Lettres d'une péruvienneGraffigny, 1747


Ce roman, l’un des plus grands succès de librairie du XVIIIe siècle avec plus de quarante éditions en cinquante ans, met en scène une jeune Indienne, Zilia, que la conquête du Pérou par les Espagnols a séparé de son fiancé Aza, et qui fait à ce dernier le récit de sa captivité. Rachetée par un officier français, Zilia arrive à la Cour de Louis XV et jette sur un pays dont elle ignore les usages un regard aussi curieux qu’acéré. Si Françoise de Graffigny se souvient des Lettres portugaises de Guilleragues (1669) et reprend le procédé des Lettres persanes (1721) de Montesquieu, elle innove sur nombre de points : elle construit une double intrigue amoureuse, analyse les difficultés propres à une étrangère et se permet des observations très critiques sur l’éducation des femmes, la religion, le mariage et les usages du grand monde. Elle imagine enfin de conclure son roman non pas par un mariage mais par le choix du célibat, au nom du « plaisir d’être » et de l’indépendance. Lettres d’une Péruvienne sera traduit en plusieurs langues, imité et adapté pour le théâtre et l’opéra. Il donnera lieu à une mode vestimentaire et au portrait dit « à la Péruvienne ».
 

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  • Françoise de Graffigny
  • Lettres d’une péruvienne. Première partie
  • Nobles modernes et anciens du Pérou

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