Titre : La Croix
Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte
Éditeur : La Croix (Paris)
Date d'édition : 1920-05-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 mai 1920 20 mai 1920
Description : 1920/05/20 (Numéro 11397). 1920/05/20 (Numéro 11397).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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Vous n'arrivera à rien avec l'arith-
métique toute seule, avec la réglementa-
Hun des heures de travail, des gains et
des salaires». Pour que le monde marche
bien, il faut y mettre la fraternité.
JULES SIMON.
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/•«/r la PuéJieit», ê'aértutr il, rut JtanStujon
ParU, le 19 mai 1920.
LA JOURNÉE
La démission de M. Poincaré, se reti-
rant de la présidence de la Commission
«es réparations, est l'objet des com-
mentaires du jour. L'ancien président
a'était trop nettement prononcé contre
1e système du « forfait » qui a prévalu
pour que cette démission étonne. Néan-
moins, le rôle de la Commission des
réparations demeure assez important
pour que M. Poincaré eût un grand et
«He rôle à y jou«w encore. Mais les
questions personnelles ont toujours en
politique une importance considérable.
Nous supplions nos amis, en ces ques-
tions d'une envergure telle que jamais
le monde a'gn. résolut de pareilles, de se
placer au-dessus de toutes les considé-
rations, personnelles et de les envisager
en el'As-mèmes avec toute leur ampleur,
exposée ici hier. Nous avons trop
d'e.8time pour l'intelligence, le patrio-
tisme, la compétence et la puissanre de
travail de M. Dubois qui remplace
TU. Poincaré, pour ne pas être convain-
cus qu'il fera bonne besogne pour la
France en la haute situation à laquelle
il est élevé. Quant au système du for-
i«tit, nous avions loyalement exposé
dans la « Croix ses avantages et ses
inconvénients. Puisque le traité réser-
vait à l'Allemagne le droit de l'offrir et
•qu'on a accepté ce système, il n'y a plus
«{n'a en tirer le parti le meilleur. Il a,
à divers points de rue, de notables
avantages.
Grévistes du gaz, de l'électricité, des
transports ont décidé la reprise du tra-
vail. Le mouvement est bien fini, malgré
la résolution manifestée par la Fédéra-
tion des cheminots de « continuer la
lutte ». La situation est d'ailleurs ten-
due, à ce point de vue, entre elle
«t la Commission administrative de la
C. G. T. qu'elle accuse de trahison. D'où
tiraillement intérieur, conflit intérieur
que le Comité confédéral national a à
résoudre aujourd'hui, en même temps
qu'il votera la cessation « officielle » des
grèves.
.»
La discussion des onze interpellations
sur les grèves révolutionnaires et la
mardi et poursuivie mercredi. La
Chambre a fait au défenseur des grèves,
M. Durafour, un accueil de froide hosti-
lité par contre, elle a vivement
applaudi MM. Taittinger, Rollin et En-
gerand, qui se sont successivement éle-
-vés contre la tyrannie monstrueuse de
la C. G. T., m demandant au gouverne-
ment de continuer de défendre énergi-
quement l'intérêt national. L'interven-
tion de M. Engerand, dévoilant les
causes du désordre dont souffre plus
particulièrement le réseau de l'Etat, a
produit grande impression.
Le projet de réorganisation des che-
mins de fer a quatre objectifs i° insti-
tuer un Conseil supérieur des réseaux
ponr les unifier sans recourir à l'impos-
sible rachat 2" établir la solidarité fi-
nancière des réseaux 3* intéresser le
personnel par une participation à la di-
rection et par des primes 4° intéresser
les réseaux aussi par une prime h la
bonne marche de l'exploitation.
Le deuxième Conseil de guerre de
Paris a acquitté le général Fournier et
les six autres officiers poursuivis pour
la reddition de Maubeuge.
-n JI
TRÉSOR PRECIEUX
'Sous ce titre. « Franc, » recommandait ré-
eemment dans la Croix une nouvelle Vie de
Jénus-Cltrhf. composée uniquement des paroles
des quatre Evangiles harmonisées en un seul
rteft suivant l'ordre chronologique.
La lecture de cet ouvrage et l'intelligence du
récit sont grandement facilitées par la multi-
plicité des titres et des -tous-titres, qui consti-
tuent un véritable commentaire hors texte, ainsi
que par des notes peu abondantes, mais bien
choisies.
La nouvelle Vie de Jêsus-Ckrist se recom-
mande tout spécialement pour les bibliothèques
des familles chrétiennes.
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gfles karmmisés en un seul récit, gracieux
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Autour de la question
1 de Palestine
Le jour où nous annoncions la remise
du traité turc aux envoyés de la « Sublime
Porte », nous eûmes soin de préciser,
d'après le texte lui-mème, les clauses con-
cernant la Palestine. Nous le faisions
très intentionnellement, car ces quelques
phrases, résultant des fautes diplomatiques
ooœmises par les ministères successifs de
ces dernières années, consacrent une très
grave déchéance de la France.
Trois principes résument la solution
adoptée. Le premier est que l'administra-
tion de la province sera confiée par les
principales puissances alliées à un manda-
taire (qui n'est pas nommé). Le second est
qu'il y aura en Palestine un « foyer natio-
nal juif ». Le troisième est que la Société
des nations nommera une Commission
chargée de régler les questions « relatives
aux diverses communautés religieuses ».
Lisons entre les lignes.
Le premier principe signifie que l'An-
gleterre prend possession de la Palestine
en raison de son utilité stratégique. C'est la
suite naturelle de la main mise par elle
sur le canal de Suez. Un journal expose
cela avec une touchante naïveté
Toute l'histoire nous montre que la Palestine
joue par rapport à l'Egypte le rôle de bastion
dans la défense ou de place d'armes pour l'at-
taque. Il en était ainsi dès le temps de l'Em-
pire assyrien les croisades et l'expédition de
Bonaparte ont confirmé cette vérité les ensei-
gnements de la dernière guerre n'ont fait que
la rendre plus lumineuse.
Maîtres de l'Egypte, les Anglais ne s'y sont
donc pas crus en sûreté s'ils ne dominaient
aussi la Palestine.
Le second principe signifie que les An-
glais payent aux juifs la dette qu'ils ont
contractée vis-à-vis d'eux le jour où là-bas
ils ont mis en avant l'influence sioniste, en
vue surtout de contrecarrer l'influence
française. Cela a déjà produit quelques
troubles à Jérusalem ce n'est sans doute
pas fini. les juifs qui ont perdu Jérusalem
il y a dix-neuf siècles n'y rentrent évidem-
ment pas pour le simple plaisir d'èlre en
tout agréables au mandataire.
Quant au troisième principe, il est de la
plus haute gravité. La France exerçait en
Orient un protectorat séculaire. Il avait été
reconnu et proclamé à nouveau par
'Léon XIII dans sa lettre au cardinal Lan-
génieux, par le cardinal Gasparri dans le
Livre Blanc du Saint-Siège et dans la
lettre à M. Denys Cochin. Si nos gouver-
nants, depuis vingt ans, avaient eu le sens
du plein honneur français, ils auraient cer-
tainement pu profiter, en faveur de notre
influence, d'un état juridique auquel le
Saint-Siège, quant à lui, n'a rien voulu
modifier. Mais M. Fallières, M. Delcassé,
M. Poincaré, M. Clemenceau ont toujours
été gênés dans la défense de nos droits par
la peur de paraître faire des gestes
agréables aux cléricaux. Que de dommages
depuis un demi-siècle un sot anticlérica-
lisme, a fait commettre à la France offi-
cielle Bref, le troisième principe des
clauses sur la Palestine suppose que le
protectorat français est abandonné et que
la Société des nations se charge de la suc-
cession.
Depuis quelques mois, il n'était pas pos-
sible, pour peu qu'on fût informé, de se
faire illusion sur ce qui se préparait. Nous
avions, quant à nous, reçu trop de confi-
dences (que nous avions, malgré de respec-
tables réclamations, insérées en partie)
sur les procédés du général Allenby, vis-
à-vis de quiconque pouvait jouir de quel-
que influence à Jérusalem et n'était pas
Anglais, pour ne pas nous attendre à ce
qui est promulgué aujourd'hui.
Et nos regrets sont immenses. C'est une
belle page de l'histoire de France qui se
déchire.
Le regret est d'autant plus vif que le
contraste en Orient est vraiment scanda-
leux. L'Angleterre prend la Palestine
comme bastion de l'Egypte. Elle prend Mos-
soul et la Mésopotamie. Elle tient le haut
du pavé de Constantinople. Elle a fait sur-
gir autour de Fayçal un empire arabe dont
elle a organisé toute la constitution
contre nous. Elle a de l'Egypte et de la Mé-
diterranée la voie libre devant elle vers
l'Iode. C'est une immense occupation.
qui flatte l'orgueil des Britanniques et fait
sourire d'aise leurs commerçants. Qu'ils
prennent garde, cependant, aux commo-
tions produites dans le monde musulman
tout entier et à la revanche possible du
bolchevisme russe vers la Perse et vers les
Indes par le Caucase. En face de ce déve-
loppement anglais prodigieux, la France ne
conserve qu'un peu de Syrie et de Cilicie.
Elle a, dans ces parages, toute l'apparence
du « parent pauvre ». alors que c'est bien
elle qui jouissait précédemment du pres-
tige du protectorat.
Nous espérerons jusqu'au bout, avec tous
les catholiques ie France que, dans les né-
gociations suprêmes, il sera davantage
tenu compte de nos droits antérieurs et
que, le Saint-^iège aidant, qui ne varia
jamais sur ce point, la France dans le
Levant, restera à l'honneur.
Le but de cet article est toutefois sur-
tout de fixer attention sur un devoir qui
nous parait s'imposer à la Société des na-
tions, au moment où dans le berceau où
elle vagit encore on lui confère la mission
« d'étudier et de régler toutes tes questions
et toutes les réclamations relatives aux
différentes communautés religieuses en
Palestine
Nous voici en pleine question religieuse.
Or, ce n'est pas la France seule qui a en
des œillères en matière religieuse depuis
un demi-siècle.
La Conférence internationale de La Haye
a condamné ses efforts. remarquables par
ailleurs', à avorter, en se privant de l'ap-
pui moral que lui auraient assuré les pro-
mulgation* du Saint-Siège, si le Pape
n'avait Bas été eïdu.
Le traité de Londres, signé par l'Angle-
terre, la Russie, l'Italie et la France, a
commis une toute pareille iniquité et une
toute pareille faute en écartant le Pape, a
priori, de toute démarche en vue de la
paix.
Dieu se venge divinement.
Toutes les grandes ligures s'évanouissent
successivement. Celle de M. Wilson, en
particulier, dont on avait affecté de faire
un pape civil, disparait sans gloire. Pen-
j dant ce temps, la figure du Pape grandit
à l'horizen. Il apparaît vraiment comme la
I grande puissance morale mondiale. Le
corps diplomatique, accrédité auprès de lui,
le proclame en une langue que toutes les
chancelleries ne peuvent refuser de com-
prendre.
La guerre s'est faite au nom de la
« justice ». Mais de même que dans le
merveilleux bijou architectural de Brou, le
mot fortune s'entrelace tout le long des
frises autour du vaisseau avec le mot in-
fortune, de même dans l'oeuvre de paix,
la justice et l'injustice s'entrelacent en un
contraste saisissant.
Il faut à tout prix faire place, dans le
Conseil suprême des nations, pour le Pape,
maître de justice, d'autant plus incontes-
table qu'il n'a aucun territoire à défendre
et à élargir. Et puisque les questions qui
se posent en Palestine sont éminemment
religieuses' et ne peuvent se résoudre sans
son concours, lui seul disposant de la juri-
diction sur les ecclésiastiques et les reli-
gieux, il est nécessaire que la Société des
nations, dans sa Commission palestinienne,
attribue au Pape le siège qui lui revient.
Franc.
ROME
Notre correspondant têlégraphie le 18
Le Pape a reçu aujourd'hui le cardinal
Luçon, avec Mgr Neveu, son auxiliaire le
cardinal Dubois, Mgr Nègre, archevêque de
Tours NN. SS. Julien, évêque d'Arras
Foucault, évêque de Saint-Dié Ginisty,
évèque de Verdun Lecœur. évêque de
Sairît-Flour; Boutry, évèque du -Puy Ter-
mier, évèque de Tarentaise Le Fer de la
I Motte, évèque de Nantes Ruch, évéque de
Strasbourg Mélisson, évoque de Blois
Manier, évêque de Belley Guillibert,
évêque de Fréjus.
Rome. 15 mai. ('Retardée eiytransmission.)
^3 heures. M. Hanotaux a rendu visite
au cardinal Vannutelii, doyen du Sacré
Collège.
A 4 heures, le cardinal Gasparri a rendu
visite à M. Hanotaux, à son hôtel.
Rome, 18 mai. Ce matin, au palais
apostolique du Vatican, a eu lieu la réu-
nion préparatoire pour discuter sur les
vertus du vénérable André-Hubert Fournet,
prêtre séculier, fondateur de ra Congréga-
tion des Filles de la Croix.
1§ Gazette fM
LA VAILLANTE COUTURE
Samedi, une réunion antimilitariste a eu
lieu à la salle d'école de la rue Robert-
Estienne, dans le quartier Marboeuf. Le-
discours les plus violents y ont été pro-
noncés par 51M. Vaillant-Couturier et Mar-
cel Cachin. Nos officiers y ont, été accusés
d'avoir dépassé en barbarie les Allemands,
et l'avènement de la République soviétisU'
y a été acclamé. M. Arthur Groussier, que
la plupart de ses collègues parlementaires
regrettent bien d'avoir porté à la vice-pré-
sidence de la Chambre, a pris également la
parole dans* cette réunion d'illuminés réels
ou factices.
Mais est-ce bien à abriter des réunions
d'agitateurs que sont destinés les préaux
d'écoles ?
L'ILE ABANDONNÉE
La Corse vient de rester une dizaine de
jours sans communication avec le conti-
nent. Aucun courrier, pas de lettres, pas do
marchandises, les derniers jours mênv
plus de télégrammes.
Jamais on n'avait vu cela, même pendant
la guerre. Enfin, lundi, le vapeur Iberto
monté par des marins de l'Etat, est arriv
de Marseille à Calvi, et. le lendemain matin
le Liamone. de Marseille à Bastia, avec un'
multitude dé passagers, restés en panne à
Nice ou Marseille. D'innombrables corres-
pondances et quelques centaines de tonnes
de marchandises, bien insuffisantes pour
le ravitaillement de l'île, sont arrivées. Et,
dans cette saison où les primeurs abondent,
rien n'a pu être expédié de Corse.
Les Corses en ont assez de cet avant-goût
du régime du prolétariat conscient et orga-
nisé.
UNE VILLE QUI RENAIT
Dimanche 9 mai a Pu lieu, dans les
églises de la Martinique, la commémoration
annuelle de la catastrophe qui, le 8 mai
1902, engloutissait sous les cendres d'une
éruption volcanique la ville de Saint-
Pierre.
Aujourd'hui les Pierrotins c'est ainsi
qu'on appelle les habitants de Saint-Pierre
sont tranquillisés en constatant que les
fumerolles actuelles ,^ont une soupape de
sûreté, assurant une issue permanente aux
gaz internes.
« Le cimetière d'hier ne sera pas le. ci-
metière de demain ». disent-ils. Aussi
Saint-Pierre renaît-il rapidement.
La ville a déjà environ 3 000 habitants.
Avant qu'une nouvelle maison ne soit fer-
minée, tous les appartements en sont déjà
retenus, comme partout, maintenant. Les
deux grandes artères sont bordées de ma-
gnifiques édifices.
Des hôtels et magasins v attirent de nom-
breux clients provenant de tout le nord de
nie. L'église provisoire étant devenue trop
petite pour y contenir les fidèles, on se
préoccupe d'y construire un édifice reli-
gieux dans les dimensions de l'ancienne
cathédrale.
Encore dix ans, et la ville aura 10000 ha-
bitants, affirme la Pair, journal de la Mar-
tinique.
UN DICTATEUR RUSSE
Le Sénat, qui légifère dans ce qui reste
l de la Russie, a sanctionné la nomination
1 du général baron Vrangèl à la tête des
forces russes du sud de la Russie et l'a
• investi de tous les pouvoirs civils et mili-
taires.
l Dps prières uut ét4 demandées aux
églises russes pour attirer î» fréoédietiou
divine sur l'armée et son chef, combattant
pour la religion et la patrie.
Xous ne sommes plus que des specta-
teurs dans les événements de Russie où
nos anciens alliés nous tiennent une cer-
taine rigueur de n'avoir pas su leur venir
en aide.
Mais nous ne pouvons oublier les souve-
nirs d'une vieille fraternité d'armes ni les
services que la Russie nous a rendus au
début de la guerre.
M. Poincaré quitte
la Commission des réparations
M. Louis D abois lui succède
Un gros événement vient de se produire.
M. Raymond Poincaré a donné, mardi, sa
démission de représentant de la France à
la Commission des réparations, dont il
était également le président.
Voici les correspondances échangées
entre lui et M. Millerand
M. Raymond Poincaré a adressé la lettre
suivante à M. Millerand
Sénat, 18 mai 1920.
Monsieur le Président du Conseil.
Les conversations qui viennent d'avoir lieu
entre lés chefs des gouvernements britan-
nique,et français me paraissent devoir aboutir
à décharger la Commmission des réparations
de la partie la plus difficile de sa tâche. Je ne
pense pas que dans ces conditions ma pré-
sence à la tète de» la délégation française
puisse être désormais d'une grande utilité.
En vous remerciant vivement de la confiance
que vous m'avez témoignée, je vous prie de
vouloir bien me relever de mon mandat.
Croyez, Monsieur le président du Conseil,
à mes sentiments dévoués.
̃ ̃ Signé R. Powcami.-
Le président du Conseil a aussitôt adressé
à M. Poincaré la lettre suivante
Monsieur le Président.
Dans les conversations qui viennent d'avoir
lieu à Hythe, les chefs dee gouvernements
britannique et français out affirmé à nouveau
leur accord chaque jour, plus étroit et leur
volonté inébranlable d'exécuter le traité de
Versailles. Le rOte de la Commission des ré-
parations ne me parait doue devoir ne rien
perdre dans l'ave»"!? de son importance ni de
son ampleur. Mais je vous suis trnp recon-
naissant d> concours si précieux que vous
m'avez accordé le jour même où vous quittiez
le pouvoir, pour ne pas m'incliner devant le
désir que vous m'exprimez.
Je sais d'ailleurs que votre concours ne
fera défaut eu aucune circonstance au gou-
vernement de la République, pour l'accom-
plissement de la lourde tâche qui lui incombe,
e» je vous prie de trouver ici, avec l'expression
de ma gratitude, l'assurance de mes sentiments
dévoues.
Signé Mh-lkhand,
Le chef du gouvernemnt a fait choix, un
M. DUBOIS
(Photo Manuel)
choix très heureux, pour remplacer
M. Poincaré, de M. Louis Dubois, député
de la Seine. Le décret de* nominations a
paru ce matin à l'Officiel.
M. Louis Dubois était tout désigné pour
occuper la présidence qui, de droit, re-
vient au délégué de notre pays de la
Commission des réparations. M. Dubois. en
effet, n'est pas seulement un spécialiste
très écouté au Parlement des questions
économiques rapporteur de la question
des réparations dans le débat auquel le
traité de paix a donné lieu à la Chambre,
il a eu, notamment, à chiffrer le montant
des dégâts commis dans nos départements
envahis.
Nos compatriotes sinistrés et nos pen-
sionnés de guerre. si directement intéres-
sés à ce que l'Allemagne paye, peuvent
compter sur sa diligence et sur son dé-
vouement.
LA BAISSE DES CHANGES CGRTIIUE
L'amélioration du franc se poursuit à une
allure rapide, trop rapide peut-être ruéme, si
l'on considère la possibilité des réactions.
Lundi, la livre sterling valait 55 fr. 55 ';>.
Hier, elle a fléchi 4 53 fr. 2'5. Le dollar est
passé de 14 fr. 58 à 13 fr. 74. Le flranc suisse
a rétrogradé de 2 fr. ftl à 8 fr. 40; la
peseta a glissé de 2 fr. 45 H à 2 fr. 28. Les
changes des emvires centraux sont lourds
le mark vaut 0 fr. Î9 et la couronne d'Au-
triche 0 fr. 07 H.
i--
Rééditions
Cachets de première Communion r
La Vierge à VHostie. Prix, 1 franc: port
et emballage, 0 fr. 60. Remises ordinaires
7/6, 15/12, 30/24. 70/50, 150/100.
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Quatre exemplaires. i fr. 25; port, 0 fr. 15.
eOWS PfifSSE, 5, BUS ÇAYAÏtDj CUUS, VH?
La réorganisation
des chemins le fer
Conseil supérieur
M. Yves le Trocquer, ministre des Travaux
publics. a déposé, sur le bureau de la Chambre,
son projet de lui relatif au nouveau régiras des
chemins de fer d'intérêt général, que le Con-
seil des ministres avait approuvé.
U est conforme aux dispositions que nous
avons exposées samedi dernier.. La convention
annexée au projet de loi, passée d'une part
entre le ministre des Travaux publics, agis-
sant hu nom de l'Etat et, d'autre part, l'admi-
nistration des chemins de fer de l'Etat et les
représentants des Sociétés anonymes exploitant
les réseaux ferroviaires, stipule qu'une organi-
sation commune coordonnera les différentes
exploitations en concordance avec les intérêts
généraux de la nation. Toutefois, chaque re-
seau conservera l'organisation intérieure et
l'exploitation qui lui sont propres. l'n Conseil
«supérieur réglera les questions d'intérêt com-
mun aux réseaux et comprendra 48 membres.
Les Compagnies délégueront 18 membres du
Comité de direction, et un représentant du per-
sonnel sera choisi, dans chacun des six ré-
seaux, par te ministre des Travaux publics.
Impossibilité du rachat
Le rachat total et immédiat aurait l'avantage
de rendre à l'Etat sa liberté, mais ses partisans
eux-mêmes doivent reconnaître que la liquida-
tion financière des réseaux soulèverait. en l'état
actuel de notre marché, des questions particu-
lièrement délicates.
«Quoi qu'il en soit. le gouvernement ne croit
pas que les circonstances se prêtent à une opé-
ration qui. quoi qu'on fasse, jetterait un cer-
tain trouble dans l'opinion publique.
Il ne faut pas oublier, en effet, que le capital
des Compagnies représente une somme énorme,
répartie en 2 759 000 actions, 37 797 700, obli-
gations.
Ce capital e«t divisé entre des milliers de
porteurs de toute catégorie, dont la majorité
est formée de petits rentiers ou d'agents d*>s
Compagnies. Il forme souvent une part très
importante des portefeuilles de nos établisse-
ments publics et de la fortune des mineurs et
des incapables.
Il ne faut donc y toucher qu'avec une extrême
prudence et ne décider le rachat, avec toutes
ses conséquences dues à l'état de guerre, que
s'il n'est pas possible de trouver une solution
qui concilie les intérêts généraux dont le gou-
vernement a la charge avec ceux des porteurs
d'actions, du personnel et des usagers des
réseaux.
La collaboration du personnel
A ce suiet, l'exposé des motifs s'exprime de
la façon suivante
« JI importe pour le bon rendement de l'outil
que le travailleur qui est chargé d'une fonc-
tion sociale, source de sa dignité, ait aussitôt
le souci des exigences de la production et des
devoirs qu'elles impose.
» Associer le personnel à l'oeuvre commune
en faisant entrer dans le Conseil supérieur un
certain nombre de représentants de ce person-
nel,, l'intéresser an développement du franc
et à la bonne exploitation en lui accordant les
deux twrs de la prime de rendement et d'éco-
nomie, telles sont deux des directives du
projet. »
Solidarité financière des réseaux
Le projet réalise la solidarité financière des
réseaux, en ce sens que l'ensemble de leurs
r -celtes devra chaque année couvrir l'ensemble
de leurs charges d'établissement et d'exploita-
!ion, les réseaux en excédent venant au secours
des réseaux en déficit par institution d'un
funds commun, et les tarifs de l'ensemble des
roseaux étant périodiquement revissa de ma-
nier» à assurer l'équilibre général des recettes
et des dépenses.
Dans le but d'établir une réelle solidarité
entre l'intérêt financier des réseaux et l'intérêt
du public, le projet prévoit l'allocation d'une
prime proportionnelle à l'augmentation du
nombre de tonnes chargées et du tonnage kil
métrique réalisé.
Cette prime sera calculée de telle sorte que
le réseau ait intérêt, non seulement à intensi-
iler le trafic, mais aussi à exploiter économique-
ment. La formule proposée répond à ce deside-
ratum, la prime étant calculée en raison inverse
du coefficient d'exploitation des roseaux.
>Le projet de loi donne enfin aux réseaux le
moven de développer et de perfectionner leur
nutillage et prévoit tout un programme de rac-
cordement des voies ferrées avec les ports, les
voies d'eau et toutes autres voies de commu»-
nication.
La fin des grèves
La discorde règne a
dans les milieux syndicalistes
1 Le «mmuniqué de la Fédération du gaz
dont nous avons parlé hier n'était pas destiné
à la publicité. Cela se conçoit parfaitement.
En effet, sa rédaction laissait entrevoir que
tout n'était pas pour le mieux dans les rela-
tions entre la C. G. T. et la Fédération des
cheminots. Il y a des tiraillements. Et cela
pourrait amener des résultats imprévus.
L'origine du conflit intérieur qui divise les
dirigeants c^gétistes est une lettre de
M. Midol, dont lecture fut donnée dimanche
à la séance de'la Commission administrative,
par MM. Monmousseau et Lévêque, bien qu'un
mandat d'arrêt ait été lancé contre eux.
M. Midol accuse de trahison les chefs de la
C G. T. et déclare que la Fédération des che-
minots doit faire directement appel à tous les
Syndicats, par-dessus la tête des membres du
bureau confédéral, pour déclancher la grève
générale de toutes les corporations. Tandis
que la Commisxioii administrative de
C. G. T. inclinait, semble-t-il, vers la reprise
du travail, la Fédération des cheminots était
pour la résistanee et pour l'élargissement de
la grève.
Cesi à la suite de ce conflit qu'a éto con-
voqué pour aujourd'hui le Conseil national.
Celui-ci décidera probablement la repris»; du
trivail, déterminera les responsabilités de 1*
i grève. aussi il est .pos>ible, assure-t-on,
que le bureau et la Commission administrative
dv la C. G. T. se présentent devant lui en
apportant leur démission collective, déui.ssion
qui sera repoussée, d'ailleurs.
La greva du gaz est terminés
En attendant que ce linge sa i? .soit lavé en
1famille, la reprise du travail devient générale,
1Les ouvriers du gaz, consultés sur l'opportu-
nité de la cessation de la grève, ont voté, mardi,
le retour aux usines pour ce matin. Ils ont
donné mission à leur Syndicat « de réserver
i tcute sa puissance pour obtenir le retrait des
i révocations prononcées contre certains de s»s
'membres ». Ils s'engagent, en outre, «'<>
tous leur devoir envers les canwradv
voqués ».
Mais la Société du gaz de Paris a décidé, afin
d'éviter de licencier simultanément tous ceux
qui, avec un dévouement digne des plus grands
éloges, ont assuré le service du gaz, de ne
réadmettre les grévistes que progressivement,
au fur et à mesure des possibilités, et, suivant
toutes probabilités, dans ujr délai de trois a
quatre Jours.
Cependant, en ce qui concerne sy<;ciajemenl
!ej ..aarents de la Société convaincus d'avoir,
r)e.na£bt !a grève, par menaces ou autrement.
| eflïîreehé teurs camarades de reprendre le *ra-
vatl, leur cas fera l'objet d'un examen parti-
culier.
Dans les autres corporations, la situa-
tion est également satisfaisante. Les élentri-
ciens ont tous repris leur travail. 11 n'y a plus
que 3(101 grévistes sur 550 (MO ouvriers de 1»
métallurgie et 8 500 dans le bâtiment sur
:)7 000 ouvriers environ. Situation stationnaire
dans les mines. H en est de même dans le»
chemins de fer. La grève d** ports était vir-
tuellement terminée, tout au moiae en ce qui
concerne les dockers, sauf à Dutfkerque et à
Calais seulement. où les sxévistes nont pas
repris le travail. Il y a étalement une trè»
sensible amélioration chez les inscFrts.
Enfin, tes rares grévistes des transports ont
voté, cette nuit, la cessation de la erri-vc
Lis chiminoti Mitra la |ràn politiqua
A AnctTS. 230 cheminots du K 0. viennent
d'adresser leur démission au secrétaire général
du Syndicat national. Dans une lettre collective.
ils protestent contre la politique néfaste du
Syndicat, et déclarent ne plus vouloir faire
partie d'une association nettement révolution-
naire.
A Nantes, à l'issue d'une réunion, les che-
minots ont voté un ordre du jour répudiant le»
menées révolutionnaires et faisant conflanct
aux (Syndicats professionnels.
Une décision des médecin.
Pau. 19 mai. Le Syndicat médical du
Béarn, réuni en assemblée générale, a voté un
ordre du jour où, après avoir constaté que les
"grèves actuelles sont des manifestations révo-
lutionnaires visant à.la désorganisation des
services d'intérêt publtc e.t entravant ainsi
l'accomplissement de la mission sociale des
médeoins, il a décidé que toute assistance mé-
dinale sera rigoureusement refusée aux gré-
vistes dtjsorganisattnire des services d'Intérêt
publie, é.tsnt entendu que l'hôpital leur reste
ouvert pour les cas urgents.
A rinstrudon
Le • Populaire à poursuivi
Au cours de la journée de mardi. M. Jousselin
a fait subir l'interrogatoire d'identité à Boris
Souvarine. rédacteur au Journal du Peuple,
membre du Comité de la troisième Internatio-
nale, arrê'M la veille. Il a en outre interrogé
l'anarchiste Léon Maillard, qui est inculpé
d'avoir distribué des tracts révolutionnaire»,
notamment un appel « Au peuple » et un autre
<• Aux soldats et aux marin» ». émanant du
parti communiste (section française de l'Inter-
nationale de Moscou)
L'imprimeur de ces documents est recherché.
Le Populaire publiait, dans son numéro du
13 avril, un article intitulé « Le rappel des
noirs. Il était. temps »
Sur réquisitoire de M. SeherUlin, prooureur
de la République, M. Warrain. juge d'Instruc-
tion, Il inculpe comme civilement re»ponsable
M. Maurin, gérant du Populaire, pour outragea
et Injures à l'armée.
Interrogé par le juge, le gérant a déclaré
qu'il répondrait plus tard, en présence de son
avocat. M* Le Troquer.
Les arrasUHifli
Le Parquet an Toulon a fait écrou«r Canon*
et Gensollen, dn Syndicat des cheminot» tou-
lonnais. inculpés d'entraves à la. liberté du
travail et de nwroaces sou.» conditions.
A Bordeaux. 10 marins sont montés à bord
du vapeur Frontac dans l'intention cm débau-
cher l'équipage. La polie* a Arrêté ces
10 marin?.
A ?uint-Diztar, en a arrêté le gréviste Roger
Gascon, 26 ans.
Albi. Marcel Deveny, ouvrier métallurgiste
en grève, a été arrêté également pour entraves
à la liberté du travail avec menaces.
Les cendimnationi
Le tribunal di* Saint-Ktienne a condamné
Paul Vincent, charpentier, Alfred «t Jacques
Coindot et Gabriel Rousseau, maçons, à des
peines variant de trois à six mots de prison
et à deux ans d'interdtrtfon de séjour peut
entraves à' la liberté du travafL
APRES LA CONFERENCE BE~Hïïi
L'Evening Standard écrit
La Conférence de Lympne n'a ûxé aucun
chiffre minimum pour l'indemnité à1 payer
par l'Allemagne. Les spécialistes financiers
s'occupent de déterminer ce chiffre; on con-
nattra leurs décisions dans 10 jours. On
ignore encore si l'emprunt International. dont
le principe a été admis, devra couvrir toutes
les obigationa financière» de l'Allemagne.
Cet emprunt, si on se décide à l'émettre,
ne sera lancé qu'après la Conférence de Spa
et t'importante Oonf^renoe financière qui se
tiendra ensuite à Bruxelles. L'objet de cet em-
prunt est de recueillir les fonds néceesalres
pour couvrir la dette allemande, mit en tnta-
lité, soit en partie, et on devra laisser le sur-
plus pour le d*6veloppement économique «te
l'Allemagne.
Toutefois, on a l'intention de donner en
même temps aux alliés toute l'aida flnaçoiire
possible pour couvrir la dette intérieure et
extérieure contractée par eux. Ni la France ni
la Orande-Bretagne n'ont voulu donner à la re-
constitution de l'Allemagne la priorité proposée
par M. -NïtU.
Les gouvernements français et briUtnniqiin
ont reconnu que la situation de l'Europe dé-
pendait des relations franco-britannique» la
gouvernement français a reconnu que I"1
magne ne pouvait rétablir »a situation qu'en
payant ses dettes et en s'acquittant des répa-
rations. La France est prête à faciliter à
FÎUlemagne ce rétablissement, si celle-d mani-
feste Spa l'intentinn bien arrttée de faire
'face à ses obligations.
En fait, les alliés, y comprie les EtatMJnia,
les pays neutres et, dans la mesure d« leurs
moyens, l'Allemagne, l'Autriche et la Turquie,
participeront à l'emprunt, dont le principe a
été adopté. Mais il est difficile de prévoir qud
succès cet emprunt rencontrera dans les divers
pays, sauf aux Etats-Unis, qui disposent
d'amples ressources financières.
La Conférence de Paris s'occupera de la ques-
i tkm de l'emprunt.
LES EMPMITS ALUÉrABX ÉTATS-UMIS
Suivant i*i message Rechange Telegrapta
1 de Washington, le montant global des em.
prunts effectués par les alliés aux Etate-
l'nis. s'élève, à 9 711 739 000 •*>Uar», dont
9 520 622 000 dollars sont constitués par des
avances en espèces. La Grande-Bretagne a d4Jà.
remboursé f>4 millions de dollars, Ta France,
iî 147 000, et la Belgique 100 000 dollars.
Les défenseurs de Maubeuge
sont acquittés
Le deuxième Conseil de guerre de Ptns «'
endu son jugement hier soir, après une heure
i et quart de délibérations.
Le jugement prononce l'acquittement des
sept accusés, dans les conditions suivantes
Le général Fournier, par six voix contre une.
Le général Ville, le colonel Çhartier, le cam-
mandant Magnien, les capitaines Renaud et
Saulnier d'Anchald, à l'unanimité enfin 1*
commandant Leroux, par trois voix contre
quatre.
O jugement a été nlué par d'unanimes apt
pîaudissements.
Des longs débats de ce jiflpÉMht, il res*
] sort qua tes Méritahlas nt^Smk»
Vous n'arrivera à rien avec l'arith-
métique toute seule, avec la réglementa-
Hun des heures de travail, des gains et
des salaires». Pour que le monde marche
bien, il faut y mettre la fraternité.
JULES SIMON.
riURCB. Uau40tr. 6 aai«21fr. 3 moit llfr.
tTRAlKJEB » 5îfr. » 27fr. » Ufr. •
CROIX et j 1 tnno».. Da ut 4t tr. fcio–
PtUBm? Btraac»- 62fr. |c"T76<38
QUOTIDIEN s QUINZE CENT!ME8
BÉDACTIOIT ADMIITISTIÎA.TIOK
5, rue Bayard, Paris- VU! –Aénat* TéUtnpIi^u» CHOIBAYÂR-PAKIS
i Wlhrff PASSY M-*
TÉLÉPHONES Adai.itfntic. PASSY 63 73
laprourie « PoliEeM ̃ • ̃ PA3SY «O-ÏS
/•«/r la PuéJieit», ê'aértutr il, rut JtanStujon
ParU, le 19 mai 1920.
LA JOURNÉE
La démission de M. Poincaré, se reti-
rant de la présidence de la Commission
«es réparations, est l'objet des com-
mentaires du jour. L'ancien président
a'était trop nettement prononcé contre
1e système du « forfait » qui a prévalu
pour que cette démission étonne. Néan-
moins, le rôle de la Commission des
réparations demeure assez important
pour que M. Poincaré eût un grand et
«He rôle à y jou«w encore. Mais les
questions personnelles ont toujours en
politique une importance considérable.
Nous supplions nos amis, en ces ques-
tions d'une envergure telle que jamais
le monde a'gn. résolut de pareilles, de se
placer au-dessus de toutes les considé-
rations, personnelles et de les envisager
en el'As-mèmes avec toute leur ampleur,
exposée ici hier. Nous avons trop
d'e.8time pour l'intelligence, le patrio-
tisme, la compétence et la puissanre de
travail de M. Dubois qui remplace
TU. Poincaré, pour ne pas être convain-
cus qu'il fera bonne besogne pour la
France en la haute situation à laquelle
il est élevé. Quant au système du for-
i«tit, nous avions loyalement exposé
dans la « Croix ses avantages et ses
inconvénients. Puisque le traité réser-
vait à l'Allemagne le droit de l'offrir et
•qu'on a accepté ce système, il n'y a plus
«{n'a en tirer le parti le meilleur. Il a,
à divers points de rue, de notables
avantages.
Grévistes du gaz, de l'électricité, des
transports ont décidé la reprise du tra-
vail. Le mouvement est bien fini, malgré
la résolution manifestée par la Fédéra-
tion des cheminots de « continuer la
lutte ». La situation est d'ailleurs ten-
due, à ce point de vue, entre elle
«t la Commission administrative de la
C. G. T. qu'elle accuse de trahison. D'où
tiraillement intérieur, conflit intérieur
que le Comité confédéral national a à
résoudre aujourd'hui, en même temps
qu'il votera la cessation « officielle » des
grèves.
.»
La discussion des onze interpellations
sur les grèves révolutionnaires et la
Chambre a fait au défenseur des grèves,
M. Durafour, un accueil de froide hosti-
lité par contre, elle a vivement
applaudi MM. Taittinger, Rollin et En-
gerand, qui se sont successivement éle-
-vés contre la tyrannie monstrueuse de
la C. G. T., m demandant au gouverne-
ment de continuer de défendre énergi-
quement l'intérêt national. L'interven-
tion de M. Engerand, dévoilant les
causes du désordre dont souffre plus
particulièrement le réseau de l'Etat, a
produit grande impression.
Le projet de réorganisation des che-
mins de fer a quatre objectifs i° insti-
tuer un Conseil supérieur des réseaux
ponr les unifier sans recourir à l'impos-
sible rachat 2" établir la solidarité fi-
nancière des réseaux 3* intéresser le
personnel par une participation à la di-
rection et par des primes 4° intéresser
les réseaux aussi par une prime h la
bonne marche de l'exploitation.
Le deuxième Conseil de guerre de
Paris a acquitté le général Fournier et
les six autres officiers poursuivis pour
la reddition de Maubeuge.
-n JI
TRÉSOR PRECIEUX
'Sous ce titre. « Franc, » recommandait ré-
eemment dans la Croix une nouvelle Vie de
Jénus-Cltrhf. composée uniquement des paroles
des quatre Evangiles harmonisées en un seul
rteft suivant l'ordre chronologique.
La lecture de cet ouvrage et l'intelligence du
récit sont grandement facilitées par la multi-
plicité des titres et des -tous-titres, qui consti-
tuent un véritable commentaire hors texte, ainsi
que par des notes peu abondantes, mais bien
choisies.
La nouvelle Vie de Jêsus-Ckrist se recom-
mande tout spécialement pour les bibliothèques
des familles chrétiennes.
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h. fiiutui
Autour de la question
1 de Palestine
Le jour où nous annoncions la remise
du traité turc aux envoyés de la « Sublime
Porte », nous eûmes soin de préciser,
d'après le texte lui-mème, les clauses con-
cernant la Palestine. Nous le faisions
très intentionnellement, car ces quelques
phrases, résultant des fautes diplomatiques
ooœmises par les ministères successifs de
ces dernières années, consacrent une très
grave déchéance de la France.
Trois principes résument la solution
adoptée. Le premier est que l'administra-
tion de la province sera confiée par les
principales puissances alliées à un manda-
taire (qui n'est pas nommé). Le second est
qu'il y aura en Palestine un « foyer natio-
nal juif ». Le troisième est que la Société
des nations nommera une Commission
chargée de régler les questions « relatives
aux diverses communautés religieuses ».
Lisons entre les lignes.
Le premier principe signifie que l'An-
gleterre prend possession de la Palestine
en raison de son utilité stratégique. C'est la
suite naturelle de la main mise par elle
sur le canal de Suez. Un journal expose
cela avec une touchante naïveté
Toute l'histoire nous montre que la Palestine
joue par rapport à l'Egypte le rôle de bastion
dans la défense ou de place d'armes pour l'at-
taque. Il en était ainsi dès le temps de l'Em-
pire assyrien les croisades et l'expédition de
Bonaparte ont confirmé cette vérité les ensei-
gnements de la dernière guerre n'ont fait que
la rendre plus lumineuse.
Maîtres de l'Egypte, les Anglais ne s'y sont
donc pas crus en sûreté s'ils ne dominaient
aussi la Palestine.
Le second principe signifie que les An-
glais payent aux juifs la dette qu'ils ont
contractée vis-à-vis d'eux le jour où là-bas
ils ont mis en avant l'influence sioniste, en
vue surtout de contrecarrer l'influence
française. Cela a déjà produit quelques
troubles à Jérusalem ce n'est sans doute
pas fini. les juifs qui ont perdu Jérusalem
il y a dix-neuf siècles n'y rentrent évidem-
ment pas pour le simple plaisir d'èlre en
tout agréables au mandataire.
Quant au troisième principe, il est de la
plus haute gravité. La France exerçait en
Orient un protectorat séculaire. Il avait été
reconnu et proclamé à nouveau par
'Léon XIII dans sa lettre au cardinal Lan-
génieux, par le cardinal Gasparri dans le
Livre Blanc du Saint-Siège et dans la
lettre à M. Denys Cochin. Si nos gouver-
nants, depuis vingt ans, avaient eu le sens
du plein honneur français, ils auraient cer-
tainement pu profiter, en faveur de notre
influence, d'un état juridique auquel le
Saint-Siège, quant à lui, n'a rien voulu
modifier. Mais M. Fallières, M. Delcassé,
M. Poincaré, M. Clemenceau ont toujours
été gênés dans la défense de nos droits par
la peur de paraître faire des gestes
agréables aux cléricaux. Que de dommages
depuis un demi-siècle un sot anticlérica-
lisme, a fait commettre à la France offi-
cielle Bref, le troisième principe des
clauses sur la Palestine suppose que le
protectorat français est abandonné et que
la Société des nations se charge de la suc-
cession.
Depuis quelques mois, il n'était pas pos-
sible, pour peu qu'on fût informé, de se
faire illusion sur ce qui se préparait. Nous
avions, quant à nous, reçu trop de confi-
dences (que nous avions, malgré de respec-
tables réclamations, insérées en partie)
sur les procédés du général Allenby, vis-
à-vis de quiconque pouvait jouir de quel-
que influence à Jérusalem et n'était pas
Anglais, pour ne pas nous attendre à ce
qui est promulgué aujourd'hui.
Et nos regrets sont immenses. C'est une
belle page de l'histoire de France qui se
déchire.
Le regret est d'autant plus vif que le
contraste en Orient est vraiment scanda-
leux. L'Angleterre prend la Palestine
comme bastion de l'Egypte. Elle prend Mos-
soul et la Mésopotamie. Elle tient le haut
du pavé de Constantinople. Elle a fait sur-
gir autour de Fayçal un empire arabe dont
elle a organisé toute la constitution
contre nous. Elle a de l'Egypte et de la Mé-
diterranée la voie libre devant elle vers
l'Iode. C'est une immense occupation.
qui flatte l'orgueil des Britanniques et fait
sourire d'aise leurs commerçants. Qu'ils
prennent garde, cependant, aux commo-
tions produites dans le monde musulman
tout entier et à la revanche possible du
bolchevisme russe vers la Perse et vers les
Indes par le Caucase. En face de ce déve-
loppement anglais prodigieux, la France ne
conserve qu'un peu de Syrie et de Cilicie.
Elle a, dans ces parages, toute l'apparence
du « parent pauvre ». alors que c'est bien
elle qui jouissait précédemment du pres-
tige du protectorat.
Nous espérerons jusqu'au bout, avec tous
les catholiques ie France que, dans les né-
gociations suprêmes, il sera davantage
tenu compte de nos droits antérieurs et
que, le Saint-^iège aidant, qui ne varia
jamais sur ce point, la France dans le
Levant, restera à l'honneur.
Le but de cet article est toutefois sur-
tout de fixer attention sur un devoir qui
nous parait s'imposer à la Société des na-
tions, au moment où dans le berceau où
elle vagit encore on lui confère la mission
« d'étudier et de régler toutes tes questions
et toutes les réclamations relatives aux
différentes communautés religieuses en
Palestine
Nous voici en pleine question religieuse.
Or, ce n'est pas la France seule qui a en
des œillères en matière religieuse depuis
un demi-siècle.
La Conférence internationale de La Haye
a condamné ses efforts. remarquables par
ailleurs', à avorter, en se privant de l'ap-
pui moral que lui auraient assuré les pro-
mulgation* du Saint-Siège, si le Pape
n'avait Bas été eïdu.
Le traité de Londres, signé par l'Angle-
terre, la Russie, l'Italie et la France, a
commis une toute pareille iniquité et une
toute pareille faute en écartant le Pape, a
priori, de toute démarche en vue de la
paix.
Dieu se venge divinement.
Toutes les grandes ligures s'évanouissent
successivement. Celle de M. Wilson, en
particulier, dont on avait affecté de faire
un pape civil, disparait sans gloire. Pen-
j dant ce temps, la figure du Pape grandit
à l'horizen. Il apparaît vraiment comme la
I grande puissance morale mondiale. Le
corps diplomatique, accrédité auprès de lui,
le proclame en une langue que toutes les
chancelleries ne peuvent refuser de com-
prendre.
La guerre s'est faite au nom de la
« justice ». Mais de même que dans le
merveilleux bijou architectural de Brou, le
mot fortune s'entrelace tout le long des
frises autour du vaisseau avec le mot in-
fortune, de même dans l'oeuvre de paix,
la justice et l'injustice s'entrelacent en un
contraste saisissant.
Il faut à tout prix faire place, dans le
Conseil suprême des nations, pour le Pape,
maître de justice, d'autant plus incontes-
table qu'il n'a aucun territoire à défendre
et à élargir. Et puisque les questions qui
se posent en Palestine sont éminemment
religieuses' et ne peuvent se résoudre sans
son concours, lui seul disposant de la juri-
diction sur les ecclésiastiques et les reli-
gieux, il est nécessaire que la Société des
nations, dans sa Commission palestinienne,
attribue au Pape le siège qui lui revient.
Franc.
ROME
Notre correspondant têlégraphie le 18
Le Pape a reçu aujourd'hui le cardinal
Luçon, avec Mgr Neveu, son auxiliaire le
cardinal Dubois, Mgr Nègre, archevêque de
Tours NN. SS. Julien, évêque d'Arras
Foucault, évêque de Saint-Dié Ginisty,
évèque de Verdun Lecœur. évêque de
Sairît-Flour; Boutry, évèque du -Puy Ter-
mier, évèque de Tarentaise Le Fer de la
I Motte, évèque de Nantes Ruch, évéque de
Strasbourg Mélisson, évoque de Blois
Manier, évêque de Belley Guillibert,
évêque de Fréjus.
Rome. 15 mai. ('Retardée eiytransmission.)
^3 heures. M. Hanotaux a rendu visite
au cardinal Vannutelii, doyen du Sacré
Collège.
A 4 heures, le cardinal Gasparri a rendu
visite à M. Hanotaux, à son hôtel.
Rome, 18 mai. Ce matin, au palais
apostolique du Vatican, a eu lieu la réu-
nion préparatoire pour discuter sur les
vertus du vénérable André-Hubert Fournet,
prêtre séculier, fondateur de ra Congréga-
tion des Filles de la Croix.
1§ Gazette fM
LA VAILLANTE COUTURE
Samedi, une réunion antimilitariste a eu
lieu à la salle d'école de la rue Robert-
Estienne, dans le quartier Marboeuf. Le-
discours les plus violents y ont été pro-
noncés par 51M. Vaillant-Couturier et Mar-
cel Cachin. Nos officiers y ont, été accusés
d'avoir dépassé en barbarie les Allemands,
et l'avènement de la République soviétisU'
y a été acclamé. M. Arthur Groussier, que
la plupart de ses collègues parlementaires
regrettent bien d'avoir porté à la vice-pré-
sidence de la Chambre, a pris également la
parole dans* cette réunion d'illuminés réels
ou factices.
Mais est-ce bien à abriter des réunions
d'agitateurs que sont destinés les préaux
d'écoles ?
L'ILE ABANDONNÉE
La Corse vient de rester une dizaine de
jours sans communication avec le conti-
nent. Aucun courrier, pas de lettres, pas do
marchandises, les derniers jours mênv
plus de télégrammes.
Jamais on n'avait vu cela, même pendant
la guerre. Enfin, lundi, le vapeur Iberto
monté par des marins de l'Etat, est arriv
de Marseille à Calvi, et. le lendemain matin
le Liamone. de Marseille à Bastia, avec un'
multitude dé passagers, restés en panne à
Nice ou Marseille. D'innombrables corres-
pondances et quelques centaines de tonnes
de marchandises, bien insuffisantes pour
le ravitaillement de l'île, sont arrivées. Et,
dans cette saison où les primeurs abondent,
rien n'a pu être expédié de Corse.
Les Corses en ont assez de cet avant-goût
du régime du prolétariat conscient et orga-
nisé.
UNE VILLE QUI RENAIT
Dimanche 9 mai a Pu lieu, dans les
églises de la Martinique, la commémoration
annuelle de la catastrophe qui, le 8 mai
1902, engloutissait sous les cendres d'une
éruption volcanique la ville de Saint-
Pierre.
Aujourd'hui les Pierrotins c'est ainsi
qu'on appelle les habitants de Saint-Pierre
sont tranquillisés en constatant que les
fumerolles actuelles ,^ont une soupape de
sûreté, assurant une issue permanente aux
gaz internes.
« Le cimetière d'hier ne sera pas le. ci-
metière de demain ». disent-ils. Aussi
Saint-Pierre renaît-il rapidement.
La ville a déjà environ 3 000 habitants.
Avant qu'une nouvelle maison ne soit fer-
minée, tous les appartements en sont déjà
retenus, comme partout, maintenant. Les
deux grandes artères sont bordées de ma-
gnifiques édifices.
Des hôtels et magasins v attirent de nom-
breux clients provenant de tout le nord de
nie. L'église provisoire étant devenue trop
petite pour y contenir les fidèles, on se
préoccupe d'y construire un édifice reli-
gieux dans les dimensions de l'ancienne
cathédrale.
Encore dix ans, et la ville aura 10000 ha-
bitants, affirme la Pair, journal de la Mar-
tinique.
UN DICTATEUR RUSSE
Le Sénat, qui légifère dans ce qui reste
l de la Russie, a sanctionné la nomination
1 du général baron Vrangèl à la tête des
forces russes du sud de la Russie et l'a
• investi de tous les pouvoirs civils et mili-
taires.
l Dps prières uut ét4 demandées aux
églises russes pour attirer î» fréoédietiou
divine sur l'armée et son chef, combattant
pour la religion et la patrie.
Xous ne sommes plus que des specta-
teurs dans les événements de Russie où
nos anciens alliés nous tiennent une cer-
taine rigueur de n'avoir pas su leur venir
en aide.
Mais nous ne pouvons oublier les souve-
nirs d'une vieille fraternité d'armes ni les
services que la Russie nous a rendus au
début de la guerre.
M. Poincaré quitte
la Commission des réparations
M. Louis D abois lui succède
Un gros événement vient de se produire.
M. Raymond Poincaré a donné, mardi, sa
démission de représentant de la France à
la Commission des réparations, dont il
était également le président.
Voici les correspondances échangées
entre lui et M. Millerand
M. Raymond Poincaré a adressé la lettre
suivante à M. Millerand
Sénat, 18 mai 1920.
Monsieur le Président du Conseil.
Les conversations qui viennent d'avoir lieu
entre lés chefs des gouvernements britan-
nique,et français me paraissent devoir aboutir
à décharger la Commmission des réparations
de la partie la plus difficile de sa tâche. Je ne
pense pas que dans ces conditions ma pré-
sence à la tète de» la délégation française
puisse être désormais d'une grande utilité.
En vous remerciant vivement de la confiance
que vous m'avez témoignée, je vous prie de
vouloir bien me relever de mon mandat.
Croyez, Monsieur le président du Conseil,
à mes sentiments dévoués.
̃ ̃ Signé R. Powcami.-
Le président du Conseil a aussitôt adressé
à M. Poincaré la lettre suivante
Monsieur le Président.
Dans les conversations qui viennent d'avoir
lieu à Hythe, les chefs dee gouvernements
britannique et français out affirmé à nouveau
leur accord chaque jour, plus étroit et leur
volonté inébranlable d'exécuter le traité de
Versailles. Le rOte de la Commission des ré-
parations ne me parait doue devoir ne rien
perdre dans l'ave»"!? de son importance ni de
son ampleur. Mais je vous suis trnp recon-
naissant d> concours si précieux que vous
m'avez accordé le jour même où vous quittiez
le pouvoir, pour ne pas m'incliner devant le
désir que vous m'exprimez.
Je sais d'ailleurs que votre concours ne
fera défaut eu aucune circonstance au gou-
vernement de la République, pour l'accom-
plissement de la lourde tâche qui lui incombe,
e» je vous prie de trouver ici, avec l'expression
de ma gratitude, l'assurance de mes sentiments
dévoues.
Signé Mh-lkhand,
Le chef du gouvernemnt a fait choix, un
M. DUBOIS
(Photo Manuel)
choix très heureux, pour remplacer
M. Poincaré, de M. Louis Dubois, député
de la Seine. Le décret de* nominations a
paru ce matin à l'Officiel.
M. Louis Dubois était tout désigné pour
occuper la présidence qui, de droit, re-
vient au délégué de notre pays de la
Commission des réparations. M. Dubois. en
effet, n'est pas seulement un spécialiste
très écouté au Parlement des questions
économiques rapporteur de la question
des réparations dans le débat auquel le
traité de paix a donné lieu à la Chambre,
il a eu, notamment, à chiffrer le montant
des dégâts commis dans nos départements
envahis.
Nos compatriotes sinistrés et nos pen-
sionnés de guerre. si directement intéres-
sés à ce que l'Allemagne paye, peuvent
compter sur sa diligence et sur son dé-
vouement.
LA BAISSE DES CHANGES CGRTIIUE
L'amélioration du franc se poursuit à une
allure rapide, trop rapide peut-être ruéme, si
l'on considère la possibilité des réactions.
Lundi, la livre sterling valait 55 fr. 55 ';>.
Hier, elle a fléchi 4 53 fr. 2'5. Le dollar est
passé de 14 fr. 58 à 13 fr. 74. Le flranc suisse
a rétrogradé de 2 fr. ftl à 8 fr. 40; la
peseta a glissé de 2 fr. 45 H à 2 fr. 28. Les
changes des emvires centraux sont lourds
le mark vaut 0 fr. Î9 et la couronne d'Au-
triche 0 fr. 07 H.
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La réorganisation
des chemins le fer
Conseil supérieur
M. Yves le Trocquer, ministre des Travaux
publics. a déposé, sur le bureau de la Chambre,
son projet de lui relatif au nouveau régiras des
chemins de fer d'intérêt général, que le Con-
seil des ministres avait approuvé.
U est conforme aux dispositions que nous
avons exposées samedi dernier.. La convention
annexée au projet de loi, passée d'une part
entre le ministre des Travaux publics, agis-
sant hu nom de l'Etat et, d'autre part, l'admi-
nistration des chemins de fer de l'Etat et les
représentants des Sociétés anonymes exploitant
les réseaux ferroviaires, stipule qu'une organi-
sation commune coordonnera les différentes
exploitations en concordance avec les intérêts
généraux de la nation. Toutefois, chaque re-
seau conservera l'organisation intérieure et
l'exploitation qui lui sont propres. l'n Conseil
«supérieur réglera les questions d'intérêt com-
mun aux réseaux et comprendra 48 membres.
Les Compagnies délégueront 18 membres du
Comité de direction, et un représentant du per-
sonnel sera choisi, dans chacun des six ré-
seaux, par te ministre des Travaux publics.
Impossibilité du rachat
Le rachat total et immédiat aurait l'avantage
de rendre à l'Etat sa liberté, mais ses partisans
eux-mêmes doivent reconnaître que la liquida-
tion financière des réseaux soulèverait. en l'état
actuel de notre marché, des questions particu-
lièrement délicates.
«Quoi qu'il en soit. le gouvernement ne croit
pas que les circonstances se prêtent à une opé-
ration qui. quoi qu'on fasse, jetterait un cer-
tain trouble dans l'opinion publique.
Il ne faut pas oublier, en effet, que le capital
des Compagnies représente une somme énorme,
répartie en 2 759 000 actions, 37 797 700, obli-
gations.
Ce capital e«t divisé entre des milliers de
porteurs de toute catégorie, dont la majorité
est formée de petits rentiers ou d'agents d*>s
Compagnies. Il forme souvent une part très
importante des portefeuilles de nos établisse-
ments publics et de la fortune des mineurs et
des incapables.
Il ne faut donc y toucher qu'avec une extrême
prudence et ne décider le rachat, avec toutes
ses conséquences dues à l'état de guerre, que
s'il n'est pas possible de trouver une solution
qui concilie les intérêts généraux dont le gou-
vernement a la charge avec ceux des porteurs
d'actions, du personnel et des usagers des
réseaux.
La collaboration du personnel
A ce suiet, l'exposé des motifs s'exprime de
la façon suivante
« JI importe pour le bon rendement de l'outil
que le travailleur qui est chargé d'une fonc-
tion sociale, source de sa dignité, ait aussitôt
le souci des exigences de la production et des
devoirs qu'elles impose.
» Associer le personnel à l'oeuvre commune
en faisant entrer dans le Conseil supérieur un
certain nombre de représentants de ce person-
nel,, l'intéresser an développement du franc
et à la bonne exploitation en lui accordant les
deux twrs de la prime de rendement et d'éco-
nomie, telles sont deux des directives du
projet. »
Solidarité financière des réseaux
Le projet réalise la solidarité financière des
réseaux, en ce sens que l'ensemble de leurs
r -celtes devra chaque année couvrir l'ensemble
de leurs charges d'établissement et d'exploita-
!ion, les réseaux en excédent venant au secours
des réseaux en déficit par institution d'un
funds commun, et les tarifs de l'ensemble des
roseaux étant périodiquement revissa de ma-
nier» à assurer l'équilibre général des recettes
et des dépenses.
Dans le but d'établir une réelle solidarité
entre l'intérêt financier des réseaux et l'intérêt
du public, le projet prévoit l'allocation d'une
prime proportionnelle à l'augmentation du
nombre de tonnes chargées et du tonnage kil
métrique réalisé.
Cette prime sera calculée de telle sorte que
le réseau ait intérêt, non seulement à intensi-
iler le trafic, mais aussi à exploiter économique-
ment. La formule proposée répond à ce deside-
ratum, la prime étant calculée en raison inverse
du coefficient d'exploitation des roseaux.
>Le projet de loi donne enfin aux réseaux le
moven de développer et de perfectionner leur
nutillage et prévoit tout un programme de rac-
cordement des voies ferrées avec les ports, les
voies d'eau et toutes autres voies de commu»-
nication.
La fin des grèves
La discorde règne a
dans les milieux syndicalistes
1 Le «mmuniqué de la Fédération du gaz
dont nous avons parlé hier n'était pas destiné
à la publicité. Cela se conçoit parfaitement.
En effet, sa rédaction laissait entrevoir que
tout n'était pas pour le mieux dans les rela-
tions entre la C. G. T. et la Fédération des
cheminots. Il y a des tiraillements. Et cela
pourrait amener des résultats imprévus.
L'origine du conflit intérieur qui divise les
dirigeants c^gétistes est une lettre de
M. Midol, dont lecture fut donnée dimanche
à la séance de'la Commission administrative,
par MM. Monmousseau et Lévêque, bien qu'un
mandat d'arrêt ait été lancé contre eux.
M. Midol accuse de trahison les chefs de la
C G. T. et déclare que la Fédération des che-
minots doit faire directement appel à tous les
Syndicats, par-dessus la tête des membres du
bureau confédéral, pour déclancher la grève
générale de toutes les corporations. Tandis
que la Commisxioii administrative de
C. G. T. inclinait, semble-t-il, vers la reprise
du travail, la Fédération des cheminots était
pour la résistanee et pour l'élargissement de
la grève.
Cesi à la suite de ce conflit qu'a éto con-
voqué pour aujourd'hui le Conseil national.
Celui-ci décidera probablement la repris»; du
trivail, déterminera les responsabilités de 1*
i grève. aussi il est .pos>ible, assure-t-on,
que le bureau et la Commission administrative
dv la C. G. T. se présentent devant lui en
apportant leur démission collective, déui.ssion
qui sera repoussée, d'ailleurs.
La greva du gaz est terminés
En attendant que ce linge sa i? .soit lavé en
1famille, la reprise du travail devient générale,
1Les ouvriers du gaz, consultés sur l'opportu-
nité de la cessation de la grève, ont voté, mardi,
le retour aux usines pour ce matin. Ils ont
donné mission à leur Syndicat « de réserver
i tcute sa puissance pour obtenir le retrait des
i révocations prononcées contre certains de s»s
'membres ». Ils s'engagent, en outre, «'<>
tous leur devoir envers les canwradv
voqués ».
Mais la Société du gaz de Paris a décidé, afin
d'éviter de licencier simultanément tous ceux
qui, avec un dévouement digne des plus grands
éloges, ont assuré le service du gaz, de ne
réadmettre les grévistes que progressivement,
au fur et à mesure des possibilités, et, suivant
toutes probabilités, dans ujr délai de trois a
quatre Jours.
Cependant, en ce qui concerne sy<;ciajemenl
!ej ..aarents de la Société convaincus d'avoir,
r)e.na£bt !a grève, par menaces ou autrement.
| eflïîreehé teurs camarades de reprendre le *ra-
vatl, leur cas fera l'objet d'un examen parti-
culier.
Dans les autres corporations, la situa-
tion est également satisfaisante. Les élentri-
ciens ont tous repris leur travail. 11 n'y a plus
que 3(101 grévistes sur 550 (MO ouvriers de 1»
métallurgie et 8 500 dans le bâtiment sur
:)7 000 ouvriers environ. Situation stationnaire
dans les mines. H en est de même dans le»
chemins de fer. La grève d** ports était vir-
tuellement terminée, tout au moiae en ce qui
concerne les dockers, sauf à Dutfkerque et à
Calais seulement. où les sxévistes nont pas
repris le travail. Il y a étalement une trè»
sensible amélioration chez les inscFrts.
Enfin, tes rares grévistes des transports ont
voté, cette nuit, la cessation de la erri-vc
Lis chiminoti Mitra la |ràn politiqua
A AnctTS. 230 cheminots du K 0. viennent
d'adresser leur démission au secrétaire général
du Syndicat national. Dans une lettre collective.
ils protestent contre la politique néfaste du
Syndicat, et déclarent ne plus vouloir faire
partie d'une association nettement révolution-
naire.
A Nantes, à l'issue d'une réunion, les che-
minots ont voté un ordre du jour répudiant le»
menées révolutionnaires et faisant conflanct
aux (Syndicats professionnels.
Une décision des médecin.
Pau. 19 mai. Le Syndicat médical du
Béarn, réuni en assemblée générale, a voté un
ordre du jour où, après avoir constaté que les
"grèves actuelles sont des manifestations révo-
lutionnaires visant à.la désorganisation des
services d'intérêt publtc e.t entravant ainsi
l'accomplissement de la mission sociale des
médeoins, il a décidé que toute assistance mé-
dinale sera rigoureusement refusée aux gré-
vistes dtjsorganisattnire des services d'Intérêt
publie, é.tsnt entendu que l'hôpital leur reste
ouvert pour les cas urgents.
A rinstrudon
Le • Populaire à poursuivi
Au cours de la journée de mardi. M. Jousselin
a fait subir l'interrogatoire d'identité à Boris
Souvarine. rédacteur au Journal du Peuple,
membre du Comité de la troisième Internatio-
nale, arrê'M la veille. Il a en outre interrogé
l'anarchiste Léon Maillard, qui est inculpé
d'avoir distribué des tracts révolutionnaire»,
notamment un appel « Au peuple » et un autre
<• Aux soldats et aux marin» ». émanant du
parti communiste (section française de l'Inter-
nationale de Moscou)
L'imprimeur de ces documents est recherché.
Le Populaire publiait, dans son numéro du
13 avril, un article intitulé « Le rappel des
noirs. Il était. temps »
Sur réquisitoire de M. SeherUlin, prooureur
de la République, M. Warrain. juge d'Instruc-
tion, Il inculpe comme civilement re»ponsable
M. Maurin, gérant du Populaire, pour outragea
et Injures à l'armée.
Interrogé par le juge, le gérant a déclaré
qu'il répondrait plus tard, en présence de son
avocat. M* Le Troquer.
Les arrasUHifli
Le Parquet an Toulon a fait écrou«r Canon*
et Gensollen, dn Syndicat des cheminot» tou-
lonnais. inculpés d'entraves à la. liberté du
travail et de nwroaces sou.» conditions.
A Bordeaux. 10 marins sont montés à bord
du vapeur Frontac dans l'intention cm débau-
cher l'équipage. La polie* a Arrêté ces
10 marin?.
A ?uint-Diztar, en a arrêté le gréviste Roger
Gascon, 26 ans.
Albi. Marcel Deveny, ouvrier métallurgiste
en grève, a été arrêté également pour entraves
à la liberté du travail avec menaces.
Les cendimnationi
Le tribunal di* Saint-Ktienne a condamné
Paul Vincent, charpentier, Alfred «t Jacques
Coindot et Gabriel Rousseau, maçons, à des
peines variant de trois à six mots de prison
et à deux ans d'interdtrtfon de séjour peut
entraves à' la liberté du travafL
APRES LA CONFERENCE BE~Hïïi
L'Evening Standard écrit
La Conférence de Lympne n'a ûxé aucun
chiffre minimum pour l'indemnité à1 payer
par l'Allemagne. Les spécialistes financiers
s'occupent de déterminer ce chiffre; on con-
nattra leurs décisions dans 10 jours. On
ignore encore si l'emprunt International. dont
le principe a été admis, devra couvrir toutes
les obigationa financière» de l'Allemagne.
Cet emprunt, si on se décide à l'émettre,
ne sera lancé qu'après la Conférence de Spa
et t'importante Oonf^renoe financière qui se
tiendra ensuite à Bruxelles. L'objet de cet em-
prunt est de recueillir les fonds néceesalres
pour couvrir la dette allemande, mit en tnta-
lité, soit en partie, et on devra laisser le sur-
plus pour le d*6veloppement économique «te
l'Allemagne.
Toutefois, on a l'intention de donner en
même temps aux alliés toute l'aida flnaçoiire
possible pour couvrir la dette intérieure et
extérieure contractée par eux. Ni la France ni
la Orande-Bretagne n'ont voulu donner à la re-
constitution de l'Allemagne la priorité proposée
par M. -NïtU.
Les gouvernements français et briUtnniqiin
ont reconnu que la situation de l'Europe dé-
pendait des relations franco-britannique» la
gouvernement français a reconnu que I"1
magne ne pouvait rétablir »a situation qu'en
payant ses dettes et en s'acquittant des répa-
rations. La France est prête à faciliter à
FÎUlemagne ce rétablissement, si celle-d mani-
feste Spa l'intentinn bien arrttée de faire
'face à ses obligations.
En fait, les alliés, y comprie les EtatMJnia,
les pays neutres et, dans la mesure d« leurs
moyens, l'Allemagne, l'Autriche et la Turquie,
participeront à l'emprunt, dont le principe a
été adopté. Mais il est difficile de prévoir qud
succès cet emprunt rencontrera dans les divers
pays, sauf aux Etats-Unis, qui disposent
d'amples ressources financières.
La Conférence de Paris s'occupera de la ques-
i tkm de l'emprunt.
LES EMPMITS ALUÉrABX ÉTATS-UMIS
Suivant i*i message Rechange Telegrapta
1 de Washington, le montant global des em.
prunts effectués par les alliés aux Etate-
l'nis. s'élève, à 9 711 739 000 •*>Uar», dont
9 520 622 000 dollars sont constitués par des
avances en espèces. La Grande-Bretagne a d4Jà.
remboursé f>4 millions de dollars, Ta France,
iî 147 000, et la Belgique 100 000 dollars.
Les défenseurs de Maubeuge
sont acquittés
Le deuxième Conseil de guerre de Ptns «'
endu son jugement hier soir, après une heure
i et quart de délibérations.
Le jugement prononce l'acquittement des
sept accusés, dans les conditions suivantes
Le général Fournier, par six voix contre une.
Le général Ville, le colonel Çhartier, le cam-
mandant Magnien, les capitaines Renaud et
Saulnier d'Anchald, à l'unanimité enfin 1*
commandant Leroux, par trois voix contre
quatre.
O jugement a été nlué par d'unanimes apt
pîaudissements.
Des longs débats de ce jiflpÉMht, il res*
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