486 CÉRÉMONIAL DU CORPS MUNICIPAL D'AUXERRE 4
avec le guet de Paris et d'autres villes de France, se composait de
40 hommes environ, armés de fusils et de hallebardes. Elle était
commandée par un sergent portant l'épée, appelé plus souvent
major, et un héraut d'armes vêtu d'un habit de velours, coiffé d'une
toque, et portant à la main un bàton royal de commandement (1).
Relativement aux services que cette compagnie était appelée à
rendre, je les ai trouvés énumérés tout au long dans le passage
suivant d'un Mémoire transcrit sur le registre municipal (2).
« Il existe depuis plusieurs siècles à Auxerre, sous la protection
du gouvernement, une compagnie de soldats commandée par un
sergent et accompagnée par un tambour, qui fait les rondes et
patrouilles, au besoin, pour la sûreté publique, et précède le corps
de ville dans toutes les cérémonies publiques, comme aux proces-
sions, aux Te Deum, aux feux de joie. Quelquefois ces soldats se
rangent en bataille devant l'Hôtel-de-Ville, avant que le corps mu-
nicipal en sorte pour se mettre en marche et quelquefois aussi ils
se tiennent dans le vestibule pour y attendre les ordres qu'il plaît
au bureau de leur donner. Lorsque le corps de ville entre à l'église,
ces soldats se rangent sur une ligne pour le recevoir, et ils lui font
les honneurs convenables. Le tambour bat aux champs, parce que
ils sont à la nomination, au service et aux ordres du bureau. Or-
dinairement, cette compagnie se tient en dehors de l'église pen-
dant l'office ainsi rangée sur une seule ligne, et lorsque les curés
et les communautés ecclésiastiques qui assistent à ces processions
et à ces Te Deum arrivent précédés de leurs croix, cette compa-
hnie, par piété et par révérence pour le signe de notre rédemption,
fait les mêmes honneurs. »
Comme on le voit, on ne se faisait pas faute de les employer
dans les cérémonies publiques. Aux assemblées générales des ha-
bitants, toute la compagnie devait être sous les armes. Lors d'une
réunion de ce genre, 12 soldats de ville s'étant présentés, le bu-
reau fait mander le sergent et lui rappelle sévèrement qu'en pa-
reil cas la compagnie entière doit être convoquée (3). Aux ob-
sèques de M. de Caylus, 12 soldats de ville portent chacun
un flambeau de cire blanche aux armes de la ville; tandis que 8
autres sont chargés de la garde du chœur de la cathédrale (4).
Quel était le salaire de gens auxquels on demandait tant?
L'état des revenus et dépenses de la ville soumis à l'approbation
(1) Almanach d'Auxerre de 1758.
(2) Délibération du 24 mai 1781.
(3) Bureau du 26 décembre 1788.
(4) Délibération du 7 avril 1754.
avec le guet de Paris et d'autres villes de France, se composait de
40 hommes environ, armés de fusils et de hallebardes. Elle était
commandée par un sergent portant l'épée, appelé plus souvent
major, et un héraut d'armes vêtu d'un habit de velours, coiffé d'une
toque, et portant à la main un bàton royal de commandement (1).
Relativement aux services que cette compagnie était appelée à
rendre, je les ai trouvés énumérés tout au long dans le passage
suivant d'un Mémoire transcrit sur le registre municipal (2).
« Il existe depuis plusieurs siècles à Auxerre, sous la protection
du gouvernement, une compagnie de soldats commandée par un
sergent et accompagnée par un tambour, qui fait les rondes et
patrouilles, au besoin, pour la sûreté publique, et précède le corps
de ville dans toutes les cérémonies publiques, comme aux proces-
sions, aux Te Deum, aux feux de joie. Quelquefois ces soldats se
rangent en bataille devant l'Hôtel-de-Ville, avant que le corps mu-
nicipal en sorte pour se mettre en marche et quelquefois aussi ils
se tiennent dans le vestibule pour y attendre les ordres qu'il plaît
au bureau de leur donner. Lorsque le corps de ville entre à l'église,
ces soldats se rangent sur une ligne pour le recevoir, et ils lui font
les honneurs convenables. Le tambour bat aux champs, parce que
ils sont à la nomination, au service et aux ordres du bureau. Or-
dinairement, cette compagnie se tient en dehors de l'église pen-
dant l'office ainsi rangée sur une seule ligne, et lorsque les curés
et les communautés ecclésiastiques qui assistent à ces processions
et à ces Te Deum arrivent précédés de leurs croix, cette compa-
hnie, par piété et par révérence pour le signe de notre rédemption,
fait les mêmes honneurs. »
Comme on le voit, on ne se faisait pas faute de les employer
dans les cérémonies publiques. Aux assemblées générales des ha-
bitants, toute la compagnie devait être sous les armes. Lors d'une
réunion de ce genre, 12 soldats de ville s'étant présentés, le bu-
reau fait mander le sergent et lui rappelle sévèrement qu'en pa-
reil cas la compagnie entière doit être convoquée (3). Aux ob-
sèques de M. de Caylus, 12 soldats de ville portent chacun
un flambeau de cire blanche aux armes de la ville; tandis que 8
autres sont chargés de la garde du chœur de la cathédrale (4).
Quel était le salaire de gens auxquels on demandait tant?
L'état des revenus et dépenses de la ville soumis à l'approbation
(1) Almanach d'Auxerre de 1758.
(2) Délibération du 24 mai 1781.
(3) Bureau du 26 décembre 1788.
(4) Délibération du 7 avril 1754.
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