PAUL DELAROCHE. 245
, Paul Delaroche avait un frère aîné nommé Jules. Les
i- deux frères voulaient être peintres. Ils s’aimaient ten-
, drement, et, dans leur prévoyance fraternelle, ils son
gèrent tout d’abord à écarter jusqu’à la crainte d’une
e rivalité qui aurait pu peut-être, dans l’avenir, jeter
quelques inquiétudes dans leur amitié. Ils firent donc
entre eux le partage du domaine de la peinture, fixè
rent leurs limites,‘et arrêtèrent les conditions suivantes :
Jules Delaroche, en vertu de son droit d’aînesse, sera
; peintre d’histoire, et entrera dans l’atelier de David ;
, Paul sera paysagiste et étudiera chez Watelet. L’ave
nir déjoua ces combinaisons prudentes. Jules Delaroche
renonça à la peinture. Jacob put donc prendre la place
; d’Esaü, mais sans subterfuge et sans transaction.
Cependant Paul n’avait pas reçu tout entier l’héri
tage de son frère. Il n’avait pu entrer chez David, exilé
de France; Gros fut le maître qu’il choisit. Cela ne doit
pas surprendre : certes, le peintre futur du Duc de
Guise savait admirer les grandes scènes de Jaffa, d’A
boukir, mais il devait surtout être attiré vers l’auteur
de ce charmant tableau où François 1 er et Charles-Quint
contemplent les tombeaux de Saint-Denis.
On venait alors d’instituer à l’Académie des beaux-
arts un concours nouveau. Guérin, l’auteur célèbre du
Marcus Sextus, avait proposé d’appeler les peintres de
paysage à jouir du bénéfice du grand prix et du voyage
en Italie, et d’un avis unanime, sa proposition avait
été approuvée. Un matin Delaroche, se rendant à l'ate-
lier de Gros, rencontra quelques jeunes peintres char
gés de leur boîte à couleur. Il trouva parmi eux d'an-
14.
, Paul Delaroche avait un frère aîné nommé Jules. Les
i- deux frères voulaient être peintres. Ils s’aimaient ten-
, drement, et, dans leur prévoyance fraternelle, ils son
gèrent tout d’abord à écarter jusqu’à la crainte d’une
e rivalité qui aurait pu peut-être, dans l’avenir, jeter
quelques inquiétudes dans leur amitié. Ils firent donc
entre eux le partage du domaine de la peinture, fixè
rent leurs limites,‘et arrêtèrent les conditions suivantes :
Jules Delaroche, en vertu de son droit d’aînesse, sera
; peintre d’histoire, et entrera dans l’atelier de David ;
, Paul sera paysagiste et étudiera chez Watelet. L’ave
nir déjoua ces combinaisons prudentes. Jules Delaroche
renonça à la peinture. Jacob put donc prendre la place
; d’Esaü, mais sans subterfuge et sans transaction.
Cependant Paul n’avait pas reçu tout entier l’héri
tage de son frère. Il n’avait pu entrer chez David, exilé
de France; Gros fut le maître qu’il choisit. Cela ne doit
pas surprendre : certes, le peintre futur du Duc de
Guise savait admirer les grandes scènes de Jaffa, d’A
boukir, mais il devait surtout être attiré vers l’auteur
de ce charmant tableau où François 1 er et Charles-Quint
contemplent les tombeaux de Saint-Denis.
On venait alors d’instituer à l’Académie des beaux-
arts un concours nouveau. Guérin, l’auteur célèbre du
Marcus Sextus, avait proposé d’appeler les peintres de
paysage à jouir du bénéfice du grand prix et du voyage
en Italie, et d’un avis unanime, sa proposition avait
été approuvée. Un matin Delaroche, se rendant à l'ate-
lier de Gros, rencontra quelques jeunes peintres char
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14.
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