liberté de penser n'est-elle pas — encore — une inaliénable prérogative de l'homme ? Cependant, comment ne pas l'approu- ver lorsqu'il décrit à Sophie Volland, dans son « Voyage à Langres » sa promenade à Blanchefontaine, laissant ses yeux errer sur le « plus beau paysage du monde » !... Le fils du coutelier de la place Chambeau exagérait certes, quelque peu, mais cette appréciation enjolivée sans doute par l'amour de son pays natal, n'est-elle pas aussi, peu ou prou, la vôtre, amis Langrois ?
Docteur Raymond BROCARD.
EN LISANT...
LE CHATEAU DU PAILLY, PRES DE LANGRES (1563-1573). Thèse pour le doctorat du 3e cycle en l'histoire de l'art présentée à l'Université Paris 1 (Panthéon-Sorbonne) par Benoît PEAUCELLE. 4 vol., 21,5 x 29. T. 1. Histoire (en 2 vol.), 377 p. ensemble + 9 pages de tables. — T. II. Illustrations, 262 p. — T. III. Annexes, 230 p., 1983.
Le malheur des temps suscite parfois d'énergiques efforts qui redressent les situations difficiles et réalisent de belles résurrections. Souhaitons le même résultat heureux au présent travail, consacré au château du Pailly « chef-d'œuvre de la seconde Renaissance, gravement menacé ». Pour favo- riser et diriger l'œuvre de restauration, de longue haleine et très onéreuse, une étude archéologique et architecturale s'avérait indispensable. La voici ; saluons-la avec faveur.
Depuis l'étude publiée en 1858 par Théodore PISTOLLET DE SAINT-FERJEUX (Mémoires de la S.H.A.L., tome 1, 1847-1860, p. 212-242) : Le château et les seigneurs du Pailly, et l'ouvrage monumental de Claude SAUVAGEOT : Palais, châteaux, hôtels et maisons de France du XV au XVIII' siècle (4 vol. in-4, Paris, 1860-1865) dont l'article sur le Pailly est de 1863, aucune publication sérieuse n'a traité de ce monument. Les notes sur son architecte probable, Nicolas Ribonnier, dans Artistes et ouvriers d'art à Langres avant la Révolution, par Louis-François MARCEL et Louis-Emma- nuel MARCEL (84 p., 16 x 25, Langres, Imprimerie Champenoise, 1935) n'ajoutent rien aux données antérieures.
Sous la direction de M. Michel Musso, architecte en chef des Monuments historiques, chargé de la Haute-Marne, un relevé général a été dressé par deux étudiants en architecture MM. Gilles ALQUIÉ et Marc AUDBERT au prix d'un travail minutieux et prolongé ; parallèlement des recherches en bibliothèques et en archives devaient regrouper les renseignements acces- sibles. C'est le résultat de ce double effort que présente M. Benoît PEAUCELLE dans les 4 volumes analysés ici.
Une étude détaillée de ces recherches historiques et des descriptions monumentales dépasserait la compétence du recenseur et les limites de
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