Presse et revues
8 pages
Titre : L'Essor scolaire : organe bimensuel de l'EPS de Maison-Carrée / directeurs-fondateurs M. Toubiana, R. Sinturel ; rédacteur en chef Y. Alvitre
Auteur : E.P.S de Maison Carrée. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1933-02-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32769396z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 188 Nombre total de vues : 188
Description : 16 février 1933 16 février 1933
Description : 1933/02/16 (N3). 1933/02/16 (N3).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k966650h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-52721
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2013
1
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i DEPUT LEGAL
PREMIERE ANNEE N° S Le Numéro : 50 centime» * 16 FEVRIER 1933.
A (^o
L’Essor Scolaire
>M«MAMIMIWWNMWMimAAAMMWr
Organe Bimensuel
de l’E.P.S. de MAISON-CARREE
Rédacteur en Chef :
Y. Alvitrs
Secrétaire : M. Hammad
La b©ît© de ©©mp.
nouvelle inédite de E. Deyt-Aysage
» : «
Directeurs-Fondateurs :
M. Toubiana
R. SlNTUREL
UNISSONS-NOUS
o
Dans notre premier numéro nous
disions qu’un des buts de « l’Essor
Scolaire » était de montrer qu’il exis
tait, ici, sur la hauteur de Maison-Car
rée, une école, modeste peut-être, mais
qui avait une vie propre, où tous
, étaient frères et allaient, la main dans
la main jusqu’à leurs examens.
Nous voudrions que cet état d’esprit
s’élargisse et que, l’union se fasse
dans toutes les écoles, en faisant abs
traction des idées de religion et de po
litique.
S’unir, se lier, être frères en un mot
voilà l’idéal de « l’Essor Scolaire ».
Allôns, lecteurs amis, ne trouvez-
vous pas que doit finir le temps des
luttes. Nous devons prouver notre per
sonnalité, non en restant renfermés
et seids, mais en étendant cet esprit
d’union à tout le monde.
Elèves d’E.P.S.. marchez ensembles,
que vous soyez de Boufarick, de Mi-
liana ou d’ailleurs.
C’est là que tendra notre effort et
nous demandons à nos lecteurs et lec
trices de nous aider dans la mesure
de leurs moyens en répandant ces idées
autour d'eux.
D’avance merci.
Y. ALVITRE.
11111111111111111111111 ■ 111111111111111111111111111111111111
ROYAL- KEBIR
LE DOYEN DES VINS FINS
D’ALGÉRIE
Jacques est un écolier de treize ans,
qui, après avoir été reçu au certificat
d’études, s’est fait inscrire dans une
école primaire supérieure ; il est tout
fier d’être dans une grande école, et
il regarde avec un peu de commisé
ration les anciens camarades qu’il a
laissés à l’école communale.
C’est grande joie de le voir arriver
les matins, l’allure désinvolte, balan
çant d’un mouvement régulier sa va
lise bleue, car il a une valise, comme
les grands que l’on surnomme les an
ciens.
Pourtant, Jacques n’est pas tout à
fait heureux : tous ses camarades de
classe possèdent une boîte de compas,
et lui seul n’en a pas. Il a déjà de
mandé à sa mère de lui en acheter une,
mais elle a refusé tout net, déclarant
que pour son âge un petit compas liq
suffirait largement. Jacques a d’abord
pleuré, pensant ainsi décider
sa mère à acheter l’objet qu’il dési
rait, puis il a tempêté ; mais lorsqu’il
s’est aperçu que ses cris et ses jéré
miades étaient inutiles, il a déclaré
fermement que, si sa demande n’était
pas satisfaite, il se passerait totale
ment de compas ; puis il est entré
dans un mutisme absolu.
Combien le jeune âge est parfois
inconscient !
Aujourd’hui, Jacques boude enco
re ; mais il est trop fier pour le mon
trer à sa mère ; aussi, lorsqu’il arrive
chez lui, chaque soir, de l’école, il
feint d’avoir oublié l’incident qui l’at
triste, et prend un air indifférent.
Pourtant, Jacques désire la boîte de
compas avec plus d’âpreté qu’aupara-
vant, et chaque fois qu’il est en cours
de dessin, il ne cesse de contempler
avec envie celles de ses compagnons ;
parmi elles, il en est une, celle de
Paul, qui attire plus particulièrement
son attention : elle est plus grosse que
les autres, et les divers compas qui la
composent sont plus grands, plus nom
breux et plus scintillants.
Un jour que Jacques ne pouvait
plus résister à la tentation d’utiliser
un des compas de la fameuse boîte, il
tente humblement auprès de son ami
cette demande : « Paul, ne veux-tu
pas me prêter ton compas pendant
une minute ? Juste le temps de tracer
une circonférence ». Paul lui jette un
regard de côté, pousse un « non » sec
et retentissant, et, méfiant, rapproche
de son côté la boîte restée ouverte.
Jacques, accablé, n’insiste pas. Mais
tout à coup, une idée lui traverse l’es
prit ; il réfléchit un instant, puis, sa
tisfait, il termine son travail en atten
dant la fin de la séance.
La récréation de trois heures vient
d’être sonnée. Jacques monte les es
caliers qui conduisent à sa classe ;
après s’être assuré qu’il n’a pas été
suivi, il entre dans la salle, se dirige
vers la table où se trouve la boîte de
Paul, s’en empare avidement, et l’ou
vre : oh, les beaux compas dorés ! et
les nombreuses pièces qui les accom
pagnent !
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PREMIERE ANNEE N° S Le Numéro : 50 centime» * 16 FEVRIER 1933.
A (^o
L’Essor Scolaire
>M«MAMIMIWWNMWMimAAAMMWr
Organe Bimensuel
de l’E.P.S. de MAISON-CARREE
Rédacteur en Chef :
Y. Alvitrs
Secrétaire : M. Hammad
La b©ît© de ©©mp.
nouvelle inédite de E. Deyt-Aysage
» : «
Directeurs-Fondateurs :
M. Toubiana
R. SlNTUREL
UNISSONS-NOUS
o
Dans notre premier numéro nous
disions qu’un des buts de « l’Essor
Scolaire » était de montrer qu’il exis
tait, ici, sur la hauteur de Maison-Car
rée, une école, modeste peut-être, mais
qui avait une vie propre, où tous
, étaient frères et allaient, la main dans
la main jusqu’à leurs examens.
Nous voudrions que cet état d’esprit
s’élargisse et que, l’union se fasse
dans toutes les écoles, en faisant abs
traction des idées de religion et de po
litique.
S’unir, se lier, être frères en un mot
voilà l’idéal de « l’Essor Scolaire ».
Allôns, lecteurs amis, ne trouvez-
vous pas que doit finir le temps des
luttes. Nous devons prouver notre per
sonnalité, non en restant renfermés
et seids, mais en étendant cet esprit
d’union à tout le monde.
Elèves d’E.P.S.. marchez ensembles,
que vous soyez de Boufarick, de Mi-
liana ou d’ailleurs.
C’est là que tendra notre effort et
nous demandons à nos lecteurs et lec
trices de nous aider dans la mesure
de leurs moyens en répandant ces idées
autour d'eux.
D’avance merci.
Y. ALVITRE.
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ROYAL- KEBIR
LE DOYEN DES VINS FINS
D’ALGÉRIE
Jacques est un écolier de treize ans,
qui, après avoir été reçu au certificat
d’études, s’est fait inscrire dans une
école primaire supérieure ; il est tout
fier d’être dans une grande école, et
il regarde avec un peu de commisé
ration les anciens camarades qu’il a
laissés à l’école communale.
C’est grande joie de le voir arriver
les matins, l’allure désinvolte, balan
çant d’un mouvement régulier sa va
lise bleue, car il a une valise, comme
les grands que l’on surnomme les an
ciens.
Pourtant, Jacques n’est pas tout à
fait heureux : tous ses camarades de
classe possèdent une boîte de compas,
et lui seul n’en a pas. Il a déjà de
mandé à sa mère de lui en acheter une,
mais elle a refusé tout net, déclarant
que pour son âge un petit compas liq
suffirait largement. Jacques a d’abord
pleuré, pensant ainsi décider
sa mère à acheter l’objet qu’il dési
rait, puis il a tempêté ; mais lorsqu’il
s’est aperçu que ses cris et ses jéré
miades étaient inutiles, il a déclaré
fermement que, si sa demande n’était
pas satisfaite, il se passerait totale
ment de compas ; puis il est entré
dans un mutisme absolu.
Combien le jeune âge est parfois
inconscient !
Aujourd’hui, Jacques boude enco
re ; mais il est trop fier pour le mon
trer à sa mère ; aussi, lorsqu’il arrive
chez lui, chaque soir, de l’école, il
feint d’avoir oublié l’incident qui l’at
triste, et prend un air indifférent.
Pourtant, Jacques désire la boîte de
compas avec plus d’âpreté qu’aupara-
vant, et chaque fois qu’il est en cours
de dessin, il ne cesse de contempler
avec envie celles de ses compagnons ;
parmi elles, il en est une, celle de
Paul, qui attire plus particulièrement
son attention : elle est plus grosse que
les autres, et les divers compas qui la
composent sont plus grands, plus nom
breux et plus scintillants.
Un jour que Jacques ne pouvait
plus résister à la tentation d’utiliser
un des compas de la fameuse boîte, il
tente humblement auprès de son ami
cette demande : « Paul, ne veux-tu
pas me prêter ton compas pendant
une minute ? Juste le temps de tracer
une circonférence ». Paul lui jette un
regard de côté, pousse un « non » sec
et retentissant, et, méfiant, rapproche
de son côté la boîte restée ouverte.
Jacques, accablé, n’insiste pas. Mais
tout à coup, une idée lui traverse l’es
prit ; il réfléchit un instant, puis, sa
tisfait, il termine son travail en atten
dant la fin de la séance.
La récréation de trois heures vient
d’être sonnée. Jacques monte les es
caliers qui conduisent à sa classe ;
après s’être assuré qu’il n’a pas été
suivi, il entre dans la salle, se dirige
vers la table où se trouve la boîte de
Paul, s’en empare avidement, et l’ou
vre : oh, les beaux compas dorés ! et
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