Titre : La Guêpe : journal paraissant le dimanche / directeur Ch. Riaux
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1892-03-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32896221v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 100 Nombre total de vues : 100
Description : 13 mars 1892 13 mars 1892
Description : 1892/03/13 (N8). 1892/03/13 (N8).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k964468q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-6803
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/06/2013
ADMINISTRATION RÉDACTION ET PUBLICITÉ
7, RUE DE JOINVILLE, 7, ALGER
CHRONIQUES MOQUEUSES
DEUXIÈME A M. GUILLiEN
Dans le courant de cette semaine, M. Guillien,
directeur du théâtre Municipal d'Alger , s’est
révélé comme un artiste d'une excessive valeur,
apte à remplir tous les rôles, même celui de basse
profonde.
Nous ne pouvons que nous féliciter de posséder
un aussi universel imprésario, et souhaiter que la
municipalité maintienne à son poste ce directeur-
chanteur assez aimable, assez généreux, assez pro
digue pour offrir en toute gratuité l’accès dans sa
manufacture artistique, les soirs où, désireux de si
faire savourer à l’instar d’un exquis fruit juteux le
daigne dilater ses cordes vocales devant ceux qui
ont fait sa fortune.
En toute gratuité n’est peut-être pas bien
exact, M, Guillien, homme très-judicieux, ne
faisant rien à la légère, donnant par sa conduite un
incessant démenti a 1 expression de ses gros yeux
ronds, saillants et placides comme ceux d’un
membre de la race bovine, connaissant à un cent
millième près le degré de popularité auquel il est
parvenu dans l’esprit du public algérien, sachant
qu’à ne pas prendre ses précautions à l'avance, il
court fa risque d'une manifestation désobligeante,
a bien soin, en distribuant les entrées de faveur,
de recommander à ceux qu ; ii eorr»b}e cf une si pré
cieuse marque d’amitié, de ne pas omettre 4c
l’applaudir Qavcc enthousiasme à ses bons passa
ges, avec frénésie à ses mauvais.
C’est presque toujours la frénésie qui domine.
Niais quel subit amour de la claque s’est emparé
de i\f. Quillien ? Est-ce que les recettes commen
cent à baisser et qu'en s'offrant à bon compte de
tonitruantes ovations, il espère faire reprendre qq
public désabusé le chemin de son établissement ?
ou bien au moyen de ces mêmes ovations toni
truantes, pense-t-il ramener sur son incomparable
personne cette vieille sympathie que nous lui
avions tous agGor4 coffre fort.
Je suis incapable de lancer des insinuations per
fides à l'encontre de qui que ce soir, mais il m’est
impossible de ne pas comparer les procédés em
ployés par la municipalité pour se faire réélire et
ceux employés par M Guillien pour assurer son
maintien à cette direction qu’il serait si navré de
perdre sans avoir, certaine, une compensation.
Ces procédés sont indentiques. Coup sur coup, la
municipalité effectue des améliorations, organise
des concours de musique, des foires, des salons de
dégustation, fait réparer les coins de la ville en
mauvais état, etc., etc. Coup sur coqp qussj, M.
Guillien nous donne des premières, des reprises
importantes, nous fait l’inappréciable honneur de
se montrer sur ces planches qui lui servirent
de tremplin pour arrivera fa foi tune. Vous verrez
même que le septième ténor léger qui va prochai
nement débuter sera supportable.
Le résultat de ges manœuvres de la dernière
heure est évident. Il n’y a pas 4e pu|b 1 ig plus bon
enfant que le public algérien. Très-embailé, jl
a tôt fait d’oublier les motifs de sa colère pour ne
plus voir que Içs efforts accomplis pqur le satisfaire,
sans s’inquiéter de savoir si ces efforts sont sin
cères et n’ont pas pour but de le tromper encore.
Il ne verra par suite dans l’exploitation de M.
Qujljjen que la fin et il la trouvera parfaite, sans
se souvenir d? fa façon dont ce directeur-chant ur
s’est moqué de lui pendant de longs mois, sans
nfapçrçevojr que des misses de gros i>QUsj'et de
pièces blanche ont roulé de ses poclus dans
l’escarcelle pmufa a.-.sez pleine du grand dispensa
teur ué .^es distractions nocturnes, pa ir |qi pro
curer— d u plaisir ? que non point. De l'ennui,
rien que de l’ennui, toujours cfa l’ennui.
Et voilà comment vont les choses à Alger*.
Nous sommes sans cesse pressuras par des masses
de gens qui s’engraissent de tout ce qu’ils nous
extorquent, et rien, ni personne ne s’oppose à cet
envahissement d’un pays qui devrait être fa pre
mier de l’Algérie, et qui néanmoins se laisse
distancer par d’autres de bien moindre impor
tance, mais bien gouvernés, où l’on ne voit pas
un cuisinier chargé d’organiser un concours inter
national de musique, un dentiste chargé d’une
autre mission aussi saugrenue par rapport à sa
profession, un maire qui pour le plaisir de faire
grand et de paraître un génie, voudrait lancer ses
admin strés dans une opération financière désas
treuse et de nature à entraver pendant de bien
iongucs années le développement de cette ville
qu'il a en garde, un autre défendre contre le
bon sens et l’honnêteté une compagnie voleuse,
parce qu’il détient de ses actions, etc., etc.
UN NUMÉRO CHAQUE DIMANCHE
I! RÉDACTEUR EN CHEF : CIL RIAUX
Abonnement : Un an, 6 fr.
Cette longue digression pous en arriver à dire
qu'il faut que l'on nous débarrasse de M. Guillien
et de tous ces ciampinsqui l'entourent, vivant de
sa rapacité directoriale. Non pas que je sois
hostile à M. Guillien comme particulier. On m’af
firme que c'est un très-bon gatçon, aimant beau
coup à rire et à gaudrioler. J’en suis enchanté,
mais si je ne fais aucune difficulté de convenir que
che/. lui c’est un charmant homme, on n’en devra
pas (aire davantage quand je dirai que comme
directeur de théâtre, il n’est plus supportable.
Le peu bienveillant accueil qu’on lui a fait à Si-
gurddémontre que tout croule et chancelle autour
de lui. Il a eu beau saluer agréablement quand
on l’applaudissait, bisser même un morceau que
personne n’avait entendu la première fois, prendre
des airs indignés qui lui allaient fort mal, lancer des
regards furibonds sur les premiers r angs des fau
teuils de balcons, se moquer du public en compa
gnie de quelques membres de sa troupe qui au
fond devaient être enchantes de ce qui lui arrivait,
il n’en est pas moins évident que s’il ne veut pas
disparaître un jour prochain sous l’amoncellement
des traditionnelles pommes cuites, i! faut qu'il
s’en aille.
Lh ! mon Dieu ! qu’est-ce que cela pourrait
bien vous faire, Monsieur Guillien, d’aller porter
sur une autre scène vos si merveilleuses facultés de
directeur sans scrupules. Vous êtes riche, vous
avez beaucoup plus gagné que vous ne gagnerez,
surtout à présent que vous êtes mis complètement,
à nu (ah ! le vilain et maigre tableau) alors, allez-
vous eq. Il ne faut pas être trop égoïste en
ce monde. Songez que d'autres aussi ont besoin de
s’enrichir. V ms souvenez-vous de ma première à
votre adresse où je comparais votre coffre-fort à
une grenouille se voulant trop gonfler ? Je crois
que votre batracien est à point et qu’à le vouloir
trop gaver d’or vous risquez de le voir éclater. Ce
proverbe est si vrai, même pqqr fas batraciens :
Nourriture mal acquise ne profite jamais.
, Ch. RIAUX.
ITETITKWSE»
Le Petit Colon a de singuliers et petits procé
dés. Il publie dans ses petites coJqw\es de petits
entrefilets au lieu de les jeter dans sa petite cor
beille à papier, puis quand on va lui porter une
petite rectification, il refuse petitement de /'insé
rer sous prétexte qu'il est ennemi des petites
polémiques. Sa petite raison est dans le vrai
lorsqu’i estime que les journaux mén\e petits m
doivent pas s’occuper des petites querelles qui
divisent les petits particuliers. Mais, joli Petit
Colon, pourquoi cette petitesse d'accepter les
petites attaques d'un des combattants et de refu
ser les petites ripostes de l'adversaire? Quand un j
petit journaliste sait faire son petit métier, !
il commence par dire aux petits particuliers qui j
viennent lui conter leurs petites histoires : Tenu:- |
ne\ donc vos petites querelles entre ro ts, le Petit
Colon s’occupe déjà de beaucoup de petites y:tes
tions qui accaparent toute sa petite intelligence,
et il a assez de mal à retenir ses petits lecteurs
par de petits articles petitement payés à de petits
prosateurs, sans aller commettre cette petite
bêtise de dégoûter le petit nombre de ses petits
abonnés de ta lecture de ses petites colonnes.
Mais les petites lois des convenances sont < omme
bien d'autres petites choses, inconnues dans les
petits bureaux de la petite rédaction du Petit :
Colon, aussf ce petit journal ne devra t-il pas I
petitement s’étonner si à des petits moments per
dus on lui taille des petites croupières et on lui
doipie des petites leçons professionnelles. Cela
pourra soulever ses petites rancunes, mais elles
ni ns cireront que de petites pitiés.
S. VRAY.
LAMENTATIONS
Pourquoi, bien douces amie', m’a oir si ira 1-
ya sement taquiné à ce dernier Veglione, qui lut
d’une tant incomparable g qté ? Excitées par cet
intime démon qui trône en n a'tre dans voue
cce ir, à toutes, 0 femmes, vous m’avez par d'ini-
ma qnubles perversités, mis dans le plus navrant
état où se puisse trouver un 1 o nme qui vous aime
toutes à la fois, douces amies, d'un amour unique,
tout en vous aimant chacune en particulier d’un
amour spécial.
M'avez-vous assez martyrisé, moi qui m’ingé
niais à vous deviner sous la dentelle noire où se
dérobaient, exquis, vos traits tant chéris. Avez-
vous assez ri de mes erreurs en vous nommant,
qui me faisaient vous prendre, vous. Ophélie,
pour Fernande, et vous, Fernande, pour Finette.
Ah ! cru.Iles ! cruelles que vous êtes de n'avoir
pas voulu savoir quelle était ma souffrance de
vous voir sans cesse m’échapper, de ne pas vous
reconnaître alors que je vous connaissais. Quel
subtil et mystérieux lien vous unissait donc, tou
tes, que toutes vous m’avez, l’une après l'autre,
rappelé les inoubliables instants passés à vos pieds,
me faisant commettre cette lamentable erreur de
soupçonner Marguerite dans celle qui me répétait les
doux serments faits à Marguerite, alors qu’ensuite
elle m’affirmait être MathUde en me remémorant
d'intimes souvenirs gardés de Mathilde seule?
Ah! pauvre de moi, de n’avoir pas su com
prendre qu’en vous toutes un seul être me faisait
ces mille petites piqûres ; cet être : la Femme !
Qu’importe le nom ! qu’importe même le visage ?
N’est-ce pas toi toujours, insaisissable et traîtresse,
ô femme, qui te multipliant ici-bas, en d'adora
bles formes, nous viens faire endurer les pires
tourments,comme si tu nous voulais éternellement
faire expier ce crime d'avoir désobéi à Dieu pour
t'obéir, à toi qui ne nous en sais fa moindre gré.
Car tu es ainsi faite que tout mal émanant de toi.
tu nous en veux de le subir en esclaves, et encore
tu nous en veux lorsque nous te le rejetons à la
face. Que ne sont-elles, toutes tes incarnations,
réunies en une créature unique que les hommes
d'un mutuel effort, pussent à jamais anéantir.
Las ! que deviendrons-nous pourtant si crime
aussi monstrueux pouvait s’accomplir ?
Car si tu es douleur, femme, tu es en même
temps joie, joie ineffable, sans pareille en nul lieu,
joie unique, la joie des joies, sans laquelle il n’en
est plu . Où irais-tu, d’ailleurs, si nous te pouvions
exiler — car ma’gré mon souhait déicide, tu es
inanéaniissable — ? L'enfer ? mais n'est-ce pas lui
qui t'a envoyée à nous, jaloux de nous voir tran
quilles et prosternés. Le ciel ? mais les Séraphins
n'onr-ils pas assez de félicités que celle de te pos
séder leur puisse surgir. Et puis! X'est-ce pas Dieu
qui nous voyant ennuyés et rebelles t'a envoyée à
nous pour nous apaiser ?
Ni l'infinie béatitude, ni l'infinie torture ne vou
draient donc désormais de toi. Reste-nous, alors,
à nous qui te maudissons en baisant humblement
tes pieds, à nous qui nous lamentons de t’avoir et
qui serions si profondément désolés de ne p’us
t’avoir.
Ma is aussi, pourquoi, bien douces amies, m’a
voir si mauvaisement taquinéàce dernier Veglione
qui fut d’une tant incomparable gaîte ?
SCHARL.
INSTANTANÉS
3VÏ. OESTB
Baryton de grand opéra. Homme puissant par
la voix et la stature, a même un peu trop de
ventre. On prétend que cela donne de la majesté.
Excellent artiste, se gâte beaucoup au contact de
ses camarades cl finira par devenir un simple
acteur, . I pris la fâcheuse habitude d'échanger,
étant sur scène, des plaisanteries, parfois très-
salés, arec quelques spectateurs de ses amis. A
une voix fort *, mais atteint difficilement les notes
élevées et sait du reste fort bien les escamoter.
Donne cette sensation, lorsqu'il produit tous ses
m< yens, que ferait éprouver, quand résonne,
un timbre donnant ta note un quart à coté de
celle que l'on croyait entendre. Ne se gêne vas
pour déclarer qu'il s'en.,mute considérablement à
Alger et regrette cette immense salle de (lovent-
Gâvden oit il pouvait à son aise laisser la bri e
sur le cou à son exhubérance vocale. S'est signa ’é
dans les premières semaines de son arrivée par
l’incident dit du chapeau. N’ai nie pas qu'on lui
rappelle ce souvenir qui faillit le perdre. Ah !
Ne vers, vous commîtes une jolie gaffe en cette
Soirée des Huguenots, Don garçon, se J'ami-
liariso aisément avec les gens qu'il ne connaît pas
et adore les applaudissements. A. pour la scène,
une allure trop raide et toujours ta même, sou
vent désagréable à contempler .Malgré toot, est un
peu trop gras et fait journellement preuve d'une
très-grande bizarrerie dans ses geu'A. Expansif
à l’excès, sc laisse laper sur le rentre et se moque
un peu des femmes qui le lui rendent aussi.., un
peu. A eu d'admirables accents et des gestes
superbes dans quelques rôles convenant mieux à
son genre de talent, mais n’a cependant pas réussi
à faire oublier ses bons prédécesseurs. Est très-
aimé du public des secondes et au-dessus parce
qu’il pousse quelquefois eu son honneur des notes
extra. ..ragamment élevées. Serait en somme par--
fait si sa voix était moins sèche et détonnante
car il fait de consciencieux efforts pour arr iver à
une parfaite incarnation des personnes qu’il doit
représenter,
Signe particulier : complète la trinité de vrais
artistes possédée par le théâtre, mais n’y repré
sente que le Saint-Esprit, c'est-à-dire le troi
sième rang.
LE PHOTOGRAPHE.
KG H OS DE GA SEMAINE
A la première de Si gurd, la gracieuse Marie-
Jeanne — de retour de son excursion faite en
compagnie de Fifine,— a malicieusement remarqué
que c'étaient surtout 1 :s femmes qui applaudis
saient M. Guillien, et son accent était si drôle en
le disant, que j'ai été incitée à faire toutes les sua-
positions. Ah ! ah ! fortuné directeur, vous ne
vous en vantiez pas, de celle-là.
—«O»—
La vente de charité organisée par les dames
protestantes obtient fa plus légitime succès. Le
iocal où cette vente a lieu, aménagé avec un goût
ravissant, ne désemplit pas ; jolies mondaines et
cavaliers empressés se font un plaisir de céder aux
instances des charmantes venderesses. Allons !
l’esprit de charité n'est pas encore mort à Alger et
l’empres.ement avec lequel chacun a répondu à
l’appel des organisatrices, laisse espérer que cette
petite kermesse aura été des plus fructueuses.
—«0»—
Les cartes et les claques échangées au sujet de
l’insurrection soulevée à la première de Sigurd
par l’apparition en scène de M. Guillien n’ont été
suivies d’aucune rencontre fâcheuse. C'est tant
mieux. Les belligérants ont compris qu’il serait
naïf de s'allcr entr’égorgez au sujet d’un monsieur
qui se fiche de tout le monde et qui n'a pas plus
de reconnaissance pour ses défenseurs que de
rancune contre scs adversaires.
—«0»—
On me signale l’apparition en notre ville d’une
peu brillante étoile échappée de Lyon après avoir
essuyé trois coups de revolver. Venue ici par
ordre, elle voyage au moyen d'un billet ciiculaire
I qu’on l’a contrainte à prendre. Accompagnée jus-
| qu’au dernier montent, elle espère bien ne pas s’é-
: terniser parmi nous, à moins que ne tombant sur
1 quelque naïf garçon qui consentirait à se charger
d’elle, elle ne finit par trouver des charmes à l’Al
gérie. Pigeons, méfiez-vous de la glue !
—«O»—
Le bruit court que M. Guillien, espérant com
penser la diminution de recettes qui l'a poussé à
économiser une basse profonde dans Sigurd,p: y
longera d’un mois la saison théâtrale actuelle et et
en raison dit-il des prochaines fêtes musicales.
Pendant tout le temps de cette prolongation, il
jouerait une pièce qui a un grand succès à Paris :
Le Voyage de Sujette. Pendant un mois ! Il faut
que cette machine soit quelque chose de plus éco
nomique à monter que Miss Helyelt, pourqueM.
! Guillien s'expose aussi hardiment à la donner pen
dant un mots entier. Pauvre petit — la caisse se
désemplirait-elle ?
—«0»—
Un acteur récemmment refusé au théâtre Muni
cipal à cause de son incapacité, ayant voulu pren
dre envers les abonnés une attitude matamores-
que,a été vertement relevé par un de ces derniers,
ce n’est même que grâce à i intervention de quel
ques amis qu’il n’a pas reçu la co Tection à laquelle
il avait droit. Si les acteurs justement black-boulés
se mettent à devenir grossiers envers ceux qui
n'ont pas voulu fas laisser admettre en dépit de
e îr incaparité notoire, 1e théâtre devra être
transi’ r né en arène de combat.
Je conseille fort au cabotin en question de rester
bien tranquille dans son petit coin.
—«O»—
C'est le to't — en forme de terrasse — d’un
meublé du quartier Bib-el-Oucd qui abrite depuis
quelques jours la maîtresse d’un de mes confrères
d: la Prc: se satirique Marseillaise. l'oyons
7, RUE DE JOINVILLE, 7, ALGER
CHRONIQUES MOQUEUSES
DEUXIÈME A M. GUILLiEN
Dans le courant de cette semaine, M. Guillien,
directeur du théâtre Municipal d'Alger , s’est
révélé comme un artiste d'une excessive valeur,
apte à remplir tous les rôles, même celui de basse
profonde.
Nous ne pouvons que nous féliciter de posséder
un aussi universel imprésario, et souhaiter que la
municipalité maintienne à son poste ce directeur-
chanteur assez aimable, assez généreux, assez pro
digue pour offrir en toute gratuité l’accès dans sa
manufacture artistique, les soirs où, désireux de si
faire savourer à l’instar d’un exquis fruit juteux le
daigne dilater ses cordes vocales devant ceux qui
ont fait sa fortune.
En toute gratuité n’est peut-être pas bien
exact, M, Guillien, homme très-judicieux, ne
faisant rien à la légère, donnant par sa conduite un
incessant démenti a 1 expression de ses gros yeux
ronds, saillants et placides comme ceux d’un
membre de la race bovine, connaissant à un cent
millième près le degré de popularité auquel il est
parvenu dans l’esprit du public algérien, sachant
qu’à ne pas prendre ses précautions à l'avance, il
court fa risque d'une manifestation désobligeante,
a bien soin, en distribuant les entrées de faveur,
de recommander à ceux qu ; ii eorr»b}e cf une si pré
cieuse marque d’amitié, de ne pas omettre 4c
l’applaudir Qavcc enthousiasme à ses bons passa
ges, avec frénésie à ses mauvais.
C’est presque toujours la frénésie qui domine.
Niais quel subit amour de la claque s’est emparé
de i\f. Quillien ? Est-ce que les recettes commen
cent à baisser et qu'en s'offrant à bon compte de
tonitruantes ovations, il espère faire reprendre qq
public désabusé le chemin de son établissement ?
ou bien au moyen de ces mêmes ovations toni
truantes, pense-t-il ramener sur son incomparable
personne cette vieille sympathie que nous lui
avions tous agGor4
Je suis incapable de lancer des insinuations per
fides à l'encontre de qui que ce soir, mais il m’est
impossible de ne pas comparer les procédés em
ployés par la municipalité pour se faire réélire et
ceux employés par M Guillien pour assurer son
maintien à cette direction qu’il serait si navré de
perdre sans avoir, certaine, une compensation.
Ces procédés sont indentiques. Coup sur coup, la
municipalité effectue des améliorations, organise
des concours de musique, des foires, des salons de
dégustation, fait réparer les coins de la ville en
mauvais état, etc., etc. Coup sur coqp qussj, M.
Guillien nous donne des premières, des reprises
importantes, nous fait l’inappréciable honneur de
se montrer sur ces planches qui lui servirent
de tremplin pour arrivera fa foi tune. Vous verrez
même que le septième ténor léger qui va prochai
nement débuter sera supportable.
Le résultat de ges manœuvres de la dernière
heure est évident. Il n’y a pas 4e pu|b 1 ig plus bon
enfant que le public algérien. Très-embailé, jl
a tôt fait d’oublier les motifs de sa colère pour ne
plus voir que Içs efforts accomplis pqur le satisfaire,
sans s’inquiéter de savoir si ces efforts sont sin
cères et n’ont pas pour but de le tromper encore.
Il ne verra par suite dans l’exploitation de M.
Qujljjen que la fin et il la trouvera parfaite, sans
se souvenir d? fa façon dont ce directeur-chant ur
s’est moqué de lui pendant de longs mois, sans
nfapçrçevojr que des misses de gros i>QUsj'et de
pièces blanche ont roulé de ses poclus dans
l’escarcelle pmufa a.-.sez pleine du grand dispensa
teur ué .^es distractions nocturnes, pa ir |qi pro
curer— d u plaisir ? que non point. De l'ennui,
rien que de l’ennui, toujours cfa l’ennui.
Et voilà comment vont les choses à Alger*.
Nous sommes sans cesse pressuras par des masses
de gens qui s’engraissent de tout ce qu’ils nous
extorquent, et rien, ni personne ne s’oppose à cet
envahissement d’un pays qui devrait être fa pre
mier de l’Algérie, et qui néanmoins se laisse
distancer par d’autres de bien moindre impor
tance, mais bien gouvernés, où l’on ne voit pas
un cuisinier chargé d’organiser un concours inter
national de musique, un dentiste chargé d’une
autre mission aussi saugrenue par rapport à sa
profession, un maire qui pour le plaisir de faire
grand et de paraître un génie, voudrait lancer ses
admin strés dans une opération financière désas
treuse et de nature à entraver pendant de bien
iongucs années le développement de cette ville
qu'il a en garde, un autre défendre contre le
bon sens et l’honnêteté une compagnie voleuse,
parce qu’il détient de ses actions, etc., etc.
UN NUMÉRO CHAQUE DIMANCHE
I! RÉDACTEUR EN CHEF : CIL RIAUX
Abonnement : Un an, 6 fr.
Cette longue digression pous en arriver à dire
qu'il faut que l'on nous débarrasse de M. Guillien
et de tous ces ciampinsqui l'entourent, vivant de
sa rapacité directoriale. Non pas que je sois
hostile à M. Guillien comme particulier. On m’af
firme que c'est un très-bon gatçon, aimant beau
coup à rire et à gaudrioler. J’en suis enchanté,
mais si je ne fais aucune difficulté de convenir que
che/. lui c’est un charmant homme, on n’en devra
pas (aire davantage quand je dirai que comme
directeur de théâtre, il n’est plus supportable.
Le peu bienveillant accueil qu’on lui a fait à Si-
gurddémontre que tout croule et chancelle autour
de lui. Il a eu beau saluer agréablement quand
on l’applaudissait, bisser même un morceau que
personne n’avait entendu la première fois, prendre
des airs indignés qui lui allaient fort mal, lancer des
regards furibonds sur les premiers r angs des fau
teuils de balcons, se moquer du public en compa
gnie de quelques membres de sa troupe qui au
fond devaient être enchantes de ce qui lui arrivait,
il n’en est pas moins évident que s’il ne veut pas
disparaître un jour prochain sous l’amoncellement
des traditionnelles pommes cuites, i! faut qu'il
s’en aille.
Lh ! mon Dieu ! qu’est-ce que cela pourrait
bien vous faire, Monsieur Guillien, d’aller porter
sur une autre scène vos si merveilleuses facultés de
directeur sans scrupules. Vous êtes riche, vous
avez beaucoup plus gagné que vous ne gagnerez,
surtout à présent que vous êtes mis complètement,
à nu (ah ! le vilain et maigre tableau) alors, allez-
vous eq. Il ne faut pas être trop égoïste en
ce monde. Songez que d'autres aussi ont besoin de
s’enrichir. V ms souvenez-vous de ma première à
votre adresse où je comparais votre coffre-fort à
une grenouille se voulant trop gonfler ? Je crois
que votre batracien est à point et qu’à le vouloir
trop gaver d’or vous risquez de le voir éclater. Ce
proverbe est si vrai, même pqqr fas batraciens :
Nourriture mal acquise ne profite jamais.
, Ch. RIAUX.
ITETITKWSE»
Le Petit Colon a de singuliers et petits procé
dés. Il publie dans ses petites coJqw\es de petits
entrefilets au lieu de les jeter dans sa petite cor
beille à papier, puis quand on va lui porter une
petite rectification, il refuse petitement de /'insé
rer sous prétexte qu'il est ennemi des petites
polémiques. Sa petite raison est dans le vrai
lorsqu’i estime que les journaux mén\e petits m
doivent pas s’occuper des petites querelles qui
divisent les petits particuliers. Mais, joli Petit
Colon, pourquoi cette petitesse d'accepter les
petites attaques d'un des combattants et de refu
ser les petites ripostes de l'adversaire? Quand un j
petit journaliste sait faire son petit métier, !
il commence par dire aux petits particuliers qui j
viennent lui conter leurs petites histoires : Tenu:- |
ne\ donc vos petites querelles entre ro ts, le Petit
Colon s’occupe déjà de beaucoup de petites y:tes
tions qui accaparent toute sa petite intelligence,
et il a assez de mal à retenir ses petits lecteurs
par de petits articles petitement payés à de petits
prosateurs, sans aller commettre cette petite
bêtise de dégoûter le petit nombre de ses petits
abonnés de ta lecture de ses petites colonnes.
Mais les petites lois des convenances sont < omme
bien d'autres petites choses, inconnues dans les
petits bureaux de la petite rédaction du Petit :
Colon, aussf ce petit journal ne devra t-il pas I
petitement s’étonner si à des petits moments per
dus on lui taille des petites croupières et on lui
doipie des petites leçons professionnelles. Cela
pourra soulever ses petites rancunes, mais elles
ni ns cireront que de petites pitiés.
S. VRAY.
LAMENTATIONS
Pourquoi, bien douces amie', m’a oir si ira 1-
ya sement taquiné à ce dernier Veglione, qui lut
d’une tant incomparable g qté ? Excitées par cet
intime démon qui trône en n a'tre dans voue
cce ir, à toutes, 0 femmes, vous m’avez par d'ini-
ma qnubles perversités, mis dans le plus navrant
état où se puisse trouver un 1 o nme qui vous aime
toutes à la fois, douces amies, d'un amour unique,
tout en vous aimant chacune en particulier d’un
amour spécial.
M'avez-vous assez martyrisé, moi qui m’ingé
niais à vous deviner sous la dentelle noire où se
dérobaient, exquis, vos traits tant chéris. Avez-
vous assez ri de mes erreurs en vous nommant,
qui me faisaient vous prendre, vous. Ophélie,
pour Fernande, et vous, Fernande, pour Finette.
Ah ! cru.Iles ! cruelles que vous êtes de n'avoir
pas voulu savoir quelle était ma souffrance de
vous voir sans cesse m’échapper, de ne pas vous
reconnaître alors que je vous connaissais. Quel
subtil et mystérieux lien vous unissait donc, tou
tes, que toutes vous m’avez, l’une après l'autre,
rappelé les inoubliables instants passés à vos pieds,
me faisant commettre cette lamentable erreur de
soupçonner Marguerite dans celle qui me répétait les
doux serments faits à Marguerite, alors qu’ensuite
elle m’affirmait être MathUde en me remémorant
d'intimes souvenirs gardés de Mathilde seule?
Ah! pauvre de moi, de n’avoir pas su com
prendre qu’en vous toutes un seul être me faisait
ces mille petites piqûres ; cet être : la Femme !
Qu’importe le nom ! qu’importe même le visage ?
N’est-ce pas toi toujours, insaisissable et traîtresse,
ô femme, qui te multipliant ici-bas, en d'adora
bles formes, nous viens faire endurer les pires
tourments,comme si tu nous voulais éternellement
faire expier ce crime d'avoir désobéi à Dieu pour
t'obéir, à toi qui ne nous en sais fa moindre gré.
Car tu es ainsi faite que tout mal émanant de toi.
tu nous en veux de le subir en esclaves, et encore
tu nous en veux lorsque nous te le rejetons à la
face. Que ne sont-elles, toutes tes incarnations,
réunies en une créature unique que les hommes
d'un mutuel effort, pussent à jamais anéantir.
Las ! que deviendrons-nous pourtant si crime
aussi monstrueux pouvait s’accomplir ?
Car si tu es douleur, femme, tu es en même
temps joie, joie ineffable, sans pareille en nul lieu,
joie unique, la joie des joies, sans laquelle il n’en
est plu . Où irais-tu, d’ailleurs, si nous te pouvions
exiler — car ma’gré mon souhait déicide, tu es
inanéaniissable — ? L'enfer ? mais n'est-ce pas lui
qui t'a envoyée à nous, jaloux de nous voir tran
quilles et prosternés. Le ciel ? mais les Séraphins
n'onr-ils pas assez de félicités que celle de te pos
séder leur puisse surgir. Et puis! X'est-ce pas Dieu
qui nous voyant ennuyés et rebelles t'a envoyée à
nous pour nous apaiser ?
Ni l'infinie béatitude, ni l'infinie torture ne vou
draient donc désormais de toi. Reste-nous, alors,
à nous qui te maudissons en baisant humblement
tes pieds, à nous qui nous lamentons de t’avoir et
qui serions si profondément désolés de ne p’us
t’avoir.
Ma is aussi, pourquoi, bien douces amies, m’a
voir si mauvaisement taquinéàce dernier Veglione
qui fut d’une tant incomparable gaîte ?
SCHARL.
INSTANTANÉS
3VÏ. OESTB
Baryton de grand opéra. Homme puissant par
la voix et la stature, a même un peu trop de
ventre. On prétend que cela donne de la majesté.
Excellent artiste, se gâte beaucoup au contact de
ses camarades cl finira par devenir un simple
acteur, . I pris la fâcheuse habitude d'échanger,
étant sur scène, des plaisanteries, parfois très-
salés, arec quelques spectateurs de ses amis. A
une voix fort *, mais atteint difficilement les notes
élevées et sait du reste fort bien les escamoter.
Donne cette sensation, lorsqu'il produit tous ses
m< yens, que ferait éprouver, quand résonne,
un timbre donnant ta note un quart à coté de
celle que l'on croyait entendre. Ne se gêne vas
pour déclarer qu'il s'en.,mute considérablement à
Alger et regrette cette immense salle de (lovent-
Gâvden oit il pouvait à son aise laisser la bri e
sur le cou à son exhubérance vocale. S'est signa ’é
dans les premières semaines de son arrivée par
l’incident dit du chapeau. N’ai nie pas qu'on lui
rappelle ce souvenir qui faillit le perdre. Ah !
Ne vers, vous commîtes une jolie gaffe en cette
Soirée des Huguenots, Don garçon, se J'ami-
liariso aisément avec les gens qu'il ne connaît pas
et adore les applaudissements. A. pour la scène,
une allure trop raide et toujours ta même, sou
vent désagréable à contempler .Malgré toot, est un
peu trop gras et fait journellement preuve d'une
très-grande bizarrerie dans ses geu'A. Expansif
à l’excès, sc laisse laper sur le rentre et se moque
un peu des femmes qui le lui rendent aussi.., un
peu. A eu d'admirables accents et des gestes
superbes dans quelques rôles convenant mieux à
son genre de talent, mais n’a cependant pas réussi
à faire oublier ses bons prédécesseurs. Est très-
aimé du public des secondes et au-dessus parce
qu’il pousse quelquefois eu son honneur des notes
extra. ..ragamment élevées. Serait en somme par--
fait si sa voix était moins sèche et détonnante
car il fait de consciencieux efforts pour arr iver à
une parfaite incarnation des personnes qu’il doit
représenter,
Signe particulier : complète la trinité de vrais
artistes possédée par le théâtre, mais n’y repré
sente que le Saint-Esprit, c'est-à-dire le troi
sième rang.
LE PHOTOGRAPHE.
KG H OS DE GA SEMAINE
A la première de Si gurd, la gracieuse Marie-
Jeanne — de retour de son excursion faite en
compagnie de Fifine,— a malicieusement remarqué
que c'étaient surtout 1 :s femmes qui applaudis
saient M. Guillien, et son accent était si drôle en
le disant, que j'ai été incitée à faire toutes les sua-
positions. Ah ! ah ! fortuné directeur, vous ne
vous en vantiez pas, de celle-là.
—«O»—
La vente de charité organisée par les dames
protestantes obtient fa plus légitime succès. Le
iocal où cette vente a lieu, aménagé avec un goût
ravissant, ne désemplit pas ; jolies mondaines et
cavaliers empressés se font un plaisir de céder aux
instances des charmantes venderesses. Allons !
l’esprit de charité n'est pas encore mort à Alger et
l’empres.ement avec lequel chacun a répondu à
l’appel des organisatrices, laisse espérer que cette
petite kermesse aura été des plus fructueuses.
—«0»—
Les cartes et les claques échangées au sujet de
l’insurrection soulevée à la première de Sigurd
par l’apparition en scène de M. Guillien n’ont été
suivies d’aucune rencontre fâcheuse. C'est tant
mieux. Les belligérants ont compris qu’il serait
naïf de s'allcr entr’égorgez au sujet d’un monsieur
qui se fiche de tout le monde et qui n'a pas plus
de reconnaissance pour ses défenseurs que de
rancune contre scs adversaires.
—«0»—
On me signale l’apparition en notre ville d’une
peu brillante étoile échappée de Lyon après avoir
essuyé trois coups de revolver. Venue ici par
ordre, elle voyage au moyen d'un billet ciiculaire
I qu’on l’a contrainte à prendre. Accompagnée jus-
| qu’au dernier montent, elle espère bien ne pas s’é-
: terniser parmi nous, à moins que ne tombant sur
1 quelque naïf garçon qui consentirait à se charger
d’elle, elle ne finit par trouver des charmes à l’Al
gérie. Pigeons, méfiez-vous de la glue !
—«O»—
Le bruit court que M. Guillien, espérant com
penser la diminution de recettes qui l'a poussé à
économiser une basse profonde dans Sigurd,p: y
longera d’un mois la saison théâtrale actuelle et et
en raison dit-il des prochaines fêtes musicales.
Pendant tout le temps de cette prolongation, il
jouerait une pièce qui a un grand succès à Paris :
Le Voyage de Sujette. Pendant un mois ! Il faut
que cette machine soit quelque chose de plus éco
nomique à monter que Miss Helyelt, pourqueM.
! Guillien s'expose aussi hardiment à la donner pen
dant un mots entier. Pauvre petit — la caisse se
désemplirait-elle ?
—«0»—
Un acteur récemmment refusé au théâtre Muni
cipal à cause de son incapacité, ayant voulu pren
dre envers les abonnés une attitude matamores-
que,a été vertement relevé par un de ces derniers,
ce n’est même que grâce à i intervention de quel
ques amis qu’il n’a pas reçu la co Tection à laquelle
il avait droit. Si les acteurs justement black-boulés
se mettent à devenir grossiers envers ceux qui
n'ont pas voulu fas laisser admettre en dépit de
e îr incaparité notoire, 1e théâtre devra être
transi’ r né en arène de combat.
Je conseille fort au cabotin en question de rester
bien tranquille dans son petit coin.
—«O»—
C'est le to't — en forme de terrasse — d’un
meublé du quartier Bib-el-Oucd qui abrite depuis
quelques jours la maîtresse d’un de mes confrères
d: la Prc: se satirique Marseillaise. l'oyons
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