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même genre, l'œuvre principale de Léonard est
la décoration des deux petits autels de la Sainte-
Chapelle du Palais, où il peignit François Ier,
Eléonore d'Autriche, Henri II et Catherine de
Médicis, pièces hors ligne, recueillies également
par le musée du Louvre, et qui ne comprennent
pas moins de quarante-six plaques d'émail.
Comme peintre de portraits à l'émail, Léonard a
reproduit les traits de François Ier, Claude de
France, Henri II, Diane de Poitiers, François If,
le duc de Guise, Marguerite de Valois, le cardinal
de Lorraine, Amyot et plusieurs autres contem-
porains célèbres. Vers la fin de sa carrière, la fa-
tigue et l'hésitation se font sentir dans les œuvres
du Limousin, son dessin est pénible, tremblé,
son faire est lourd et maniéré. La belle période de
ce peintre semble s'arrêter à 1560 environ. A le
considérer jusqu'à cette époque seulement, son
œuvre est encore admirable c'est la révélation
d'un art nouveau en France, composé des élé-
ments italiens et allemands, fondus, modifiés par
un artiste de génie. C'est ce caractère tout im-
prévu et tout original qui a 'assuré à Limoges un
si long monopole pour la fabrication de l'émail.
LÉOPARD. Art hérald. Cet animal carnassier est
représenté passant la tête de front et la queue
retroussée, le 'bout retourné en dehors le léopard
lionné est rampant, c'est-à-dire dans l'attitude ha-
bituelle du lion le lion léopardé, au contraire,
semble marcher, il est alors passant comme le
léopard.
LEPAUTE. Famille célèbre d'horlogers et mé-
caniciens français.
Jean-André, l'aîné, naquit à Montmédy, en 1709,
et mourut à Saint-Cloud, le 11 avril 1789. Arrivé
fort jeune à Paris, il s'y fit bientôt remarquer par
la belle exécution de ses grandes horloges publi-
ques. Il construisit celles du palais du Luxem-
bourg, du château de Bellevue, du château des
Ternes; etc. On lui doit un grand nombre d'in-
ventions ou de perfectionnements importants,
entre autres, l'échappement à chevilles (V. Non-
LOGERIE). Il imagina de faire tourner les pivots
des roues dans des entailles demi-circulaires, pra-
tiquées sur les côtés des cages des horloges, et
couvertes de chapeaux fixés par des vis, ce qui per-
met d'enlever une roue sans démonter toute la
machine. Enfin, il construisit la première horloge
horizontale, c'est-à-dire qu'il plaça les roues du
rouage à la suite les unes des autres dans un
même plan horizontal, au lieu de les faire tourner
les unes au-dessus des autres, comme on le fai-
sait avant lui, et comme cela se pratique encore
aujourd'hui dans les horloges communes pour éco-
nomiser la place. Par suite de la disposition hori-
zontale, l'usure inégale des coussinets n'entraîne
pas le rapprochement ou.l'éloignement des roues
qui engrènent entre elles, cause importante d'irré-
gularité dans la marche du mécanisme. Dans son
Traité d'horlogerie, il décrit longuement, à côté de
ses travaux importants et de son ingénieux méca-
nismepour entretenir le mouvement d'une pendule
par un courant d'air, un certain nombre de ma-
chines qui ne sont que des tours de force et d'ha-
bileté sans utilité pratique, telles sont: la pendule
ci une seule roue, et la pendule sans roues de mouve-
ment. C'est lui qui indiqua le moyen si simple
pour vérifier le mérite d'une montre qui con-
siste à la faire marcher dans un grand nombre de
positions, et à s'assurer que les aiguilles tour-
nent d'une même quantité pendant un même
temps dans toutes ces positions. On a de Lepaute
Traité d'horlogerie contenant tout ce qui est néces-
saire pour bien connaître et bien régler les montres,
in-4°, Paris 1755, augmenté, en 1760, d'un sup-
plément auquel Lalande eut. beaucoup, de part;
Descriptions de plusieurs ouvrages d'horlogerie, in-
12°, Paris 1764.
Jean-André Lepaute épousa, en 1748, Mademoi-
selle Nicole-Reine Etdble de la Briére qui s'est
fait un nom dans la science par ses connaissances
mathématiques et ses nombreux calculs astro-
nomiques. Amie de Lalande et de Clairaut, Ma-
dame Lepaute effectua presque tous les calculs
qu'avait préparés Clairaut pour déterminer les per-
turbations de la comète de Halley et prédire l'épo-
que de la réapparition de cet astre qui est la pre-
mière comète dont on ait observé le retour. Sans
le zèle et l'activité de Madame Lepaute, il eût été
impossible d'achever le travail avant le retour de
la comète.
LEPAUTE (JEAN-BAPTISTE), frère du précédent,
né à Thonne-le-Long (Lorraine), en 1727, mort à
Paris le 18 mars 1802. Destiné d'abord à l'état
ecclésiastique, il fut appelé à Paris par son frère,
en 1748, pour l'aider dans ses travaux. En 1760
et 1763, les deux frères associés firent venir de
leur pays leurs neveux Pierre-Henri, né en 1743,
et Pierre-Basile, né en 1749. En 1774, Jean-André
se retira et Jean-Baptiste s'associa ses deux
neveux. Ils construisirent l'horloge de l'hôtel de
Ville de Paris qui était à équation et indiquait le
temps vrai (1780) et celle de l'Hôtel des Invalides,
qui égale la précédente en perfection (1784); Jean-
Baptiste se retira en 1789. Pierre-Henri mourut
en 1806, des suites d'une blessure qu'il avait reçue
lors de l'explosion de la machine infernale du
3 nivôse. Pierre-Basile construisit, en 1812, la
pendule astronomique du Bureau des Longitudes
qui fut placée à l'Observatoire de Paris, et, en
1813, celle du château de Compiègne qui figura à
l'exposition de 1819. Il mourut en août 1843. Son
fils, mort en 1849, a construit la belle horloge de
la Bourse de Paris, véritable chef-d'œuvre. de pré-
cision, celles de la Poste et de beaucoup d'autres
monuments. M. Henry LEPAUTE continue aujour-
d'hui les savantes traditions de cette ancienne
famille.
*LEPAUTRE (ANTOINE), architecte, était né à Pa-
ris, en 1614, et mourut dans la même ville, en
1691. Premier architecte du roi et de Monsieur,
il construisit, pour ce prince, les deux ailes du
château de Saint-Cloud. On lui doit l'église de
Port-Royal, les hôtels de Beauvais, de Gesvres,
de Chamillard et quelques autres. Il avait été
choisi pour construire le château de Clagny, à
Madame de Montespan, lorsque, brusquement,
ces travaux lui furent retirés et confiés à Mansard.
VI. DICT. ENCYCL. 337e LlVR. 673
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même genre, l'œuvre principale de Léonard est
la décoration des deux petits autels de la Sainte-
Chapelle du Palais, où il peignit François Ier,
Eléonore d'Autriche, Henri II et Catherine de
Médicis, pièces hors ligne, recueillies également
par le musée du Louvre, et qui ne comprennent
pas moins de quarante-six plaques d'émail.
Comme peintre de portraits à l'émail, Léonard a
reproduit les traits de François Ier, Claude de
France, Henri II, Diane de Poitiers, François If,
le duc de Guise, Marguerite de Valois, le cardinal
de Lorraine, Amyot et plusieurs autres contem-
porains célèbres. Vers la fin de sa carrière, la fa-
tigue et l'hésitation se font sentir dans les œuvres
du Limousin, son dessin est pénible, tremblé,
son faire est lourd et maniéré. La belle période de
ce peintre semble s'arrêter à 1560 environ. A le
considérer jusqu'à cette époque seulement, son
œuvre est encore admirable c'est la révélation
d'un art nouveau en France, composé des élé-
ments italiens et allemands, fondus, modifiés par
un artiste de génie. C'est ce caractère tout im-
prévu et tout original qui a 'assuré à Limoges un
si long monopole pour la fabrication de l'émail.
LÉOPARD. Art hérald. Cet animal carnassier est
représenté passant la tête de front et la queue
retroussée, le 'bout retourné en dehors le léopard
lionné est rampant, c'est-à-dire dans l'attitude ha-
bituelle du lion le lion léopardé, au contraire,
semble marcher, il est alors passant comme le
léopard.
LEPAUTE. Famille célèbre d'horlogers et mé-
caniciens français.
Jean-André, l'aîné, naquit à Montmédy, en 1709,
et mourut à Saint-Cloud, le 11 avril 1789. Arrivé
fort jeune à Paris, il s'y fit bientôt remarquer par
la belle exécution de ses grandes horloges publi-
ques. Il construisit celles du palais du Luxem-
bourg, du château de Bellevue, du château des
Ternes; etc. On lui doit un grand nombre d'in-
ventions ou de perfectionnements importants,
entre autres, l'échappement à chevilles (V. Non-
LOGERIE). Il imagina de faire tourner les pivots
des roues dans des entailles demi-circulaires, pra-
tiquées sur les côtés des cages des horloges, et
couvertes de chapeaux fixés par des vis, ce qui per-
met d'enlever une roue sans démonter toute la
machine. Enfin, il construisit la première horloge
horizontale, c'est-à-dire qu'il plaça les roues du
rouage à la suite les unes des autres dans un
même plan horizontal, au lieu de les faire tourner
les unes au-dessus des autres, comme on le fai-
sait avant lui, et comme cela se pratique encore
aujourd'hui dans les horloges communes pour éco-
nomiser la place. Par suite de la disposition hori-
zontale, l'usure inégale des coussinets n'entraîne
pas le rapprochement ou.l'éloignement des roues
qui engrènent entre elles, cause importante d'irré-
gularité dans la marche du mécanisme. Dans son
Traité d'horlogerie, il décrit longuement, à côté de
ses travaux importants et de son ingénieux méca-
nismepour entretenir le mouvement d'une pendule
par un courant d'air, un certain nombre de ma-
chines qui ne sont que des tours de force et d'ha-
bileté sans utilité pratique, telles sont: la pendule
ci une seule roue, et la pendule sans roues de mouve-
ment. C'est lui qui indiqua le moyen si simple
pour vérifier le mérite d'une montre qui con-
siste à la faire marcher dans un grand nombre de
positions, et à s'assurer que les aiguilles tour-
nent d'une même quantité pendant un même
temps dans toutes ces positions. On a de Lepaute
Traité d'horlogerie contenant tout ce qui est néces-
saire pour bien connaître et bien régler les montres,
in-4°, Paris 1755, augmenté, en 1760, d'un sup-
plément auquel Lalande eut. beaucoup, de part;
Descriptions de plusieurs ouvrages d'horlogerie, in-
12°, Paris 1764.
Jean-André Lepaute épousa, en 1748, Mademoi-
selle Nicole-Reine Etdble de la Briére qui s'est
fait un nom dans la science par ses connaissances
mathématiques et ses nombreux calculs astro-
nomiques. Amie de Lalande et de Clairaut, Ma-
dame Lepaute effectua presque tous les calculs
qu'avait préparés Clairaut pour déterminer les per-
turbations de la comète de Halley et prédire l'épo-
que de la réapparition de cet astre qui est la pre-
mière comète dont on ait observé le retour. Sans
le zèle et l'activité de Madame Lepaute, il eût été
impossible d'achever le travail avant le retour de
la comète.
LEPAUTE (JEAN-BAPTISTE), frère du précédent,
né à Thonne-le-Long (Lorraine), en 1727, mort à
Paris le 18 mars 1802. Destiné d'abord à l'état
ecclésiastique, il fut appelé à Paris par son frère,
en 1748, pour l'aider dans ses travaux. En 1760
et 1763, les deux frères associés firent venir de
leur pays leurs neveux Pierre-Henri, né en 1743,
et Pierre-Basile, né en 1749. En 1774, Jean-André
se retira et Jean-Baptiste s'associa ses deux
neveux. Ils construisirent l'horloge de l'hôtel de
Ville de Paris qui était à équation et indiquait le
temps vrai (1780) et celle de l'Hôtel des Invalides,
qui égale la précédente en perfection (1784); Jean-
Baptiste se retira en 1789. Pierre-Henri mourut
en 1806, des suites d'une blessure qu'il avait reçue
lors de l'explosion de la machine infernale du
3 nivôse. Pierre-Basile construisit, en 1812, la
pendule astronomique du Bureau des Longitudes
qui fut placée à l'Observatoire de Paris, et, en
1813, celle du château de Compiègne qui figura à
l'exposition de 1819. Il mourut en août 1843. Son
fils, mort en 1849, a construit la belle horloge de
la Bourse de Paris, véritable chef-d'œuvre. de pré-
cision, celles de la Poste et de beaucoup d'autres
monuments. M. Henry LEPAUTE continue aujour-
d'hui les savantes traditions de cette ancienne
famille.
*LEPAUTRE (ANTOINE), architecte, était né à Pa-
ris, en 1614, et mourut dans la même ville, en
1691. Premier architecte du roi et de Monsieur,
il construisit, pour ce prince, les deux ailes du
château de Saint-Cloud. On lui doit l'église de
Port-Royal, les hôtels de Beauvais, de Gesvres,
de Chamillard et quelques autres. Il avait été
choisi pour construire le château de Clagny, à
Madame de Montespan, lorsque, brusquement,
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