Ce roman relate une initiation amoureuse qui est en même temps un apprentissage social. Monsieur de Meilcour, au soir de sa vie, se souvient des deux semaines fatidiques qui ont vu l’adolescent de dix-sept ans qu’il était alors devenir un adulte. Tout le récit tourne autour de rencontres faites par le jeune homme alors en quête de l’amour absolu mais aussi du plaisir, et des relations complexes, changeantes, entre lui et quatre ou cinq personnages : Madame de Lursay, une amie de sa mère, la jeune Hortense de Thiéville, un amour déçu, Madame de Sénanges, archétype de la vieille coquette, Versac, le libertin parfait...
Crébillon annonce qu’il veut peindre le « tableau de la vie humaine […] les hommes tels qu’ils sont », sans en faire un roman à clefs. Son livre décrit une microsociété, l’aristocratie de son temps, dont les rapports sociaux et sentimentaux suivent un schéma extrêmement rigoureux bien que non-dit.