES LANDES.
LA SOIREE
O.t'ERA (Tél. 307-05). — L., 17, 15, 14 : O., 14., 10:
P., 5 ; B., 15 ; 2e, 10, 5.
8 h. 1/4, GUILLAUME TELL (Verdi), M. Gillion, Mme B.
Mondes.
CwMEDIE-FRANÇAISE (Tél. 102-22). - L., 10, 8 :
O., 10, 8 ; P., 2 50 ; B., 12, 10, 8 ; 2", 6, 5, 4.
8 h. 3/4, LES MARIONNETTES (Pierre Wolff), Mlle Pié-
rat, M. Siblot.
Dimanche (m.) : LE BONHOMIE JADIS ; LE MARQUIS
DE VlLLE:\IER ; dimanche (s.) : IIERNANI.
OP-KA-COMIQUE (Tél. 105-70). - L., 10 ; O., 8 ;
P., 3 50 ; B., 10, 8 ; 2", 6, 5.
8 h., LOUISE (Charpentier), Mme Edvina, M. Léon
Beyle.
-DEON (G.) (Tél. 811-41).- L., 10, 8 ; O., 7 ; P., 2 50 :
B., 7, 6 ; 2e, 3 50, 2 50.
8 h. 1/2, ROMÉO ET JULIETTE (L. de Gramont), Mlle
Ventura.
Dimanche ROMÉO ET JULIETTE.
,..ITE - LYRIQUE (Tél. 120-09).- L., 5 : O., 5, 4 ;
B., 5 ; 2", 4, 3-
8 h. 1/4, DON QUICHOTTE (Massenet), Mme L. Arbell,
M. Fugère. «
Dimanche (ni.) : LA JuivE ; dimanche (s.) : L'AFRI-
CAINE.
GYMNASE (Tél. 102-65). — L., 15, 12 ; O. 12 : B. 12,
10 ; 2", 7, 6, 5 ; 3", 4, 3, 2 ; 4", 2, 1 50.
8 h. 3/4, LA FUGITIVE (A. Picard), Mmes Cheirel.
Yv. de Bray, MM. G. Dubosc, Garry.
BOUFFES-PARISIENS (G.) (Cora-Laparcerie) (Tél.
l.ic-48). - L., 12, 10 ; O., 10 ; B., 10 ; 2", 5.
8 h. 1/2, SON AUTEUR (Valdier, Landay); 9 h., XANTHO
CHEZ LES COURTISANES (J. Richepin), Mme Cora La-
parcerie
CHATELET (Tél. 102-22). — L., 12; o., 9, 7, 5 -
B., 10, 8 ; 2e, 6, 5.
8 h. 1/2, ARSÈNE LUPIN CONTRE HERLOCK SHOLMES
(Victor Darlay et Henri de Gorsse).
RENAISSANCE (G.) (Tél. 437-03). — L., 12: O., 12;
B., 10 ; 2e, 7, 5.
8 h. 1/2, MON AMI TEDDY (Rivoire et Besnard), M.Tar-
ride.
VARIETES (Tél. 109-92). - L., 12 ; B., 12, 10 : 2e, 8, 6-
3", 4, ; 4", 1.
8 b. 1/4, LES MARIS EN VACANCES (Antony Mars) ;
9 h., LE BOIS SACRÉ (Robert de Flers et G.-A. de
Caillavet), Mmes Lavallière, Jeanne Granier,
MM. Brasseur, Guy, Max Dearly.
VAUDEVILLE (G.) (Tél. 102-06). - L. 12 ; O., 10 ;
B., 12 ; 2e, 7, 5.
9 b., MONTMARTRE (r. Frondaie), Mlle Polaire
MM. Lérand, Gauthier.
THEATRE SARAH-BERNHARDT (G.) (Tél. 1000-70).-
L., 12 (g.); O., 10 ; P. 2 50 ; B., 12, 10 ; 2", 7, 6.
LES NOCES DE PANURGE (MM. Adenis), M. Galipaux.
PORTE-SAINT-MARTIN (Tél. 437-33). — L., 12 ;
O., 10 ; B., 12, 10 ; 2", 6 ; 3", 2 ; 4", 1.
8 h. 1/2, L'AVENTURIER (A. Capus), Mme Dorziat,
MM. Guitry, Magnier, Signoret.
THEATRE APOLLO (G.) (Tél. 272-21). - L., 12, 8 50 ;
O., 19, 10; B., 8 50, 9, 10, 12; 2", 3, 2, 4, 5, 7 50. — D. C.
8 h. 1/2, LA VEUVE .JOYEUSE (F. Lehar', Mlle O'Brien,
MM. II. Deft'eyn, P. Ardot.
THEATRE ANTOINE (G.) (Tél. 436-32). - L., 10 -
O., 5 50 ; B., 5 50 ; 2e, 3, 2.
8 h. 1/2, LA FEMME ET LE PANTIN (P. Louys et
P. Frondaie), Mlle Regina Badet, M. Géroier.
NOUVEAUTES (Tél. 102-50). - L., 10 ; O., 10 ; B., 10.
9 ; 2", 5, 4 ; 3e, 2.
8 h. 3/4, LA DIVA EN TOURNÉE (L. Gandlllot) ; LE ZÈBRE
(Armont et Nancey), M. Germain.
THEATRE DES ARTS (G.) (Tél. 586-03). — L., 11 :
O., 9 ; B., 11, 9, 8 ; 2e, 4, 3.
9 h., LE CARNAVAL DES ENFANTS (Saint-Georges de
Bouhélier), Mlle Vera Sergine; LE SICILIEN (Mo-
lière) ; BALLET de Lulli.
THEATRE REJANE (G.) (Tél. 238-79). — L., 12 ;
O., 12, 10 ; B., 12, 10 ; 2e, 4, 3.
9 b., LE MARIAGE DE Mlle BEULEMANS (Fonson et Wl-
ellelcr), A. Jacque.
PALAIS-ROYAL (Tél. 102-50). — L., 9 ; O., 8, 7, 5 :
B., 12, 7".;\2V5; 4 ; 3", 2 50.
8 Il., L¡;: MILLION (G. Berr et Guillemaud). Mme Ber-
tlny, MM. Ch. Lamy, Le Gain-
ATHENEE (G.) (Tél. 282-20). - L., il ; O., 8 50, 6 50 ;
B., 10, 8 50 ; 2e, 4, 3.
8 h. 1/2, IL Y AVAIT UN ARRÊT A DIJON (A. de Lorde
et J. Marsèle); LES BLEUS DE L'AMOUR (R. Coolus),
Mme Augustine Leriche, l.I. V. Toucher.
AMBIGU-COMIQUE (Tél. 436-31). — S h. 1/2, Au TÉ-
LÉPHONE (A. de Lorde et Ch. Foley) ; LE TRAIN
DE 8 H. 47 (Léo.Marchés).
GRAND-GUIGNOL (Tél. 228-34). — 9 h., SABOTAGE,
CONDOLÉANCES, UN PEU- D'IDÉAL, FIGURES DE CIRE.
COMEDIE-ROYALE (Tél. 307-36). — 9 h., EXCELSIOR-
REVf'E.
CAPUCINES (Tél. 156-40). — 9 h., SAUF VOT' RES-
PECT.
THEATRE MICHEL (Tél. 163-30). — 8 h. 1/2, LE
FEU DU VOISIN.
TRIANON - LYRIQUE (Téléph. 438-64). — 8 h. 3/4,
SR J'ÉTAIS ROI ;
NOUVEAU THEATRE DU CHATEAU - D'EAU (Tél.
.4H9-Ou). — O h. 3/4, LES SALTIMBANQUES (au 3" acte,
Défilé de cirque, fanfare, attractions).
FOLIES-DRAMATIQUES. — 8 h. 1/2, IVos FEMMES.
DEJAZE'1' -- S h. 1/2, LES PIGEONNETTES.
CLUNY (Tél. 807-76). — 8 h. 1/2, CLODION; LE CHA-
TEAU DES LOUFOQUES.
MUSIC-HALLS ET ATTRACTIONS
IpOLIES-BERGERE -(Tél.' 102-59). - 8 h. 1/2, LA
REVUE (de P.-L. Flers et E. Héros); 46 tableaux,
250 art., 1,000 cost.; J. Maruac, Miss Haney, Claudius,
Maurel, Chevalier et Marie Marville.
BA-TA-CLAN (Tél. 930-12). — 8 h. 3/4, ET ÇA ?
revue à grand spectacle, 2 actes, 21 tableaux.
MM. Diitarrl, Cari-Star, Mlle S. Lazar.
CASINO DE PARIS. — 8 h. 1/2 (Dir. de Frece),
Fantastics attractions. Motoring aérienne.
faeilomini. Nelly de Lérys. Adams pantomime.Mlle de
Lilo.
CIGALE (Tél. 407-60). — MAIS Z'oui; Miss CamptOD,
M. Vilbeit.
OLYMPIA (Tél. 211-(8). — Fregoli.
SCALA (Tél. 435-86). — 8 h. 1/2, La Revue.
GAITS-ROCHECHOUART. -8 b. 1/;.', Tu VIENS AVEC ?
ETOILE-PALACE (Tél. 526-93). Marcc et. ses
binges, Bud Snyder, Danrit V'é-. aie, Diva-
Aicia,. frères Lorain, Gronay's, JunK«-. Au-ben-Shar,
Jehan, Sircot.
CONCERT MAYOL (Tél. 168-07). - Mai 'Oh fc^dy.
MOULIN-ROUGE (Tél. 508-63). - CLAUD.V
NOUVEAU-CIRQUE -- DANS LES L\NDEÈ.
LUNA-PARK (Tél. 562-44) (Porte-Maillot). - - ÂS
ting FUnk. Entrée 1 fr., 3 séances par jour.
LA TEMPÉRATURE
.A PARIS
Aujourd'hui. -.- Probabilités: nuageux, avec température voi-
sine de la i)ol,iüalo.
Hier. — Nuageux et frais.
Vitesse Ou vent à la tour EiH'el, à 1 heures: 10 mèliee ù la
seconde.
Direction du veiit: onest, nord-ouest,.
Température it Monte-Carlo à midi: 4. '!3o.
BUREAU CENTRAL METEOROLOGIQUE
Vendredi 30 décembre 1910. - La pression atrilospbétique est
restée élevée sur l'ouest de l'Europe avec un maximum persis-
tant en Bretagne (Brest 77) !U, mJ, Ce matin, une dépression
couvrait encore tous les pays du nord (Christiania 753 m/roK
Le vent était assez fort rl'ent.re nord et ouest avec mer
houleuse dans le pas de Calais; très fort dans le golfe du Lion :
faible et de direction variables dans la Gaseogr" A l'on-
v endres la mer était grosse.
La pluie et la neige sont tombées sur l'ouest t. le centre
du^ continent. En France (3 IU/m d'eau au pu.v de DônlC-
2 a TouJollSe. 7 à Xantes et iL Cherbourg).
La température a monté fortement sur nos région i de l'ouest
et du centre, sur les Pays-Bas et en Allemagne.
A -1 heures du >ojr, les fortes pressions persistaient fur
l ouest de l'Europe et, s'étendaient vers la mer du Nord. On
notait 773 m/m eu Irlande ci. en Bretagne. Une dépression
persistait sur la Méditerranée et une autre se rar">roehait de
1 Islande.
En France un temps nuageux est probable et la température
va sc maintenir aux environs de la normale.
(1) BAROMETRE. - La flèche pointillée indique la hau-
teur barométrique ù. midi; la flèche noire indique la hau-
telli. barométrique à O heures du soir.
POSTAGE MARITIME
Courriers à mettre à la poste demain dimanche l«r janvier.
pour les départs qui auront lieu le 2 (pour Marseille, mettre
les lettres le matin) :
De Marseille. par Cartilage (C.G.T.), pour Tunis et Malte:
De Gênes (départ le 3), par Tomaso-i di-Savoia (L.S.), pour
lIIontévideo, Buenos-Aires et Rosario. — R. L.
PLUS .. DE NICOTINE 7
La Santé du Fumeur 1
— Vraiment ? On a trouvé un moyee III
Pas possible. :,!
— Si !... Car les
p.prq { Fume-Cigares
1 irto | Funlp..rigearree*ttas
Seuls scientiuqaes, efficace:-, pratiqb .s
du Docteur PARANT
enlèvent àla fumée du tabac plus de 5tr V,
des substances toxiques.
Extrait de l'Illustration, août 1910 :
Le Docteur Parant poursuit, depuis de
longues années, le but louable, de rendre le ta-
bac inoffensif,. Son dernier appareil présente de
réels avautag'cs, car, sous un volume insignifiant
et renfermé dans une pipe, un fume-cigare ou
fume-cigarette, il dépouille le -tabac de plus de
la moitié de sa nicotine, ainsi que beaucoup
d'autres substances toxiques.
Journal des Débats, septembre 1910.
Extrait de l'article scientifique « Pipe, elgarè,
cigarette » :
.....à coup sûr, les condensateurs que le
Docteur Parant a imaginés pour arrêter les pro-
duits volatils du tabac, donnent beaucoup rie ga-
rantie contre la toxicité du- tabac..... M
DE Varu.: .C.
Dépôt à Paris, DUMUR, iSB, rue de Rivoli
Le docteur Parant, de Lons-le-Saunier,
envoie gracieusement son intéressante
Notice avec le tarif des divers articles.
^ — I. ^
FEUILLETON D' « EXCELSIOR » DU 31 DÉCEMBRE 1910
10
L'Ingénu
ROMAN
PAR
FRANCIS DE MIOMANDRE
FRANCIS DE MIOMANDRE
PREMIERE PARTIE
Une nuit
CHAPITRE IV
Les errants
(Suite)
Avec force, il serra le bras de son ami.
Sa voix devint plus grave encore et prix un
accent religieux :
— L'Amour ! Savez-vous ce que c'est que
l'Amour, m011 cher Patrice ? C'est un dieu
si grand et si beau qu'il me prend parfois
honte de le servir avec mes faibles moyens
humains. Pourtant, cette honte est illusoire,
elle provient d'une pudeur sociale, absurde.
La vérité c'est que rien n'est vil dans sa
maison, comme dans celle de Jupiter, et
c'est lui, l'Amour, le maître des dieux.
» Tenez ! à vous en parler ainsi, je sens
s'évanouir quelque chose, non pas de ma
douleur, hélas ! mais de ma rancune. Celle
que j'aime est incertaine, frivole et ne com-
prend rien à ce que j'attends d'elle, mais
elle est tout de même pour moi tout
l'amour. Par un contraste terrible et logi-
que, son indignité 1lU fait qu'épurer davap-
tage l'élévation de mon sentiment, l'ard^ar
de ma pensée. Charmante, douce, parée ')e
toutes les séductions paisibles de la femme,
elle pourrait m'induire en erreur sur moi-
même. Je me croirais tendre, gentiment
épris, heureux peut-être. Tandis qu'aux'.
je sens bien que j'aime à travers elle
l'Amour lui-même. Mais si cela cause"à mon
esprit parfois un amer enthousiasme, cela
ne remplit. pas le vide de mon cœur. Je suis
très malheureux. »
Il se tut, la tête basse, regardant avec
obstination le sol obscur sur lequel leurs
deux ombres, entre chaque couple de réver-
bères, diminuaient ; puis s'allongeaient,
monotonémont, depuis le commencement'de
leur longue promenade. Arrivés au viaduc
d'Auteuil, d'un geste machinal, qui en di-
sait long sur ses habbitudes nocturnes, le
poète rebroussa chemin. Que de fois, arrivé
là; avait-il dû s'en retourner, quitte à reve-
nir ensuite, de là-bas, de l'autre extrémité
du quai de la rive gauche parisienne, et
ainsi de suite, le long de ses nuits de spleen,
aussi tranquillement, aussi inconsciemment
qu'il eût fait les cent pas dans le préau
d'une prison, d'une vaste prison ! /
— Je sais, reprit Léonide après une lon-
gue pause, je sais, mon cher Patrice, que
ma confidence, à la fois secrète et imper-
sonnelle, ne peut être accueillie que par le
silence et que vous no pouvez point m'offrir
de remède. Je vous sais gré de ne pas cher-
cher de phrases vaines. Mais il m'a été bon,
ce matin, de verser dans une àme frater-
nelle la douleur qui excédait la mienne.
Votre meilleure réponse sera de ne pas en-
core me quitter.
— J û n'en ai point l'idée, dit Patrice. Mes
heures vous appartiennent. Ainsi, je suis
vôtre, jusqu'à ce que vous ayez assez de
moi.
Maly ne répondit que par un signe d'ac-
quiescement. Il marchait, perdu dans ses
pensées. Mais il était visible qu'elles lui de-
venaient moins strictement personnelles, et
que la présence voisine de Patrice commen-
çait à agir un peu sur lui, car il finit par se
retourner vers son compagnon et lui dit :
— Je vous remercie, mon ami. Ce que
vous avez fait pour moi n'a jamais eu
l'allure ni fait le bruit d'un événement, et
vous avez toujours disparu aussitôt. Je dois
une reconnaissance matérielle pour des ser-
vices tangibles à beaucoup de gens qui,
d'ailleurs, y comptent, et qui m'ont bien
moins réconforté de la sorte que vous par
des demi-mots, des sourires, des pas à côté
de mes pas, des silences...' Plus j'y réfléchis,
plus je m'aperçois qu'en effet nous nous
connaissons à peine et que le monde trou-
verait excessif peut-être de' désigner du
nom d'amis deux êtres qui se rencontrent
si rarement. Et pourtant, je me crois peu
d'amis plus vrais.
— Vous n'en avez peut-être pas, en effet,
répondit Patrice, avec une certaine gra-
vité.
Mais c'est beaucoup parler de moi, mon
ami... Je n'aime pas cela.
— Pourtant, de quoi parler, sinon de
nous ? Et puis, peut-on dire justement que
l'on parle de soi, lorsqu'on expose sa con-
ception de l'existence ? Et s'il y a une
charité, aujourd'hui, à me faire, n'est-ce
pas celle de m'exposer une manière de com-
prendre la vie différente de celle que j'ai
choisie..., que j'ai subie ? Savez-vous que
j'en souffre beaucoup, que si je pouvais en
admettre une autre, je serais sans doute
plus heureux, plus libre ? Vous professez
le scepticisme, je pense, et quelque peu le
nihilisme : deux opinions que je méprisais
naguère, jusqu'à vous les avoir vues. De-
puis, je doute.
— C'est par le doute que pénètre en nous
un peu plus de sourire, un peu plus de
liberté. On flotte, mais on n'est plus attaché.
Ce qui me semble vous rendre le plus mal-
heureux, c'est que vous vous donnez tout.
entier, sans réserver cette région sacrée où
l'âme se réfugie, désobéissante, dénégatrice,
libre...
Patrice parlait avec une lenteur tran-
quille, et s'étonnait en soi-même de ce qu'il
disait... C'étaient bien ses idées favorites et
pourtant ce n'étaient plus tout à fait elles.
Quelque chose de nouveau et d'inconnu s'y
était insinué, leur donnant plus de légèreté,
de douceur persuasive, de sens du bonheur,
plus de charme féminin... Et tout à c-oup,
l'impression se précisa, un nom vint aux
lèvres'du jeune homme : Claude. L'influence
invisible de Mme Mânes vivifiait ses pensées
ensommeIllées. figées dans des formules
trop simples. Il parlait, mais ce n'était plus
lui tout seul qui parlait, c'était, par sa bou-
che, Claude elle-même, Claude qui venait
ainsi toucher, pour l'adoucir, la douleur
d'un homme qu'elle ne connaîtrait peut-être
jamais...
Il fit, à travers J'hommage à
Claude de sa reconnaissance...
*;
Cependant, Maly avait été touché au plus
sensible de son âme farouche et absolue.
— C'est justement cela, riposta-t-il avec
quoique véhémence, que j'olîre aussitôt
lorsque j'aime. C'est cette région sacrée,
comme vous la nommez si bien, que je
donne à fouler aux pieds à la femme de
mon amour, justement pour qu'il ne reste
rien en moi, absolument rien de mon
égoïsme et aussi pour que le sacrifice soit
plus complet, plus intense, plus exaltant.
— Je ne vous conseille rien... puisqu'au
contraire je vous admire. Il est donné à
bien peu de cœurs de consentir à une telle
abnégation. Et, pourtant, vous voulez être
heureux !
— Je ne sais pas. Le mot « heureux » ne
présente pas pour moi un grand sens. Je
voudrais être toujours tendu au suprême
degré de l'enthousiasme mystique... Et ce-
pendant... oui... le bonheur !... Ah ! tenez,
vraiment, je ne sais plus, je ne sais plus !...
Patrice regarda son ami avec attention.
Des abîmes séparaient Léonide de Claude,
que le hasard avait fait naître dans le
même pays. Ils ne seraient peut-être jamais
comblés. Des abîmes... comme d'ailleurs
entre chaque race d'êtres, entre un homme
et une femme, entre tous les hommes et
touts les femmes. Des abîmes de pensée,
de sensibilité, d'intuition. Et ces abîmes,
lui, Patrice les franchissait d'un vol sûr,
les ignorait. Il s'-approchait de chacun
d'aussi-près que possible et les plus dures
murailles du préjugé ou de la solitude
volontaire lui étaient de cristal et d'air.
Ainsi donc, il possédait un rôle dans 1 uni-
vers. Il exerçait une profession, aussi in-
connue il est vrai que celle du chartreux
qui se met en prières pour rétablir l'équi-
libre religieux troublé r i:- nv
Impies, mais aussi r:1f'!!(. [-' j,
un devoir k fPè'¡P; ¡J'.
confère une 'obi'- w-'udue... Ah...
. ,u, ȕ '.If ,l', & son rajeunis-
ri h i;l i .macuiruse rencontre de
... ceUe découverte précieuse, encou-
: .1 te ÎVUJJQO la santé récupérée... En-
core Claude !... Toujours Claude !... De
queue importance cette passante • une,
minute ne devient-elle pas dans sa vie
ultérieure, la seule qui compte !
— Heureux ! exalté ! répétait Maly avec
obstination. Je ne sais pas.
Et il paraissait en proie à un abattement
extraordinaire. Patrice éprouva pour lu:
une infinie pitié. Son âme attendrie par
l'universelle compréhension aimait a eett.:'
heure l'âme souffrante de Léonide. C était
celle-là qu'il fallait consoler et non unii
autre. Plus tard, ailleurs, il y aurait sans
doute des choses plus agréables, moins
pathétiques. Pour l'instant, il y avait Léo-
nide, qui criait de solitude morale et qui
n'avait, pour la soif immense de son cœur,
pas même une éponge a presser... rien.
Comme il en avait compassion! Comme il
l'aimait! Qui sait combien de nuits, chasse
par le désespoir-de sa chambre solitaire ou
de la table où s'enivraient ses compagnons
do fête, il était venu errer là, de long en
long des quinze quais de la rive gauelli',
dans l'orage ou le calme, croisant la misère
agressive, ou lamentable des filles, des rô-
deurs, des déchus de toutes sortes ?
Ou''il partit, fou de spleen et de tristesse,
pour se réfugier dans d'autres pays: tou-
jours de chaque capitale, chez lui à Prague
comme chez les Anglais ses amis, de Berlin
ou du Bosphore, de Madrid ou de Moscou, il
revenait à ce quai parisien, que le matin
maintenant éclairait tout à fait et ou a
vie de la laborieuse cité commençait tl.
s'éveiller.
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