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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1918-12-17

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 17 décembre 1918

Description : 1918/12/17 (Numéro 351).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k291989s

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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LE PASSAGE HU RHIN

(PREMIER ARTICLE)

ÏJn très grand chef m'a dit « II serait &>bn qu'un historien français assistât au passage du Rhin par les troupes françaises. » C'était une invitation et un wordre. Je suis parti. Avec les plus larges facilités, j'ai accompli le difficile voyage. A Metz, toutes les dispositions étaient prises; le commandant Henry Bordeaux "voulait bien m'accompagner.

La frontière franchie, et après avoir .laissé derrière nous le rude spectacle ,de la guerre, nous arrivons dans la riante vallée de la Sarre qui, au fur et à mesure,qu'elle s'éloigne de la zone des armées, reprend l'aspect tranquille des civilisations intactes. Nous avançons vers les Wald, vers la région montueuse du Hundsrück. Nous descendons les iVallées, grimpons des collines. Lai nuit jtombe. Les ombres s'épaississent, l'horizon est bouché; cent kilomètres dans les ténèbres. Les phares éclairent au loin la route intacte; plus de .cahots, i plus de secousses; l'automobile roule. Des maisons de plus en plus pressées, Tun faubourg, des usines, des cheminées qui fument, des ateliers où des hommes travaillent sur un écran de..flamme, des 'rues larges; et soudain, l'arrivée sur'une place en pleine lumière, des étalages jetant l'éclat de leur luxe sur la chaussée, une foule nombreuse qui se presse autour "dB'L'aû-tomobile arrêtée; curiosités, ava'ncés,:c'omplaisances même. En un mot,'une cité pleine de vie, d'animation et de travail c'est Sarrebruck, et c'est notre premier contact avec ce qu'était l'Allemagne de la guerre. Franchement, il y eut surprise. Le contraste est trop violent. Nous quittions la mort et nous trouvons la vie..

Mais il restait de nombreux kilomètres, à faire avant le gîte. La voiture ren'tre dans la nuit. Etroites vallées, hautes collines, horizons barrés. Nous ne discernons rien autre chose. La voiture ronfle. Parfois, un convoi attardé qu'il faut.« doubler » sur la route trop étroite. Parfois, sur le pas d'une porte éclairée, le bonnet de police d'un poilu qui fait .connaissance avec son « logement ». Puis, la nuit,. la route, les collines, la barre infranchissable des villes, des villages, des bourgs à l'aspect cossu et calme. Toujours la barre devant nous. Soudain, elle,s'abaisse, s'aplanit, s'ouvre. Une ville; déjà, elle a éteint à demi ses lumières. C'est Kaisersla-utern- Nous gagnonsle poste du commandement, « le courrier », le quartier. général.- Accueillis avec la plus grande affabilité par l'une, des plus nobles figures de l'armée française, nous pouvons tout de suite recevoirles premières impressions, les premières directions, connaître quelque chose des premiers contacts. D'ailleurs, du plus grand chef as plus simple des poilus, la réponse à nos questions est la même :,« L'accueil n'est pas mauvais notre arrivée cause plutôt un soulagement. Ils avaient peur d'une révolution. Mais, sous cette réserve que nous comprenons très bien, il y a quelque chose qui se cache. Quoi?. Est-ce de l'hostilité, est-ce de l'embarras ? Ce'serait plutôt une sorte d'attente. On veut nous voir venir'et on combine une façon d'être générale et « par ordre » qui dépendra de la nôtre, D'ailleurs, lisez le discours prononcé, ce matin même, par le bourgmestre. » Ce discours est fort bien, très habilement fait, 'comme on dit; mais il, est fait d'un bout à. l'autre. Le maire dit « Nous nous appliquerons à vous donner satisfaction, quuique nous ayons beaucoup souffert. » Vous sentez le système; c'est celui de Soif « Ménagez-nous; nous n'en pouvons plus. Et, au cas où vous nous demanderiez trop, ce ne serait pas de notre faute si une bonne paix, bien tranquille et de tout repos, ne succédait pas, dans le plus bref délai possible, à la guerre. ».

.Nujle menace, non; mais une résignation, une plainte d'où naîtrait vite un reproche et une-réclamation.

D'apparence de révolution aucune. Une grande crainte, une crainte exagérée d'un trouble quelconque porte au bien-être allemand, au confortable du bourg «ois allemand, au travail allemand 'n'ullemenl interrompu un bon vouloir mesuré au.compte-goutte et à condition qu'il soit profitable en un mot, un calcul immédiat supprimant, le passé et mobilisant l'avenir. C'est le. sens de tout ce qui se manifeste à première vue, jus- que et y compris cette mesure signifi- càtive qui nous est immédiatement si- < gnaiée là municipalité a pris sur elle, i sans même qu'on le lui demandât, de < prescrire l'enseignement du français ( dans es écoles primaires le Jour même de l'arrivée des troupes françaises. <

̃' *••̃̃

̃Le lendemain, à la première heure, < nous étions dans la rue. Nous allons à 1 l'eutroe des écoles, à l'entrée des ate- c liers c'est là surtout que l'on saisit les i aspects de la vie populaire. c Des enfants, des enfants, des enfants £ ils accouren.t de partout et se pressent I en nombre extraordinaire bien chaus- s ses, "bien vêtus, emmitouflés, les visages f roses des petits blonds-et des petits 1 bruns (car ceux-ci sont nombreux dans 1 ces pays de race celtique), toutes ces fri- c mousses-qui nous dévisagent, tous ces c gosses familiers aux. yeux luisants qui r se pressent autour de 1 automobile en c regardant nos chauffeurs. en uniformes, ê tous, tous sans en excepter un seul, ont a bonne mine, les visagesronds et pleins ils' n'ont pas souffert. Quand je les com- ç pare aux pauvres enfants aux yeux cer- c nés et aux 'figures attendrissantes et u effarouchées de nos régions envahies! t, Les ouvriers nombreux, très nom- d br.eux, avec, parmi eux, beaucoup de q jeunes hommes, quelques femmes, seu- c leoîent.ïEt, visiblement, tous les cadres «

de la vie sociale intacts les curés, les instituteurs, les employés de l'État et de la ville, ep un mot tout ce qui pouvait être décemment embusqué, ils sont là tous et nous regardent. et .nous attendent. A nos demandes de renseignements, ils répondent eomplaisamment; ils se détournent. de leur chemin; ils se rangent; quelques-uns saluent. La réserve est marquée, elle n'a rien d'excessif. Au long des rues, notre placide poilu se balade les mains dans les po-,ches, s'arrêtant aux étalages, demandant son chemin, de préférence aux demoisélles qui rient aux éclats. Enfin, rien de bien extraordinaire le premier contact.

.•̃̃:̃ X* ̃̃̃*̃ •̃̃.

En route! Nous voici, en plein jour, dans la campagne. Nous allons a Kreuznach et, de là, à Mayence, par le plus court, la vallée. La ville nous avait tout de même surpris un peu par son air de tranquille continuité des choses, par son aspect « de n'avoir pas souffert. » Aux champs, l'impression est infiniment plus vive peu s'en faut, notre surprise irait à la stupéfaction.

Cette campagne est toute étroite, resserrée, ramassée, le long de la rivièreet de la route; ce n'est qu'un long alignement de prairies et de jardins; à droite et à gauche, le terrain. qui se relève fait un doublé rempart de collines boisées. Apre terre et puissamment .construite pour la défense militaire. L'histoire nous l'a appris, d'ailleurs ce sont les fameuses lignes de Kaiserslautern, cette citadelle des provinces rhénanes, qui domine les entrées d'Allemagne en France et interdit les débouchés de France en Allemagne. Qui tient cela, tient notre porte ils le savaient bien; et c'est pourquoi ils ont donné cette terre à la Prusse, les négociateurs de

1815

Dans les villages et les bourgs, encore les enfants, si nombreux qu'ils forcent le chauffeur à manœuvrer sans cesse. Mais ici sa tâche se complique d'une autre; plus nombreux et plus gènants encore les « barrages » de poules; elles pullulent et elles s'effrayent, et elles s'ébrouent, et elles piallent!

En théorie, une poule se jette toujours sous une voiture; mais quand il y a mille poules?. Il n'empêche. Quand on pense que la poule se nourrit des mêmes grains que l'homme, cela donne à réfléchir. Les chevaux attelés aux voitures, aux charrues, aux machines agricoles sont partout, dans les champs et sur. les chemins. Je pense à l'état do 'notre cayalewe; celle.-£i est vrai menu trop reluisante. Je dis ce que j'ai vu. Et les fumiers Ah les fumiers entassés et fumants. Fumiers révélateurs On ne voit que quelques vaches, quelques moutons des bœufs davantage. Mais les beaux fumiers malodorants, si récemment entassés dans les cours des fermes et se préparant partir pour les champs? Les vaches sont quelque part. Ces fumiers ne sont pasvenus tout seuls Les champs sont bien tenus, tous cultivés pas un are de terre abandonné. La vigne labourée, sarclée, rattachée, bichonnée pas un sarment traînant, la paille des liens est toute fraîche. A perte de vue, dans la vallée qui s'élargit, le damier des champs alterne ses carreaux verts et roux le blé frissonne aux premières bises de l'hiver: il est fort et bien enraciné. Je pense à nos. terres, à nos meilleures terres, incultes à nos champs, noirs de chardons* Ils ne l'ont donc pas eue, la guerre ? '?

Nous avançons. Une ville d'eau Kreuznach. Autre, état-major aussi largement accueillant. La-salle à manger de l'« Empereur », le cabinet de « l'Empereur », la table de « l'Empereur ». Il est loinle bonhomme Départ nouveau. Nouvelle randonnée. Arrivée à la chute du jour par une pluie battante. Nous sommes à Mayence.

̃' ̃̃̃ ̃' ̃•̃

En vérité, l'historien est venu pour cette heure et je voudrais revivre quelquechosede notre histoireici. Mayence, César, Napoléon! le siège par les Français, occupation. Il s'agit bien de cela. Le présent ne nous lâche pas. Au premier aspect, la ville est renfrognée, peu accueillante, toute sombre et noire sous les crêpes de la pluie. On nous a logés chez l'« habitant » car on voulait que nous l'approchions. Intérieur du plus épais confortable. Des. tapis, des bois sculptés, des rideaux à triples: plis, de hauts plafonds lourdement décorés, des murs en chocolat, dès chambranles en caramel, un air de luxe bourgeois surabondant et grossier,. Et des cuivres, des cuivres! Il y en a partout. On nous a arraché tous les nôtres parce que « l'Allemagne en manquait-». Et voici, sur cette petite table, huit cendriers en cuivre; voici, sur cette cheminée, tous les affreux ornements de cuivre dont ne se lasse pas le goût boche des pendules, avec, derrière, des plats moyenageux, des petits puits en cuivre, des petites armoires à glace en cuivre, des bibelots, ah! quels bibelots! en cuivre, des appliques, ah quelles appliques, en cuivre! Mon Dieu mon Dieu nos jolis lustres, nos admirables chandeliers d'église, nos fonts baptismaux, nos cloches, nos dinanderies, nos chefs-d'œuvre de tous les siècles mis à la- fonte pour sauver ces ordures! Mais, prenez-y garde: ceci. est symbolique! L'Allemagne a rompu la gurrre pour garder justement CELA. Ce qu'elle a sauvé, c^est son bienêtrp. Elle n'a pas voulu être pillée après avoir pillé.

Je faisais ces réflexions en m'enfonçant dans le lit. extraordinairement moelleux du richard mayençais qui, en un très bon français, prétendait protester contre mon intrusion par ordre dans son domicile. Mais je lui fis savoir que je n'entendais pas la plaisanterie et qu'il ne me mettrait pas dans la rue! « Monsieur I Les vôtres- sou\ venus

dans ma maison; ils ont bu mon vin, yidé ma cave, emporté tous mes

ineubies, puis- mes, matelas, mon .linge,

mon argenterie, mes cuivres, puis ils ont détruit ma maison. Je suis ici chez moi. Mais, soyez tranquille, je m'en irai le plus tôt possible. Car votre maison est affreuse, et la mienne toute blanche dans son délicat Louis XVI, était, monsieur, une chose' exquise. » II comprend le français, mais il n'a pas compris cela.

Il faut dormir. Car demain, à la pointe de l'aube, le général Leconte, qui est un compatriote rencontré ici, avec quelle joie! m'a averti: « A la première heure, il faut être « sur le pont. » Le régira ent de Saint-Quentin, le 287", passera, le premier, le Rhin. « Nous y serons, mon général » Le général Leconte, le général Caron et le 287e, tous trois de Saint-Quentin. Enfin! « On carillonne à Saint-QÚentin: 1. ) »,

Gabriel Hanotaux,

de l'Académie française.

-;̃ LES'' ̃' ̃̃^̃• j; OrrJres au jour ae nos généraux

Depuis que nos armées occupent l'Alsace-Lorraine et ont pénétré

sur le sot ennemi, on a lu avec un intérêt passionné les ordres du jour de nos chefs militaires. C'est une série dedo^' cuments de la plus haute valeur historique et morale. Les généraux français, après avoir fait la guerre avec un éclat sans pareil, nous apparaissent' aujourd'hui comme de grands citoyens, ayant profondément réfléchi sur les conséquences de la victoire et l'état à la fois glorieux et difficile où elle laisse notre pays. Quelle connaissance du caractère national et des conditions nouvelles où va être appelé à se développer le génie, de la France! 11 y a là une intuition et une ampleur de vues, rarement dépassées par les meilleurs discours politiques, et où tant de réformateurs hasardeux de la société auraient à prendre les leçons du bon sens et de l'expérience.

A son tour, le général Fayolle vient d'adresser aux notables de Mayence une allocution saisissante par la fermeté de l'expression et de la doctrine. L'ensemb'e du sentiment français y est résumé en quelques mots. N'oublier jamais comment, de son.propreaveu, l'Allemagne, si elle avait été victorieuse, aurait traité la France mais savoir aussi que l'abîme qui nous sépare de l'Allemagne, c'est moins le mal qu'elle nous a fait que la soif de justice et cette élégance morale dont nous sommes fiers et dont elle est incapable.

Telle est la noble substance du discours du général Fayolle aux vaincus. Tout l'esprit du prochain traité de paix est là dedans.

Alfred Capus,

de l'Académie française.

•̃ ̃ y y^

LA VISITE DU ROI D'ITALIE S. M. Victor Emmanuel III arrivera à Paris après-demain jeudi. Il sera accompagné du prince héritier et probablement du baron Sonnino, ministre des affaires étrangères.

Le train royal arrivera à trois heures à la gare du Bois-de-Boulogne où le Roi sera reçu avec le cérémonial habituel par le Président de la République et- le gouvernement. Des appartements seront préparés au ministère des affairés étran- gères comme pour }e.s, visites. >de LL. MM. George V et Albert!1' V Dans l'après-midi de jeudi, le Roi rendra visite à l'Elysée au Président de la République et assistera au défilé devant le ministère des affaires étrangères des délégués de la colonie italienne. Le soir, dîner à l'Elysée.

Vendredi, visite par le.souverain des hôpitaux italiens de Paris. A midi, M. et Mme Stephen Pichon offriront, au nom du gouvernement, un déjeuner en l'honneur du Roi au ministère des affaires étrangères.

Dans l'après-midi, visite à l'Hôtel de Ville. Ensuite, comme nous l'avons dit, S. M. Victor-Emmanuel assistera sans aucun cérémonial à la séance de l'Académie des inscriptions et belles lettres dont il est, en sa qualité de numismate, un membre éminent.

La journée de vendredi se terminera par une réception à l'ambassade d'Italie. Samedi matin le souverain partira pour le front oùil rendra visité au corps d'armée italien qui a si vaillamment combattu en France.

EN INDO- CHINE

A

Un Attentat contre M. Sarraut

.On télégraphie d'Hanoï, 16 décembre M. Albert Sarraut, gouverneur général de rf(iq\o-Chine, a été victime, dimanche, au cours de l'inauguration de la foire d'Hanoï, d'une tentative d'assassinat. Un' -'ancien agent temporairedes services civils congédié, M. Desvignes, tira sur luj. à courte distance avec unbrowning.il faillit être lynché par la foule. Ij-a été immédiatement arrêté. La balle qui s'était logé dans le flanc droit a été extraite peu après l'attentat. L'état du gouverneur général est aussi satisfaisant que possible et les médecins ne prévoient aucune complication. Tout le monde, en France, en sera heureux, car M. Albert-Sarraut ne compte que des' sympathies, même parmi ses adversaiires politjgi}ë$-

AUTOUR DE LA VICTOIRE

~~AT~MISTIOE

NOUVELLES CLAUSES FINANCIÈRES Le prQtocole financier qui a été signé à Trèves à l'occasion du renouvellement de l'armistice contient les clauses suivantes 1° Engagement de la part de l'Allemagne de né pas disposer sans accord préalable avec les Alliés de son encaisse métallique, de ses effets ou avoirs sur ou à l'étranger, ainsi que des' valeurs mobilières étrangères appartenant tant ait gouvernement et aux caisses publiques qu'aux particuliers et so-

ciétés.

2° Engagement de la. part de l'Allemagne de prendre, d'accord avec les gouvernements alliés, les mesures nécessaires pour régler le plus rapidement possible les conditions dans lesquelles les intéressés pourront obtenir la restitution des. titres perdus ou volés dans les régions envahies et la rentrée en>poses- sion de leurs biens séquestrés

3Q Obligation sous certaines conditions, de régler à leurs échéances les créances dues aux Alsaciens-Lorrains et de n'apporter aucune entrave, à la libre disposition par les Alsaciens-Lorrains des propriétés, valeurs, titres ou dépôts leur appartenant et situés en Allemagne.

l ON DEMANDE DES COMMUNIQUÉS On communique cette rectification D'après certains journaux, le, maréchal K?och, accompagné de quarante officiers, se serait rendu à ïxê'yes, à l'hôtel de la Poste, où loge la commission allemande cette information est inexacte. Le maréchal Foch et l'amiral Weymiss sont arrivés à. Trèves accompagnés do six officiers.. Le maréchal Foch a convoqué les plénipotentiaires allemands dans son train, où les questions concernant la prolongation de l'armistice'ont été réglées.

Les journaux qui ont donné ce détail inexact ont reproduit une dépêche d'agence datée de Trêves, et cela faute de communiqué renseignant sur les pourparlers d'armistice. C'est urie dépêche de Berlin, trouvée dans le Journal de Genève qui a fait connaître les conditions nouvelles de la .livraison du matériel roulant.

Aujourd'hui seulement nous apprenons que de nouvelles clauses financières ont été arrêtées à Trèves. Pourquoi ne pas les avoir communiquées en même temps que les autres?

Pourquoi le bureau, qui justement rectifie l'erreur sur l'endroit où le maréchal Foch a convoqué les plénipotentiaires, n'est-il pas chargé de renseigner la presse, quotidiennement, sur tout ce quMl.est important que-le public connaisse et qu'il serait utile que presse ne publiât qu'en toute certitude ? `.' UNE ADRESSE A M. POINCARÉ

La Faculté de droit de l'Université de Paris a fait parvenir l'adresse suivante'au Président de la République

Dans la joie de la victoire de la France qui, après avoir lutté avec ses nobles alliés pour la sainte cause de la Justice et de la Liberté, la voit enfin triompher définitivement, la Faculté de droit de Paris se sent flère d'avoir eu pour clove le premier magistrat de la République qui préside aujourd'hui à ses nouvelles et glorieuses destinées. Elle le prie d'agréer l'expression de ses hommages ot de ses vœux. Ils s'adressent en même temps it l'homme politique dont la correction constitutionnelle ne s'est jamais démentie et au patriote qui. n'a jamais désespéré du salut de la France et du triomphe du Droit. VERS LA CONFÉRENCE

On annonce, à Londres, que M. Lloyd George partira pour Paris vers la fin de la semaine il y rencontrera probablement le Président Wilson.

Les projets du Président, ne sont pas connus d'une façon précise. On no connaît pas encore la durée de la tournée qu'il fera dans les régions dévastées.

II est probable que les discussions concernant la, paix ne pourront commencer que peu do jours avant la nouvelle année. Lé premier ministre espère pouvoir preniro quelques jours de^repos dans le Midi de la France.

ÉCHOS

Le Président de la République avait télégraphié à M. Sidonio Paes, à la suite du premier attentat dirigé contre lui il avait reçu dimanche ce télégramme de réponse

Lisbonne, 15 décembre.

Je vous remercie de tout cœur du télégramme de félicitations que Votre Excellence a eu l'extrême gentillesse de m'adresser à son retour d'Alsace, j'ai appris, avec plaisir, que le ministre de Portugal avait pu assister, grâce à la plus aimable des invitations, aux manifestations de joie des Français enfln restitués à leur patrie.

Je vous prie de croire à mes sentiments de sympathie et de sincère reconnaissance. Sidonio PAES.

Ce télégramme le dernier sans doute qu'ait écrit M. Sidonio Paes est Irrivéà Paris en même temps que la nouvelle de l'assassinat.

La leçon.

41 paraît qu'à Metz, quelques Boches îiégligent de saluer nos officiers. Nous savons comment les officiers allemands traitaient, naguère,. en pays envahis, les malheureux qui oubliaient de s'incliner devant leurs uniformes. Le général de Maud'huy vient d'infor, mer les Allemands de Metz que nos officiers sont personnellement indifférents à leurs hommages

Les Allemands (hommes et femmes) ne sont pas obligés par nous de saluer les offi- ciers, mais ils doivent saluer nos drapeaux. Ils n'ont qu'âne pas se trouver à leur passage si cette obligation leur coûte. Ils ne saisiront peut-être pas la nuance. Ils ne comprendront pas combien, par cette conception de la discipline, nos

chefs se placent au-dessus des leurs. Mais pe'ulimporte qu'ils comprennent. Une réforme indispensable.

C'est celle du, régime des salaires, dans le personnel enseignant. Dans sa séance d'hier, l'Académie française s'est associée à un vœu formulé" par la Faculté des sciences de Paris et tendant à l'amélioration du traitement du personnel universitaire, traitement si modique, inférieur souvent à celui de simples manœuvres, que les savants, attirés par l'industrie qui les apprécie mieux, commencent à manquer à l'enseignement. L'Académie étend le vœu aux établissements extra-universitaires, tels que le Collège de France, le Muséum, etc., où les professeurs ont, aujourd'hui, des appointements.dontunapprenti chaufféur ne voudrait plus!

--o-0Ob-~

La fin de la taxe de luxe. ̃̃̃̃'•

La taxe de, luxe, qui a soulevé tant de protestations et que le gouvernement ne peut se décider à supprimer, n'existe plus chez A. Van Cleef et Arpels, les grands joailliers de la place Vendôme. Tout au moins elle n'existe plus pour -leurs clients, MM. Van Cleef et Arpels >ayant eu la délicate idée de la prendre à leur compte jusqu'au 15 janvier, sans majorer en rien leurs prix. Il suffit de visiter leur magnifique exposition de joyaux pour se rendre compte de l'avantage très réel dont bénéficient ainsi les acheteurs.

-<>-<><>-0--

Un homme qui doit être,: en ce moment, dans un terrible embarras, c'est M. Justus Perthes, l'éditeur du célèbre almanach de Gotha.

Il y a eu, en effet, depuis quelques mois, de formidables modifications dans le personnel régnant de certains pays. En Russie, il est difficile, pour ne pas dire impossible, de dire qui gouverne.. En Allemagne, il en est de même. Après Guillaume II, ses satellites les rois de Bavière et de Wurtemberg, les princes de Reuss et de Lippe, les grands-ducs de Bade, de Hesse et de Saxe-Weimar ont disparu. Qui, M. Justus Perthes va-t-il mettre à leur place dans la prochaine édition du petit livre rouge qui paraissait si tranquillement depuis cent cinquante-cinq ans?

Y aura-t-il même un Gotha, l'année prochaine ?

Le Masque de Fer.

°.iJJ

MWilson

à THôtel-de-Ville

Le Président des Etats-Unis et Mme Wilson ont été reçus solennellement, hier, par le Conseil municipal de Paris. Le Président de la République et Mme e Poincaré étaient allés les chercher rue de Monceau.

C'est au son de la fanfare des chasseurs jouant le Stars spangled Banners, puis la Marseillaise, que le cortège s'est formé.

Sur tout le parcours, la foule massée derrière les barrages a acclamé nos visiteurs.

Le cortège a débouché à 2 h. 45 sur la place de l'Hôtel-de- Ville."

Les pylones qui s'élevaient sur les deux terre-pleins de la place ont disparu, ainsi que les canons boches que l'on y avait amenés pour la fête de l'emprunt. Ils sont remplacés par des bancs, des échelles, des voitures à bras, estrades improvisées, d'où la foule pourra, moyennant honnête rétribution, acclamer M. Wilson, le héros du jour. Quant au palais municipal, il a conservé sa décoration des cérémonies précédentes; seuls figurent sur la façade, encadrés des couleurs françaises, les drapeaux étoilés des Etats-Unis. Le service d'ordre, qui avait laissé quelque peu à désirer lors de la visite des souverains belges, a été sérieusement amélioré.

Il n'y a eu ni désordre, ni bousculade, mais le nombre exorbitant de cartes distribuées n'a pas permis d'accueillir tout le monde et beaucoup d'invités retardataires sont restés dehors. Ceux qui ont pu pénétrer, tout pressés qu'ils fussent dans'lés salons, n'ont pas dû le regretter, car le spectacle auquel ils ont assisté, la réception de M. Wilson à l'Hôtel de Ville, leur laissera sans doute un souvenir durable.

Tandis que la foule, contenue avec peine par un cordon de gardes municipaux, encombre la place et ses abords, que les fenêtres pavoisées de la rue de Rivoli se garnissent de monde, les personnages officiels, reçus par le bureau du Conseil municipal se rendent dans le Jardin d'hiver où ils attendent les hôtes de la France.

A deux heures quarante-cinq exactement, le Stars spangler Banners, exécuté par la musique de la garde républicaine, annonce l'arrivée du cortège que MM. Mithouard président du Conseil municipal Autrand, préfet de la Seine et les membres du bureau vont recevoir au seuil de l'Hôtel de Ville. Au moment où M. Wilson, ayant à son bras Mme Poincaré, va pénétrer dans le salon d'hiver, une jeune Alsacienne, dans son gracieux costume national, s'avance vers lui et lui offre un bouquet. M. Wilson, souriant, le reçoit et dit la satisfaction qu'il éprouve d'être salué, à son entrée à l'hôtel de ville de Paris, par une charmante Alsacienne, représentant sa patrie libérée.

:M. Wilson donne le bras droit à Mme Poincaré; il a à sa gauche M. Autrand, préfet do la Seine; à la droite de Mme Poincaré, marche M. Mithouard, président du Conseil municipal. Derrière &}x -vient M. Poincaré, donnant le bras

à Mme Wilson; puis M. Lansing et le reste du cortège.

Quatre fauteuils sont disposés au pied du Gloriâ victis. Le Président de la; République, ,eh redingote, sans décoration, occupe le premier fauleuil; à sa gauche Mme Wilson qui,- à son arrivée, porte un grand manteau de fourrure .qu'elle quitte, pour laisser apparaître une superbe toilette de nuance aubergine brodée ton sur ton, chapeau ¡ de même couleur. Pour tout bijou, elle porte un mince collier de perles, et tient à la main quatre bouquets de violettes. A côté d'elle prend place M. Wilson. Il quitte, lui aussi, son pardessus gris, et reste en redingote noire. A la boutonnière, un petit drapeau américain. Le quatrième fauteuil est occupé par Mme Poincaré, en toilette beige clair et collet de zibeline.

**#

Le président du Conseil municipal s'a- vance vers M. Wilson et souhaite la bienvenue « au chef de la grande nation dont le secours survenant à l'heure opportune a si'heureusement précipité la victoire, à l'honnête homme dont la conscience fut une politique et la loyauté une diplomatie ».

Puis après avoir rappelé les longs et durs combats que nos soldats ont dû soutenir pour défendre le sol de la patrie, il ajoute

Quelle source d'énergie-ee-fut pour ces hé- ros que d'entendre tout .à coup retentir, dans son autorité lointaine, votre parole qui ressemblait à la voix précise de la postérité quelle joie d'accueillir ces nouveaux frères d armes qui venaient avec un sublime élan réclamer à l'heure la plus difficile leur place sur le champ de bataillé! quel puissant r.è- confort de se sentir désormais en ligne avec la glorieuse armée du général Pershing, vainqueur de l'Argonne > Nous sommes fiers, Monsieur le Président, de vous souhaiter la bienvenue au nom 'do cette capitale que sa tradition intellectuelle emporte éternellement vers la vérité des temps nouveaux. Notre patrie n'est pas seu- lement ce territoire bien-aimé pour la libération duquel le sang des fils de l'Union vient de se mêler au sang des fils de France la patrie, c'est aussi pour nous, et par voie d'héritage, la justice, le bon sens et l'honneur, et parce que vous venez à nous au nom de toutes ces nobles choses, nous osons aujourd'hui vous appeler Citoyen de Paris.. Recevez, Monsieur le Président, les vœux sincères de notre ville, hier, sous la menace des berthas et des gothas, citadelle des libertés du monde, aujourd'hui ville ouverte h toutes les idées nobles et généreuses, et saluant avec enthousiasme dans le grand citoyen qu'elle a l'honneur de recevoir un idéal nouveau qui vient à elle.

Le Président Wilson, qui aécouté ca discours- d'un air-réfléchi «t pensif, te front baisse, lève la; tète et sourit aimablement lorsqu'il entend M. Milhbùârd lui donner le titre de citoyen de Paris. M. Autrand, préfet de la Seine, s'avance à son tour et se félicite de recevoir le digne successeur de George Washington et d'Abraham Lincoln. 11 dit toute l'admiration et la reconnaissarice que la France doit a l'Amérique et son président. Il poursuit Au cours du drame inouï qui vient de dérouler, sur terre et sur mer, ses sanglantes péripéties, votre cœur généreux a vibré à toutes les misères il s'est ingénié à secourir toutes les grandes infortunes. Comment énumérer les bienfaits innombrables de la charité américaine, vigilante, méthodique et diserôto Par elle, les souffrances de nos prisonniers ont été allégées. Par elle, le spectre de la faim a été détourné des régions envahies de Belgique et de France.

..Nous goûtons aujourd'hui la joie profonde d'acclamer, dans le Président Wilson, la na- tion dont les armées valeureuses ont contribué si brillamment à la plus magnifique des victoires. Paris se sent entraîné vers vous par un mouvement irrésistible, par la force de toutes ses affinités et de toutes ses convictions. Cité de travail, il s'incline avec respect devant votre existence vouée à un labeur austère. Centre de vie intellectuelle, il admire le savant et le penseur dont les œuvres ont enrichi l'esprit humain. Foyer de de patriotisme ardent, il exprime sa gratitude émue au grand ami de la France. Boulevard historique de la liberté et de la justice, il célèbre en vous le serviteur désintéressé de ces grandes idées morales, l'apôtre éloquent et résolu des droits de l'Humanité. Le président Wilson après s'être incliné, en signe de remerciement; prononce en anglais un discours dont voici la traduction

Monsieur le président qu Conseil

municipal,

Monsieur le Préfet, (

Votre accueil a fait naître en moi bien des émotions. Ce n'est pas avec une banale sympathie que le peuple des Etats-Unis, au nom duquel j'ai le privilège de parler, a vu les souffrances du peuple français. Beaucoup de mes compatriotes on ont été eux-mêmes 'les témoins directs. Nous avons été d'autant plus profondément émus par les injustices de cette guerre que nons savions de quelle façon elles étaient perpétrées.

'Je ne voudrais pas que vous pussiez penser, parce que l'étendue d'un immense océan nous séparait, que nous ne nous représen-' tions pas réellement l'infamie des dévastations que vous subissiez et des souffrances cruelles infligées sans nécessité. Ces souffrances ont rempli nos cœurs d'indignation nous savions non seulement ce qu'elles étaient, mais encore tout ce qu'elles signifiaient et nos cœurs étaient touchés au °vif nos imaginations emplies de la vision de ce que la France et la Belgique, en particulier, avaient subi.

Donc, lorsque les Etats-Unis entrèrent en guerre, ce fut non seulement parce qu'ils étaient convaincus que le but des Empires centraux était injuste et que tous les nom- mes qui aimaient la Liberté et le Droit avaient le devoir de s'y opposer, mais aussi parce que les ambitions que nourrissaient ces Empires et qu'ils essayaient de réaliser étaient illicites et les avaient conduits à des pratiques qui choquaient nos sentiments autant qu'elles offensaient nos principes.

Notre résolution fut prise avec une pleine conscience de l'atteinte portée au grand principe du Droit et de plus nos cœurs battaient d'accord avec notre résolution.

Vous avez été excessivement généreux et au delà. de mes mérites personnels dans ce que vous avez eu la gracieuseté de dire de moi. Mais vous avez interprété avec une justesse absolue les raisons qui ont fait agir le peuple des Etats-Unis. Quelle que soit l'influence que j'exerce, Quelle que soit


l'autorité de ma parole, c'est de lui que je les tiens. Je sais quelle a été sa pensée, je sais quel a été son désir, et quand j'ai exprimé ce'que je savais être au fond de toutes les âmes, c'est avec une joie profonde que j'ai constaté comment y répondaient partout 'la conscience et la volonté des hommes libres.

Nous n'avons fait -qu'établir notre droit à une entière camaraderie avec les peuples, ici comme dans le monde entier, qui révèrent le droit et dont l'inflexible dessein est d'établir la vraie liberté et la vraie justice. Vous m'avez donné le sentiment très fort que j'étais chez moi ici non seulement par la chaleur de votre réception, mais encore par la manière dont vous m'avez fait pleinement comprendre l'entière communauté de pensée et d'idéal qui caractérise votre peuple et la grande nation que j'ai en ce moment l'honneur de représenter.

Je me souviendrai toujours de l'accueil de Paris comme d'une des expériences incomparables et fécondes de ma vie, et bien que je me rende compte que c'est le peuple des Etats-Unis que vous honorez dans ma personne, je n'en garderai pas moins avec un très vif plaisir personnel le souvenir de ces jours mémorables. Permettez-moi de vous remercier du fond du cœur.

PendanlqueM.Wilson parlait, sa fille, miss Margaret Wilson, qui se tenait au premier rang des invités, dansune toilette de velours noir, garnie d'hermine avec, à la ceinture, une grosse rosé de France, ne quittait pas son père des yeux, et, très émue, semblait suspendue à ses lèvres.

Les discours étant terminés, le Président Wilson offre le bras à Mme Poincaré, le Président de la République à Mme Wilson, le général Duparge à Mlle Margaret Wiison, et 'le cortège pénètre dans les salons où il est acclamé par la foule des invités aux cris mille fois ré- pétés de « Vive Wilson Vive l'Amérique! » auxquels il répond par des sourires et par des gestes gracieux de la main, cependant que les trompettes de la garde républicaine exécutaient une fanfare triomphale, et que, dans les salons suivants, la musique de la garde républicaine et celle du 237e territorial jouaient la Marche lorraine, le Père la Victoire et autres airs militaires.

Après avoir traversé le salon JeanPaul-Laurcns, le cortège arrive au salon des arcades où est dressé le buffet. Là, M. Mithouard, levant une coupe de Champagne Pol Roger, porte un toast qu'il termine ainsi

Je bois à la démocratie américaine, étroitement unie à la démocratie française, hier pour la défense du droit, aujourd'hui pour la fondation d'une paix juste et durable. M. Wilson, tout souriant, prend à ̃son-.tour une coupe et dit

Je bois à la prospérité .de toutes les nations alliées, et c'est de tout cœur que je lève mon verre en criant Vive la France » ',11 est ̃ensuite conduit vers le Livre d'or do la Ville de Paris qu'il signe ainsi que Mme Wilson, le Président de la République et Mme Poincaré. Miss Margariîl Wilson a également apposé sa signature au-dessous de celle de son pure, et il titre exceptionnel. M. Laiiàiug, le. secrétaire d'Etat aux affaires étrangères des Etals-Unis M. Sharp, ambassadeur à Paris, et M. Jusserand, notre ambassadeur à Washington, ont été invités à signer également. Au

même moment, les« Chanteurs deSaint-

Gervais » entonnaient l'Hymne national américain, puis la Marseillaise, Ces chi^n leurs allaient exécuter le Stabal Mater, de Paleslrina, au dernier v endredi saint, quand un obus de la Bertha est venu effondrer l'église, faisant plus de cent victimes. Ce souvenir, rappelé à M- Wilson, paraît lui causer une vive impression.

M. Mithouard conduisit ensuite M. et Mme Wilson devant la console où étaient les cadeaux qui leur étaient offerts par la Ville de Paris, et donl le Figaro a donné la nomenclature et la description.

Pendant que Mme Wilson admirait le joyau, M. Wilson s'entretenait avec trois échevins de la ville de Liège, venus pour le saluer.

Puis, laissait leur suite dans les salons pour quelques instants, M. et Mme Wilson allèrent avec M. et Mme Poin«titô au balcon de l'Hôtel de Ville, où la foule les ;a accueillis par des acclamations très nourries, qui ont redoublé lorsque Mme Wilson, dans un geste gracieux, a jeté les bouquets de vio-. lettes qu'elle tenait à la main. Revenant ensuite dans les salons, le cortège les a parcourus de nouveau pour le retour et a quitté l'Hôtel de Ville, accompagné jusqu'au seuil par le bureau du Conseil municipal et par le préfet de la Seine, laissant le public sous l'impression 'de cette grandiose cérémonie.

̃• '*T# • -'•

Dans la matinée, M. et Mme Wilson se sont rendus à Versailles.en automobile par le bois de Boulogne, SaintCloud, Garches et Vaucresson.

L'automobile présidentielle stoppa devà-nt le château "de Versailles à 12 h. 10 et y demeura quelques minutes.

La population, reconnaissant M. et Mme Wilson, les acclama avec enthousiasme.

Le Président a déjeuné dans l'intimité à l'hôtel de la rue de Monceau.

Au retour de l'Hôtel de Ville, il est allé, au ministère de la guerre, rendre à M. Clemenceau sa visite de la veille. A cinq heures,. il a reçu M. Venizelos. Le'soir, il a dîné dans l'intimité et reçu le général Pershing avec lequel il a longuement conféré.

Ce soir, dîner officiel à l'ambassade, et demain, sans doute, départ pour les régions dévastées.

-r rr-v^

Amérique Latine

Au Brésil

A la Conférence de la paix

Rio-de-Janeiro, 16 décembre.

M. Ruy Barbosa ayant refusé <le diriger l'ambassade brésilienne dans le Congrès de la paix, à Versailles, le gouvernement a formé une nouvelle ambassade, composée de MM. Epitacio Pessoa, sénateur Pandia Calogeras, ancien ministre des finances, et Olyntho de Magalhaes, ministre plénipotentiaire du Brésil à Paris, pour représenter le Brésil dans ce Congrès.

M. Helio Lobo, ancien secrétaire général de la présidence de la République, sous M. Wencesiau Braz, sera le secrétaire général de l'ambassade.

L'ambassade du Brésil compte aussi un officier de la marine, un de 1 armée, deux conseillers de légation, deux premiers secrétaires de légation et trois seconds secrétaires. M. Pandia Calogeras s'est embarqué aujour-

d'hui pour l'Europe à bord du paquebot Vasari.

Nomination. M. Padua Sales sera nommé ministre de l'agriculture dans le gouvernement de M. Rodrigoez Alves.

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A L'ÉTRANGER

EN PORWBAL

L'assassinat de M.Sidonio Paes

La dépouille de M. Sidonio Paes a été transportée, dans la matinée d'hier, au palais de Belem. v Le docteur Brito Camàcho, député et chef du groupe unioniste, ainsi que M. Magalhaes Lima, ont été arrêtés, ce dernier du fait qu'une lettre qui lui était adressée a été retrouvée en possesde l'assassin.

L'un des assassins de M. Sidonio Paes a été arrêté. C'.est un employé de commerce du nom de José Julio Rodrigues. Il habitait à Lisbonne. Au moment où il fut arrêté, il supplia qu'on ne le tuât point, car il avait d'importantes révélations à faire.

Il avoua notamment qu'à Oporto, d'autres conjurés avaient été chargés d'assassiner le Président, au cas où luimême l'aurait manqué. Il déclara également qu'il avait écrit pour expliquer son acte, deux lettres, l'une à sa famille et l'autre à la presse, et que les révélations qu'il y faisait compromettraient M. Magalhaes Lima.

̃Selon les journaux, la police possède les preuves que l'assassinat du Président résulte d'un complot des démocrates francs-maçons.

Lisbonne, 16 décembre! Aujourd'hui, le Congrès élira le Président provisoire. Le Président définitif sera élu lorsqu'aura été voté le nouveau statut constitutionnel actuellement à l'étude. ̃• ̃̃

.̃,•"• ̃

M. Pichon, ministre des affaires étrangères, est allé porter à M. Rodriguez de Bethencourt, ministre du Portugal en France, toutes les condoléances du gouvernement.

EN ITALIE

UN DISCOURS DE M. ORLAND0 A là séance du Sénat, M. Orlando a prononcé un important discours. Il y a déclaré que l'Italie n était pas du tout en mesure de démobiliser, car il y a des difficultés immédiates à envisager.

Passant aux questions internationales, le ministre déclare que les bases de la paix seront les principes de M. Wilson..

Ils doivent, dit-il, élever la guerre aux plus purs idéals d'humanité. A ces principes nous serons fidèles; mais je .ne saurais dire jusqu'à1 quel point, car, dans la pratique, des obstacles peuvent surgir qui nous obligent à y apporter des

tempéraments.

En dehors de ces principes et sans conteste, il y a la réparation des dommages. Aucun être de bon sens ne pourra penser qu'un des Etats ennemis puisse êtrc exonéré de payer sa dette en raison de sa situation intérieure L 'effritement de l' Autriche-Hongrie a fait surgir des Etats qùi'voudront participer à la victoire.

M. Orlando ajoute

A cette heure décisive pour l'Italie, nous ne serons pas animés d'un esprit d'intransigeance qui nous ferait considérer des problèmes si complexes et qui doiyent être résolus, seulement d'un côté. Cette méthode peut convenir surtout à qui parle pour son compte et n'assume pas de

responsabilités.

Ne voulant pas que des violences soient commises à notre égard, nous n'en userons pas contre d'autres, et parce que nous sommes inspirés d'un sentiment de profonde conflance non seulement dans la loyauté cette déclaration e*t d'elle-même superflue mais dans la cordiale amitié de nos alliés, nous savons pouvoir compter sur une égale et réciproque confiance et nous sommes sûrs que toutes les difficultés objectivement existantes seront heureusement surmontées. (Approbation.)

La victoire est grande. L'effort de chacun des alliés y fut nécessaire; isolé, il eût été insuffisant.

.^Maintenant, dit M. Orlando, que nous obtiendrons, comme c'est notre droit primordial, de pouvoir fermer les portes de la maison (très vifs applaudissements) que le peuple a montré son pouvoir de défendre sa maison contre toute menace, maintenant commence pour l'Italio une période de communion internationale, qui aflirme son intérêt partout où les questions de caractère économique et spirituel portent l'Italie en contact avec les autres races

L'ordre du jour suivant, accepté par le président du Conseil, M. Orlando, est voté Le Sénat, sûr d'interpréter le sentiment unapime de l'Italie, a pleine confiance que J'osuvre des délégués italiens à la conférence de la paix assurera à la patrie la réalisation de nos aspirations et de ses intérêts moraux et matériels Scellés par le sang versé et par les sacrifices soutenus et couronnés par la victoire commune. (Applaudissements unanimes.)

Le Sénat décide qu'un message de reconnaissance sera adressé au Roi et s'ajourne sine die.

Les plénipotentiaires

Rome, 16 décembre.

Selon la THbuna, les délégués italiens à la Conférence de la paix seront MM. Orlando, Sonnino, Nitti et Bissolati, 'le général Diaz et l'amiral ïliaon di Revel.

EN ROUMANIE

UN CABINET BRATIANO

Salonique, 15 décembre.

Un radiotélégramme de Jassy annonce que le Roi vient de charger M. Bratiano de former un ministère national.

L'intention de M. Bratiano serait de constituer un cabinet de coalition avec l'appui du parti conservateur auquel il offrirait plusieurs portefeuilles.

EN RUSSIE

Le Retour de M. Noulens

Notre ambassadeur en Russie, M. Noulens, a quitté Arkhangel, rentrant en France. M. Tchaikowski, chef du gouvernement provisoire d' Arkhangel, suivi de tous les ministres, a tenu à venir saluer à bord, avant son départ, M, Noulens, et il l'a remercié de l'aide que sa grande expérience politique et financière lui avait apporté dans des moments difficiles.

Rapports tendus avec l'Allemagne

D'après un télégramme de Berlin, des officiers et des soldats, revenant du front Est, rapportent que l'ex-pléiiipotcntiaire russe à Berlin, Joffe, se considère, malgré le refus du gouvernement allemand, comme invité à la Conférence nationale des C. 0. S. d'Allemagne, commençant le 16 décembre, et qu'il a tenté, par coaruptioa et par persuasion, de

franchir la ligne de démarcation. Près de Dunsbourg, il aurait réussi, par la, corruption d'un conseil de soldats auquel il aurait donné des sommes importantes, à franchir

la ligne.

Ceci peut fournir à Tchitchérirje matière pour une de ses meilleures protestations. EM ALLEMAGNE

DÉMISSION DE M. SGLF

Une dépêche de Berlin apprend .que le docteur Soif, sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, a donné définitivement sa/démission, qui a été acceptée, par le gouvernement.

M. Ebert au nom du gotrvernementî–explique qu'il à pris le pouvoir « après la plus terribie faillite que l'histoire ait jamais enregistrée » et il se déclare partisan de l'ordre pour éviter la, faillite économique. Il affirme que le peuple allemand lui donnera la majorité à l'Assemblée nationale dont la réunion devrait être avancée.

Le Drapeau rouge expose le point de vue contraire et dit que le grbupe « Spartacus » présentera à la conférence de l'Empire dit Comité des ouvriers et soldats les revendications suivantes

Départ du cabinet Ebert-Scheidemann-Haase; désarmement de toutes les troupes qui ne reconnaissent pas l'autorité du Comité désarmement de tous les officiers et de la gaxde blanche formée par le gouvernement actuel création d'une garde rouge; pas de réunion de ,'i'Assemblée nationale.

De part et d'autre on se trtaite, dans. de nombreux meetings, de fous ot-.de traîtres.

EN ESPAGNE

TROUBLES A BILBAO ET A BARCELONE

Au cours de la soirée d'hier, à Bilbao, l'imprimerie du journal Pueblo \asco a été prise d'assaut et saccagée par des nationalistes basques, qui reprochent à ce journal sa campagne antinationaliste. Dès qnee heures, le calme était rétabli.

Les troubles cependant ont été assez graves pour que le Conseil des ministres eût à s'en occuper et à décider que l'alcade de Bilbao serait poursuivi, en vertu de la loi qui prévoit la répression de tous les délits contre la patrie et contre l'armée.

Le comte Romanonès a nommé au poste de gouverneur civil de Madrid (poste analogue à celui de préfet de la Seine) M. Roméo directeur de la Correspondancia de Espagna, et aliadophile notoire. Son prédécesseur, M. Lopez Ballesteros, professait des sentiments tout' contraires.

La Pologne rompt avec l'Allemagne

Varsovie, 16 décembre.

La Pologne a rompu les relations avec l'Allemagne.

Une note explique

Le gouvernement polonais, s'appuyant sur la situation qui règne dans l'ouest, les autorités allemandes commettent des actes contraires av,x intérêts de l'Etat polonais et font cause commune avec les bolchevistes, exprime dans la note de rupture la conviction qu'il est inutile de poursuivre des négociations avec le gouvernement allemand, et pense même qu'elles sont préjudiciables à l'ordre intérieur du pays, comme aux relations futures des deux Etats.

Le gouvernement polonais se voit obligé'de rompre les relations avec la république allemande et prie le représentant de la republique

allemande de quil ter immédiatement le terri-

toire de la république polonaise avec le personnel de la légation..

Le comte Kessier a. déclaré qu'il quitterait le territoire polonais par les voies les .plus rapides.

fleadémie des Sciences Après avoir élu vice-président pour 1919 M. Deslandres, directeur de l'Observatoire de Meudon, M. Guignard, vice-président actuel, passant l'an prochain à la présidence de la Compagnie et des cinq classes de l'Institut,– 'l'Académie procède à un nouveau scrutin pour l'election d'un membre de la division récemment créée des applications de la science à l'industrie.

Au premier tour, M. Auguste Râteau obtient 20 suffrages, contre 7 à M. de Chardonnet, 7 à M. Laubeuf, 5 à M. Lumière, 2 à M. Charpy, 2 à M. Georges Claude, 1 à M. Rabut et i à M. Lazare Weiller.

Au second tour, M. Auguste Rateau est élu par 28 voix contre 5 à M. de Chardonnet, 5 à M. Laubeuf, 1 à M. Charpy et à M. Rabut.

Ancien ingénieur des mines, M. Rateau, à qui l'on doit tout un ensemble de remarquables études de cinématique, de statique, de thermodynamique, s'est spécialisé industriellement dans les turbines à vapeur, les turbo-machines, les extracteurs, pompes et ventilateurs. L'Académie élit encore deux membres de sa commission administrative, MM. Appell et Edmond Perrier un membre de l'office des sépultures militaires, M. l'amiral Fournier enfin deux correspondants, M. Waddell, de Kansas City (Etats-Unis), et sir David Bruce, de Londres, le premier dans la section de mécanique, le second dans la section de médecine et chirurgie.

On entend ensuite diverses communications importantes que nous ne pouvons donnerfaute de place.

Autour (teja Politique Les débats parlementaires

Certains journaux du soir ont annoncé, hier, que M. Clemeneeau président du Conseil, ferait aujourd'hui à la Chambre, au début de la séance de l'après-midi, une déclaration au nom du gouvernement. Déclaration sur quoi ? A propos de quoi ? On ne l'a pas dit. A la présidence du Conseil on assure qu'il n'a jamais été question d'une .décJaYatioiv gouvernementale et que cette "infôr"fnatîoin; jjc repose sur aucune réalité.

Sérieux commeon le voit, mais pas palpi-

tant. ̃ '-•

On annonce, d'autre part, qu'au Luxembourg une manifestation analogue à celle qui s'est produite à la Chambre, au retour d'Alsace des pouvoirs publics, aurait lieu cet après-midi, au début de la séance. Il est probable que le gouvernement s'y associera, soit que jVI. Clemenceau réponde lui-même au président du Sénat, soit qu'il laisse ce soin à un de ses collaborateurs. L'ordre du jour du Sénat comporte la discussion du renouvellement du privilège de la Banque de Faance.

;AUTOS MILITAIRES RÉFORMÉES

Vente et, exposition permanentes de camions, tourisme, motocyclettes, pièces détachées, à Vincennes (champ de courses), et à Paris, Champ-de-Mars (Métro Ecole Militaire)..

DERWERË HEURE

Le général Leconte à Wiésbaden

1 Wiésbaden, -15 décembre.

Le général LeconteT à' la tète "des troupes

du 33e corps, est. entré ce. matin à Wiesba-

du 33" corps est entré ce. matin, a Wies»a

den, ou sera établi le siège durj;com,mandement de la tête de pont de Mayence.1 Le cérémonial de ces solennités ne varie guère. Celle d'aujourd'hui 'a été favorisée par un temps ensoleillé. >~

L'attitude de la population y a pris toutefois un caractère spécial. Un dépit évident et même de la consternation se lisent sur les visages des curieux qui se pressent pourtant nombreux sur lé passage' cle nos soldats.

Des femmes pleurent, des hommes, la bouche crispée, détournent la tête.

A onze heures, le général, précédé d'une fanfare de trompettes et d'un escadron du du 19e dragons, devant lesquels s'avançaient deux agents de police allemands, à cheval, est apparu avec son état-major.

Le défilé des troupes achevé, le général traverse la place jusqu'à l'hôtel de ville et descendde cheval. Sur les marches du perron, le président de district, M. von Meister, etle premier bourgmestre, M. Glassing, attendent tête nue. Devant les yeux de leurs compatriotes dont les rangs serrés encadrent le vaste espace laissé libre, ils s'inclinent profondément. Notre administrateur militaire de région, qui vient d'entrer en fonctions, les présente, puis on entre dans le vaste bâti•ment.

Dans la grande salle du premier étagé,que décorent des portraits de Guillaume II et de l'impératrice, les fonctionnaires de districts sont rangés. Les présentations comment cent.

Le chef de district prend la parole. Il parle vite, d'une voix saccadée. Il souhaite la bienvenue au général. Il espère montrer par le loyalisme de ses sentiments qu'il désire une collaboration sincère.

Il met à la disposition des autorités françaises les services sous ses ordres. La province, riche en établissements thermaux réputés, sera heureuse de les ouvrir aux officiers et aux troupes françaises pour leur permettre de f?e refaire des fatigues de la campagne;

Après lui, le bourgmestre se proclame touché de l'honneur qui lui est fait de recevoir le général"et le corps d'armée. Il fera son possible pour que le séjour dans la ville soit rendu agréable aux officiers comme aux hommes.

Un silence pénible s'établit dans la double rangée de notables alignés comme au port d'armes, puis le général s'avance et, scandant ses mots, s'exprime ainsi

Au nom de la France victorieuse, je prends, à partir d'aujourd'hui, le commandement de la tète de pont de Mayence et la haute direction de l'administration du territoire qu'elle comprend.

Je prends note des sentiments de déférence et de loyalisme que vous venez d'exprimer. 'Ils serviront de base a, nos relations.

Je veux dès maintenant vous faire connaître mes intentions en ce qui concerne le fonctionnement du nouveau régime dans la partie de la province de Hesse- Nassau, occupée par les troupes françaises et dans la ville de Wiesbaden.

La guerre inique que nous a imposée l'Allemagne et la façon barbare dont elle l'a conduite nous donneraient le droit d'exercer de justes représailles, et ces représailles, vous les redoutiez. Vous n'avez pas à craindre de notre part pareille attitude qui serait indigne de notre caractère, de nôtre race et de notre passé. i. Nous venons ici fermement résolus à respecter les biens et les personnes,- mais non moins décidés à maintenir l'oi,dre. le plus absolu. Cet ordre, j'ai la volonté et îos moyens de le garantir. Mais pour réussir dans cette tâche, je compte surtout sur votre concours. L'intérêt de la province et de la ville, à défaut d'autro considération, vous commande do seconder'loyalement mes efforts.

Sous réserve que l'ordre ne sera pas troublé,

Le J^)nà% iaWfe DANS LES AMBASSADES

On télégraphie de Rio-de-Janeiro que la légation du Brésil auprès du Vatican a été élevée au rang d'ambassade.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

On annonce de Londres que LL. MM. la reine d'Angleterre et la reine Alexandra se rendront à Sandringham pour les fêtes de Noël.

On télégraphie de Londres que le field marshall Douglas Haig et l'amiral Beatty seront nommés vicomtes, en raison des très grands services qu'ils' viennent de rendre au pays.

S. M. la reine de Norvège arrivera à Londres ce soir, 17 'décembre.

S. A. I. le grand-duc Dimitri Pavlovich a traversé Paris venant des armées d'Orient et se rendant à Londres.

Fils de S; A. I. le grand-duc Paul Alexandrovich, qui a laissé à Paris bien de fidèles souvenirs, on se souvient que le grand-duc Dimitri fut obligé de quitter Petrograd et de se rendre en Perse au lendemain de l'assassinat de Raspoutine. Plus d'une fois, au cours de la guerre, le bruit de sa mort avait couru. Il n'en était heureusement rien, et ce fut dans les rangs de l'armée anglaise d'Orient qu'il continua à servir la cause des Alliés. Les nouvelles de la famille impériale de Russie étant si contradictoires et sujettes à caution,les amis très nombreux que compte le grand-duc Dimitri dans la, société parisienne éprouveront une grande satisfaction à apprendre qu'échappé à de nombreux périls il est en bonne santé. Hier avait lieu, à Colombes, dans l'hôtel de Mme Rueff d'Evreux, une soirée charmante au cours de laquelle une audition a été donnée du Voyage en Perse, opérette nouvelle en trois actes, de notre confrère George Delamare, de l'Agence Paris-Télégrammes, pour le livret, et du compositeur Edmond Filippucci pour la musique. Gros succès pour l'œuvre et pour les interprètes.

BIENFAISANCE

C'est demain, mercredi 18 décembre, qu'aura lieu, à l'Opéra, dans le grand foyer, la première desdeux journées de vY£Otes orga- nisées pari' Association centrale du travail», a,, dont nous avons déjà dit les buts et les ma- gnifiques résultats obtenus.

Grâce à l'amabilité de M. Rouché, un grand dîner à prix fixe, par petites jE^b.ïes, qu'on peut retenir, 284,. boulevard Saint,Germain, clôturera cette première journée de charité.! Parmi les convives, on relève par avance les noms de

•S. Exe. l'ambassadeur d'Italie et la comtesse Bonin-Longare, duchesse. d'Usés, .marquis de Médicis, S. Exc. le ministre de Serbie et Mme Vesnitch, S. Exe. Samad Khan, jninistre de Perse baron Maurice de Rothschild, M. et Mme Philippe Berthelot, marquis de Maussabré, princesse Michel Murât, princesse Lucien Murat, comte de Maigret, princesse Wynawska, Mme B. de Jouvenel, M. et Mme Maurice Herbette, docteur Field, M. A. Germain, Mlle Cécile Sorel, M.-et Mme Abel Desjardins, etc.

L'orchestre du G. Q. G. américain se fera entendre pendant le repas. ( ̃• 1 Dans l'après-midi, la vente commencera dès deux heures et demie aux nombreux comptoirs, dont nous avons' annoncé déjà, toutes les promesses, ̃̃̃-

que la sécurité de mes troupes sera partout et toujours assurée, <juevous aurez pour mes officiers la déférence et le respect dus aux dépositaires da la puissance et de la force françaises, je garantis que sous la protection de nos armes la population pourra vaquer à ses occupations habituelles et que la vie de la cité, si troublée par la guerre, pourra bientôt reprendre son cours normal.

Je compte ."entièrement sur vous, messieurs, pour atteindre ce but.-

L'interprète,- traduit le discours, du général.

Les fouctionnaires écoutent tête basse. Encore une fois, ils s'inclinent d'un seul mouvement.

Le général salue militairement et sort.

-oa-_

Le général Mangin à Mayence Dès le lendemain de son entrée à Mayence, le général Mangin a tenu à s'incliner devant les tombes françaises que contient en assez grand nombre le cimetière de la ville. Arrivé en automobile, vers deux heures, le général est allé tout d'abord déposer une palme sur la sépulture de Jean Bon-SaintAndré, préfet de Mayence, mort en 1813. Ce monument a été élevé à la mémoire du conventionnel par la ville de Mayence, en 1818, au début de l'occupation prussienne. Le général a visité ensuite le monument destiné à rappeler les noms et le souvenir des Mayençais morts sous les drapeaux de Napoléon puis il s'est incliné successivement devant les tombes des officiers et soldats français morts à Mayence en 1870-1871 enfin, devant celles de ceux qui y succombèrent depuis 1914.

Dans la matinée, le général avait assisté à la grand'messe de la cathédrale. Un Te Deum a été chanté.

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LE MARÉCHÂrHAKTA LONDRES Londres, 16 décembre.

Le ministère de la guerre fait connaître que le maréchal sir Douglas Haig, ses commandants d'armée et son état-major arriveront à Londres dans l'après-midi du 19 décembre. Ils se rendront au palais de Buckingham, où ils seront reçus par le Roi, et un lunch .sera donné en leur honneur. f,!

-QOC:>

EN ALLEMAGNE

Scission dans le parti socialiste ·

Le groupe Spartacus invite tous les adhérents à abandonner le travail en niasse et à faire des manifestations dans les rues à l'occasion du commencement de la Conférence d'empire des comités d'ouvriers et soldats. Les socialistes indépendants ont tenu hier à Berlin une réunion générale.

Après les rapports de M. Haase et de Rosa Luxembourg, l'assemblée a décidé de se désolidariser avec le groupe Liebknecht, dont les exigences sont inacceptables.

-<)00>

LepremierministèredelagrandeSerbie Bâle, 16 décembre.

Le premier ministère composé de Slovènes, de Croates et de Serbes comprend un président, un vice-président et seize membres et est 'formé de délégués de tous les partis. Un Mahométan de la Bosnie-Herzégovine sera nommé ministre de l'hygiène publique.

3EHST I'.I'âLI~7

1:1 >, Le procès Gavallini

Rome, 16 décembre.

Ce matin, à l'ouverture de l'audience, le président a donné lecture d'une ordonnance qui prescrit qu'une copie des sept volumes rogatoires de l'affairo Caillaux soit demandée aux autorités françaises.

Une vente de charité, au profit des combattants de la colonie italienne de Paris, aura lieu aujourd'hui et demain au Cercle artistique, 7, rue Volney (livres, coffrets, buvards, etc., représentant la reliure à travers les siècles. Collection offerte par l'artiste Aug. DelZoppo).

Un concert aura lieu à huit heures et demie.

MARIAGES

Mercredi, a été célébré, à Saint-Charles de Monceau, le mariage de Mlle Raymonde de Valcarlos, fille de feu M. Guelly Bourbon, marquis de Valcarlos, grand d'Espagne, ancien attaché militaire à l'ambassade d'Espagne à Paris, et de la marquise, dame noble de l'ordre de Marie-Louise, avec le comte Jean de La Croix de La Nougarèdc, élève pilote aviateur, fils de feu le comte de La Croix de La Nougarède et de la comtesse, née Cretté de Palluel.

La bénédiction nuptiale a été donnée par le chanoine Cosse, curé de Saint-Charles, qui a prononcé un éloquent discours.

Les témoins étaient, pour le marié le comte Maingard et M. Geoffroy'de Grandmaison, ses cousins pour la mariée le général marquis de Brémond d'Ars, son oncle, et Mme de Coniac, sa tante.

On annonce les fiançailles de Mlle Suzanne Béjot, fille de M. Edmond Béjot, décédé, et de madame née d'Haudicourt de Tartigny, avec M. Robert de Baudus, lieutenant au 26e dçagons, fils du colonel de Baudus, commandant les dépôts de cavalerie de Lyon, et de madame née de Fransures.

Hier a été célébré, dans la plus stricte intimité, le mariage du comte 'de La Fressange, lieutenant aviateur, décoré de la croix de guerre, avec Mlle Simone Lazard. Les témoins pour le marié étaient: la comtesse de Mazenod, née La Fressange, sa tante, et le marquis de Bonneval, son cousin; ceux de la mariée M. Max Lazard et M. Paul Goldschmidt, ses oncles.

DEUIL

Les obsèques de M. Alfred Conscience, directeur de la Société Générale, secrétaire général de la Société d'encouragement au bien, ont été célébrées hier, à midi, en l'église Saint-Michel des Batignolles.

La levée du corps a été faite et l'absoute donnée par l'abbé Baston, curé de la paroisse.

Le deuil était conduit par l'abbé Lemay, cousin du défunt, et ses autres parents. Parmi l'assistance

En l'absence de M. Stéplien. Liégoard, président de la Société d'encouragement au bien, retenu à Di.jon,,par son grand àge et la maladie, une délégation du Conseil de la Société M.Delorme,.M. iyiaes, MM. Henry et Abel Combai'ieu une 'députation du haut personnel de la Société Générale, Mme André Homberg, M. JCosnard, Mf Perreau, M. Alfred Neymark, M. C. ?de Vergès.-M. A. Peytel, Mi Alfred Oudin, M. G. Bouillat, médecin-majoi-' Janin, Michel de Margerie, M. L. de Villèle, M. Ch. Heyman, M. Marius Garion, lieutenant-colonel Sedilon, M. de la Rupelle, M. René Blanchet, etc. L'inhumation a eu lieu au cimetière des Batignollës.

Des discours ont été prononcés par M. Homberg, directeur général de la Société générale M.Dufourcq, M. Jabuse, président de la Société de comptabilité de France, etc. Nous apprenons la mort, en Suisse, des suites de la grippe, du peintre André Bressin, très connu dans le monde sportif. Il exposait chaque année, au salon du Concours hippique, des portraits de chevaux decourses qui avaient fait apprécier son talent par les propriétaireséleveurs et les connaisseurs,

Un service de bout de l'an, pour le repos de l'âme de M. Nicolas Xénopol, aura lieu demain mercredi 18 courant, à onze heures, à l'église roumaine.

On se souvient que M. Nicolas Xénopol,, ancien ministre du commerce et àe l'industrie, qui fut un ententophile ardent et agissant, est mort à son poste de ministre plénipotentiaire de Roumanie au Japon. Nicolas Xénopol était officier de la Légion d'honneur.

Nous apprenons la mort du caporal Henri De\ihu, fils de M. Delihu, avoué prés le Tribunal civil de la Seine. Les obsèques auront lieu demain mercredi 18 courant, à midi,'en l'église Saint-Laurerçt.

–̃'On nous fait part de la mort de .Mme veuve Joseph Goerg,. de Reims, décédée dans sa quatre-vingt-unième année, en son do- micile; 26, boulevard Raspail,, à Paris. La cérémonie religieuse aura lieu le jeudi 19 courant, à dix heures et demie précises, eu l'église Saint-Thomas-d'*Aquin'; il ne sera pas envoyé de faire-part. Ni fleurs ni couronnes.' On se réunira à l'église le corps restera. déposé. Cette mort met en deuil M. et Mme Gustave Goerg-, Mme veuve Joseph Lagrange, sa fille, et les familles Goerg, Brunette, 'No- mours-Tuffier, Lagrange, Jacques Chambry et Jean Besson..

Le chef de bataillon René Aldebert est tombé glorieusement en Orient, près de M-onastir, le 25 septembre 1918. °

Sorti de Saint-Cyr dans les premiers rangs, il était, au début des hostilités, capitaine trésorier au 16e dragons. Il demanda à partir au front, puis fut versé dans un régiment d'infanterie. Sa brillante conduite en Orient lui valut des citations et le grade de comman- dant à titre définitif. ̃ ̃ La vicomtesse de Messey, née de Faviers, a succombé à la Guyonnière, en Anjou. v Sœur du baron de Faviers, elle était la bellesœur du vicomte de Messey et du colonel de Bellefon.

On annonce la mort Du baron de Damoiseau de la Baude, qui a succombé, âgé de soixante-neuf ans, aux Loges-Margueron (Aube) De la comtesse de Reynaud de Villevert, née de Foresta, qui s'est éteinte à Nice, dans sa quatre-vingt-septième année De la vicomtesse Joseph de Biolley, née baronne Anne-Marie de Béthune, qui a succombé à l'àge de trente-deux ans, à Bruxelles. Setigay.

̃ ̃̃ ^at\a.

Nouvelles^ Jfwepsej:

Conversations avec l'ennemi

La Démocratie nouoelle publie un docu- ment dont elle affirme l'authenticité, qui tend à démontrer que des socialistes français et des socialistes allemands se rencontrèrent en 1915, en Suisse, pour organiser, d'un commun accord, un mouvement en faveur de la paix. C'est un procès-verbal d'une réunion do la section Paris-Nord du syndicat national des 1 chemins de fer. Voici ce document

Paris, le 16 juillet 1915.

Une réunion exceptionnelle a eu lieu le 15 de ce mois pour examiner la date qui conviendrait le mieux à la réunion générale primitivoniuqf fixée au 2i juillet,

Cette date doit être changée pour les motifs suivants

Renaudel, Buisson et Longuet sont allés à (Se- ̃̃ nèvo dans l'espoir d'y rencontrer trois sociaiis-- tes allemands, les nommés Kautsky, Uaasû et Bernstein. Le but de ce déplacement est le suivant obtenir que les Allemands tassant n;u'fpq dans leur pays un mouvement en faveur" do la paix qui puisse permettre aux socialistus français d'en tenter un semblable en Franco. Or, cette entrevue n'a pu avoir lieu, la frontière.. germano-suisse étant fermée, mais elle est. re«- portée au 24 juillet. ̃'̃

En conséquence l'assemblée générale du' groupe Paris-Nord aura lieu le 31 juillet. ̃ La Démocratie nouvelle croit savoir quenié'* voyago ne sentit pas resté à l'état de projet et qu'il paraîtrait que « l'ontreviio aurait ou' lieu entre M. Louguet et M. Reaaudel d'uno 1 part, M. Kautsky et M. Bernstoin de l'autre, < en septembre 1915, à Borne ».

Le Populaire d'hier soir (directeur politique M. Jean Longuet) n'oppose aucun dé' f) menti à ce document. Sans y attacher d"iiu* portance, il se contente de le signaler dans sa, revue de presse avec quelques lignes de coiu- mentaire de la Démocratie nouvelle. Il ajouto que « le socialisme survivra a toutes cas misères ».

Un court-circuit

Un commencement d'incendie s'est dé-\ claré hier soir chez Barclay, avenue de fO- pôra, dû probablement à un court-circuit. Cette maison avait fait selon sa coutume une très belle décoration, à l'occasion do l'arrivée du Président Wilson, lorsque vers' sept heures les promeneurs aperçurent des drapeaux on flamme et donnèrent, l'alarmo, ce qui a permis d'otcijidre rapidement l'iu- cendie.

--<Jo-

Trois espions arrêtés

M. Priolet, commissaire du camp retranché de Paris, a arrêté le nommé Emile Thomas, trente-trois ans, Gabrielle Verlou, 26, rue de la Huchette, et une veuve Herpson, trente-deux ans, 75, ruo Saint-Louisen-l'Ile, qui, à Laon, ont dénoncé à la 7' armée allemande des personnes- qui essayaient de soustraire à la réquisition des objets précieux et ont provoqué ainsi des condamnations ils sont, en outre, accusés d'avoir donné d'autres indications.. Thomas, pour se racheter, a communiqué à la police des indications sur l'occupation allemande dans le Nord.

1.1

A l'instruction

Un manifestant. L'unique manifestant de la journée de samedi maintenu en état d'arrestation a comparu, hier, devant M. Bourgueil, juge d'instruction. C'est un nommé Emile Catrin, quarante-sept ans, serrurier, 96, rue de Paris, à Saint-Denis il est inculpé d'avoir frappé un agent au carrefour Drouot. Catrin proteste. Il a été écroué à la prison do la Santé.

Chez les travailleurs municipaux

Les travailleurs municipaux viennent, au cours d'un congrès qui s'est tenu à la Bourse du travail, d'établir un nouveau cahier de revendications. Ils demandent l'augmentation des salaires, la revision du régime des retraites et la journée de huit heures. ̃

Le conseil national de la C. G. T. La revision de la constitution confédérale, décidée par le dernier congrès syndicaliste et destinée à ouvrir aux groupements de province la direction de la C. G. T., vient d être discutée et votée au cours d'un conseil national intersyndical qui s'est tenu, hier et avant-hier, 2tâ, rue Grange-aux-Belles. Plusieurs séances ont été nécessaires au remaniement des statuts qui prévoient désormais un secrétaire fédéral, trois secrétaires adjoints et un trésorier. Amoindris, les pouvoirs de l'ancien secrétaire confédéral,- seront, en plus, contrôlés par ses assesseurs Un nouveau bureau a été aussitôt nommé sur les bases ainsi modifiées.

Ont été élus ̃

Secrétaire fédéral M. Jouhaux (sortant) secrétaires adjoints MM. Lapierre, Dumoulin (sortant), Laurent; trésorier, M. Calveyrach (sortant).

Collision de trains

Un accident s'est produit en gare de Belleville, à viugt kilomètres de Nancy. Un train de voyageurs, venant de Metz, a tamponné un train de permissionnaires.

Trois wagons ont été détruits; on compte 9 morts dont une femme et 50 blessés. Les causes de la catastrophe sont dues aù brouillard.

Argus.


VERS NICE

Partir, e'est revivre un peu, « Peut-on; doit-<on sans plus attendre partir ? Est-ce enfin le moment de s'enfuir vers le bleu, comme vous dites ? Ah s'en aller boire du soleil, respirer, vivre. » Et la Parisienne qui m'interroge termine par l'expression d'un scrupule aussi-puéril qu'il est d'ordre suranné « Sil est un peu trop tôt, de quoi aurai-je l'air ? » (sic).

Vous aurez, madame, « l'air >> très intelligente. D'abord parce qu'il est toujours plus chic dé précéder que de suivre ensuite, parce qu'il vous sera loisible de choisir votre appartement (le Brurnmel dont vous me parlez va, du reste,' occuper le sien en cet hôtel des 'Anglais que préfère aussi votre goût délicat) Car, un peu plus tard, très vitç, la Riviera. regorgera, Donc, il n'»t pas trop lot. Vous ferez preuve âc prévoyance élémentaire en fuyant aussi, 6 vous que nul souci uç retient ici! Envolez-vdus donc sur l'heure, vous qu'a tant fatiguée notre Babel tellement élargie et si bruyante, vous qu'étreint cruellement la brume glacée, traînant l'affreuse grippe et son cortège de pneumonies dans sa robe cendrée. Comment peut-on demeurer dans la boue noirâtre, sous des cieux lourds, hostiles et qui pleurent, lorsque là-bas, dans ,la transparence heureuse d'un ineffable azur, la Côte divine, de tous ses joyaux, resplendit? Pourquoi, enfin, quand le jour nous appelle, s'obstiner dans la nuit ?

Et voici qu'une' « bien tentée >, en m'avouant qu'elle ne connaît pas encore la terre entre toutes élue (ses vingt-deux ans lui font 'une jolie excuse) me confie « J'en" ai tant rêvé. Pourvu que la réalité n'abîme pas mon beau songe On m'en a dit tant de bien, et aussi tant de mal que. >

Que le mieux est d'y aller voir Qu'importe donc l'opinion des « autres »? J'adore des 'coins où ils ne retournent pas, j'abhorre la plupart de ceux où ils se complaisent. Exception faite, bien entendu, pour l'émouvante Riviera, dont la grâce incomparable, le 'charme puissant et unique, exercent sur tous leur attirance souveraine.

Je n'ai pas franchi le seuil rose du rêve qui, 'sur cette jeune femme, f:st passé mais fût-jl insensé qu'il sera encore dépassé. C'est dire, n'est-ce pas ? combien ma ferveur ratifie < tout le bien dont elle parle.

Du « mal ? qui dit cela ? des gens qui retardent. Allusion sans doute à une ambiance évanouie et qui neïèvieridra plus. Parce que toujours les lueurs très brillantes attirèrent toutes les libellules du, monde, parce que les rives d'or appellent toutes les convoitises, parce que Nizza-la-Bella représente le centre éblouissant de la féerie méditerranéenne, d'imprévus moralistes jetèrent quelques pierres dans ses jardins enchantes.

C'est que ceux-là avaient mal regardé ce qui se passait ailleurs, plus obscurément sans doute, et dans un rythme moins enivrant, car les gestes les plus ordinaires empruntent à toute la flamme de ce radieux 'pays une ardeur magnifiant jusqu'aux actes les plus ordinaires. Mais la terrible niveleuse a clos la légende de la tourbe dorée. Atmosphère, milieux, auront subi des trans* formations définitives,cependant que les détestables contacts d'antan nous seront à jamais épargnés. Et puis, partout, sur la terre française, ondulent au vent du souvenir tant de robes noires, reflets des croix, gardiennes de l'avenir Rien que pour cette raison péremptoire, ce qui fut ne sera plus; alors, plus belle d'être plus pure, notre belle Ensoleillée nous ravira davantage encore

̃'̃̃•' ̃«/•«

Aussi, prêchant d'exemple, vais-je courir la retrouver. Avec quelle joie je reverrai, dans la nonchalante douceur du paradis embaumé, tout ce que j'ai toujours tant aimé! Quel bonheur et combien salutaire -r- de s'en- dormir ici, de se. vêtir de lumière, de s'envelopper d'oubli Nulle blessure d'âme que le temps n'y cicatrise; nulle fatigue corporelle qui ne s'évanouisse dans un immatériel

bien-être.

Chanson murmurante des flots et caresse enveloppante d'un éthçr fluide, si léger, éparpillant le baiser en fleur des jardins de féerie immense .griserie montant de la mer et des vallées, descendant des Alpfts à travers les moissons de violettes et de roses, souffle tiède d'avoir tant erré, et frais d'avoir tant frôlé le cœur des jacinthes et des mimosas. Avoir à profusion tout ce dont on est dépourvu ailleurs et qui rend aimable la vie. Eprouver une fois de plus les plaisirs d'un bon accueil, des succulences permises et d'un luxe sobrement exquis. Cela, c'est pour vous, ami Aletti, qui avez eu le mérite de réaliser en votre hôtel des Anglais ce que vous -accomplîtes magnifiquement à Viçhy; la perfection hôtelière que je voudrais voir régner partout chez nous.

Ali qu'il sied bien à l'homme de faire l'ange (je m'en confesserai aux saints de pierre) ,alors que, toujours, notre matérialisme se venge. Et que, derrière des visions d'azur et d'or, je ne puis m'empêcher de trouver une silhouette d'élégante hôtellerie complétant, sur la Jetée-Promenade, un ensemble parfait. Gaston Fleury.

~7C?1lt~M~'NI~'fl'9i

Les Nouvelles du soldat. Créées en octobre 1914 par le groupe des députés de la Seine,

Feuilleton littéraire du 17 décembre 1918 La Vie littéraire

~oc:>

M. Louis Barthou LES AMOURS D'UN POÈTE, documents inédits sur Victor Ilugo (1).

Le livre de M. Louis Barthou a donné lieu à quelques protestations. Elles étaient prévues, elles sont respectables. L'auteur, qui l'a senti, n'y a voulu répondre que très succinctement..Il a fait scrupule d'accepter un débat pénible. Il ne nous saurait probablement aucun gré d'être moins réservé que lui et d'entreprendre son apologie autrement que

par prétention.

Sur le fond et sur le principe, le droit de l'historien est hors de dispute. On n'insinue pas que les hommes publics, au titre soit de la politique ou de la gloire, n'aient droit eux-mêmes à aucune vie privée, ni que le premier venu puisse légitimement s'introduire dans leur jardin secret. Mais ce jardin, « superbe » comme celui d'Esther ou médiocre comme celui d'un curé, ce jardin, «espace clos d'ordinaire», dit Littré, c'est un peu le jardinier que cela regarde,, plutôt que sa succession, d'en élever ou d'en abaisser la clôture et d'en autoriser ou d'en interdire l'accès. Victor Hugo, seul et souverain juge des intérêts do sa mémoire, ne semble pas avoir désiré pour ses amours d'ail' tre linceul que ce drap de pourpre l'on enveloppait les dieux morts et qui n'est pas le vêtement de l'oubli. Rien ne lui était si facile que de ne laisser aucun document à M. Barthou. Les amours passent, les écrits restent; mais on peut toujours les brûler. M. Barthou nous conte que le Maître se fâcha un jour très fort contre Mme Drouet, qui( dans (!) volume. Louis Coiwd, éditeur.

--reconnues par décret du 23 décembre de la même année, les Nouvelles du soldat, 75, rue de Yaugirard, sous la direction de Me Toussaint, continuent, malgré l'armistice, de se tenir à la disposition des faniilles pour toutes recherches de soldats dans l'armée française, de disparus, présumés prisonniers, de sépultures, etc., et pour tous renseignements relatifs à la législation militaire. Tous les services sont gratuits et on correspond avec elles en franchise.

LE MONDER RELIGIEUX Vente de charité. Au profit -des œuvres paroissiales de Notre-Dame do Lorette, mercredi 48 et jeudi 19 décembre, de doux lieu. res à six heures, 8 bis, rue Choron. Ces deux jours, la vente sera suivie d'une conférence avec projections par un nnssioii'nah'o qui dira ce qu'il a vu « au pays de Mouélick ». J. DE N,

DELION l Son chapeau de soie I \coiffe jeune I

Nouvelles Financières

BOURSE DE PARIS

Paris, le 16 décembre 1918.

Le marché est toujours aussi médiocrement disposé et c'est à peine si nos rentes ont été un peu plus fermes que le reste de la cote.

Cependant le S 0/0 amortissable a gagné 50 centimes à 7175. Le perpétuel détache son coupon et reste à 62 15, cours particulièrement tentant pour la fidèle clientèle de la mieux: classée de nos rentes. Le 4 0/0 nouveau, si demandé il y a quelques jours, manque complètement d'animation mais le 4 0/0 ancien gagne 5 centimes à, 70 95. Le reste du marché est plutôt offert comme précédemment.

Câbles, 427.

MARCHE OFFICIEL DU 16 DECEMBRE Comptant

5 0/0 1915-1916 88 10 Aot. Métropolitain.. 495,. 4 0/0 1917 "0 95 Nord-iud. 17i 50 4 0/0 1918 libère. 71 70" Omriibus .V 475 4 0/0 181 812 frp5 72 50 –Voitures 440 3 0/0., 62 15 Distribution 495 Cb. de fer de l'état. 397 50 Su« 5«0 IflaiooiaU 'lia 25 i Extérieurs Esn"= 93 50 Ville de Paris 1835 557.. Argentin 1907 479,. 187t 380 1911 80 60 1875 496.. Egypte unifiée 92 9iJ 1904 328 75 Japonais 4 0/0. 80.» 1912 243.. 1913. 504 75 Banque de France Serbe 5 0/0 Créait Fonoier.: 790 Russe 1867-1869 Banque de Paris 1346.. 1891-94. 4050 Comptoir nat, d'Esc. 8u7 1909, 52.. Crédit Lyonnais 1WJ Andalous Communales 1 899.. 355.. Nord-Espa me 399.. 1906.. 3'JW 75 Obl.Nord-Ëspag.l" 352.. 191Z.. 210 Sara OS86 Foncières 1 909 2U 75 Rio-Tinto 1792 40/01*913 429.. Briansk ord 289 Act. Est 925.. Naphte 295.. Obi. Est 3 0/0 357.. Prowodnlk 256.. nouy 345.. Aciéries Marine 1394.. Aot. Nord 1300 teitries Parls-Ojtraaa Obi. Nord 50/0. 453.. Oyle et Baoalan 590.. 30/0. '33S Commentry-Fourcb Aot. Orléans 1070 Raf.inerie 3ay ord. 464 Obi. Orléans 3 0/0. 309 50 Ha*raised'Enargia Ma nojï.. 335 Penarroya 1300 Obi. Ouest 30/0. 355 Boleo 789,. nouv. 348 Ber ougnah 1565 Act. P.-L.-M 91b.. Montbard 0b!. tyon fusion 333 Tratileries du Havre 225 •=» nou». 329 Ta&aos Philippines.. 1020

Action Midi 910.. Sucreries Ejypte. 405..

A ct! 1. 910.. SufireriesEjjypte. 405

ObI. Midi 3 0/0. 353,. Chloa p 460.. nouï 3J9 75 i Est-asiat. Danois Syndicat des bau^niars en valeurs Comptant

CapeCopper 93.. Modderf. B 234 50 Caoutchouc. 257 50 «ountElllott J18 50 Ohartered. 80 25 Moiambiqae. 28 50 Maltiotflun.) -110 Rand Mines 96 25 Crown Minas -77 50 Rqbinson Gold DeBears 449.. Bakou J4JS EastRand 1125 Spassky. • 52 Ferreira Deep Tharsis 145 50 Goldfields 52.. Toula. MalaccafonJ.) 132 50 «onaco (5»«) 660

MARCHE DES 0HAN3SS

Londres, 25 95 à 26 HenMfor!< ? 42 1/2 à 47 1/2 Espagne. 108 à 10 j NoWjja. Î53 h 56 ./• Hollande 230 1/2 à Ui Suède. 157 12 à 61 1/2 Italie. 84 à 86 ./• I Suisse. lit 3/4 à 13 3/4

AVIS DIVERS

Le collectionneur M. Brémond achète à do beaux prix des gravures anciennes, françaises ou.anglaises, par Janinet, Huet, Debucourt, Demarteau, Baudoin, Ward, Bartolozzi, etc., meubles et sièges anciens. Lui écrire 269, rue Saint-Honoré, Paris. L'Emprunt National et le Rrédit du Nord Les Souscriptions du Crédit du Nord à l'Emprunt National ont dépassé 360 millions contre 160 milliong en 1917.

fTPDPM 1 ~antiseptisent les

GIERGES D'ESOPE SaSRS UlIJUUIll) U JJUU1 11 paient dêliciea*1 BICHARA. PuIuB'siriu. 10, Ch -â'Antin.Paru.

un mouvement d'humeur, avait détruit une partie de leur correspondance. Il se garda bien d'anéantir ses carnets. Il savait que vingt lignes de lui, fût-ce une note ou une lettre intime, étaient le nionumentum ;ere perennius, que ses moindres reliquiœ seraient des reliques, et il n'a point défendu, ou il a souhaité, qu'elles fussent librement offertes à la vénération des fidèles.

A la vénération, soit non pas à la maligne curiosité. Que cette restriction est juste! L'histoire a tous les droits, tant pis pour ceux qu'elle a élus et qu'elle veut posséder tout entiers d'ailleurs, ils ne sont pas légion. L'histoire a tous les droits, la chronique scandaleuse n'en a aucun. Mais on connaît peu de livres sur une étrange matière qui soient aussi nets de scandale que celui de M- Louis Barthou.

On ne saurait trop le louer de son goût et de son tact. Son doigter, lorsque les circonstances l'y obligent, peut aller jusqu'à la prestidigitation. Il cite par exemple maints passages des fameux carnets. Il vient, entre parenthèsesrd'en commencer la publication dans la Revue des Deux Mondes on peut sans risque parier qu'il ne les y donnera pas in extenso. Il a soin de nous avertir que Victor Hugo. ne pouvant prendre parti entre l'honnêteté un peu bourgeoise de notre langue et les exigences de la précision, recourt à l'espagnol et au latin (l'espagnol brave aussi l'honnêteté). Eh bien M. Barthou ne. cite pas un mot de latin ni d'espagnol, et si j'en crois quelqu'un qui a lu par-des- sus son épaule l'original de ces carnets, il a une façon tout innocente d'alléguer les passages français les plus alarmants, qut doit bien l'amuser quand il se relit, et qui- ne laisse pas de divertir les amateurs de tours d'adresse. Victor Hugo, qui, en 1822, écrivant à sa fiancée, lui parlait, ni plus ni moins que JeanJacques, de l'effervescence de son tempérament, où il ne cédait point, note,

VENTE DE MODÈLES

A partir d'aujourd'hui et pendant trois jours seulement, la maison Brandt, 16, rue de.la Paix, met en vente tous ses modèles de la saison robes tailleur, tailleurs garnis de fourrure, manteaux, ainsi qu'ut* très beau choix de fourrures, à des prix extrêmement réduits. Ventes au comptant.

r-^VN^NXN-

PROPOS FÉMININS

.~P~

Que de rois, que de chefs d'Etat, que de brillantes escortes! L'arrivée du Président Wilson, après celle des souverains anglais et belges, précédant lo roi d'Italie, ajoute de nouvelles allégresses à l'allégresse de la victoire; et, coëôilt, 011 dehors dos réceptions officielles,'autanc do prétextes à mondanités. L'approche de Noël, les ventes de charité pour les œuvres alliées sont aussi motifs à d'aimables chiffons. De tous côtés, c'est une effervescence qui nous fait bien augurer des lendemains de la Paix. Après uno guerre qui n'a rien eu, hélas de la Guerre en dentelles de Georges d'Esparbès nous aurons une paix en dentelles où les élégances vont refleurir naturellement comme fleurissent les ro>es au printemps. Sous les auspices de cette paix bienfaisante, la grande maison de dentelles, ia maison de toutes les dentelles qui fut en léthargie pendant la durée des hostilités, s'éveille et déploie au soleil de la victoire sa collection intacte de rideaux, de stores, île nappes, de dessus de table, en dentelles authentiques, de dessus de piano et de coussins où les vraies guipures se mêlent aux plus riches étoffes anciennes toutes pièces devenues introu-

vables. Pour le décor du home, pour le cadeau à offrir aux femmes de goût ralfiné et délicat, ou trouve là la réalisation de ses rêves les plus cbers. Noël, nouvel an, dîners, réceptions et théâtres amplifient 1 élégante effervescence. La jolie robe dessinée ici, et qui fut lancée à l'Athénée par Mlle MonnaDelza, la robe rose en taffetas de trois tous dégradés de rose, dans laquelle la charmante artiste semble une fleur vivante dont les yeux seraient l'âme, est très souvent reprodu'ite pour les dîaers et les soirées des clubs dansants organisés un peu partout en l'honneur des Américains. Cette

robe, il est vrai, est Création un bijou de Juliette Création

Gourtisien. Elle obtient de Juliette COURTISIEN au théâtre," comme à

la ville, un succès que justifient la jeunesse et la fraîcheur de sa forme, de ses coloris, sa grâce presque ailée; et elle tourbillonne dans bien des cercles fermés au rythme du tango, telle une rose sous le vent d'été. On la repro* duit en beaucoup de nuances, mais c'est surtout dans le rosé qu'on l'aime elle farde mieux les visages déjà duvetés d'uri soupçon de Duvet de Ninon, la si fine poudre de riz à laquelle les véritables coquettes ne peuvent renoncer, malgré toutes les autres poudres de riz qu'on leur offre; car celle-ci est unique. Elle donne aux chairs des délicatesses de fruits de serre et l'éclat des vingt ans. Nous que l'on dit inconstantes, ne donnons-nous pas un bel fixemple de constance par notre fidélité à ce joli artifice ? '1

ENTR£ NOUS

Pour les cadeaux d'étrennes, c'est une heureuse inspiration que d'aller chez Fahre, 20, rue de Miromes-

ml. Cet artiste très moderneréunitdans un délicieux petit magasin ses çeuvres les plus originales sacs, colliers, abat-

jour, coussins, tableaux, etc. On peut lui confier encore la décoration des appartements. Personne ne sait y mettre autant de goût et une note plus joliment personnelle.

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cinquante-cinq ans plus tard, qu'il a peut-être tort de n'y plus céder. Vietor Hugo dit pourquoi il pense avoir tort, M. Barthou ne le dit pas mais la difficulté le pique, et il fait allusion à la note, dont il ne retranche que les considérants-

Ceci n'est qu'un menu détail; mais où l'auteur fait ses meilleures preuves de tact, c'est dans le deuxième chapitre, intitulé « La faute de la femme. » Il s'agit « des relations sentimentales de Sainte-Beuve et de Mme Victor Hugo ». « Le Sainte-Beuve amoureux et poète, de M. Michaut, si ingénieux et si clairement ordonné,.dit M- Barthou, et la Clef de « Volupté», de M. Maréchal, dont l'analyse est neuve jet profondément fouillée, s'accordent pour accuser plus ou moins nettement la chute intégrale de Mme Victor Hugo. Au contraire, le Roman de Sainte-Beuve, de M. Gustave Simon, qui a versé au dossier la' totalité des lettres de Sainte-Beuve, est un plaidoyer animé, éloquent et persuasif en faveur de la faute sans chute de l'héroïne du livre. » Les plus importants des documents, inédits que je publie me paraissent ébranler fortement cette dernière thèse. Ecrits en entier de la main de SainteBeuve, ils avaient été conservés par lui dans un dossier qu'il appelait le résidu du Livre d'amour. »

Le résidu. du Livre d'amourl Quelle façon de parler ignoble Il est inimaginable qu'un Sainte-Beuve ait pu tracer des mots pareils, même sur la chemise d'un dossier. Ils me rappellent une erreur du pauvre Paul Alexis, qui, au beau temps du naturalisme, avait réuni plusieurs nouvelles sous cet élégant vocable le Besoin d'aimer.

Mon cher confrère, lui dit Théodore de Banville avec une exquise politesse, je vous fais bien mon compliment vous avez inventé le plus laid de tous les titres.

Ce résidu fait heureusement valoir les deux euphémismes soulignés dans

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t l'Opéra, ixl lï. 1/2', Thaïs (Ailles Marthe Chenal, Eyreams MM. Maurice Renaud, Darmel, Narçou. Mlle J. Dumas. Orchestre i M. Grovlez).

A la Comédie-Française, à 7 h. 3/4, les Marionnettes (MM- G. Grand, Siblot, Bernard, Granval ;MmesPiérafc, Fayolle, Bovy, Faber). A l'Opéra- Comique, à 8 h. 1/4, la Toscà (Mlle Davelly MM. L.éoii Beyle, Aibers).. –A l'Odéon, à 7 h. 3/4, Musotte Monsieur Pinpin.

Aux Variétés relâche.. Prochainement, Rhodope. •

A la Porte-Saini-Martin (Nord37-h8),à8h., Samson (Lucien Guitry, Marcello Lender, Victor Boucher, H. Roussolie et Vera Sergine et Gab. Dorziat). Matin, jeud. et dimanches. Au Vaudeville, à 8 h. 1/â, la Ifeouede Pans, avec Sacha Guitry, Yvonne Printemps, Jean Périer, Baron lils. Barrai, Hiéronimus, J. Fut sier, Simone Judic, et Alice Bonheur. ̃' A la Gaîté-Lyrique, à 8 heures, le Pré-auxÇlefas (MM. Capitaine et Andal (de l'OpéraComique), Massart, Marrio; Mlles J. Morlet, Mathieu-Lutz (de l'Op.-Com.), Jenny Bernais). Jeudis et Dimanche, matinées à 2 h. 1/4. Au Grmnasa (Gut. 02-65), à 8 h. 1/2, la Véritétoutenue (Max Doarl y Jeanne Cheirel, Marken, Gorby, Cousin, Marquet, Gibard, Kitty Ott, Capazza). Mat., jeudis et dim. Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h., l'Aiglon (Mme Simone; MM. Signoret, Calmettes). Matinées jeudi et dimanche.

Au théâtre Antoine (Nord 36-32), à 8 h. 1/3, le Traité d'Auteuil (Galipaux, Gaby Morlay, Marcelle Praince, Alerme et Louis Verneuil). Matinées jeudis, samedis et dimanches. A la Rertaiasance (Nord 37-03), à 8 h. 1/4; Chouquette et son As (Cora-Laparcerie, Gaston Dubosc.Jean Prévost, Hardoux; Mines Lucy Mareil, l.egeay). Matinées jeudis et dim. Au Palais-Royal (Gut. 02-50), à 8 h. 1/2, le Filon (Charles Lamy, LeGallo, Guyon ftls, Gabin, Duvelleroy et Palau Mlles T^mpley, Rég. Camier, Bouvard, Morgané et Peuget). Au Nouvel-Ambigu (Nord 36-31), à 8 h. 1/4, la Femme et le Pantin (Régina Badet, Pierre Magnier, Bourdel, Serviêres). Matinées jeudis, samedis et dimanches.

A l'Athénée, à 8 h. 1/2, le Couché de la mariée (Rozénberg, Alice Beylat, Arnaudy, Madeleine Soria, Aël, et Catherine Fonteney, et André Lefaur. Jeudis et dim., matinées. Aux Bouffes Parisiens, à 8 h. 1/2, .P'hi- Phi (MM. Urban, Ferréal et Dréan; Mlles Pierrette Madd et Alice Cocéa).

Au théâtre Réjane, à 8 h. 1/2, dernières de Notre image (Réjane, Félix Huguenet, Armand Bour, Marguerite Caron, Numès et Jane Renouardt). Matinées jeudis et dimanches. Au théâtre Michel, relâche. Prochainement, le Cochon qui sommeille, de MM- Rip et Dieudonné, musique do Claude Terrasse (Mlles Spinelly, Reynolds et" M. Raimu). Samedi, première représentation.

Au théâtre Elouard-VII (Louvre, 32-60), à 8 h. 1/2» M. A lca,razas, com. en i acte à 9 h-, Dai'hnis et C/ttoè" (Marg. Deval, A. Divonneet MJJeCiaraTambour MM.U. Defreyn, Maurel), –• Au Trianon-Lyrique, à 8 heures, Miss Belyett (Lucy Vauthriu).

A lApollo (Cent. 72-31), à 8 h. 1/2, la Reine joyeuse (Jane Marnac, Alb. Brasseur, F. Frey, J. Darcourt, A. Simon-Girard, et Napierkowska). Promenoir. Amér. bar, Jazz Band. Aux Capucines, à 8 h- 1/2, Pif, Paf! revue (Mlles Mérindol, Rayne, Darlys et Maud Gipsy; MM. Berthez A. Luguet, des Mazes, Lepreton, Anoelin, etc.) Matinée dimanche. Au Grand-Guignol, à 8 h. 1/2, le Viol; Mon frère de lait; l'Homme qui tue la douleur. Matinées mercredi, samedi, dimanche. A l'Abri, 167, rue Montmartre (Tél. Gut. 50-15), à 8 h. 3/4, Au Béguin des Dames (Nibor, Jeanne Saint-Bonnet, Th. Cernay et Georges Cahuzac). Matinée t. 1. jours, à 3 h, Au théâtre Abert-I" (64, rue du Rocher), a 8 h.1/2, The man who stayed at Home (Rit). Matinée le samedi, à 2 h. 1/2.

,Au Nouveau-Théâtre Caumartin (25, rue Gaumartin (Tél. Louvre 07-36), à 8 h.1/2, la Revue (Clara Faurens, etc.) Scènes nouvelles. Tous les jours, matinée à 5 heures.

Au théâtre des Arts, à h. 1/2, Beulemans à Marseille (M- J.-F, Fonson; Mlle J. Delmar). Au théâtre Moncey, à 8 heures, la Tour de Nesles (Mme Lina Fleury MM. Jean Coste et Jean Fleur).

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le texte qui précède la faute sans chute et la chute intégrale. Je me demande, au fait, si « chute intégrale » est bien un euphémisme. C'est du moins, encore, une précision. Quoi qu'il en soit, M. Barthou s'est cru forcé de choisir la plus désobligeante des deux thèses, mais il a eu la chevalerie, ou la coquetterie, de plaider coupable pour Mme Victor Hugo sans lui manquer une fois de respect,, ni sans déranger les lignes de la belle figure d'épouse qu'il avait dessinée avant la faute, intégrale ou non.

Cette tenue du livre de M. Louis Barthou, parmi de redoutables embûches, ce ton et, si l'on peut se permettre de l'en féliciter, cette bonne éducation imperturbable, méritent d'être proposés pour exemple à maints chercheurs et curieux, qui ont l'indiscrétion plus naïve ou plus lourde quand la joie de la découverte les transporte. Même dans cette ivresse, M. Louis Barthou ne perd jamais le contrôle de soi. On surprend tout juste chez lui quelques petites vanités, bien pardonnables, de collectionneur, !qui n'est pas fâché de pouvoir dire « Telle pièce m'appartient» mais c'est un plaisir de faire en sa compagnie le tour du propriétaire. Il ne montre que ce qu'il veut montrer; et s'il y a un enfer dans sa bibliothèque, soyez assuré qu'il n'en ouvrira point les portes qu'aux amateurs de tout repos, j'entends ceux dont il ne peut révoquer en doute l'irrémédiable damnation.

Si le collectionneur 'montre parfois le bout de l'oreille, l'homme de lettres, en revanche, est trop modeste. Le sous-titre du livre, « documents inédits », témoigne qu'il ne pensait point faire un vrai livre il en a fait un sans y penser, II ne se flattait que de classer il a composé mais il s'est abstenu il la rigueur de tous les enjolivements littéraires. Il n'a souci, en eifet, que de l'inédit et du document et dans une note du chapitre II (la faute de lafemme), il se défend de raconter après tant d'autres la ro-

-'Authéâtre du Vieux-Colombier (Tél.Saxe64-69) demain, à 8 h. 1/2, Le dit des Jeux du monde (Mme Lara; Mlle Ronsay; M. Herraud). A l'Opéra.

Les lois somptuaires édictées par la vigilance d'un sous-secrétaire d'Etat aux BeauxArts n'ont pas été officiellement abrogées. Mais il n'est pas un Parisien qui ne sente la nécessité d'en adoucir la rigueur au moment où les arts de la paix refleurissent de toutes parts. A la reprise de Castor et Pollux, jeudi dernier, les smokings étaient nombreux sous les lambris de l'Opéra. Intermédiaire entre le veston guerrier et l'habit diplomatique, fait pour les heures incertaines qui séparent le jour de la nuit, le smoking n'est-il pas, 'an effet, la tenue de l'armistice

̃̃.̃'«♦•_

Ce soir, M. Gabriel Grovlez conduira pour la première fois l'haïs. pour

A la Comédie-Française.

M. Jules Leitner nuus a adressé la lettre que voici': Mon cher aliii, y .'•' Avant-hier, dimanche, vous informiez 'vos leo'teurs 'que je quitterai la Comédie-Française l'année prochaine. La nouvelle, additionnée de beaucoup d'autres, et de même origine, occupe le uiondo des. théâtres depuis plusieurs jours déjà. Bouleversement.' fâcheux sans doute, aux, heures si belles que nous vivons en co moment! Combien de coups de téléphone n"ai-jo pas reçus ? Quelles questions ne m'a-t-on pas posées? `' Mais j'ai trop aimé la Comédie pour me départir d'un silence conforme à ma dignité et apprécié à. sa. juste valeur par ceux qui- ont suivi toute ma carrière dans cette glorieuse maison et qui m'ont donné les témoignages les plus touchants et les plus affectueux.

C'est pour ces nombreux amis que je vous demande une rectification. Si je vous remercie de l'éloge que vous décernez au professeur, laissezmoi vous dire que le comédien continuera à exercer un art qu'il a toujours servi, avec passion, surtout lorsque l'occasion sse présentera de jouer un rôle intéressant.

Soyez assuré, mon cher ami, de mes sentiments les meilleurs et les plus dévoués. Jules LbitNbb.

•••

Un des derniers succès de M. Leitner à la Comédie fut son interprétation du rôle de Don César de Bazan. M. Gustave Simon a eu la délicate attention de nous envoyer la lettre suivante

Mon cher confrère, ̃

La nouvelle du départ de Leitner m'a surpris et chagriné. Avant qu'il lie devînt mon ami, il m'était apparu non seulement comme un artiste souple, habile, auquel on pouvait confler .les rôles les plus variés, mais ce qui n'est pas négligable à la Comédie-Française, comme un majtr'e de la diction. Les rôles que jo lui aj confiés, il ne les avait pas sollicités je l'avais désigné parce qu'il me paraissait traduira fidèlement la pensée do notre grand poète. Il a été et reste un de nos plus brillants interprètes du rôle de don Carlos dans Hernani. Il a été un Gubetta irréprochable dans la reprise do Lucrèce Borgia. Enfin, il vient do remporter un succès éclatant dans le don César de Eut/ JJlas, les mois derniers, et je ne crains pas d'affirmer qu'il est et reste un des meilleurs don César que nous ayons vus -depuis Coquelin. Ce qui avait dicté mon choix, ce n'ost pas seulement mon amitié, c'est le grand talent de l'artiste, qui, plein de jeunesse, do vigueur- et d'entrain, me paraissait tout indiquépour interpréter ce rôle; j'ai eu lajoio de constaterque le public avait ratîilûnion choix. J'avais d'ailleurs une sécurité parfaite me rappelant avec quel art Leitner avait interprété le Misanthrope, le Luthier de Crémone et tout récemment encore Gringoire. J'ai vu avec quel dévouement, quelle abnégation il avait servi les intérêts de la Maison pendant les années de guerre. Ce témoignage, je l'apporte volontiers en faveur de cet artiste, qui a été un des meilleurs et des plus désintéressés serviteurs de la Maison de Molière, auquel on ne saurait reprocher qu'une trop grande modestie et auquel on reconnaît une belle probité.

Avec mes sentiments les meilleurs,

Gustave Simon.

A la Galté-Lyricjue.̃

Le. Pré-.aw-clercs, le bel opéra-comique d'HéroJd, sera donné ce soir mardi, demain mercredi et vendredi. Jeudi, en matinée, la Vivandière, avec Mme Delna, en soirée, les Mousquetaires au couvent.

Au théâtre Sarah-Bernhardt le succès est immense avec l'Aiglon, si remarquablement interprété par Mme Simone, Signoret, Calmettes, etc.

A l'occasion des fêtes de la Noël, des matinées seront données le mercredi 25, jeudi 26 et dimanche 29. En soirée, tous les soirs à 8 heures, l'Aiglon.

Deux bureaux de location supplémentaires sont ouverts dès à présent pour ces représentations.

A la Renaissance. ̃ Mme Cora Laparcerie, souffrante pendant quelques jours, a été remplacée par Mme Marguerite Dupeyron, qui s'est montrée particuiièrement adroite et s'en est tirée avec le plus grand honneur, bien que le talent de sa brill.ante devancière lui eût rendu la tâche difficile. L'aimable directrice a repris, depuis deux jours, son rôle de Chouquette, qu'elle a créé avec tant d'esprit, et continue à être secondée par la même troupe remarquable, Lucy Mareil, Gaston Dubosc et Jean Pré-" vost, en tête.

mantique histoire de la chute intégrale ou de la faute sans chute. « Je renvoie, dit-il, aux ouvrages essentiels. Afin de donner à mes documents leur valeur, je les ai encadrés dans un récit rapide, dont je sais les lacunes. »

Cette absence d'arrangement, cette nudité volontaire, sans rien ôter de l'intérêt, accroît singulièrement l'autorité du livre, On y sent la bonne foi et la compétence, mais aussi quelque chose de plus. M. Barthou n'a point voulu mettre en œuvre ses documents, pour en tirer une chronique romanesque il affecte de les présenter en expert; mais ce sont des documents humains, et sous l'expert on devine l'homme.

Il juge peu, le moins possible il n'arrive pas à dissimuler qu'il a un jugement. Il ne moralise guère, ou il moralise sans superstition. Il se met au niveau de ses personnages, qui sont tous, et non pas seulement Victor Hugo, bien au-dessus des conditions vulgaires. Sans admettre les deux morales de Désiré Nisard, ou la morale à qui perd gagne de Frédéric Nietzsche, on peut (surtout quand on n'en profite pas soimême et qu'on est résolu de se tenir à la règle des esclaves) user d'une large indulgence à l'égard des fils de rois. Mme Victor Hugo, dont l'éducation fut strictement bourgeoise, savait tendre la main à une rivale presque légitime, qui savait la remercier dignement de ce noble geste, et ce qui est plus difficile, se dérober. Ce n'est pas à nous d'être plus sévères. Prenons plutôt à ces grandes âmes un peu de leurs grandes manières de sentir et de penser.

M. Louis Barthou, en se familiarisant avec elles, leur a emprunté ce je ne sais quoi du modèle qui est indispensable au peintre pour hasarder un portrait. Encore une fois, il ne songeait pas à les peindre, il ne voulait que nous renseigner sur elles et d'abord il ne l€ur a rendu d'autre hommage quo celui de l'humble vérité, Qui en ces hautes ré.

A l'Athénée. M. André Lefaur et Mlle Soria, que" la fà- cheuse grippe avait éloignés, quelques jours, ont fait une rentrée applaudie. M. Mosniei" avait remplacé au pied levé, avec son talent habituel, son camarade Lefaur dans le rôle doCortinat. C'est Mlle Jeannine Ronceray qui, de son côté, avait doublé Mlle Soria dans son rôle de Raymonde elle fit preuve des plus sérieuses qualités de grâce, de charme et de joliesse. Les autres rôles sont toujours excellemment interprétés parles titulaires Lucien Rozénberg, Alice Beylat, Arnaudy, Aël et Catherine Fonteney,

-^•̃»-

Aux Bouffes-Parisiens.

Puisque Phidias immortalisa la Beauté, il est bien juste que la Beauté tlui rende à l'occasion le même service. Aussi, c'est un défilo de jolies artistes qui disent jet chantent chaque soir, dans Phi-Phi, les aventures fantaisistes de l'immortel sculpteur davant un pu- blie inlassable. Jeudi, dimanche et fêtes, matinées à 2 h. 30.

Ainsi que nous l'avons annoncé, le théâtre ,< Michel fait relâche pendant quelques jours pour la il-lise au point du Cochon qui sommeille, opérette en deux actes, de MM. Ri[> et Robert Dieudonné, musique de M- Claude Terrasse, et les principaux rôles seront créés par Mlles Bpinclly, Yvonne Reynolds et M- Raimu. Nous donnerons d'ailleurs incessamment la distribution.

^i»

Au théâtre Edouard-VII, c'eat cc soir la 50' représentation de Daphnis et Chloé ou la Leçon d'amour, et les recettes se maintiennent de telle façon que l'on ne songe pas encore ù répéter' un nouveau spectacle. Ceci prouve le succès de la pièce de MM. Félix Gandéraet Mouëzy-Eon. Il y a déjà une forte location pour la soirée du Révoillôu pour la* quelle les prix ne sont pas augmentés. La Vivandière, lo célèbre opéra-comique do M. Henri Caiu, musique de. Benjamin- Godard, sera chanté, vendredi prochain, au Trianon-Lyrique, par miss Abby Richardson Cette jeune Américaine, qui possède une voix superbe de contralto, interprétera le rôle de Marton, avec une émotion et une musicalité qui la placera au premier rang parmi les meilleures interprètes de cet ouvrage.

'11

Au Grand-Guignol.

Le Viol et tout le programme en cours obtiennent chaque soir un succès inouï. Plus de cent personnes ne .réussissent pas trouver ni un strapontin, ni une chaise. C'est du délire!

Demain mercredi, matinée et soirée.

Le dit des Jeux du monde et la critique « Œuvre étrange dont la presse a constaté l'originalité. » (Paris-Midi.)

« La musique dc Honegger est adroite, subtile et de, sonorités heureuses. » (E. Vuil-;lejmoz.)

« C'est le plus gros succès' du Vieux-Colombier depuis la guerre. » [Carnet de la Se-. niaine.)

Représentations lundi, mercredi, vendredi et dimanche soirs. Loc. téléph. Saxo 64-69. TRAVAUXdeCÛMPTABIUTE PIGIEB, 53, rue do Rivoli. Tél. Gut. 44-65.

-vv-r^ 1 __•

Réunions, Cours et Conférences Aujourd'hui

La sécurité française et le Rhin » (M. Victor. Bérard), -i h. l/ Ligue de l'Enseignement, U, rue Récamier.

-r- La restauration de la natalité française »; (M. du Maroussem), 5 h. 1/2, Collège libro des sciences sociales, 28, ruo Serpente.

̃<̃ «La cathédralo française » (M. Dupont-. Ferrier), 4 heures, Amphithéâtre de géologiprà. lit Sorboimo. ̃ -r- « La Roumanie » (docteur Cantacuzène) 3 h. 1/4, Ecole interalliée des hautes études sociales, 16, rue do la Sorbonno. « L'Europft t; nouvelle « (M. B. WiBniarskij, 5 li. 1/2, mémo salle. t

Léon XIII et l'Kmpii'c allemand la fin du kulturkampl' » (M. l'abbé Mourrot), 4 h. 1/4, Institut catholtque, 19, rue-d'Assas. ̃^ Ouverturo du cours *<ie/M. F.-L. Bouvier. membre de l'Institut, à lî-teures, galerie do zoologie, ^au Muséum, 8, ï^/Bàffon. Ce cours conti- nuera tous les samodfs."

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LES RBVtJES

La Revue de Paris, 85 bis, FaubourgSâint-Honoré directeurs Ernest Lavisse et Marcel Prévost, de l'Académie française. Sommaire du numéro du 15 décembre 1918 François de Curel la Comédie du y unie (acte I). Ernest Lavisse Réflexions pendant la guerre, I. Comtesse de Noailles

Poèmes, I. André Chovrillon Parmi les

Poëwe~ I. André ChovrHIou ~'ar;Mt /<

Américains, IL --Pierre Benoît: L'Atlantide, (3è partie). Arthur Chuquut Décembre ̃18(2 Le Retour de l'Empereur, Il. Armèn Ohanian la Danseuse de Shamakha, L Bernard Lavergne Conditions préalables d'une Société des Nations j Colonel M. l'Armée hellénique en Macédoine. E.-G. Séo les Animaux et la Guerre, IL Fer' nand Vandérem les Lettres et la Vie Ed mond Rostand. L. Houlleviguc l'Inven- taire du sous-sol français.

«

gions n'est pas si humble mais toutes ces petites touches successives font à la fin des caractères, et voilà ce qui donne au livre de M. Barthou une valeur bien au-dessus de ce que lui-même prétendait. Le caractère de Sainte-Beuve n'estpas fort avantageux. Les portraits de Mme Victor Hugo, de MmeDrouet et celui du Maître, du Père, qui, naturellement, domine la galerie, commandent l'admira- tion, parce qu'ils ne sont pas admirables de tout point. La convention n'y a aucune part. Ce sont les portraits d'iuv homme et de deux femmes: nous no pourrons plus, dorénavant, regarder les effigies officielles.

C'est une pauvre banalité de blâmer 'les indiscrétions sur les grands hommes, et de répéter qu'il n'en est point pour leurs valets de chambre. On non.s fera la grâce d'avouer que tout le monde n'est pas de l'office, et'que les curieux d'une certaine qualité, qui veulent dans l'homme de génie apercevoir l'homme, ce n'est pas pour le diminuer, mais pour le grandir. M. Louis Barthou, sans commettre le crime de lèse-majesté, a su nous rendre visible l'humanité de Victor Hugo. Nous ne l'ignorions pas absolument mais cette figure a une telle ampleur qu'il semble que de notre point de vue nous ne puissions jamais la saisir que par fragments. D'ensemble, nous ne connaissons Victor Hugo que par l'intermédiaire d'une légeuac, commode, mais qui le simplifie à. l'excès. Elle le met à notre portée c'est plus la trahir que le servir. Nous parvenons à concevoir une seule grandeur, mais toutes les grandeurs à la lois c'est trop pour nous et quand nous sommes encore « éblouis, haletants, stu-1 pides, épouvantés d'avoir entrevu dans un éclair l'immensité de son génie, voilà qu'il nous faut encore apprendre que sa sensibilité était à proportion et qu'elle suffirait à sa gloire.;

Abel Hermaat.


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Si votre miroir est muet, s'il se contente d'enregistrer sans vous conseiller, vous trouverez ici la réponse à votre question. Que faire ? Cette réponse, nous ne la ferons pas nous-mêmes, nous la ferons faire par une de nos malades qui, après avoir fait, usage de nos Pilules Pink, a constaté, comme toutes nos malades, qu'elle se portait beaucoup mieux et avait bien meilleure mine. Mme Elise Faute, à Bidot-sur-Avit (Dordo1. gne), nous a écrit

« Par cette lettre, je vous informe que vos Pilules Pink ont fait le plus grand bien à ma santé. Depuis six mois. j'étais dans un état de faiblesse générale, d'anémie prot'onde,- et je me sentais à bout de forcés. Lorsque je me regardais dans la crlàiÉe,' je me faisais

peur tellement j.e-

'̃' Mme Elise Fatjriî taischangéet J'é^çds

minée, je m'en Jjji-

lais chaque jour un peu et, malgré soin%JSt remèdes, mon état n'avait fait qu'empirer. On m'a heureusement conseillé de faire usage de vos Pilules Pink, ce que j'ai fcràt. •Je m'en suis félicitée tout de suite, car td«t de suite, à l'amélioration obtenue en quelques jours, j'ai compris que vos Pilules PMi allaient me rétablir. Elles n'y ont-pas maji• que. Maintenant, ma santé est parfaite, -je n'éprouve plus aucun malaise j'ai très bonne mine et me porte à merveille. ». Les Pilules Pink donnent du :sang;aVëc chaque pilule. Elles sont souveraines confite l'anemie, la chlorose, la faiblesse générale, les maux d'estomac, migraines, névralgies, rhumatismes, neurasthénie. ,w, Elles sont en vente dans toutes les pharmacies et au dépôt, pharmacie P. Barret, .23, rue Ballu, Paris 3,50 laboîte, 17,50 les 6 boîtes franco, plus 0,40 de taxe par boîte.

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SPECTACLES & CONCERTS

Aujourd'hui

A l'Olympia (2 h. 1/2), au Casino de Paris (2 h. 1/2), matinée avec le même spectacle que le soir. (i.

Ce soie

Aux Folies-Berger» (Tél. Gut. 02-59), à 8 h. 1/4, la grande revue londonienne Zig-Zagl 1 (Shirley Kellogg, Daphné Pollard, Fred Kitchen, etc.). » l'Olympia (Tél. Centr. 44-68), à 8 h. 30, Dalbret, The /Flying Bauvard, Cow-Boy Eagle, Gaby Revette, Constantin, Chas Bank, The Bam Bam, The Taytow, etc. -Au Casino de Paris (TéLCent. 86-35 et 03-33), à 8 h. 1/2, Pa-Ri-Ki-Ri, revue (Mistinguett, Chevalier, Saiut-Granier, Oy-Ra,etc. et Dorville, les 76 Beauty Girls et le Jazz Band). ÂuConsart Wayat (Glat. 63-07), à 8 h. 1/2, partie de concert. Prince-Rigadin et sa troupe dans Un mari monte, pièce légère de Rip. Au Nouveau-Cirque (Tél. Cent. 41-84) à 8 h. 1/4, spectacle d'attractions. Pelissier, E. P. Loyal; La Kitta, Bergeret, Salvator, Bénévol. 20 attractions, etc.

A Cadet-Housselle,n, rue Caumartin (Tél. Louvre 37-10), à 8 h. 1/2, Et. v'ian! revue nouvelle avec Reine Derns et 50 artistes. A la ?haurr)ière,15, bd Clichy (Marc. 07-48) à 8 h. 3/4, Martini, Mévisto, P. Weil, Paco, G. Benda, Cl.de Sivry. U points, c'est tout I revue Pour l'Emprunt, ombres de Brunner. Aux Noctambules, r. Champollion(Q""Latin) (Gob. 42-34), M. Boyer, Dr; à 9 h., Privas, Hyspa, Cazol; Yon Lùg; Devilliers, Vallier. A. demi. rations! revue (Mlles Debièvre, Aurel, Sidel).

–4/o Lune Rousse, 5S,r. Pigalle(Trud. 61-92), à 8 h. 3/4, D. Bonnaud, V. Hyspa, G. Baltha, Dominus, L. Michel. On ralRime l revue (Mlles Lina Berny, Fabienne Fréa et M. Spark). Au Perchoir, i^, FeMontmartre(Berg.37-82), à 8 h. 3/4, J. Bastia, Mauricet, G. Gros, J. d'Astorq, J. Voi'cet. New-Y'or-MzHi, revue L. Dereymon, L. Bruze, Nelly d'Orlys etR.Fagan. A la Pie qui chante, 159, rue Montmartre (Tél. Cent.; 25-67), 9 heures, Moritel, R. Bussy, J. Loury, Revue. Enthoven, Secrétan, Folrey, etc.

A la Boîte, 27, Bd des Italiens (Tél. Cent. 57-44), à 8 h. 3/4, Fursy, Martini, Marinier. iRevue Mlles Camille Calvat, Kym, Duquesuel, Lajoy et Marguerite Pierry et M. Koval). r Au Moulin de la 'Chanson, (Gùt. 40-40), à' 8 h. 3/4, On r'moud ça. revue en 3 actes (Mmes Mary Dubas, Florian, Jazierska MM. Jean de Size, iSelmar, Poggi, Varennes). Aux Folies-Bergère.

"La joie, le plaisir, le rire régnent en maîtrès dans la revue Zig-Zag! où, dans un cadre merveilleux, se déroulent des scènes follement comiques et originales. C'est'le spectacle rêvé avec ses décors flamboyants, ses attractions hors de pair, ses chants et ses danses par les 80 Anglaises du Beauty Chorus de l'Hippodrome de Londres. Grand succès pour Shirley Kellogg, Daphné Pollard, Fred Kitchen, etc.

Au Casino de Paris.

Mlle Mistinguett est l'âme chorégraphique de ce merveilleux défilé en 50 tableaux qu'est la grande revue Pa-Ri-Ki-Rh où la finale et les apothéoses somptueux ont été accumulés. MM. Chevalier, St-Granier, Oy-Ra et Dorville sont également les protagonistes fêtés de cet éblouissant spectacle qui sera donné aujourd'hui en matinée et en soirée. Le bureau de location ouvre ce matin, à 11 heures, pour la représentation de gala du réveillon. (Tél. 86-35.)

COURRIER MU,SICAL

^j" Aujourd'hui À la Salle de l'Empire, 41, avenue deWafriim, à 4 heures, matinée de l'Association 'es" Concerts Alexanian, avec le concours de Mlle Marié' de.Lisle et M. Robert Lortat. Des mesures seront prises pour faciliter l'entrée, malgré l'aftluence.

..Samedi prochain, 21 décembre, au théâtre Edouard-VII, 88° séance musicale, avec le concours de Mlle Marthe Feuillée (chant), Mlle Emma Boynet (piano), Mlle Geneviève Lorrain (violon), dans des œuvres de Beethoven, Hifindel, Schuhert-Liszt, Chopin, Nardini, Franck, G. Fauré et Debussy.

Ol'ous les premiers-et troisièmes samedis du mois, à 4" heures, le Quatuor' Emile Mendels (MM. E,; Mendels, André Meilhan,'

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Drouet, E. de Bruyn) donnera, à la salle de la Boîte à Fursy, 27, boulevard des Italiens, une série de matinées musicales. Les trois premières séances auront liauwtes samedis 21 décembre, 4 et 18 janvier, avecle concours de Mmes Auguez de Montàlaiit, Jeanne Montjovet et Geneviève DéhëHy".

:̃• "T ̃•" i

Dimanche prochain, à 2 heure?, au Trocardéro, l'Association des Concerts populaires, avec le concours de Mmes"x)emougept, Casset, M. Plamondon (de l'Opéra], hl.'i an Reader etide T « Association pôur-lë tiéveloppef m'ent du chant choral » fera entendre, sous la direction de MM-F.CasidesusetG.de Lausnây :Marie-Magdeleine, de Massenet la Symphonie, de Franck l'Hymne à la Liz.berté, de Gossec; là\Marseillaise. Billets à, 6, 5; 4. 3; 2'et'l franc au Trocadéro, chez' MM. Durand et A. Dandelot.

Aux Concerts Colonne -Lamoureux. Dimanche prochain, à la salle Gaveau, à 3 heures, dixième concert Colonne-Lamoureux, avec le concours de Mlle Alice Daumas, de l'Opéra et M. Ghasne, de l'OpéraComique. Au programme

Quatrième symphonie d'Albéric Magnard I.- Modéré. Il. Vif. III. Sans lenteur et nuancé. IV. Animé. Vj, .v: •. entation (lre audition); scène lyrique d'Alfred Kullmann, d'après le poème' d'Albert Samain la Mort, MHb Alice Daumas; l'Amant, M." Ghasne. ̃ ̃*•' Rêves, de Florent Schmitt.

Orphée, poème symphonique 'de Liszt. Scheherazade, de Rimsky-Korsakow, suite symphonique en 4 parties, d'après les Mille et une Nuits I. La Mer et le Vaisseau de Simbad. II. Le récit du prince Kalender. III. Le jeune prince et la jeune princesse. IV .Fêtes?, à Bagdad, la mer, le vaisseau se brise contre un rocher surmonté d'un guerrier d'airain. Conclusion.

Le concert sera dirigé par M. Camille Ghe- villard. ̃

»!̃

Un Réveillon musical, de rare attrait est organisé à la salle des Agriculteurs le mardi soir, 24 décembre. Le maître Vincent d'Indy jouera soir Trio avec Jules Boucherit et L." Ruysseh. Le célèbre violoniste, outre des morceaux de Bach, Rameau, Porporé, y in- tërpréterale beau Quatuor à cordes, de Rayel (avec MM. Gentil, Jarecki, Ruyssen). M. G. de Lausnay exécutera du Liszt, Granados, Chopin, et les chœurs de « la Consonance » des pages de Franck, Berlioz et des vieux Noëls de France. Billets à la salle, chez MM. Durand et A. Dandjslot.

Petites Annonces PROGRAMME DES SPECTACLES

MATINEE

PANTiiéoNDE la. GuKRREiiiS.U.n.iversité.t.} j.,9 à 1 6 Olympia (2 h. 1/2), Casino de "Paris (2 h. 1/2). ( Même spectacle que le soir .)

̃ SOIRÉE

t?nï TTC D [P D ~ItP R t7 h. Zig-Zag;

F<St t™ DP DaPOIÎ811' ili- Zig-Zag,

Uiil.Kt>-f3fljf^||-]Tj j\|Tj revue londonienne.

OLYMPIA (Ca' 44.68). 8K)0. Spectaclede mus.-h.

I)Ë 1 6 h~ iJ°. Pa-Ri-Ki-Ri.

CA, 'SINO,D,ÈPAI{I~8 Mistinguett, e~c.

/=» Al" 1 VAf (T.Gu;. 6S.07. t 8 h. 1/2."

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CAQET-ROUSSELLE, 8 h. 1/2, Et.v'lan.' revue CHAU.\IIER-E.– .Martini. 14points,c'est tout.'rev.

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