Titre : L'Écho du Nord : journal politique, administratif, commercial et littéraire ["puis" journal constitutionnel, politique et littéraire "puis" politique, littéraire, industriel et commercial "puis" le plus fort tirage de la région]
Éditeur : [s.n.] (Lille)
Date d'édition : 1913-11-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32762304s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 novembre 1913 13 novembre 1913
Description : 1913/11/13 (A95,N317). 1913/11/13 (A95,N317).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG59 Collection numérique : BIPFPIG59
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5478711k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, NUM Jx.347
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2021
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L’ECHO DU NORD
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OESERVATOIRE DE LILLE
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tomne. — 3 ver du centre apparent à Lille :
Soleil. Coucher, à Lille : 16 heures 3. o
heures 1 apparent reste à Lille. 9 heures 2
Le sole 12 horizon ; à Paris : 9 heures ]4.
au-dessi du four civil, à Lille : 10 heures 20 ’
. astronomique : 32 heures 54 .1
du . plus grande hauteur apparente duahali
a.ssus de notre horizon sera a meindra
X 40 fois son diamètre. Le soleil atteindre
cette hauteur à 11 heures 31 minutes sur la
Le jour décroît a Lille, de " .
: Lever, à Lille : 15 heures 24 : a Pa-
rcouénes"Ee Lie, le 14, à 7 heures 49 ; à Pa-
"Sgé de la lune : 15 jours:.
Pleine lunea he“mêr,”a Dunkerque : 11
Heures de la l res 37 . Calais : 10 heures
Bgesezaheures1s "a Boulogne : 10 heures 42
et, 22 heures.* maxima au-dessus du niveau
moven seront, pour chaque port, de 2 metres
T°yematres 57 et 3 mètres 34, respectivement
Pn du jour astronomique, commencement
3. 19 nuit absolue : 17 heures 59.
Commencement du jour civil : 6 heures 22.
■Fin du jour civil, heure où il faut allumer :
16 heures 42.
La planète Jupiter se couche, ce soir, pour
Lille à 19 heures 25.
Il fera clair de lune, cette nuit, de 16 heures
42 à 6 heures 22. .
Fête à souhaiter : Saint-Stanislas-Kostka.
X
Accident mortel à Louvroil
Camille Héry, 16 ans, occupé aux Tôleries
de Louvroil, fut atteint, mardi après-midi,
vers une heure et demie, par une paille de
tôle à la gorge. L’artère carotide tranchée, il
expira à quatre heures.
M. le docteur Drouin avait été appelé à lui
donner des soins.
Nécrologie. — Les obsèques de M. Paul Du
jardin, chevalier de la Légion d’honneur, qui
fut l’inventeur d’un procédé d’héliogravure,
auquel il a donné son nom, ont eu lieu à
Lille, mercredi matin, à onze heures, en l’é
glise Saint-Maurice.
Le deuil était conduit par les fils du dé
funt.
L’inhumation a eu lieu au cimetière de
l’Est.
% On se rappelle dans quelles circons
tances tragiques fut blessé l’agent Leclercq,
dans une maison de la rue d’Artois, à Lille.
Nous apprenons que la mère de cet agent
vient de mourir, à Douai, où elle habitait.
Mme Leclercq était âgée de 63 ans. Ses fu
nérailles ont eu lieu mardi, à 2 heures trois
quarts.
PPrpg
Bulletin météorologique
du 12 novembre 1913
STATION METEOROLOGIQUE DE LILLE
Baromètre à 9 h. du matin : 749 m/m. 8.
Baisse depuis hier matin à 9 h. : 1 m/m. 5..
Température de l’air : 12°1.
Températures extrêmes depuis 24 heures :
Min i ma : 9’6, atteinte à 5 h. ce matin.
Maxima : 14° 1, atteinte à 2 h. hier soir.
Hauteur d’eau tombée depuis la veille, à
9
heures : 0 m/m. 0.
Etat hygrométrique : 79.
Direction du vent : Sud-Sud-Ouest.
État du ciel : Peu nuageux.
Temps probable pour jeudi : Un peu frais.
Quelques pluies.
Dépêche de Paris. — Baromètre le matin :
Nice, 764 m/m. : Brest, 747 m/m. Profonde dé-
pression sur le Nord-Ouest de l’Europe.
Temps probable pour jeudi : Vent d’entre
Sud et Ouest. Averses. Temps doux.
Dunkerque. — Baromètre à midi : 747 m/m.
Température : 6°. Vent Sud-Sud-Ouest. Forte
brise. Ciel nuageux. Mer agitée.
Le crime de Lezennes
Ce serait à Lille, suivant une déduction amenée
par d’habiles recherches de la gendarmerie,
que le crime aurait été commis.- Pouchain serait
un des meutriers
d'arrêt.
fait l’objet d’un mandat
Après ,la Sûreté, après la Brigade mobi-
-, un des rouages de la Justice vient de
découvrir un fait nouveau qui restreint le
champ des recherches et permet de situer
le
suppression du privilège des bouilleurs de
cru ; limitation des débits de boisson. »
M. le docteur Carrière remercia, au nom de
la Ligue, le dévoué conférencier. Puis, vin
rent les chansons, car la L. A. L. mêle tou
jours l'agréable a l’utile. Le public fit -fête
a Mme Loonis-Delattre, pianiste ; à Mme Mag-
da, diseuse ; à Mme Bernard-Dewys chan
teuse. Enfin, le Cercle artistique de la Ligue,
interpréta avec brio deux aimables comédies,
et la nouvelle section symphonique rempor
ta le plus beau succès.
= 3
Au Choral Nadaud. — Une assemblée géné-
raie des membres du Choral Nadaud a été
tenue le 9 novembre. 134 choristes étaient
présents. M. Jean Selle, président, a donné
aux sociétares d’excellents conseils relatifs
aux exécutions et sorties futures et il a fait
adopter la date du dimanche 23 novembre
pour la célébration de la Sainte-Cécile. L'au
dition aura' lieu à midi, en l’église Saint-
Martin ; elle comprendra des œuvres liturgi
ques anciennes.
A LA CHEVRETTE, 80, rue Nationale,
Lille, du lundi 10 au samedi 15 novembre
inclus, VENTE RECLAME ANNUELLE du
véritable « GANT PERRIN ». Prix excep
tionnels. Tous les gants sont garantis.
01946
Voleurs de chantier. — Des malfaiteurs sa
sont introduits, pendant la nuit de lundi à
mardi, dans les chantiers du Crédit du Nord,
rue de la Gare et ont dérobé six mètres de
tuyaux de plomb valant 25 francs.
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votants. P
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OBSERVATOIRE DE LILLE
Mercredi 12 novembre. — A neuf heures du
matin : Température : 11°. Pression : 751
m/m 13. Humidité : 83. Direction du vent :
sud. Vitesse : 5 mètres 90 par seconde.
Etat du ciel : Nuageux. Forme des nuages :
Nimbus. Direction : Sud.
Nébulosité moyenne de
veille au soir : 2.
Hauteur d’eau tombée
midi : 0 m/m ; total du
la matinée: 2; de la
depuis la veille à
mois à ce jour : 27
uvriè
millimètres 6 ; supérieur de 8 millimètres 4
a la normale.
Minimum : 9’5, supérieur de 5°7 au mini
mum normal. Minimum de la veille : 9°4.
Maximum de la. veille : 16'7.
Le thermomètre est en baisse de 0’7 sur la
veille ; le baromètre en baisse de 1 m/m 10.
La température la plus chaude s’observe sur
le mur exposé au Sud ; la plus froide à trois
centimètres sous terre.
La température minimum observée ce ma
tin serait normale pour le 22 septembre. Elle
est supérieure de 3 "5 au minimum moyen
général d'une année normale.
Temps le plus probable pour jeudi : Eclair-
cies et averses. Peu frais. Vent assez fort.
Température supérieure à -la normale.
Eux et Nous
Lisez-vous le Bottin ?
... Eh bien ! vous ayez tort ! C’est une
lecture saine et précieuse.
Ouvrez, par exemple, le tome 1 des dé
partements, à la page 460, où commence
le chapitre consacré aux Bouches-du-Rhô
ne : 807.000 habitants.
Ouvrez ensuite le tome II, à la page
2.504, tête du chapitre consacré au Nord :
1.961.780 habitants.
. Vous avez là tout le Nord et tout le
Midi... avec les proportions que chacun
d’eux sait '.prendre en toutes circonstan
ces. Une page entière est consacrée aux
« Renseignements généraux sur le dépar
tement des Bouches-du-Rhône ». Une page
en bonne typographie, une page alléchan
te et malicieuse qui détaille, avec de nom
breux sous-titres, l’aspect, le climat, l’éten-
due, etc..., du département marseillais,
nombre sa population, retrace son histoi
re, décrit son agriculture, son commerce
et son industrie, vante ses sources d’eaux
minérales, ses voies de communication,
ses ports, ses curiosités, souligne l’intérêt
des excursions que l’on y peut faire. Et
tout cela est très bien. Et le département
des Bouches-du-Rhône, « autremein », ap
paraît là comme le plus intéressant de
France !
... Tandis qu’à la page 2.504 ! Ah ! pau
vre Nord ! — Pauvre « pitchoun » qui ne
sait pas « y » faire ! Dix lignes et demie,
pas tout à fait, pour tout ce qu’il faut
savoir de notre département. Dix lignes
et demie pour le plus fécond, le plus
riche, le plus vivant coin de France, en
regard d’une page pour cet aride sol pro
vençal, qui, le Bottin l’avoue, « consomme
plus qu’il ne produit ».
La disproportion est hurlante, dira-
t-on ! Sans doute. D’autant que l’arron
dissement de Lille, à lui seul, dépasse en
poulation et en importance économique le
département des Bouches-du-Rhône tout
entier.
Mais à qui la faute ? Pourquoi les Mar
seillais tendent-ils la lorgnette par le côté
grossissant, alors que nous nous obsti
nons à présenter celui qui nous diminue ?
Nous sommes modestes...
Parbleu ! Mais cela nous coûte gros. Si
nous commencions pourtant à faire nous-
mêmes notre éloge ? Du train dont les
choses vont, il serait imprudent d’atten
dre que les Marseillais veuillent bien s’en
charger.
M. SPIN
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ouvelle : «
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Nos représentants au Parlement. —
comment se sont répartis les votes des
tés du Nord et du Pas-de-Calais :
10 Sur l’art. 20 du projet de loi sur
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forme électorale, ainsi conçu :
« Chaque liste reçoit autant de sièges que le
nombre des suffrages de cette liste contient de
fois le quotient électoral, déterminé en divi
sant le nombre total des votants par le nom
bre des députés à. élire dans la circonscrip
tion. Ces sièges sont attribués dans chaque
liste aux candidats ayant obtenu le plus
grand nombre de suffrages. S’il y a lieu, les
sièges restants sont attribués dans l’ordre de
leurs suffrages aux candidats non encore pro-
clamés qui ont atteint la majorité absolue à
quelque liste qu’ils appartiennent. A défaut,
ces derniers sièges sont attribués à la majori
té relative par un deuxième tour de scrutin
qui a lieu le deuxième dimanche qui suit la
proclamation des résultats du premier scru-
tin. En cas d’égalité des suffrages, l’élection
est acquise au candidat le plus âgé. »
Ont voté pour : MM. Bouvier, Briquet, Co-
chin, Daniel-Vincent, Dansette, Davaine, Dele-
lis-Fanien, Dron, Dubled, Delory, Dumont, de
France, Goniaux, Ghesquière, "Guesde, Guis-
lain, Groussau, Jonnart, Lefebvre du Prey,
Myrens, Plichon, Selle, Seydoux, Vandame.
Ont voté contre : MM. Bar, Basly, Defontai-
ne, Delcluze, Lemire, Morel, Pasqûal, Lamen-
din. Le Roy, Loth, Roden.
M. Georges Potié était absent par congé.
La Chambre a adopté par 339 voix contre
20 Sur la disjonction de l’amendement de
M. Louis Andrieux, ainsi conçu :
« Sont électeurs, tous les Français des deux
sexes, âgés de 21 ans accomplis et n’étant
dans aucun des cas d’incapacité prévus par
la loi. »
Ont voté pour : MM. Briquet, Cochin Dan
sette, Bouvier, Davaine, Delory, Dubled, Du-
mont, de France, Groussau, Ghesquière, Gues
de, Jonnart, Lefebvre du Prey, Lemire, Morel
Myrens, Pasqua], Plichon, Selle, Seydoux’
vandame.
Ont voté contre': MM. Basly, Delcluze, Guis-
lain, Goniaux, Lamendin.
Se sont abstenus : MM. Bar, Daniel-Vincent,
—etontaine, Dron, Le Roy, Loth.
— Potié était absent par congé.
-a Chambre a voté la disjonction par 302
voix contre 117.
L’acte de banditisme d’Haubourdin
M. Fillaire, juge d’instruction, a fait subir
un interrogatoire d’identité à Dauchy qui
aurait, de complicité avec deux de ses cama-
rades, détenus actuellement à la prison de
Loos, cambriolé la maison de Mme veuve Po
tié, cependant que ses acolytes tentaient d’é
trangler celle-ci.
Après cette formalité, Dauchy, qui arrivait
de la prison de Beaulieu (Calvados), a été
écroué à la maison d’arrêt.
GRAND CAFÉ BELLEVUE
Soupers chauds et froids, tous les soirs,
à partir de 10 heures. Cuisine très soignée.
18351
— •
En buvant un café. — Mardi, Mme Sale-
mon. cabaretière, place des Buisses, 3, avait
servi un café à un consommateur, puis elle
s’était retirée dans son arrière-cuisine. Quand
le client eut payé et fut parti, Mme Salem on
s’aperçut qu’il lui avait volé 16 fr. dans son
comptoir.
Le vol quotidien. — Toujours devant la
même façade, celle de l’Hôtel des Postes,
place de la République, on a encore volé une
bicyclette, celle de M. Eugène Huyssenne, 16
ans, rue du Faisan, 27.
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FEUILLETON DE L’ECHO DU NORD
No 68
Le Secret
du Squelette
deuxième partie
Lamour d’une espionne
IX (suite)
Le Duel.
Le rendez-vous était fixé pour deux
N es plus tard, au bois de Vincennes ;
ee Mierres, qui s’était battu quelques
s auparavant, avait indiqué un en-
. armant à Vincennes, derrière le
—Peumesnil, où l’on ne serait nulle-
—n!nquiété. Sa proposition avait été
a '^ùot acceptée...
ltot Lafressange parti, e n compagnie
"eS6 S deux témoins, Flavien ne pouvant
a V tenir, prit une voiture et s’élança
"F ses traces.
a plus grande prudence lui était or-
onnee. 1 ne devait pas se laisser voir,
aicore, moins arriver sur le terrain du
sa—et Se -ivrer à une provocation mal-
ste. . n aurait réussi qu’à couvrir
talami de ridicule. Libre à lui, plus
n de venger son ami, ce qu’il se pro-
ait bien, s’il lui arrivait malheur.
approximativement le crime.
Cette indication est de la plus haute im-
portance, car elle va permettre à la Sûreté
qui connaît plus particulièrement certaines
maisons de notre cité, comme refuges de
malfaiteurs, véritables coupe-gorges, où il
se passe constamment des faits étranges, de
diriger ses recherches dans un sens qui don
nera très certainement d’excellents résul
tats.
La gendarmerie trouve...
Lors de la decouverte du cadavre de Dela
barre, un fait avait frappé surtout le capitai
ne de gendarmerie Coine.
Peu de sang était répandu sur la route. Or,
quand on autopsia le cadavre, M. le docteur
Dutilleul remarqua que le chauffeur avait dû
perdre une assez grande quantité de sang.
Si Delabarre avait été tué sur place, de gran
des flaques de sang auraient maculé le sol.
Or, de-ci, de-là, quelques gouttelettes et de
petites traînées rougeâtres se remarquaient
sur la route. Aucune trace de lutte n’était re
levée. Très certainement, pourtant, il devait
y avoir au moins eu une courte « explication »
avant le drame. Des traces de pas auraient ré
vélé qu’il y avait eu un conciliabule. Mais
rien, ou du moins, rien que les empreintes des
semelles des meurtriers portant le cadavre
dans le tas de fumier qui, croyaient-ils, l’au
rait célé pour longtemps.
De plus, les personnes habitant les environs
n’avaient entendu aucune détonation. Or.
cinq coups de feu font quelque bruit et très
certainement ils auraient été perçus. Des ap
pels éperdus, des cris, auraient troublé le si
lence de la nuit. Tous les témoignages re
cueillis venaient donc fortifier l’idée qu’avait
le capitaine Coine : le crime* n’avait pas dû
être commis sur la route.
On recueille des témoignages
Il fallait obtenir la certitude que Delabarre
n’avait pu être assassiné à Lezennes.
La gendarmerie se mit en campagne.
Dans ce coin de la banlieue de Lille, il y
a beaucoup de travailleurs de nuit. On réprit
l’itinéraire supposé des criminels. Des em
ployés des chemins de fer du Nord, des ou
vriers se rendant le matin, de bonne heure,
à leur travail, et que leurs fonctions obligent
à emprunter ce chemin, furent entendus. On
recueillit ainsi plus de cent témoignages. Au
cun ne varia. : Pas de coups de feu, pas d’ap
pel, le sifflet seul des machines troublant la
nuit...
Plus de doute possible le crime n’avait pu
être commis à Lezennes.
L’itinéraire de l’auto tragique
M. le capitaine Coine s’attacha, dès lors, à
reconstituer l’itinéraire suivi par l’auto tra
gique à son départ de la rue de Tournai. On
fouilla longuement, on interrogea minutieuse
ment, et, des témoignages recueillis, on put
reconstituer l’itinéraire exact de l’auto-ta-
xi.
Delabarre, en quittant la place de la Ga
re, se dirigea par la rue de Tournai, vers
Fives. Où voit la voiture rue du Grand-Bal-
con, on l’aperçoit au Mont-de-Terre. Le con
ducteur de la voiture desire éviter le poste
d’octroi et il prend une rue parallele,
puisqu’on trouve la bande rue de St-Amand.
Elle revient, à ce moment, sur Lezennes. Elle
franchit la barrière de Lezennes, va à Le-
zennes, puis revient- sur ses pas. Elle est vue
à la barrière de Tournai et file par les ate
liers d’Hellemmes, d'où elle gagne la cam
pagne.
Pourquoi cette zandonnée ? Pourquoi ces
allées et venues ?
Delabarre aurait été tué
à Liile
Il est assez facile de se l'expliquer, et
cette hypothèse, qui paraît déjà être plus
qu’une hypothèse, reçoit une confirmation
qui ne laisse guère de doute.
L’automobile roitt ainsi et cherchant à
éviter, soit des. agglomérations, soit un pos
te de l’octroi, cachait le corps de Delabar-
re. En effet, le conducteur veut éviter 1cm-
Chronique artistique.—-La Société des Scien
ces, à l’occasion du succès remporté par M.
Orner Bouchery, il y a quelques mois, au
concours du grand prix de Home, où il était
classé premier second grand prix, lui avait
commandé une nouvelle planche de’ l’Album
du Vieux-Lille.
Du magistral burin de l’artiste est sorti une
splendide gravure à l’eau-forte, représentant
deux maisons sises à Lille, à l’angle des rues
Esquermoise et Royale, et qui sont au nombre
des plus beaux spécimens d’architecture lil
loise du XVII e siècle, encore actuellement exis
tants.
Chez les cabaretiers. — L’assemblée géné-
raie du Syndicat des cabaretiers et débitants
de boissons, aura lieu le jeudi 13, a 8 heures
du soir, salle Artistique, 59, rue des Champs.
ployé d’octroi, il cherche un
la "voiture pourra franchir h
que
pour
gagner Lezennes où on se débarrassera fa-
cilement du corps en le jetant dans le tas
le
tas
Une affaire de mœurs. — M. Delalé, juge
d’instruction, a été avisé mardi que la femme
Lucrèce Lestienne, née Verliés, 29 ans, ancien-
de fumier.
Dans la voiture, à l'intérieur, on
couvrit, il est vrai, aucune trace de
mais il est possible que le cadavre avait été
soigneusement empaqueté puisque, à cet
instant, les assassins avaient l’intention d’a
bandonner l’automobile.
ne dé-
sang ;
ne cabaretière à Lille, et recherchée pour
citation de mineures à la débauche, avait
arrêtée à Liège. Cette femme, dès que
formalités d'extradition seront terminées,
ra ramenée à Lille.
été
les
se-
Tourcoin 2
Photographe victime d’un escroc. — Le 30
octobre, M. Ruys-Morel, photographe, rué de ,
Tournai, recevait la visite d’un individu âgé
de 25 à 30 ans, disant se nommer Carlo Cop-
pens, photographe-retoucheur à La Madelei
ne, rue Werney. Exposant sa misère, il lui
demanda du travail.
Par compassion, M. Ruys-Morel lui confia
dix clichés à retoucher et lui remit un acomp
te de cinq francs. Le retoucheur devait rap-
porter les clichés le 4 novembre, mais M.
Ruys-Morel ne l’ayant pas vu le lendemain,
écrivit à La Madeleine. Sa carte-lettre revint
avec la mention « Inconnu ».
Il a informé la police.
La cachette découverte. — M. Philippe Le
jeune, marchand de légumes, aux Halles Cen
trales. avait caché dans un tiroir de buffet,
à son domicile, rue Maugré, une somme de
350 francs. En son absence, un malfaiteur
entra chez le marchand avec une fausse clef
et soulevant le dessus du buffet s’empara de
la somme dissimulée.
En visitant la foire aux chevaux. — Mar
di, M. Louis Houzet, 34 ans, cultivateur à
Wattrelos, hameau du Crétinier, visitait la
foire aux chevaux, à l’Esplanade. En passant
à côté de lui, un cheval, appartenant à M.
Théophile Matthys, 31 ans, haleur de bateaux
place Saint-Martin, 11, rua et l’atteignit à la
hanche droite.
M. Houzet a pu reprendre le train pour ren
trer à Wattrelos.
Mais Mauroy voulait connaître au plus
tôt l’issue du combat. Prenant les pré
cautions nécessaires pour ne point être
être
Dans un plan aussi bien conçu et si re
marquablement suivi, les criminels n’ont
rien dû abandonner au hasard, et ce qui
vient confirmer et donner plus de force à
cette hypothèse, c’est le récit d’un témoin
dont l’importance ne peut échapper au juge
d'instruction.
Rue du Grand-Balcon, le
chauffeur n’est plus Delabarre
M. le capitaine Coine poursuivant son en
quête, recueillait,, hier, un témoignage qui
démontrerait bien que Delabarre n’a pas été
tué à Lezennes.
— « J’ai vu, a déclaré ce témoin, l'auto-taxi
en question rue du Grand-Balcon. Et ce té
moin fournit le signalement le plus exact et
le plus précis de cette voiture. Or, ce que je
puis affirmer, ajoute-t-il, c’est que ce n’est pas
Delabarre qui était au volant. Celui qui con
duisait était tout autre que la victime, tant
au point de vue physique qu’à la manière de
diriger le véhicule, qu’on aurait dit, par ins
tants privé de direction. J’ai vu deux hommes,
dans la voiture, et j’ai cru en distinguer un
troisième mais ce dernier me paraissait af
faissé. J'ai suivi des yeux l’auto-taxi nuis, en
la voyant fuir au loin, en évitant de «corner»,
j’ai bien compris qu’il v avait là quelque cho
se de singulier.
Dans quelle rue aurait
été commis le crime ?
Cette question, maintenant, se pose. «Dans
quelle rue de Lille aurait été commis le cri
me ?»
Dans ce cas, il y aurait de nouvelles compli
cités, à moins que Delabarre n’ait .été assassi
né dans une. maison écartée, d’où aucun bruit
ne peut parvenir au dehors. Un des plus habi
les magistrats du parquet de Lille, qui con
naît plus particulièrement ce monde de frau
deurs, dont il eut tant de fois à s’occuper,
nous a dit :
a Ma première idée, nous dit-il, est la sui-
vante : Ce crime a. été commis à Lille ou, tout
au moins dans la banlieu, mais il me paraît
certain que Delabarre n’a pas été tué sur la
route de Lezennes. C’est dans un endroit leur
appartenant, où ils étaient sûrs de rencontrer
des complicités qu'ils expédièrent le chauf-
feuv. Qui sait même si, dans cette pièce, plu-
. sieurs autres ne reprochèrent pas — sorte de
tribunal mystérieux et sinistre — à Delabar
re d’avoir été, soit par ses paroles, la cause
de l’arrestation de quelques fraudeurs, soit
par son refus de « marcher », celui qui faisait
rater la « bonne » affaire. Jugé, il fut tué com
me un chien, et pour faire disparaître le ca
davre, on voulait l’enfouir sous le fumier...
(Voir la suite à la DERNIÈRE HEURE
“=== =
La sécurité dans les cinémas
A PROPOS DES FILMS ININFLAMMABLES
L’inflammabilité des films constitue le princi
pal danger d’incendie dans un cinématographe
Les recherches de la science ont abouti, il y a
peu de temps, à la composition d’une pâte de
celluloïde spéciale qui ne s’enflamme pas. Une
grande maison d’éditions cinématographiques
de Paris, qui a de nombreux établissements
en province, dont un à Lille, a immédiate
ment adopté ces films ininflammables. Elle
possède, en quelque sorte, le monopole de ces
films.
Dans la plupart des villes, dès que la dé
couverte fut connue, les municipalités impo
sèrent, par des arrêtés, remploi des films in
inflammables. A Lille, en février dernier, M.
le maire prit un arrêté dans ce sens et donna
un délai d’un an pour la suppression des an-.
ciens films.
Depuis, les maisons d’éditions en France,
en Italie, à New-York, où s’approvisionnent
les directeurs de nos cinémas, n’ont pas en
core adopté le film ininflammable et il ne
paraît pas qu’elles soient disposées, quant à
présent du moins, à entrer dans cette Voie.
Elles prétendent, entre autres raisons, que la
composition des nouveaux films nuit à la
netteté photographique
En présence de cette situation, les direc
teurs des cinématographes de Lille, au nom
bre d’une douzaine, se sont rendus, mardi
après-midi, à la Mairie, où ils ont eu, avec
M. Laurenge, adjoint, remplaçant M. le maire,
une entrevue qu’ils avaient sollicitée.
Ils ont expliqué que les films ininfamma-
blés. étaient très peu répandus dans le com
merce et que si l’arrêté de M. le Maire était
appliqué dès le mois le février prochain, ils
seraient, sinon, contraints de fermer leurs
salles, du moins de réduire sensiblement le
programme de leurs représentations, mesure
qui léserait considérablement leurs intérêts
et ne donnerait pas satisfaction au public La
délégation a donc demandé à M. Laurenge
de proroger l’arrêté municipal.
M. Laurenge a promis de donner satisfac-
tion aux directeurs des cinémas de Lille.
La Ligue Anti-Alcoolique Lilloise, dont nos
lecteurs connaissent l’activité, a brillamment
inauguré, dimanche, la série de ses conféren
ces d’hiver, dans la salle des fêtes de la
Faculté des Lettres.
M. le Docteur Carrière, professeur à la Fa
culté de médecine, présidait avec autorité cet
te première réunion. Après avoir rappélé que,
lui aussi, avait, jadis, porté la bonne parole
antialcoolique dans toute notre région, il se
félicita des progrès de la Ligue, qui compte
aujourd’hui plus de 500 membres. Puis, il
donna la parole à M. P. .Weber, avocat, délé
gué de la Ligue Nationale.
Par sa chaude parole, vibrante de sincéri
té, celui-ci n’eut pas de peine à conquérir
toutes les sympathies. Défendant une cause
nationale,il fit appel à tous les Français.Il dé
finit le danger,qui n’est pas dans l’ivresse pas
sagère «t accidentelle, mais dans l’abus des
spiritueux. «Nul n’a le droit, s’écria-t-il,de de
venir alcoolique. L’alcool détraque l’organis
me, livre notre corps affaibli au bacille de
la tuberculose, conduit l’individu à la folie
et au crime. Or, tout homme naît membre
d’une nation, d’une société. S’il se dégrade,
il diminue les forces vives de la nation ; il
est un citoyen indigne. L’alcoolisme nuit à
l’individu, à la famille, à l’État ; il ruine
les classes ouvrières ; il fait gaspiller en
France 5 milliards 200 millions de francs par
an ; il est le grand obstacle au progrès so
cial.
» La lutte contre l’alcoolisme est donc bel
le et utile; mais elle est aussi ingrate et rude.»
L orateur indique, en terminant, les moyens
de la rendre efficace ; il combat l’inertie des
. sceptiques, en insistant sur les résultats dé
jà obtenus. Il fait appel à la richesse de
quelques-uns, à la bonne volonté de tous.
Il suffit, dit-il, de vouloir ; mais tout est là.
Ayez de la volonté ; associez-vous et vous
agirez avec succès dans tous les milieux.
Vous fonderez des sections scolaires et post
scolaires ; vous guiderez l’enfant, le jeune
homme, le soldat Et si, enfin, vous réussissez
à créer un mouvement d’opinion, vous pour
rez imposer aux pouvoirs publics les mesu
res indispensables : interdiction de l’absinthe;
NOUVELLES DIVERSES
Vaccine. — Séances publiques et gra
tuites le 12 novembre, à 5 heures du soir .
Ecole privée de filles, place Genevières, 30,
et rue du 1 ransvaal, 73 ; école Desbordes-Pal-
more, rue Guillaume-Tell ; écoles privées de
fllcs, rue C’Eylau, 36 ; rue de l’Ecole-Saint-
Louis, 9 ; école privée de garçons, parvis St-
; école Racine, rue Racine, 82 ; éco-
de garçons, rue des Postes, 201 ;
filles, rue
Michel, 22
le privée
école privée de filles, rue des Meuniers, 23.
NORD
Suicide tragique
à Marcq-en-Barœul
UI HOMME SE TRANCHE LA GORGE
D’UN COUP DE COUTEAU
Mardi soir, vers cinq heures et demie, le
quartier du Pont-de-Marcq a été mis en émoi
par la tentative tragique de suicide d’un
sieur Julien Detrilles, ouvrier lithographe, âgé
de 25 ans, et domicilié contour de l’Eglise,
au Pont-de-Marcq.
Detrilles était rentré depuis peu du régi
ment et avait accompli son service au 6 e ré
giment de chasseurs à cheval, en garnison à
Lille. Depuis quelque temps, il manifestait
de bizarres idées de suicide, et, en même
temps se disait anarchiste, ennemi juré de la
' société. Pourtant, il travaillait assez régu-
lièrement dans une imprimerie de Lille, où
on le considérait un peu comme neurasthé
nique, mais où on constatait aussi qu’il se
livrait à des lectures plutôt malsaines.
Il y a un mois, il avait déjà attenté à ses
jours en se jetant la tête contre les murs de
son habitation,et il avait été l’objet d’une sur
veillance active de la part de ses parents.
Mardi soir, profitant d’une courte absence
de sa mère, Detrilles s'arma d’un fort cou-
teau de cuisine et se frappa violemment à la
gorge. Lorsque Mme Detrilles rentra, elle
trouva son fils, étendu sur le sol, baignant
dans une mare de sang. Tout de suite, des
soins empressés lui furent prodigués. M. le
docteur Vannimenus, ayant constaté l’état dé
sespéré du malheureux, qui avait le larynx
presque totalement sectionné, ordonna son
transport" immédiat a Thopit.k Saint-Sauveur,
à Lilel.
Renseignements pris à l’hôpîtal, mercredi
avrès-midi, l’état de Detrilles est stationnaire
et l’issue fatale est toujours à redouter.
2ouai
Vol. — Mardi matin, vers 11 heures, un
malfaiteur a pénétré chez M. Pinchon, cou
vreur, coron Duez, faubourg de Paris, et a
.dérobé 60 francs dans une boîte en zinc.
Dangereux récidiviste, à La Madeleine. —
Le brigadier Bourdon et le garde Hallaert
ont arrêté un dangereux récidiviste, le sieur
Charles Touquet, 28 ans, dit le « Marocain »,
domicilié place du Lion-d’Or, à Lille. Ce der
nier, passant rue de Marquette, près la fila
ture la Linière, se substitua au conducteur
d’un camion pour diriger dans une autre di
rection le véhicule qu’on voulait faire ren
trer à l’usine.
Le charretier Leclercq ayant protesté, fut
frappé brutalement, de même que le direc
teur de l’usine, M. Soetens, qui fut. jeté par
terre, à quelques, centimètres d’un “ chariot
de brasseur qui passait.
Charles Touquet a déjà été condamné pour
faits identiques ; il a été conduit au parquet
de Lille mardi matin.
Marcq-en-Barœul. — La police a arrêté un
sieur François Boone, 19 ans, pour vol de vo
lailles, au domicile des époux Bataille. Boone
a été déféré au parquet de Lille.
Baisieux. — Le sous-brigadier Lucien Sal-
vat et le préposé François Lepla, de la bri
gade de Baiseux, ont arrêté. dans la nuit de
lundi à mardi, le sieur Frédéric Pezin, qui
était porteur d’allumettes chimiques et de ta
bac de Moravie, représentant une somme glo-
baie de 85 francs ; le délinquant a été remis
à la gendarmerie de Lannoy.
Lesquin. — La Société chorale Tünlon Or-
phéonique donnera son banquet a. l’occasion
de la fête de Sainte-Cécile, le dimanche 7 de
cembre, à deux heures, au siège de la So
ciété.
Une messe de Sainte-Cécile sera chantée le
même jour, à dix heures, en l’église paroissia
le.
Joubaiz
Dans l’escalier. — Mme Louise Deroubaix,
. 58 ans, rue des Longues-Haies, 257, ayant
glissé sur une marche, est tombée, mardi-,
dans spn escalier et s’est fait une grave plaie
à la tête. M. le docteur Lherbier l’a fait trans
porter à l’hôpital de la Fraternité.
Petite Correspondance
Adresser les demandes à Louis Brun, à l’Echo,
(il ne sera répondu qu’aux demandes accom
pagnées de l’adresse et d’un timbre de dix
centimes.)
Un finois de Sin-le-Noble.-— Les affiches peintes et g-
néralement toutes les affiches inscrites dans un lieu pa-l
blic, quand bien même ce ne serait ni sur un mur, ni
sur une construction, autrement dit, les affiches autre»!
que celles imprimées ou manuscrites sur papier sont
soumises pour toute leur durée à un droit de timbre,
dont la quotité est fixée à 1 franc par mètre carré em
fraction de mètre carré, sans addition de décimes.
André Tellier-Maurice Duhem.— Il est interdit doceu
per plus de six jours par semaine un même employé cx
ouvrier dans un établissement industriel ou commercial,
ou dans ses dépendances. Voyez l’Inspecteur du Travail.
H. H. C. H. — Adressez-vous : Président de la Caisse
de retraites de, votre Compagnie.
Paul.— Nous regrettons de ne pouvoir vous renseigner.
Un assidu, M. Tabargrue.— Adressez-vous : Directeur
des Postes et Télégraphes de votre département.
Un Chevilleur ennuyé. — D’après l’article 18 de la M
du 23 août 1871, tous les titres de quelque nature qu’ils
soient ou non signés, qui comportent la libération ou
décharge, tels que factures, mémoires, quittances, reous,
etc., doivent être soumis au droit de timbre de 9 fr. 10,
dès lors qu’il s’agit d’une somme supérieure à 10 francs.
L. M. P. C.— Chez un numismate. Voyez l’annuaire de
Lille.
D. Gondecourt.— Adressez-vous
: Directeur des.
Tramways, rue Auber, Lille. Aucune connaissance spé
ciale pour être receveur, mais il faut déposer cautionne-
ment. Apprentissage pour le poste de wattman.
L. V. 44.— Si vous vous livrez à un acte de commerce,
vous devez payer une patente.
Un vieux lecteur Flinois.— Adressez-vous : Procureur
de la République.
Ç. M. O.— four mettre le contribuable en demeure dé
faire son option, l’avertissement qui lui est remis l’invite,
à déclarer, dans le mois de te publication du rôle, s’il;
entend se libérer en nature ou en argent. Il est averti
en outre que la cote sera, de droit exigible en argent,
si le prestataire n’a pas, dans le délai d’un mois, declare
vouloir l’acquitter en nature. Cependant, s’il était d’usa
ge dans la commune d’exécuter les prestations en nature»
et de ne pas faire d’option, on ne pourrait contraindre
un prestataire à. payer en argent, sous le prétexte qu’il
n’a pas fait sa déclaration d’option à la mairie (C. d‘E-
tat, 7 déc. 1888).
Laisne.— L Un mois; 2. a) Leur consentement, b) No
tification par un notaire, c) Un mois.
F. C.— Les opérations électorales peuvent être annu
lées lorsque le procès-verbal, à raison des surcharges et
des contradictions qu’il renferme, ne présente aucune
garantie de sécurité. On doit mentionner au procès-verbal
toutes les réclamations et les décisions du bureau éleo-
total avec leurs motifs. Il y a lieu d’y constater égale
ment l’heure de l’ouverture et de la. fermeture du scru
tin. Enfin, il convient aussi d’y mentionner tous les
incidents qui ont pu se produire au cours des opéra
tions. Le procès-verbal doit être signé par le secrétaire
et les autres membres du bureau. En règle générale, te
procès-verbal doit être signé séance tenante, mais la loi
ne l'exige pas.
F. L. Un père de famille ennuyé.— Adressez-vous -
Procureur de la République.
Monsieur Quaque, assidu de VEcho.— Adressez-vous a
la mairie.
Un très ennuyé.— Donnez-nous votre adresse; nous
vous répondrons par lettre.
1913. — Ils ne sont pas exonérés de cet impôt.
Czar .58, désolé.— Adressez-vous : Procurent de la Ré
publique: 2. Suivez la Petite Poste militaire, il vous
y sera répondu.
Hirson-Epargne.— Guise : A la mairie, 10, rue Chan
traine: Hirson : Bureau, à la mairie; Vervins : 40, ru»
de' Paris.
Miss Hellen.— Adressez-vous : Inspecteur du Travail, i
M. M. Un père de famille ennuyé.— Voyez un avocat-;
Longpenche.— Si le premier versement a été fait au.!
profit d’un mineur, par son représentant légal, ce der-
nier peut, tant que dure la minorité, retirer tout ou
partie des fonds. Vous pouvez retirer votre argent de
la caisse d’Epargne si vous le désirez.
Emile, lecteur , du journal.— Après avoir
ses cartes franches, le joueur doit jeter une
couleur du point.
Une lectrice assidue.—- Le parrain fournit
il offre à la marraine une grande boîte de
joué toutes
carte de I*
les dragées,
dragées. Le
parrain fait un cadeau à son filleul : timbale, collier, ete.
Le parrain va chercher, la marraine en voiture, et tous
deux se rendent chez la jeune mère.
Néanmoins, Deux Belges.— Vous devez payer le loyer
jusqu'à l'expiration du bail.
Bébé de BilJy.— 78, rue de Courcelles, Paris.
Un assidu.-— Adressez-vous au maire de la ville et aw
commissaire central.
Savonnette.— Celui qui prend un commerce au cours
de l'année est soumis à l’impôt des patentes à parti-
du premier jour du mois de son installation, et un rôl
supplémentaire est établi.
Ennuyé de peu.—- La demande officielle est faite par
le père ou la mère, auprès des parents de la jeane fille.
Les fiançailles ont lieu quelquesjoursapres que la de :
mande a été agréée. Elles durent environ 6 semaines.
Vous pouvez envoyer une jolie gerbe fleurie
la jeune fille la bague de fiançailles.
Trop de confiance,— Voyez immédiatement
Alfred. — Voyez votre notaire, qui vous
marche à suivre.
Angèle, lectrice assidue.— Adressez-vous :
et offrir K
un avocat.
donnera la
Office Cen-
La main dans le compteur. — Pendant que
Mme Céline Grumiaux, cabaretière, rue Buf-
fon, 34, se trouvait dans sa cuisine, un in-
connu a fracturé le compteur à gaz et em-
,porté 13 francs 40, qui y étaient enfermés.
tral Lillois des Institutions sociales et charitables, 106,
rue de l’Hôpital-Militaire, Lille.
Un fils ennuyé M. D.— Nous vous conseillons de- voir
le juge de paix et de lui expliquer le cas.
Le sosie de Markest-House.— Dans les locations an.
mois, le locataire doit prévenir le propriétaire 15 jours:
avant l’époque à laquelle il paye son loyer.
Un lecteur assidu. — Il doit le prévenir un mois à
l’avance.
Ratco. — 15 pour cent.
Un lecteur assidu. E. 16. — Adressez votre requête
au Procureur de la République de l’arrondissement où
vous résidez, en indiquant tous les renseignements uti
les à l’instruction de votre demande.
J’ai perdu mon ange. — Adressez-vous au Procurenr
de la République.
Louis Brun.
aperçu, il arriva au lac Daumesnil, sui
vit à cinq cents mètres environ les voi
tures qui le contournaient, puis aban
donnant son fiacre, il se glissa à travers
bois, de façon à arriver à une courte
distance des deux adversaires.
Lafressange avait déjà mis habits bas,
et recevait une épée des mains de l’un
de ses témoins.
C’était M. de Chkopnik que le sort
avait désigné pour croiser les épées.
Il le fit de la façon la plus correcte, et
ayant prononcé le sacramentel : « Al
lez, Messieurs », les deux adversaires
commencèrent à ferrailler.
Le courage manqua au malheureux
Mauroy, lorsque, de derrière l’arbre où
il se tenait caché, il s’aperçut de l’infé
riorité notable de Lafressange.
Celui-ci se tenait cependant très bien
sous les armes.
Pourtant, la supériorité de son adver-
saire éclatait jusque dans ses moindres
mouvements.
Le comté Otto jouait littéralement avec
Lafressange.
Cet homme devait avoir un poignet
d’acier...
Il prolonge à plaisir son agonie, se dit
Mauroy, en proie à une épouvantable
angoisse. Oh ! ce cher et malheureux
garçon... Il est perdu !
Le comte Otto cherchait évidemment
à fatiguer son adversaire, pour l’avoir
ensuite plus aisément, plus sûrement à
sa merci.
Les témoins de Léo, comprenant ce
jeu, avaient déjà exigé deux reprises.
Ils faisaient tout ce qu’ils pouvaient,
mais il leur était impossible de sauver
leur client.
A la troisième reprise, M. de Heynkel
précipita son jeu, ses parades devinrent
plus sèches, plus cassantes; il voulait en
finir.
Alors Lafressange, qui ne perdait pas
le moins du monde la tête, joua le tout
pour le tout.
Concentrant ce qui lui restait de for
ces, il répondit à la dureté du jeu de son
ennemi, fit une attaque en marchant, et
après une feinte dans la ligne basse, ren
tra vivement dans les armes, tirant à
fond dans le haut.
Si sûr qu’il fût de lui-même, le coup
avait été si prestement exécuté que Je
comte faillit être atteint.
Entraîné malgré lui, il riposta du tac .
au tac, et Lafressange fut touché dans'
les côtes, l’épée de son adversaire le
trouant de part en part...
Le pauvre garçon vacilla sur ses jam
bes, battit l’air de ses bras et tomba en
avant, face à terre.
M. de Heynkel remettait son épée à un
de ses témoins, se rhabillait lentement.
Ses deux témoins saluaient à la grande
raideur, et tous trois, sans plus se sou
cier du blessé, regagnaient la voiture
qui les avait amenés et qui disparaissait
au grand trot.
Flavien s’était élancé, éperdu.
En même temps que le médecin, il
était auprès de Lafressange, lui soule
vant la tête.
Le blessé avait perdu connaissance.
Le médecin, le sourcil froncé, avait
déchiré la chemise, mettant à nu les
deux blessures qui saignaient fort peu.
Il était inutile d’être chirurgien pour
se convaincre que le cas était d’une gra
vité extrême.
MM. de Mierres et Paul Rivais ai
daient Mauroy.
On avait étendu par terre les coussins
du landau, et avec des précautions- extrê
mes, on retournait sur le côté le malheu
reux jeune homme...
Le médecin devait à tout prix débrider
la plaie, afin de faciliter l’écoulement du
sang, faute de quoi, au bout de quel
ques minutes, le blessé expirerait étouf
fé. Enfin, après une incision cruciale, le
sang jaillit en bouillonnant et le chirur
gien poussa un soupir de satisfaction.
— Eh bien, docteur ? fit Mauroy, d'une
voix tremblante.
— Oh ! je ne puis rien répondre, fit
celui-ci avec le plus significatif des ho
chements de tête, le premier danger, le
péril immédiat est évité, mais il m’est
impossible de donner un avis sur la bles
sure. Je ne sais encore quels sont les or
ganes atteints, si la plèvre a été tou
chée... Nous pouvons nous attendre à
tout... C’est d’une gravité exceptionnel
le... une double blessure comme celle-
là... me donne toutes les craintes.
— Est-il transportable ?... demanda
encore Flavien.
— Il le faut bien !... Nous ne pouvons
le laisser là... seulement... vous êtes un
homme, M. Mauroy. Je ne sais point, si
durant le trajet, il ne va pas nous passer
dans les bras... Ah ! jeunes gens !... jeu
nes gens !... quel peu de cas vous faites
de la vie... Et tout cela... pour une fem
me !
— Oui !... murmura Flavien... et quel
le femme !
Puis se reprenant, et avec un véritable
sentiment de stupeur :
— Tenez !... la voilà !...,
Un coupé arrivait au grand trot.
A la portière passait la tête contractée
de Mme de Gunka.
Mauroy s’avança.
-— Vous venez contempler votre œu-
’ vre, madame ! lui dit-il, tandis que la
fureur et le désespoir écarquillaient ses
I yeux...
— Taisez-vous !... Taisez-vous donc,
' fit-elle d’une voix sourde... est-il mort?...
Voilà ce que je veux savoir !... Que
m’importent votre colère et votre haine ?
— Ce n’est pas la première de vos
victimes, n’est-ce pas, continua Flavien;
| ils sont nombreux déjà les cadavres que
। vous avez couchés sur votre route !...
j — Mais dites-moi donc s’il vit !... cria-
; t-elle en se tordant les bras...
, Flavien ne lui répondait même pas,
, il était retourné auprès du blessé.
Ce fut Paul Rivais qui s’approcha de
I la baronne et lui dit ;
— Oui, madame, il respire encore,,
mais il est au plus mal... le médecin
nous dit qu’il peut mourir d’un instant
à l’autre.
La jeune femme poussa un rugisse- 1
ment sourd.
Elle se disposait à mettre pied à ter-
re.
Vivement Flavien se releva et marchai,
jusqu’à la voiture.
— Je vous défends de l’approcher, lui,
dit-il à voix basse, autrement je vous
jette devant tous ici, à la face, ce que jot
sais de vous... Partez !... Retirez-vous ‘
je vous défends de l’approcher... S’il lui
reste un souffle de vie, créature maudi
te... vous pourriez lui porter malheur,
encore...
Domptée, écrasée, la tête basse, elle
jetait sur Flavien des yeux chargés de
lueurs fauves...
— Oh ! cet homme ! cet homme !
murmura-t-elle, tandis que Mauroy don
nait au cocher l’ordre de tourner bride,
je ne le tiendrai donc jamais là, à ma
merci.
Lafressange n’avait pas repris connais
sance ; au moment où ses amis le por
taient dans le landau, il poussa un dou
loureux gémissement, entr’ouvrit les
yeux... puis sa tête relevée un instant
retomba lourdement.
— Il se meurt ! s’écria Mauroy.
(A suivre.)
Georges PRADEL
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OESERVATOIRE DE LILLE
seudi 13novemore,191318052% jour de raa
tomne. — 3 ver du centre apparent à Lille :
Soleil. Coucher, à Lille : 16 heures 3. o
heures 1 apparent reste à Lille. 9 heures 2
Le sole 12 horizon ; à Paris : 9 heures ]4.
au-dessi du four civil, à Lille : 10 heures 20 ’
. astronomique : 32 heures 54 .1
du . plus grande hauteur apparente duahali
a.ssus de notre horizon sera a meindra
X 40 fois son diamètre. Le soleil atteindre
cette hauteur à 11 heures 31 minutes sur la
Le jour décroît a Lille, de " .
: Lever, à Lille : 15 heures 24 : a Pa-
rcouénes"Ee Lie, le 14, à 7 heures 49 ; à Pa-
"Sgé de la lune : 15 jours:.
Pleine lunea he“mêr,”a Dunkerque : 11
Heures de la l res 37 . Calais : 10 heures
Bgesezaheures1s "a Boulogne : 10 heures 42
et, 22 heures.* maxima au-dessus du niveau
moven seront, pour chaque port, de 2 metres
T°yematres 57 et 3 mètres 34, respectivement
Pn du jour astronomique, commencement
3. 19 nuit absolue : 17 heures 59.
Commencement du jour civil : 6 heures 22.
■Fin du jour civil, heure où il faut allumer :
16 heures 42.
La planète Jupiter se couche, ce soir, pour
Lille à 19 heures 25.
Il fera clair de lune, cette nuit, de 16 heures
42 à 6 heures 22. .
Fête à souhaiter : Saint-Stanislas-Kostka.
X
Accident mortel à Louvroil
Camille Héry, 16 ans, occupé aux Tôleries
de Louvroil, fut atteint, mardi après-midi,
vers une heure et demie, par une paille de
tôle à la gorge. L’artère carotide tranchée, il
expira à quatre heures.
M. le docteur Drouin avait été appelé à lui
donner des soins.
Nécrologie. — Les obsèques de M. Paul Du
jardin, chevalier de la Légion d’honneur, qui
fut l’inventeur d’un procédé d’héliogravure,
auquel il a donné son nom, ont eu lieu à
Lille, mercredi matin, à onze heures, en l’é
glise Saint-Maurice.
Le deuil était conduit par les fils du dé
funt.
L’inhumation a eu lieu au cimetière de
l’Est.
% On se rappelle dans quelles circons
tances tragiques fut blessé l’agent Leclercq,
dans une maison de la rue d’Artois, à Lille.
Nous apprenons que la mère de cet agent
vient de mourir, à Douai, où elle habitait.
Mme Leclercq était âgée de 63 ans. Ses fu
nérailles ont eu lieu mardi, à 2 heures trois
quarts.
PPrpg
Bulletin météorologique
du 12 novembre 1913
STATION METEOROLOGIQUE DE LILLE
Baromètre à 9 h. du matin : 749 m/m. 8.
Baisse depuis hier matin à 9 h. : 1 m/m. 5..
Température de l’air : 12°1.
Températures extrêmes depuis 24 heures :
Min i ma : 9’6, atteinte à 5 h. ce matin.
Maxima : 14° 1, atteinte à 2 h. hier soir.
Hauteur d’eau tombée depuis la veille, à
9
heures : 0 m/m. 0.
Etat hygrométrique : 79.
Direction du vent : Sud-Sud-Ouest.
État du ciel : Peu nuageux.
Temps probable pour jeudi : Un peu frais.
Quelques pluies.
Dépêche de Paris. — Baromètre le matin :
Nice, 764 m/m. : Brest, 747 m/m. Profonde dé-
pression sur le Nord-Ouest de l’Europe.
Temps probable pour jeudi : Vent d’entre
Sud et Ouest. Averses. Temps doux.
Dunkerque. — Baromètre à midi : 747 m/m.
Température : 6°. Vent Sud-Sud-Ouest. Forte
brise. Ciel nuageux. Mer agitée.
Le crime de Lezennes
Ce serait à Lille, suivant une déduction amenée
par d’habiles recherches de la gendarmerie,
que le crime aurait été commis.- Pouchain serait
un des meutriers
d'arrêt.
fait l’objet d’un mandat
Après ,la Sûreté, après la Brigade mobi-
-, un des rouages de la Justice vient de
découvrir un fait nouveau qui restreint le
champ des recherches et permet de situer
le
suppression du privilège des bouilleurs de
cru ; limitation des débits de boisson. »
M. le docteur Carrière remercia, au nom de
la Ligue, le dévoué conférencier. Puis, vin
rent les chansons, car la L. A. L. mêle tou
jours l'agréable a l’utile. Le public fit -fête
a Mme Loonis-Delattre, pianiste ; à Mme Mag-
da, diseuse ; à Mme Bernard-Dewys chan
teuse. Enfin, le Cercle artistique de la Ligue,
interpréta avec brio deux aimables comédies,
et la nouvelle section symphonique rempor
ta le plus beau succès.
= 3
Au Choral Nadaud. — Une assemblée géné-
raie des membres du Choral Nadaud a été
tenue le 9 novembre. 134 choristes étaient
présents. M. Jean Selle, président, a donné
aux sociétares d’excellents conseils relatifs
aux exécutions et sorties futures et il a fait
adopter la date du dimanche 23 novembre
pour la célébration de la Sainte-Cécile. L'au
dition aura' lieu à midi, en l’église Saint-
Martin ; elle comprendra des œuvres liturgi
ques anciennes.
A LA CHEVRETTE, 80, rue Nationale,
Lille, du lundi 10 au samedi 15 novembre
inclus, VENTE RECLAME ANNUELLE du
véritable « GANT PERRIN ». Prix excep
tionnels. Tous les gants sont garantis.
01946
Voleurs de chantier. — Des malfaiteurs sa
sont introduits, pendant la nuit de lundi à
mardi, dans les chantiers du Crédit du Nord,
rue de la Gare et ont dérobé six mètres de
tuyaux de plomb valant 25 francs.
il
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votants. P
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té ayant, ■
ris, écarté
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OBSERVATOIRE DE LILLE
Mercredi 12 novembre. — A neuf heures du
matin : Température : 11°. Pression : 751
m/m 13. Humidité : 83. Direction du vent :
sud. Vitesse : 5 mètres 90 par seconde.
Etat du ciel : Nuageux. Forme des nuages :
Nimbus. Direction : Sud.
Nébulosité moyenne de
veille au soir : 2.
Hauteur d’eau tombée
midi : 0 m/m ; total du
la matinée: 2; de la
depuis la veille à
mois à ce jour : 27
uvriè
millimètres 6 ; supérieur de 8 millimètres 4
a la normale.
Minimum : 9’5, supérieur de 5°7 au mini
mum normal. Minimum de la veille : 9°4.
Maximum de la. veille : 16'7.
Le thermomètre est en baisse de 0’7 sur la
veille ; le baromètre en baisse de 1 m/m 10.
La température la plus chaude s’observe sur
le mur exposé au Sud ; la plus froide à trois
centimètres sous terre.
La température minimum observée ce ma
tin serait normale pour le 22 septembre. Elle
est supérieure de 3 "5 au minimum moyen
général d'une année normale.
Temps le plus probable pour jeudi : Eclair-
cies et averses. Peu frais. Vent assez fort.
Température supérieure à -la normale.
Eux et Nous
Lisez-vous le Bottin ?
... Eh bien ! vous ayez tort ! C’est une
lecture saine et précieuse.
Ouvrez, par exemple, le tome 1 des dé
partements, à la page 460, où commence
le chapitre consacré aux Bouches-du-Rhô
ne : 807.000 habitants.
Ouvrez ensuite le tome II, à la page
2.504, tête du chapitre consacré au Nord :
1.961.780 habitants.
. Vous avez là tout le Nord et tout le
Midi... avec les proportions que chacun
d’eux sait '.prendre en toutes circonstan
ces. Une page entière est consacrée aux
« Renseignements généraux sur le dépar
tement des Bouches-du-Rhône ». Une page
en bonne typographie, une page alléchan
te et malicieuse qui détaille, avec de nom
breux sous-titres, l’aspect, le climat, l’éten-
due, etc..., du département marseillais,
nombre sa population, retrace son histoi
re, décrit son agriculture, son commerce
et son industrie, vante ses sources d’eaux
minérales, ses voies de communication,
ses ports, ses curiosités, souligne l’intérêt
des excursions que l’on y peut faire. Et
tout cela est très bien. Et le département
des Bouches-du-Rhône, « autremein », ap
paraît là comme le plus intéressant de
France !
... Tandis qu’à la page 2.504 ! Ah ! pau
vre Nord ! — Pauvre « pitchoun » qui ne
sait pas « y » faire ! Dix lignes et demie,
pas tout à fait, pour tout ce qu’il faut
savoir de notre département. Dix lignes
et demie pour le plus fécond, le plus
riche, le plus vivant coin de France, en
regard d’une page pour cet aride sol pro
vençal, qui, le Bottin l’avoue, « consomme
plus qu’il ne produit ».
La disproportion est hurlante, dira-
t-on ! Sans doute. D’autant que l’arron
dissement de Lille, à lui seul, dépasse en
poulation et en importance économique le
département des Bouches-du-Rhône tout
entier.
Mais à qui la faute ? Pourquoi les Mar
seillais tendent-ils la lorgnette par le côté
grossissant, alors que nous nous obsti
nons à présenter celui qui nous diminue ?
Nous sommes modestes...
Parbleu ! Mais cela nous coûte gros. Si
nous commencions pourtant à faire nous-
mêmes notre éloge ? Du train dont les
choses vont, il serait imprudent d’atten
dre que les Marseillais veuillent bien s’en
charger.
M. SPIN
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a, directe
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ouvelle : «
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Nos représentants au Parlement. —
comment se sont répartis les votes des
tés du Nord et du Pas-de-Calais :
10 Sur l’art. 20 du projet de loi sur
Voici
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la ré-
Julien Matte.
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2DUE45
forme électorale, ainsi conçu :
« Chaque liste reçoit autant de sièges que le
nombre des suffrages de cette liste contient de
fois le quotient électoral, déterminé en divi
sant le nombre total des votants par le nom
bre des députés à. élire dans la circonscrip
tion. Ces sièges sont attribués dans chaque
liste aux candidats ayant obtenu le plus
grand nombre de suffrages. S’il y a lieu, les
sièges restants sont attribués dans l’ordre de
leurs suffrages aux candidats non encore pro-
clamés qui ont atteint la majorité absolue à
quelque liste qu’ils appartiennent. A défaut,
ces derniers sièges sont attribués à la majori
té relative par un deuxième tour de scrutin
qui a lieu le deuxième dimanche qui suit la
proclamation des résultats du premier scru-
tin. En cas d’égalité des suffrages, l’élection
est acquise au candidat le plus âgé. »
Ont voté pour : MM. Bouvier, Briquet, Co-
chin, Daniel-Vincent, Dansette, Davaine, Dele-
lis-Fanien, Dron, Dubled, Delory, Dumont, de
France, Goniaux, Ghesquière, "Guesde, Guis-
lain, Groussau, Jonnart, Lefebvre du Prey,
Myrens, Plichon, Selle, Seydoux, Vandame.
Ont voté contre : MM. Bar, Basly, Defontai-
ne, Delcluze, Lemire, Morel, Pasqûal, Lamen-
din. Le Roy, Loth, Roden.
M. Georges Potié était absent par congé.
La Chambre a adopté par 339 voix contre
20 Sur la disjonction de l’amendement de
M. Louis Andrieux, ainsi conçu :
« Sont électeurs, tous les Français des deux
sexes, âgés de 21 ans accomplis et n’étant
dans aucun des cas d’incapacité prévus par
la loi. »
Ont voté pour : MM. Briquet, Cochin Dan
sette, Bouvier, Davaine, Delory, Dubled, Du-
mont, de France, Groussau, Ghesquière, Gues
de, Jonnart, Lefebvre du Prey, Lemire, Morel
Myrens, Pasqua], Plichon, Selle, Seydoux’
vandame.
Ont voté contre': MM. Basly, Delcluze, Guis-
lain, Goniaux, Lamendin.
Se sont abstenus : MM. Bar, Daniel-Vincent,
—etontaine, Dron, Le Roy, Loth.
— Potié était absent par congé.
-a Chambre a voté la disjonction par 302
voix contre 117.
L’acte de banditisme d’Haubourdin
M. Fillaire, juge d’instruction, a fait subir
un interrogatoire d’identité à Dauchy qui
aurait, de complicité avec deux de ses cama-
rades, détenus actuellement à la prison de
Loos, cambriolé la maison de Mme veuve Po
tié, cependant que ses acolytes tentaient d’é
trangler celle-ci.
Après cette formalité, Dauchy, qui arrivait
de la prison de Beaulieu (Calvados), a été
écroué à la maison d’arrêt.
GRAND CAFÉ BELLEVUE
Soupers chauds et froids, tous les soirs,
à partir de 10 heures. Cuisine très soignée.
18351
— •
En buvant un café. — Mardi, Mme Sale-
mon. cabaretière, place des Buisses, 3, avait
servi un café à un consommateur, puis elle
s’était retirée dans son arrière-cuisine. Quand
le client eut payé et fut parti, Mme Salem on
s’aperçut qu’il lui avait volé 16 fr. dans son
comptoir.
Le vol quotidien. — Toujours devant la
même façade, celle de l’Hôtel des Postes,
place de la République, on a encore volé une
bicyclette, celle de M. Eugène Huyssenne, 16
ans, rue du Faisan, 27.
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situation- “
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FEUILLETON DE L’ECHO DU NORD
No 68
Le Secret
du Squelette
deuxième partie
Lamour d’une espionne
IX (suite)
Le Duel.
Le rendez-vous était fixé pour deux
N es plus tard, au bois de Vincennes ;
ee Mierres, qui s’était battu quelques
s auparavant, avait indiqué un en-
. armant à Vincennes, derrière le
—Peumesnil, où l’on ne serait nulle-
—n!nquiété. Sa proposition avait été
a '^ùot acceptée...
ltot Lafressange parti, e n compagnie
"eS6 S deux témoins, Flavien ne pouvant
a V tenir, prit une voiture et s’élança
"F ses traces.
a plus grande prudence lui était or-
onnee. 1 ne devait pas se laisser voir,
aicore, moins arriver sur le terrain du
sa—et Se -ivrer à une provocation mal-
ste. . n aurait réussi qu’à couvrir
talami de ridicule. Libre à lui, plus
n de venger son ami, ce qu’il se pro-
ait bien, s’il lui arrivait malheur.
approximativement le crime.
Cette indication est de la plus haute im-
portance, car elle va permettre à la Sûreté
qui connaît plus particulièrement certaines
maisons de notre cité, comme refuges de
malfaiteurs, véritables coupe-gorges, où il
se passe constamment des faits étranges, de
diriger ses recherches dans un sens qui don
nera très certainement d’excellents résul
tats.
La gendarmerie trouve...
Lors de la decouverte du cadavre de Dela
barre, un fait avait frappé surtout le capitai
ne de gendarmerie Coine.
Peu de sang était répandu sur la route. Or,
quand on autopsia le cadavre, M. le docteur
Dutilleul remarqua que le chauffeur avait dû
perdre une assez grande quantité de sang.
Si Delabarre avait été tué sur place, de gran
des flaques de sang auraient maculé le sol.
Or, de-ci, de-là, quelques gouttelettes et de
petites traînées rougeâtres se remarquaient
sur la route. Aucune trace de lutte n’était re
levée. Très certainement, pourtant, il devait
y avoir au moins eu une courte « explication »
avant le drame. Des traces de pas auraient ré
vélé qu’il y avait eu un conciliabule. Mais
rien, ou du moins, rien que les empreintes des
semelles des meurtriers portant le cadavre
dans le tas de fumier qui, croyaient-ils, l’au
rait célé pour longtemps.
De plus, les personnes habitant les environs
n’avaient entendu aucune détonation. Or.
cinq coups de feu font quelque bruit et très
certainement ils auraient été perçus. Des ap
pels éperdus, des cris, auraient troublé le si
lence de la nuit. Tous les témoignages re
cueillis venaient donc fortifier l’idée qu’avait
le capitaine Coine : le crime* n’avait pas dû
être commis sur la route.
On recueille des témoignages
Il fallait obtenir la certitude que Delabarre
n’avait pu être assassiné à Lezennes.
La gendarmerie se mit en campagne.
Dans ce coin de la banlieue de Lille, il y
a beaucoup de travailleurs de nuit. On réprit
l’itinéraire supposé des criminels. Des em
ployés des chemins de fer du Nord, des ou
vriers se rendant le matin, de bonne heure,
à leur travail, et que leurs fonctions obligent
à emprunter ce chemin, furent entendus. On
recueillit ainsi plus de cent témoignages. Au
cun ne varia. : Pas de coups de feu, pas d’ap
pel, le sifflet seul des machines troublant la
nuit...
Plus de doute possible le crime n’avait pu
être commis à Lezennes.
L’itinéraire de l’auto tragique
M. le capitaine Coine s’attacha, dès lors, à
reconstituer l’itinéraire suivi par l’auto tra
gique à son départ de la rue de Tournai. On
fouilla longuement, on interrogea minutieuse
ment, et, des témoignages recueillis, on put
reconstituer l’itinéraire exact de l’auto-ta-
xi.
Delabarre, en quittant la place de la Ga
re, se dirigea par la rue de Tournai, vers
Fives. Où voit la voiture rue du Grand-Bal-
con, on l’aperçoit au Mont-de-Terre. Le con
ducteur de la voiture desire éviter le poste
d’octroi et il prend une rue parallele,
puisqu’on trouve la bande rue de St-Amand.
Elle revient, à ce moment, sur Lezennes. Elle
franchit la barrière de Lezennes, va à Le-
zennes, puis revient- sur ses pas. Elle est vue
à la barrière de Tournai et file par les ate
liers d’Hellemmes, d'où elle gagne la cam
pagne.
Pourquoi cette zandonnée ? Pourquoi ces
allées et venues ?
Delabarre aurait été tué
à Liile
Il est assez facile de se l'expliquer, et
cette hypothèse, qui paraît déjà être plus
qu’une hypothèse, reçoit une confirmation
qui ne laisse guère de doute.
L’automobile roitt ainsi et cherchant à
éviter, soit des. agglomérations, soit un pos
te de l’octroi, cachait le corps de Delabar-
re. En effet, le conducteur veut éviter 1cm-
Chronique artistique.—-La Société des Scien
ces, à l’occasion du succès remporté par M.
Orner Bouchery, il y a quelques mois, au
concours du grand prix de Home, où il était
classé premier second grand prix, lui avait
commandé une nouvelle planche de’ l’Album
du Vieux-Lille.
Du magistral burin de l’artiste est sorti une
splendide gravure à l’eau-forte, représentant
deux maisons sises à Lille, à l’angle des rues
Esquermoise et Royale, et qui sont au nombre
des plus beaux spécimens d’architecture lil
loise du XVII e siècle, encore actuellement exis
tants.
Chez les cabaretiers. — L’assemblée géné-
raie du Syndicat des cabaretiers et débitants
de boissons, aura lieu le jeudi 13, a 8 heures
du soir, salle Artistique, 59, rue des Champs.
ployé d’octroi, il cherche un
la "voiture pourra franchir h
que
pour
gagner Lezennes où on se débarrassera fa-
cilement du corps en le jetant dans le tas
le
tas
Une affaire de mœurs. — M. Delalé, juge
d’instruction, a été avisé mardi que la femme
Lucrèce Lestienne, née Verliés, 29 ans, ancien-
de fumier.
Dans la voiture, à l'intérieur, on
couvrit, il est vrai, aucune trace de
mais il est possible que le cadavre avait été
soigneusement empaqueté puisque, à cet
instant, les assassins avaient l’intention d’a
bandonner l’automobile.
ne dé-
sang ;
ne cabaretière à Lille, et recherchée pour
citation de mineures à la débauche, avait
arrêtée à Liège. Cette femme, dès que
formalités d'extradition seront terminées,
ra ramenée à Lille.
été
les
se-
Tourcoin 2
Photographe victime d’un escroc. — Le 30
octobre, M. Ruys-Morel, photographe, rué de ,
Tournai, recevait la visite d’un individu âgé
de 25 à 30 ans, disant se nommer Carlo Cop-
pens, photographe-retoucheur à La Madelei
ne, rue Werney. Exposant sa misère, il lui
demanda du travail.
Par compassion, M. Ruys-Morel lui confia
dix clichés à retoucher et lui remit un acomp
te de cinq francs. Le retoucheur devait rap-
porter les clichés le 4 novembre, mais M.
Ruys-Morel ne l’ayant pas vu le lendemain,
écrivit à La Madeleine. Sa carte-lettre revint
avec la mention « Inconnu ».
Il a informé la police.
La cachette découverte. — M. Philippe Le
jeune, marchand de légumes, aux Halles Cen
trales. avait caché dans un tiroir de buffet,
à son domicile, rue Maugré, une somme de
350 francs. En son absence, un malfaiteur
entra chez le marchand avec une fausse clef
et soulevant le dessus du buffet s’empara de
la somme dissimulée.
En visitant la foire aux chevaux. — Mar
di, M. Louis Houzet, 34 ans, cultivateur à
Wattrelos, hameau du Crétinier, visitait la
foire aux chevaux, à l’Esplanade. En passant
à côté de lui, un cheval, appartenant à M.
Théophile Matthys, 31 ans, haleur de bateaux
place Saint-Martin, 11, rua et l’atteignit à la
hanche droite.
M. Houzet a pu reprendre le train pour ren
trer à Wattrelos.
Mais Mauroy voulait connaître au plus
tôt l’issue du combat. Prenant les pré
cautions nécessaires pour ne point être
être
Dans un plan aussi bien conçu et si re
marquablement suivi, les criminels n’ont
rien dû abandonner au hasard, et ce qui
vient confirmer et donner plus de force à
cette hypothèse, c’est le récit d’un témoin
dont l’importance ne peut échapper au juge
d'instruction.
Rue du Grand-Balcon, le
chauffeur n’est plus Delabarre
M. le capitaine Coine poursuivant son en
quête, recueillait,, hier, un témoignage qui
démontrerait bien que Delabarre n’a pas été
tué à Lezennes.
— « J’ai vu, a déclaré ce témoin, l'auto-taxi
en question rue du Grand-Balcon. Et ce té
moin fournit le signalement le plus exact et
le plus précis de cette voiture. Or, ce que je
puis affirmer, ajoute-t-il, c’est que ce n’est pas
Delabarre qui était au volant. Celui qui con
duisait était tout autre que la victime, tant
au point de vue physique qu’à la manière de
diriger le véhicule, qu’on aurait dit, par ins
tants privé de direction. J’ai vu deux hommes,
dans la voiture, et j’ai cru en distinguer un
troisième mais ce dernier me paraissait af
faissé. J'ai suivi des yeux l’auto-taxi nuis, en
la voyant fuir au loin, en évitant de «corner»,
j’ai bien compris qu’il v avait là quelque cho
se de singulier.
Dans quelle rue aurait
été commis le crime ?
Cette question, maintenant, se pose. «Dans
quelle rue de Lille aurait été commis le cri
me ?»
Dans ce cas, il y aurait de nouvelles compli
cités, à moins que Delabarre n’ait .été assassi
né dans une. maison écartée, d’où aucun bruit
ne peut parvenir au dehors. Un des plus habi
les magistrats du parquet de Lille, qui con
naît plus particulièrement ce monde de frau
deurs, dont il eut tant de fois à s’occuper,
nous a dit :
a Ma première idée, nous dit-il, est la sui-
vante : Ce crime a. été commis à Lille ou, tout
au moins dans la banlieu, mais il me paraît
certain que Delabarre n’a pas été tué sur la
route de Lezennes. C’est dans un endroit leur
appartenant, où ils étaient sûrs de rencontrer
des complicités qu'ils expédièrent le chauf-
feuv. Qui sait même si, dans cette pièce, plu-
. sieurs autres ne reprochèrent pas — sorte de
tribunal mystérieux et sinistre — à Delabar
re d’avoir été, soit par ses paroles, la cause
de l’arrestation de quelques fraudeurs, soit
par son refus de « marcher », celui qui faisait
rater la « bonne » affaire. Jugé, il fut tué com
me un chien, et pour faire disparaître le ca
davre, on voulait l’enfouir sous le fumier...
(Voir la suite à la DERNIÈRE HEURE
“=== =
La sécurité dans les cinémas
A PROPOS DES FILMS ININFLAMMABLES
L’inflammabilité des films constitue le princi
pal danger d’incendie dans un cinématographe
Les recherches de la science ont abouti, il y a
peu de temps, à la composition d’une pâte de
celluloïde spéciale qui ne s’enflamme pas. Une
grande maison d’éditions cinématographiques
de Paris, qui a de nombreux établissements
en province, dont un à Lille, a immédiate
ment adopté ces films ininflammables. Elle
possède, en quelque sorte, le monopole de ces
films.
Dans la plupart des villes, dès que la dé
couverte fut connue, les municipalités impo
sèrent, par des arrêtés, remploi des films in
inflammables. A Lille, en février dernier, M.
le maire prit un arrêté dans ce sens et donna
un délai d’un an pour la suppression des an-.
ciens films.
Depuis, les maisons d’éditions en France,
en Italie, à New-York, où s’approvisionnent
les directeurs de nos cinémas, n’ont pas en
core adopté le film ininflammable et il ne
paraît pas qu’elles soient disposées, quant à
présent du moins, à entrer dans cette Voie.
Elles prétendent, entre autres raisons, que la
composition des nouveaux films nuit à la
netteté photographique
En présence de cette situation, les direc
teurs des cinématographes de Lille, au nom
bre d’une douzaine, se sont rendus, mardi
après-midi, à la Mairie, où ils ont eu, avec
M. Laurenge, adjoint, remplaçant M. le maire,
une entrevue qu’ils avaient sollicitée.
Ils ont expliqué que les films ininfamma-
blés. étaient très peu répandus dans le com
merce et que si l’arrêté de M. le Maire était
appliqué dès le mois le février prochain, ils
seraient, sinon, contraints de fermer leurs
salles, du moins de réduire sensiblement le
programme de leurs représentations, mesure
qui léserait considérablement leurs intérêts
et ne donnerait pas satisfaction au public La
délégation a donc demandé à M. Laurenge
de proroger l’arrêté municipal.
M. Laurenge a promis de donner satisfac-
tion aux directeurs des cinémas de Lille.
La Ligue Anti-Alcoolique Lilloise, dont nos
lecteurs connaissent l’activité, a brillamment
inauguré, dimanche, la série de ses conféren
ces d’hiver, dans la salle des fêtes de la
Faculté des Lettres.
M. le Docteur Carrière, professeur à la Fa
culté de médecine, présidait avec autorité cet
te première réunion. Après avoir rappélé que,
lui aussi, avait, jadis, porté la bonne parole
antialcoolique dans toute notre région, il se
félicita des progrès de la Ligue, qui compte
aujourd’hui plus de 500 membres. Puis, il
donna la parole à M. P. .Weber, avocat, délé
gué de la Ligue Nationale.
Par sa chaude parole, vibrante de sincéri
té, celui-ci n’eut pas de peine à conquérir
toutes les sympathies. Défendant une cause
nationale,il fit appel à tous les Français.Il dé
finit le danger,qui n’est pas dans l’ivresse pas
sagère «t accidentelle, mais dans l’abus des
spiritueux. «Nul n’a le droit, s’écria-t-il,de de
venir alcoolique. L’alcool détraque l’organis
me, livre notre corps affaibli au bacille de
la tuberculose, conduit l’individu à la folie
et au crime. Or, tout homme naît membre
d’une nation, d’une société. S’il se dégrade,
il diminue les forces vives de la nation ; il
est un citoyen indigne. L’alcoolisme nuit à
l’individu, à la famille, à l’État ; il ruine
les classes ouvrières ; il fait gaspiller en
France 5 milliards 200 millions de francs par
an ; il est le grand obstacle au progrès so
cial.
» La lutte contre l’alcoolisme est donc bel
le et utile; mais elle est aussi ingrate et rude.»
L orateur indique, en terminant, les moyens
de la rendre efficace ; il combat l’inertie des
. sceptiques, en insistant sur les résultats dé
jà obtenus. Il fait appel à la richesse de
quelques-uns, à la bonne volonté de tous.
Il suffit, dit-il, de vouloir ; mais tout est là.
Ayez de la volonté ; associez-vous et vous
agirez avec succès dans tous les milieux.
Vous fonderez des sections scolaires et post
scolaires ; vous guiderez l’enfant, le jeune
homme, le soldat Et si, enfin, vous réussissez
à créer un mouvement d’opinion, vous pour
rez imposer aux pouvoirs publics les mesu
res indispensables : interdiction de l’absinthe;
NOUVELLES DIVERSES
Vaccine. — Séances publiques et gra
tuites le 12 novembre, à 5 heures du soir .
Ecole privée de filles, place Genevières, 30,
et rue du 1 ransvaal, 73 ; école Desbordes-Pal-
more, rue Guillaume-Tell ; écoles privées de
fllcs, rue C’Eylau, 36 ; rue de l’Ecole-Saint-
Louis, 9 ; école privée de garçons, parvis St-
; école Racine, rue Racine, 82 ; éco-
de garçons, rue des Postes, 201 ;
filles, rue
Michel, 22
le privée
école privée de filles, rue des Meuniers, 23.
NORD
Suicide tragique
à Marcq-en-Barœul
UI HOMME SE TRANCHE LA GORGE
D’UN COUP DE COUTEAU
Mardi soir, vers cinq heures et demie, le
quartier du Pont-de-Marcq a été mis en émoi
par la tentative tragique de suicide d’un
sieur Julien Detrilles, ouvrier lithographe, âgé
de 25 ans, et domicilié contour de l’Eglise,
au Pont-de-Marcq.
Detrilles était rentré depuis peu du régi
ment et avait accompli son service au 6 e ré
giment de chasseurs à cheval, en garnison à
Lille. Depuis quelque temps, il manifestait
de bizarres idées de suicide, et, en même
temps se disait anarchiste, ennemi juré de la
' société. Pourtant, il travaillait assez régu-
lièrement dans une imprimerie de Lille, où
on le considérait un peu comme neurasthé
nique, mais où on constatait aussi qu’il se
livrait à des lectures plutôt malsaines.
Il y a un mois, il avait déjà attenté à ses
jours en se jetant la tête contre les murs de
son habitation,et il avait été l’objet d’une sur
veillance active de la part de ses parents.
Mardi soir, profitant d’une courte absence
de sa mère, Detrilles s'arma d’un fort cou-
teau de cuisine et se frappa violemment à la
gorge. Lorsque Mme Detrilles rentra, elle
trouva son fils, étendu sur le sol, baignant
dans une mare de sang. Tout de suite, des
soins empressés lui furent prodigués. M. le
docteur Vannimenus, ayant constaté l’état dé
sespéré du malheureux, qui avait le larynx
presque totalement sectionné, ordonna son
transport" immédiat a Thopit.k Saint-Sauveur,
à Lilel.
Renseignements pris à l’hôpîtal, mercredi
avrès-midi, l’état de Detrilles est stationnaire
et l’issue fatale est toujours à redouter.
2ouai
Vol. — Mardi matin, vers 11 heures, un
malfaiteur a pénétré chez M. Pinchon, cou
vreur, coron Duez, faubourg de Paris, et a
.dérobé 60 francs dans une boîte en zinc.
Dangereux récidiviste, à La Madeleine. —
Le brigadier Bourdon et le garde Hallaert
ont arrêté un dangereux récidiviste, le sieur
Charles Touquet, 28 ans, dit le « Marocain »,
domicilié place du Lion-d’Or, à Lille. Ce der
nier, passant rue de Marquette, près la fila
ture la Linière, se substitua au conducteur
d’un camion pour diriger dans une autre di
rection le véhicule qu’on voulait faire ren
trer à l’usine.
Le charretier Leclercq ayant protesté, fut
frappé brutalement, de même que le direc
teur de l’usine, M. Soetens, qui fut. jeté par
terre, à quelques, centimètres d’un “ chariot
de brasseur qui passait.
Charles Touquet a déjà été condamné pour
faits identiques ; il a été conduit au parquet
de Lille mardi matin.
Marcq-en-Barœul. — La police a arrêté un
sieur François Boone, 19 ans, pour vol de vo
lailles, au domicile des époux Bataille. Boone
a été déféré au parquet de Lille.
Baisieux. — Le sous-brigadier Lucien Sal-
vat et le préposé François Lepla, de la bri
gade de Baiseux, ont arrêté. dans la nuit de
lundi à mardi, le sieur Frédéric Pezin, qui
était porteur d’allumettes chimiques et de ta
bac de Moravie, représentant une somme glo-
baie de 85 francs ; le délinquant a été remis
à la gendarmerie de Lannoy.
Lesquin. — La Société chorale Tünlon Or-
phéonique donnera son banquet a. l’occasion
de la fête de Sainte-Cécile, le dimanche 7 de
cembre, à deux heures, au siège de la So
ciété.
Une messe de Sainte-Cécile sera chantée le
même jour, à dix heures, en l’église paroissia
le.
Joubaiz
Dans l’escalier. — Mme Louise Deroubaix,
. 58 ans, rue des Longues-Haies, 257, ayant
glissé sur une marche, est tombée, mardi-,
dans spn escalier et s’est fait une grave plaie
à la tête. M. le docteur Lherbier l’a fait trans
porter à l’hôpital de la Fraternité.
Petite Correspondance
Adresser les demandes à Louis Brun, à l’Echo,
(il ne sera répondu qu’aux demandes accom
pagnées de l’adresse et d’un timbre de dix
centimes.)
Un finois de Sin-le-Noble.-— Les affiches peintes et g-
néralement toutes les affiches inscrites dans un lieu pa-l
blic, quand bien même ce ne serait ni sur un mur, ni
sur une construction, autrement dit, les affiches autre»!
que celles imprimées ou manuscrites sur papier sont
soumises pour toute leur durée à un droit de timbre,
dont la quotité est fixée à 1 franc par mètre carré em
fraction de mètre carré, sans addition de décimes.
André Tellier-Maurice Duhem.— Il est interdit doceu
per plus de six jours par semaine un même employé cx
ouvrier dans un établissement industriel ou commercial,
ou dans ses dépendances. Voyez l’Inspecteur du Travail.
H. H. C. H. — Adressez-vous : Président de la Caisse
de retraites de, votre Compagnie.
Paul.— Nous regrettons de ne pouvoir vous renseigner.
Un assidu, M. Tabargrue.— Adressez-vous : Directeur
des Postes et Télégraphes de votre département.
Un Chevilleur ennuyé. — D’après l’article 18 de la M
du 23 août 1871, tous les titres de quelque nature qu’ils
soient ou non signés, qui comportent la libération ou
décharge, tels que factures, mémoires, quittances, reous,
etc., doivent être soumis au droit de timbre de 9 fr. 10,
dès lors qu’il s’agit d’une somme supérieure à 10 francs.
L. M. P. C.— Chez un numismate. Voyez l’annuaire de
Lille.
D. Gondecourt.— Adressez-vous
: Directeur des.
Tramways, rue Auber, Lille. Aucune connaissance spé
ciale pour être receveur, mais il faut déposer cautionne-
ment. Apprentissage pour le poste de wattman.
L. V. 44.— Si vous vous livrez à un acte de commerce,
vous devez payer une patente.
Un vieux lecteur Flinois.— Adressez-vous : Procureur
de la République.
Ç. M. O.— four mettre le contribuable en demeure dé
faire son option, l’avertissement qui lui est remis l’invite,
à déclarer, dans le mois de te publication du rôle, s’il;
entend se libérer en nature ou en argent. Il est averti
en outre que la cote sera, de droit exigible en argent,
si le prestataire n’a pas, dans le délai d’un mois, declare
vouloir l’acquitter en nature. Cependant, s’il était d’usa
ge dans la commune d’exécuter les prestations en nature»
et de ne pas faire d’option, on ne pourrait contraindre
un prestataire à. payer en argent, sous le prétexte qu’il
n’a pas fait sa déclaration d’option à la mairie (C. d‘E-
tat, 7 déc. 1888).
Laisne.— L Un mois; 2. a) Leur consentement, b) No
tification par un notaire, c) Un mois.
F. C.— Les opérations électorales peuvent être annu
lées lorsque le procès-verbal, à raison des surcharges et
des contradictions qu’il renferme, ne présente aucune
garantie de sécurité. On doit mentionner au procès-verbal
toutes les réclamations et les décisions du bureau éleo-
total avec leurs motifs. Il y a lieu d’y constater égale
ment l’heure de l’ouverture et de la. fermeture du scru
tin. Enfin, il convient aussi d’y mentionner tous les
incidents qui ont pu se produire au cours des opéra
tions. Le procès-verbal doit être signé par le secrétaire
et les autres membres du bureau. En règle générale, te
procès-verbal doit être signé séance tenante, mais la loi
ne l'exige pas.
F. L. Un père de famille ennuyé.— Adressez-vous -
Procureur de la République.
Monsieur Quaque, assidu de VEcho.— Adressez-vous a
la mairie.
Un très ennuyé.— Donnez-nous votre adresse; nous
vous répondrons par lettre.
1913. — Ils ne sont pas exonérés de cet impôt.
Czar .58, désolé.— Adressez-vous : Procurent de la Ré
publique: 2. Suivez la Petite Poste militaire, il vous
y sera répondu.
Hirson-Epargne.— Guise : A la mairie, 10, rue Chan
traine: Hirson : Bureau, à la mairie; Vervins : 40, ru»
de' Paris.
Miss Hellen.— Adressez-vous : Inspecteur du Travail, i
M. M. Un père de famille ennuyé.— Voyez un avocat-;
Longpenche.— Si le premier versement a été fait au.!
profit d’un mineur, par son représentant légal, ce der-
nier peut, tant que dure la minorité, retirer tout ou
partie des fonds. Vous pouvez retirer votre argent de
la caisse d’Epargne si vous le désirez.
Emile, lecteur , du journal.— Après avoir
ses cartes franches, le joueur doit jeter une
couleur du point.
Une lectrice assidue.—- Le parrain fournit
il offre à la marraine une grande boîte de
joué toutes
carte de I*
les dragées,
dragées. Le
parrain fait un cadeau à son filleul : timbale, collier, ete.
Le parrain va chercher, la marraine en voiture, et tous
deux se rendent chez la jeune mère.
Néanmoins, Deux Belges.— Vous devez payer le loyer
jusqu'à l'expiration du bail.
Bébé de BilJy.— 78, rue de Courcelles, Paris.
Un assidu.-— Adressez-vous au maire de la ville et aw
commissaire central.
Savonnette.— Celui qui prend un commerce au cours
de l'année est soumis à l’impôt des patentes à parti-
du premier jour du mois de son installation, et un rôl
supplémentaire est établi.
Ennuyé de peu.—- La demande officielle est faite par
le père ou la mère, auprès des parents de la jeane fille.
Les fiançailles ont lieu quelquesjoursapres que la de :
mande a été agréée. Elles durent environ 6 semaines.
Vous pouvez envoyer une jolie gerbe fleurie
la jeune fille la bague de fiançailles.
Trop de confiance,— Voyez immédiatement
Alfred. — Voyez votre notaire, qui vous
marche à suivre.
Angèle, lectrice assidue.— Adressez-vous :
et offrir K
un avocat.
donnera la
Office Cen-
La main dans le compteur. — Pendant que
Mme Céline Grumiaux, cabaretière, rue Buf-
fon, 34, se trouvait dans sa cuisine, un in-
connu a fracturé le compteur à gaz et em-
,porté 13 francs 40, qui y étaient enfermés.
tral Lillois des Institutions sociales et charitables, 106,
rue de l’Hôpital-Militaire, Lille.
Un fils ennuyé M. D.— Nous vous conseillons de- voir
le juge de paix et de lui expliquer le cas.
Le sosie de Markest-House.— Dans les locations an.
mois, le locataire doit prévenir le propriétaire 15 jours:
avant l’époque à laquelle il paye son loyer.
Un lecteur assidu. — Il doit le prévenir un mois à
l’avance.
Ratco. — 15 pour cent.
Un lecteur assidu. E. 16. — Adressez votre requête
au Procureur de la République de l’arrondissement où
vous résidez, en indiquant tous les renseignements uti
les à l’instruction de votre demande.
J’ai perdu mon ange. — Adressez-vous au Procurenr
de la République.
Louis Brun.
aperçu, il arriva au lac Daumesnil, sui
vit à cinq cents mètres environ les voi
tures qui le contournaient, puis aban
donnant son fiacre, il se glissa à travers
bois, de façon à arriver à une courte
distance des deux adversaires.
Lafressange avait déjà mis habits bas,
et recevait une épée des mains de l’un
de ses témoins.
C’était M. de Chkopnik que le sort
avait désigné pour croiser les épées.
Il le fit de la façon la plus correcte, et
ayant prononcé le sacramentel : « Al
lez, Messieurs », les deux adversaires
commencèrent à ferrailler.
Le courage manqua au malheureux
Mauroy, lorsque, de derrière l’arbre où
il se tenait caché, il s’aperçut de l’infé
riorité notable de Lafressange.
Celui-ci se tenait cependant très bien
sous les armes.
Pourtant, la supériorité de son adver-
saire éclatait jusque dans ses moindres
mouvements.
Le comté Otto jouait littéralement avec
Lafressange.
Cet homme devait avoir un poignet
d’acier...
Il prolonge à plaisir son agonie, se dit
Mauroy, en proie à une épouvantable
angoisse. Oh ! ce cher et malheureux
garçon... Il est perdu !
Le comte Otto cherchait évidemment
à fatiguer son adversaire, pour l’avoir
ensuite plus aisément, plus sûrement à
sa merci.
Les témoins de Léo, comprenant ce
jeu, avaient déjà exigé deux reprises.
Ils faisaient tout ce qu’ils pouvaient,
mais il leur était impossible de sauver
leur client.
A la troisième reprise, M. de Heynkel
précipita son jeu, ses parades devinrent
plus sèches, plus cassantes; il voulait en
finir.
Alors Lafressange, qui ne perdait pas
le moins du monde la tête, joua le tout
pour le tout.
Concentrant ce qui lui restait de for
ces, il répondit à la dureté du jeu de son
ennemi, fit une attaque en marchant, et
après une feinte dans la ligne basse, ren
tra vivement dans les armes, tirant à
fond dans le haut.
Si sûr qu’il fût de lui-même, le coup
avait été si prestement exécuté que Je
comte faillit être atteint.
Entraîné malgré lui, il riposta du tac .
au tac, et Lafressange fut touché dans'
les côtes, l’épée de son adversaire le
trouant de part en part...
Le pauvre garçon vacilla sur ses jam
bes, battit l’air de ses bras et tomba en
avant, face à terre.
M. de Heynkel remettait son épée à un
de ses témoins, se rhabillait lentement.
Ses deux témoins saluaient à la grande
raideur, et tous trois, sans plus se sou
cier du blessé, regagnaient la voiture
qui les avait amenés et qui disparaissait
au grand trot.
Flavien s’était élancé, éperdu.
En même temps que le médecin, il
était auprès de Lafressange, lui soule
vant la tête.
Le blessé avait perdu connaissance.
Le médecin, le sourcil froncé, avait
déchiré la chemise, mettant à nu les
deux blessures qui saignaient fort peu.
Il était inutile d’être chirurgien pour
se convaincre que le cas était d’une gra
vité extrême.
MM. de Mierres et Paul Rivais ai
daient Mauroy.
On avait étendu par terre les coussins
du landau, et avec des précautions- extrê
mes, on retournait sur le côté le malheu
reux jeune homme...
Le médecin devait à tout prix débrider
la plaie, afin de faciliter l’écoulement du
sang, faute de quoi, au bout de quel
ques minutes, le blessé expirerait étouf
fé. Enfin, après une incision cruciale, le
sang jaillit en bouillonnant et le chirur
gien poussa un soupir de satisfaction.
— Eh bien, docteur ? fit Mauroy, d'une
voix tremblante.
— Oh ! je ne puis rien répondre, fit
celui-ci avec le plus significatif des ho
chements de tête, le premier danger, le
péril immédiat est évité, mais il m’est
impossible de donner un avis sur la bles
sure. Je ne sais encore quels sont les or
ganes atteints, si la plèvre a été tou
chée... Nous pouvons nous attendre à
tout... C’est d’une gravité exceptionnel
le... une double blessure comme celle-
là... me donne toutes les craintes.
— Est-il transportable ?... demanda
encore Flavien.
— Il le faut bien !... Nous ne pouvons
le laisser là... seulement... vous êtes un
homme, M. Mauroy. Je ne sais point, si
durant le trajet, il ne va pas nous passer
dans les bras... Ah ! jeunes gens !... jeu
nes gens !... quel peu de cas vous faites
de la vie... Et tout cela... pour une fem
me !
— Oui !... murmura Flavien... et quel
le femme !
Puis se reprenant, et avec un véritable
sentiment de stupeur :
— Tenez !... la voilà !...,
Un coupé arrivait au grand trot.
A la portière passait la tête contractée
de Mme de Gunka.
Mauroy s’avança.
-— Vous venez contempler votre œu-
’ vre, madame ! lui dit-il, tandis que la
fureur et le désespoir écarquillaient ses
I yeux...
— Taisez-vous !... Taisez-vous donc,
' fit-elle d’une voix sourde... est-il mort?...
Voilà ce que je veux savoir !... Que
m’importent votre colère et votre haine ?
— Ce n’est pas la première de vos
victimes, n’est-ce pas, continua Flavien;
| ils sont nombreux déjà les cadavres que
। vous avez couchés sur votre route !...
j — Mais dites-moi donc s’il vit !... cria-
; t-elle en se tordant les bras...
, Flavien ne lui répondait même pas,
, il était retourné auprès du blessé.
Ce fut Paul Rivais qui s’approcha de
I la baronne et lui dit ;
— Oui, madame, il respire encore,,
mais il est au plus mal... le médecin
nous dit qu’il peut mourir d’un instant
à l’autre.
La jeune femme poussa un rugisse- 1
ment sourd.
Elle se disposait à mettre pied à ter-
re.
Vivement Flavien se releva et marchai,
jusqu’à la voiture.
— Je vous défends de l’approcher, lui,
dit-il à voix basse, autrement je vous
jette devant tous ici, à la face, ce que jot
sais de vous... Partez !... Retirez-vous ‘
je vous défends de l’approcher... S’il lui
reste un souffle de vie, créature maudi
te... vous pourriez lui porter malheur,
encore...
Domptée, écrasée, la tête basse, elle
jetait sur Flavien des yeux chargés de
lueurs fauves...
— Oh ! cet homme ! cet homme !
murmura-t-elle, tandis que Mauroy don
nait au cocher l’ordre de tourner bride,
je ne le tiendrai donc jamais là, à ma
merci.
Lafressange n’avait pas repris connais
sance ; au moment où ses amis le por
taient dans le landau, il poussa un dou
loureux gémissement, entr’ouvrit les
yeux... puis sa tête relevée un instant
retomba lourdement.
— Il se meurt ! s’écria Mauroy.
(A suivre.)
Georges PRADEL
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