Titre : La Dépêche. Supplément illustré
Éditeur : [s.n.] (Toulouse)
Date d'édition : 1923-04-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431978w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 896 Nombre total de vues : 896
Description : 08 avril 1923 08 avril 1923
Description : 1923/04/08 (N63). 1923/04/08 (N63).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Midi-Pyrénées
Description : Collection numérique : Bibliothèque Rosalis... Collection numérique : Bibliothèque Rosalis (Toulouse)
Description : Collection numérique : Presse locale Collection numérique : Presse locale
Description : Collection numérique : Presse quotidienne Collection numérique : Presse quotidienne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k963939b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-13421 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/05/2013
3
LA BAGUE DE GROISPONT (Suite et fin.)
UN MALOTRU
à cela comme à l’épée ; voici mon idée : celui-là sera
l'heureux dont la balle ira le plus près de la bague, que,
de toutes façons, je veux te laisser, soit que je reste la
joie en l’âme, soit que je parte la douleur au cœur.
Nous allons d’abord tirer à pile ou face qui aura l’hon
neur du premier coup, honneur que je ne désire pas
et, suivant ce qui retournera, tu auras le second coup.
Il jeta un louis en l’air.
— Pile! dis-je presque machinalement.
C’était face! Je pris un des pistolets, je visai long
temps : ma main tremblait ; je songeais à l’amour de
M me de Lanois que je sacrifiais pour sauver un ami.
Je pressai la détente, le coup partit ; nous courûmes
à la bague ; elle était intacte, mais remuait légèrement
sur le clou cassé à la moitié par ma balle qui en avait
frappé la tête que nous trouvâmes au pied du mur,
soudée au plomb.
Paul de Croispont trembla. J’étais joyeux et triste
à la fois de mon adresse étonnante : c’est alors que
je me dis tout bas que j’aurais dû mal viser exprès,
tant le désespoir mordit soudain aux traits du cheva
lier :
— A moi ! murmura-t-il.
1 i ajuste à peine ; nous nous élançâmes avec anxiété
vers la bague!...
Elle remuait toujours, la balle I avait traversée et
s’était fichée derrière elle dans la muraille.
Le chevalier de Croispont poussa un cri de bonheur.
« — Je tiendrai ma promesse, Paul, lui dis-je.
— O Philippe, tu dois bien souffrir!
— Pas tant que tu le crois 1 Les sacrifices que je fais
à l’amitié me coûtent toujours moins :jue ceux que je
, lais à 1 amour!
— Merci, mon ami! Tiens, voici ma bague ; garde-
la toujours, et, si tu te maries plus tard, iègue-la au cadet
rie tes enfants en souvenir de moi!... Adieu, je cours
chez M ,üe de Lanois. »
Le soir même, j’écrivais à celle que j’aimais toujours
• Madame la marquise, je vous ai aimée, c est tout
vous dire! Oubliez ce qui a été entre nous! Si je n’ai
plus d’amour pour vous, je vous garde au moins cette
•élection désintéressée que ie vous supplie de vouloir
Lien mettre à !'épreuve et qui fera toujours de moi :
! Votre plus dévoué serviteur,
«Philippe. *
(Ici mon oncle fit jouer un ressort dans la cassette ;
une petite porte d'or s’ouvrit : il tira trois lettres
soigneusement enveloppées et encore parfumées qu i!
déplia lentement.)
Le lendemain, à mon réveil, on me remit cette lettre
cachetée de noir; «Pourquoi ne plus m'aimer, Phi
lippe!,.. Je t’aime tant, moi!... Aurais-je une rivale?
Oh! si je le savais!... Je pleure en t’écrivant rien qu’au
doux souvenir de ces jours si peu éloignés où je te di
sais : « A ce soir! »
J avais le cœur brisé! Mais à peine avais-je lu que
Paul entra : il avait l’air soucieux ; je cachai ma lettre ;
nous nous serrâmes la main ;
« — Viens-tu à la Comédie ce soir? me dit-il.
— Non, Paul.
— Pourquoi?
— Elle y serait!... Et je l’aime encore! >
Nous causâmes quelques instants de banalités, puis
il se retira.
Je ne répondis pas à la première missive de M mi ‘ de
Lanois.
Trois jours après, on m en remettait une seconde ;
la voici :
«Vous me dédaignez, Philippe! Oh! prenez garde,
si je connais jamais celle que vous me préférez, je suis
femme et je vous aime!... Je vois le chevalier de Crois
pont, tous les jours ; nous parlons de vous ; c’est un
bonheur pour moi!... Quand viendrez-vous me deman
der pardon? »
Je ne répondis pas plus à la seconde qu’à la première.
Le lendemain, Paul vint me voir. 11 était tout joyeux
et m'aborda en me disant :
« —On cause sur toi, mon cher vicomte ; tu t’enfermes
comme un capucin!... Que diable! montre-toi donc un
peu !
— Paul, je l'aime encore ! »
Il me quitta peu après pour aller à une chasse royale.
Cinq jours s’écoulèrent, au bout desquels ie reçus
cette troisième lettre :
* Monsieur le vicomte, vous voulez me prouver par
votre silence que vous m'avez oubliée ; j’ai tâché d en
Lire autant. C’est la dernière fois que je vous écris ;
pour ma dignité de femme, c’est assez de deux prières,
c’est même trop ! Libre à vous encore de me revoir, mais
si. d ici huit jours, je n’ai rien reçu de vous, je saurai ce
qu’il me reste à faire. Votre ami, le chevalier Paul de
Croispont, sort de chez moi ; il doit vous rendre visite
ce soir. En tout cas, adieu, monsieur le vicomte, je
serais curieuse de savoir par qui vous m avez remplacée ;
adieu encore, qu’elle vous aime comme je vous ai
aimé! v
Un mois après, la marqmse Laure de Lanois était
chevalière de Croispont. Ce n est pas tout ; Paul, par
une délicatesse dont je lui sus gré, cessa de me voir ;
un an après, il fut tué dans un duel qu’il eut avec un
certain baron de Crezolies, pour une petite comédienne
dont ils se disputaient les bonnes grâces.
M 1 "® de Lanois fut veuve pour la seconde fois.
Et de deux, dit tristement le vieillard, en rejetant
la bague dans la cassette !
Ce jotir-Ià, en pénétrant dans le salon de M rno Le-
vrauit, 'cette excellente Bossu constata avec
étonnement que ladite M me Levrault, généralement
calme comme un beau soir d’été et froide comme un
bloc de glace, ne pouvait dissimuler une singulière agi
tation. •
La fièvre colorait ses joues. Une flamme éclairait ses
yeux. Ses lèvres frémissaient. Tous ses gestes révélaient
enfin son excessive nervosité.
M me Bossu < frisait » la cinquantaine. C’était une per
sonne d âge et de poids, réputée en ville pour sa grande
expérience de la vie. Veuve d’un ancien receveur parti
culier des finances, elle jouait un rôle de fée bienfai
sante dans la « société » de Pont-sur-Soule, et elle le
jouait avec beaucoup de succès. Personne n'hésitait
à la prendre pour confidente et à suivre ses directives
ou ses conseils.
Elle crut devoir s’inquiéter du trouble qui bouleversait
son amie M me Levrault, et lui demander dès l’abord ;
— Qu est-ce que tous avez donc, ma chère petite.
Vous, me paraissez toute chavirée?...
— Je n’ai rien, répondit M tnc Levrault.
Son embarras démentait la réponse. Elle offrait le
type de ces maigres bourgeoises, si finement décrites par
le poète Giatigny : plates comme des limandes, sèches et
droites comme des bâtons... Aucun charme ne l’embellis
sait, sinon celui de la vertu.
Son mari, qui exerçait la profession de pharmacien,
pouvait dormir tranquille. Il ne se gênait d'ailleurs pas
pour déclarer à ses intimes :
— Ma femme est un petit dragon à cheval sur les
bons principes. On ne parviendra jamais à la désar
çonner.
Cependant M m - Bossu insistait :
— Voyons, ma chère, je n’ai pas la beriue. Pourquoi
ne pa3 vouloir m'avouer la cause de votre émoi? Dans
la circonstance, je pourrais peut-être vous rendre service
ou vous donner conseil.
M me Levrault soupira, hésita et gémit enfin :
— On m’a manqué de respect !
— je n’en reviens pas... Racontez-moi vite, ma
mignonne.
— J'ose à peine,.. C’est tellement indécent ! Com
ment vous dirais-je... Voyons ! Vous connaissez sans
doute M. Gustave Rabot, le clerc de notaire?...
*— Je crois bien ! un jeune homme charmant, dis
tingué et fort riche. A peine pourrait-on lui reprocher
une timidité excessive !
— Taisez-vous ! c’est un malotru...
— Vous m’étonnez !...
— C est un malotru, et je ne lui ai pas envoyé dire.
11 sort de chez moi, et je vous prie de croire qu’il n’y
reviendra pas de sitôt.
— je ne m'explique pas.
— Je vais vous expliquer... Ce jeune homme s’est
présenté ici, tout à l’heure, en grande tenue de visite. 1!
venait pour la première fois. J’avoue qu'il m’a paru
d'abord un peu intimidé et gêné... Je devinais facile
ment qu’il désirait me faire une confidence et qu’il
n’osait se risquer... Mais quelle confidence?,,. Ah !
chère madame ! J’étais à cent lieues de me douter. Il
me regardait en roulant des yeux, en poussant des sou
pirs, en murmurant des mots tout bas. Tout à coup,
comme un désespéré qui se jette à l’eau, il m’a pris les
deux mains et s est mis à débiter un boniment.,, un tas
de sornettes, bref, une déclaration d’amour, à moi,
M me Levrault I Quel toupet !
— Le fait est..., commença M Iile Bossu.
Puis elle s’interrompit pour demander :
— Que vous racontait-il, en fin de compte?
Je ne m en souviens pas. J'en restais suffoquée,
folie de colère et de honte. Mettez-vous à ma place
Darne ! ça n a pas traîné. Je me suis dressée d’un bond.
D un regard, j ai pour ainsi dire douché ce malotru.
D’un doigt, je lui ai montré la porte. Il est parti. Main
tenant, je me demande s’il faut en rester là. J’ai bien
envie d’avertir mon mari.
— Gardez-vous-en ! s’écria M me Bossu. Votre mari
ne voudrait pas croire... II supposerait plutôt que vous
avez provoqué la scène, par un geste de coquetterie, une
parole imprudente. Que sais-je? Les hommes sont telle»
ment ombrageux et jaloux...
Pas le mien, riposta M mo Levrault.
— D ailleurs, poursuivit M me Bossu, cette décla
ration d’amour ne peut que vous flatter. Bien des
femmes de ma connaissance et du meilleur monde en
seraient fières et heureuses. M. Rabot, je vous le répète,
passe pour un charmant garçon. Tout le monde l’es
time, toute la société le reçoit. 11 vous aime et a osé vous
le dire... C’est un succès !
— Vous croyez, ma chère amie?
— Maïs oui, mais oui... un réel succès...
— Alors, vous avez raison. Je n’en parlerai pas.
Elle n’avait pas prononcé ces mots que M. Levrault
entrait « en coup de vent » dans le salon. Jovial et
empressé, i! salua M me Bossu, prit un siège et demanda ;
— Est-ce que M. Rabot, le clerc de notaire, ne sort
pas d’ici?
Levrault pâlit et bégaya :
— Pourquoi cette question, mon ami ?
— Parce que je riens de le voir passer dans la rue,
l’air tout déconfit. Dis-moi franchement. Ne t’a-t-if
fias déclaré son amour?
— Son amour, répéta M me Levrault, tandis que
M’ np Bossu en restait « plus morte que vive ».
— Oui, reprit M. Levrault. Figure-toi que le pauvre
garçon est follement amoureux, pincé à fond. Il en perd
la tète.
L’insistance vraiment déplacé de son mari indigna
cette fois M m “ Levrault, qui s’écria :
— Vous osez me l’apprendre et m’en parler comme
ça, sans acrimonie, sans jalousie. Tenez ! vous n’avez
pas de pudeur !
— Qu’est-ce que tu chantes là ! répliqua M. Lc-
vrault. stupéfait. Laissons donc la pudeur ou la jalousie d*
côté. D’ailleurs, pourquoi serais-je jaloux et craindrais-
je d’avouer un événement des plus naturels? Ce serait
absolument idiot. Voyons, ma chère amie, Rabot a bien
)e droit, il me semble, d'être amoureux de ta sœur...
M lae Bossu ne put s'empêcher d’éclater de rire pen
dant que M me Levrault baissait le nez en murmurant ;
— Décidément, ce Rabot n'est qu’un malotru !
Jean Bouvier.
René Miquel.
aaiiiiiiimiiiiiimiiiiiiiiimmiiiiiimmiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiifiuiimiïiiiiiiiimmumiiiiu
i* Très prochainement nous commencerons la publication de
1 LA FIANCÉE AUX VINGT MILL10NSÎ
charmante idylle agrémentée des plus romanesques aventures par -
riiinmi
RODOLPHE BRTNGER
iittiiitiiiiisiiEmiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitfliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
DANS L'AZUR
A LA LETTRE
Un homme jeune et indépendant n est pas vainement
en contact quotidien avec une jeune fille instruite et
grandement intelligente, qui doit saisir au vol un cour
rier nécessitant parfois son utile collaboration, sans que
le charme de la beauté et de la jeunesse n’agisse sur lui.
C est ainsi que Roger Vilnois épousa, à trente-six ans,
la sténo-dactylo qui remplissait auprès de lui les fonc
tions de secrétaire et qui comptait dix-neuf printemps.
Ce riche industrie! dépensait une activité incroyable.
En dehors de ses occupations professionnelles, il
avait une passion ; 1 aviation.
Si l’industriel était bien connu, l’aviateur était cé
lèbre. Il avait à son actif des randonnées remarquables.
L’acrobatie aérienne n’avait pas de secrets pour lui.
Durant la belle saison, chaque samedi, ii s'échappait
en avion pour passer le dimanche à la villa qu'il possé
dait au bord de la mer, près du Havre. Le plus souvent
M me Vilnois l'accompagnait, et un invité ou deux s’em
barquaient avec eux. Vilnois avait établi, pour cette
petite promenade aérienne, un roulement entre ses
chefs de service qu’il considérait tous comme des
amis.
Ce jour-là, c’était le tour de M. Birnave à être du
voyage. Ce jeune ingénieur ne faisait partie des éta
blissements Vilnois que depuis quelques mois. Vilnois
appréciait fort, chez ce collaborateur, la valeur technique
qui était réelle, mais faisait moins de cas de ses qualités
d’élégance et de causeur séduisant qui le faisaient recher
cher dans d’autres milieux.
Après le déjeuner, Vilnois donna l’ordre de parer
l’avion.
Quand son mari fut installé dans sa stalle de pilote,
M me Vilnois, vêtue d’une toilette sportive qui n’excluait
pas un chic gracieux, monta à bord avec prestesse,
tandis que M. Birnave se plaçait auprès d’elle.
Le départ se fit avec la mestria habituelle du maître
pilote. Bientôt, prenant de la hauteur, l’avion traversait
un troupeau moutonneux de petits nuages, pour s’élever
encore.
J-e temps était idéalement beau. Les deux passagers,
de la nacelle découverte, avaient vu le spectacle ter
restre décroître graduellement et s’effacer. Sans doute,
maintenant, comme la plupart de ceux qui n’ont pas
acquis l’accoutumance, éprouvaient-ils une troublante
sensation d’évasion, d’abandon de toutes choses,
d’oubli... Quant à Vilnois, comme à l’ordinaire, il
pensait à ses affaires...
Subitement, mû par une impulsion irrésistible, en
dehors de sa volonté, il se retourna.
Sa femme et Birnave s’écrasaient les lèvres dans un
baiser fou...
Vilnois, dans un geste instinctif, avait lâché le volant
pour se prendre la tête dans les mains. L’avion sans di
rection tangua violemment et les secousses ramenèrent
à la réalité les deux passagers qui ne s’étaient aperçus
de rien.
L’avion, toujours à une hauteur vertigineuse, avait
dépassé le point d’atterrissagé et voguait au-dessus de la
mer...
Quand Vilnois reprit le votant, il regardait fixement
devant lui avec des yeux démesurément ouverts pour
mieux voir ce qu’il n’avait pas vu jusqu’ici. Il comprit
toute la duperie de sa vie sentimentale.
Le coup l’atteignait en plein cœur et en plein cerveau.
N’ayant pas cette ancre de salut qu’est la possession
d’un enfant, il fut envahi par un immense dégoût. Et
en justicier farouche, il prononça la sentence.
S’étant assujetti avec les sangles de sûreté, d’un
brusque coup de levier il fit bondir l’avion qui se cabra
pour, aussitôt, se renverser complètement. Arrachés
brutalement de leur siège où ils n’étaient pas attachés,
les complices jetèrent ensemble un cri d’effroi, puis des
appels angoissés et des hurlements à la mort, en essayant
de s’accrocher à toutes les aspérités que rencontraient
leurs mains...
Agrippés l’un à l’autre, ils formaient maintenant une
grappe qui pendait dans le vide, retenue par une main
unique crispée à la nacelle toujours renversée. Enfin,
Vilnois, par une dernière secousse, les lança dans
l’abîme et dans l'éternité.
Et «i ne revit jamais l avion.
T. CûNTI.
— Bonjour, monsieur, je Hésiterais une paire
de gants de peau.
— Parfaitement, monsieur, levais vous donner
ca...
... tenez, voici ce que j’ai de plus beau et de
plus solide
— Euli!, ils ne sont pas bien larges, ces
gants.
— Oh mais, monsieur, il vaut mieux les prendre — Alors, si ça se prête... je vous les emprunte,
un peu étroits... des gants de peau, ça se prête Au revoir, monsieur, je vous les rapporterai un
très bien. de ces jours 1 1 1...
LA BAGUE DE GROISPONT (Suite et fin.)
UN MALOTRU
à cela comme à l’épée ; voici mon idée : celui-là sera
l'heureux dont la balle ira le plus près de la bague, que,
de toutes façons, je veux te laisser, soit que je reste la
joie en l’âme, soit que je parte la douleur au cœur.
Nous allons d’abord tirer à pile ou face qui aura l’hon
neur du premier coup, honneur que je ne désire pas
et, suivant ce qui retournera, tu auras le second coup.
Il jeta un louis en l’air.
— Pile! dis-je presque machinalement.
C’était face! Je pris un des pistolets, je visai long
temps : ma main tremblait ; je songeais à l’amour de
M me de Lanois que je sacrifiais pour sauver un ami.
Je pressai la détente, le coup partit ; nous courûmes
à la bague ; elle était intacte, mais remuait légèrement
sur le clou cassé à la moitié par ma balle qui en avait
frappé la tête que nous trouvâmes au pied du mur,
soudée au plomb.
Paul de Croispont trembla. J’étais joyeux et triste
à la fois de mon adresse étonnante : c’est alors que
je me dis tout bas que j’aurais dû mal viser exprès,
tant le désespoir mordit soudain aux traits du cheva
lier :
— A moi ! murmura-t-il.
1 i ajuste à peine ; nous nous élançâmes avec anxiété
vers la bague!...
Elle remuait toujours, la balle I avait traversée et
s’était fichée derrière elle dans la muraille.
Le chevalier de Croispont poussa un cri de bonheur.
« — Je tiendrai ma promesse, Paul, lui dis-je.
— O Philippe, tu dois bien souffrir!
— Pas tant que tu le crois 1 Les sacrifices que je fais
à l’amitié me coûtent toujours moins :jue ceux que je
, lais à 1 amour!
— Merci, mon ami! Tiens, voici ma bague ; garde-
la toujours, et, si tu te maries plus tard, iègue-la au cadet
rie tes enfants en souvenir de moi!... Adieu, je cours
chez M ,üe de Lanois. »
Le soir même, j’écrivais à celle que j’aimais toujours
• Madame la marquise, je vous ai aimée, c est tout
vous dire! Oubliez ce qui a été entre nous! Si je n’ai
plus d’amour pour vous, je vous garde au moins cette
•élection désintéressée que ie vous supplie de vouloir
Lien mettre à !'épreuve et qui fera toujours de moi :
! Votre plus dévoué serviteur,
«Philippe. *
(Ici mon oncle fit jouer un ressort dans la cassette ;
une petite porte d'or s’ouvrit : il tira trois lettres
soigneusement enveloppées et encore parfumées qu i!
déplia lentement.)
Le lendemain, à mon réveil, on me remit cette lettre
cachetée de noir; «Pourquoi ne plus m'aimer, Phi
lippe!,.. Je t’aime tant, moi!... Aurais-je une rivale?
Oh! si je le savais!... Je pleure en t’écrivant rien qu’au
doux souvenir de ces jours si peu éloignés où je te di
sais : « A ce soir! »
J avais le cœur brisé! Mais à peine avais-je lu que
Paul entra : il avait l’air soucieux ; je cachai ma lettre ;
nous nous serrâmes la main ;
« — Viens-tu à la Comédie ce soir? me dit-il.
— Non, Paul.
— Pourquoi?
— Elle y serait!... Et je l’aime encore! >
Nous causâmes quelques instants de banalités, puis
il se retira.
Je ne répondis pas à la première missive de M mi ‘ de
Lanois.
Trois jours après, on m en remettait une seconde ;
la voici :
«Vous me dédaignez, Philippe! Oh! prenez garde,
si je connais jamais celle que vous me préférez, je suis
femme et je vous aime!... Je vois le chevalier de Crois
pont, tous les jours ; nous parlons de vous ; c’est un
bonheur pour moi!... Quand viendrez-vous me deman
der pardon? »
Je ne répondis pas plus à la seconde qu’à la première.
Le lendemain, Paul vint me voir. 11 était tout joyeux
et m'aborda en me disant :
« —On cause sur toi, mon cher vicomte ; tu t’enfermes
comme un capucin!... Que diable! montre-toi donc un
peu !
— Paul, je l'aime encore ! »
Il me quitta peu après pour aller à une chasse royale.
Cinq jours s’écoulèrent, au bout desquels ie reçus
cette troisième lettre :
* Monsieur le vicomte, vous voulez me prouver par
votre silence que vous m'avez oubliée ; j’ai tâché d en
Lire autant. C’est la dernière fois que je vous écris ;
pour ma dignité de femme, c’est assez de deux prières,
c’est même trop ! Libre à vous encore de me revoir, mais
si. d ici huit jours, je n’ai rien reçu de vous, je saurai ce
qu’il me reste à faire. Votre ami, le chevalier Paul de
Croispont, sort de chez moi ; il doit vous rendre visite
ce soir. En tout cas, adieu, monsieur le vicomte, je
serais curieuse de savoir par qui vous m avez remplacée ;
adieu encore, qu’elle vous aime comme je vous ai
aimé! v
Un mois après, la marqmse Laure de Lanois était
chevalière de Croispont. Ce n est pas tout ; Paul, par
une délicatesse dont je lui sus gré, cessa de me voir ;
un an après, il fut tué dans un duel qu’il eut avec un
certain baron de Crezolies, pour une petite comédienne
dont ils se disputaient les bonnes grâces.
M 1 "® de Lanois fut veuve pour la seconde fois.
Et de deux, dit tristement le vieillard, en rejetant
la bague dans la cassette !
Ce jotir-Ià, en pénétrant dans le salon de M rno Le-
vrauit, 'cette excellente Bossu constata avec
étonnement que ladite M me Levrault, généralement
calme comme un beau soir d’été et froide comme un
bloc de glace, ne pouvait dissimuler une singulière agi
tation. •
La fièvre colorait ses joues. Une flamme éclairait ses
yeux. Ses lèvres frémissaient. Tous ses gestes révélaient
enfin son excessive nervosité.
M me Bossu < frisait » la cinquantaine. C’était une per
sonne d âge et de poids, réputée en ville pour sa grande
expérience de la vie. Veuve d’un ancien receveur parti
culier des finances, elle jouait un rôle de fée bienfai
sante dans la « société » de Pont-sur-Soule, et elle le
jouait avec beaucoup de succès. Personne n'hésitait
à la prendre pour confidente et à suivre ses directives
ou ses conseils.
Elle crut devoir s’inquiéter du trouble qui bouleversait
son amie M me Levrault, et lui demander dès l’abord ;
— Qu est-ce que tous avez donc, ma chère petite.
Vous, me paraissez toute chavirée?...
— Je n’ai rien, répondit M tnc Levrault.
Son embarras démentait la réponse. Elle offrait le
type de ces maigres bourgeoises, si finement décrites par
le poète Giatigny : plates comme des limandes, sèches et
droites comme des bâtons... Aucun charme ne l’embellis
sait, sinon celui de la vertu.
Son mari, qui exerçait la profession de pharmacien,
pouvait dormir tranquille. Il ne se gênait d'ailleurs pas
pour déclarer à ses intimes :
— Ma femme est un petit dragon à cheval sur les
bons principes. On ne parviendra jamais à la désar
çonner.
Cependant M m - Bossu insistait :
— Voyons, ma chère, je n’ai pas la beriue. Pourquoi
ne pa3 vouloir m'avouer la cause de votre émoi? Dans
la circonstance, je pourrais peut-être vous rendre service
ou vous donner conseil.
M me Levrault soupira, hésita et gémit enfin :
— On m’a manqué de respect !
— je n’en reviens pas... Racontez-moi vite, ma
mignonne.
— J'ose à peine,.. C’est tellement indécent ! Com
ment vous dirais-je... Voyons ! Vous connaissez sans
doute M. Gustave Rabot, le clerc de notaire?...
*— Je crois bien ! un jeune homme charmant, dis
tingué et fort riche. A peine pourrait-on lui reprocher
une timidité excessive !
— Taisez-vous ! c’est un malotru...
— Vous m’étonnez !...
— C est un malotru, et je ne lui ai pas envoyé dire.
11 sort de chez moi, et je vous prie de croire qu’il n’y
reviendra pas de sitôt.
— je ne m'explique pas.
— Je vais vous expliquer... Ce jeune homme s’est
présenté ici, tout à l’heure, en grande tenue de visite. 1!
venait pour la première fois. J’avoue qu'il m’a paru
d'abord un peu intimidé et gêné... Je devinais facile
ment qu’il désirait me faire une confidence et qu’il
n’osait se risquer... Mais quelle confidence?,,. Ah !
chère madame ! J’étais à cent lieues de me douter. Il
me regardait en roulant des yeux, en poussant des sou
pirs, en murmurant des mots tout bas. Tout à coup,
comme un désespéré qui se jette à l’eau, il m’a pris les
deux mains et s est mis à débiter un boniment.,, un tas
de sornettes, bref, une déclaration d’amour, à moi,
M me Levrault I Quel toupet !
— Le fait est..., commença M Iile Bossu.
Puis elle s’interrompit pour demander :
— Que vous racontait-il, en fin de compte?
Je ne m en souviens pas. J'en restais suffoquée,
folie de colère et de honte. Mettez-vous à ma place
Darne ! ça n a pas traîné. Je me suis dressée d’un bond.
D un regard, j ai pour ainsi dire douché ce malotru.
D’un doigt, je lui ai montré la porte. Il est parti. Main
tenant, je me demande s’il faut en rester là. J’ai bien
envie d’avertir mon mari.
— Gardez-vous-en ! s’écria M me Bossu. Votre mari
ne voudrait pas croire... II supposerait plutôt que vous
avez provoqué la scène, par un geste de coquetterie, une
parole imprudente. Que sais-je? Les hommes sont telle»
ment ombrageux et jaloux...
Pas le mien, riposta M mo Levrault.
— D ailleurs, poursuivit M me Bossu, cette décla
ration d’amour ne peut que vous flatter. Bien des
femmes de ma connaissance et du meilleur monde en
seraient fières et heureuses. M. Rabot, je vous le répète,
passe pour un charmant garçon. Tout le monde l’es
time, toute la société le reçoit. 11 vous aime et a osé vous
le dire... C’est un succès !
— Vous croyez, ma chère amie?
— Maïs oui, mais oui... un réel succès...
— Alors, vous avez raison. Je n’en parlerai pas.
Elle n’avait pas prononcé ces mots que M. Levrault
entrait « en coup de vent » dans le salon. Jovial et
empressé, i! salua M me Bossu, prit un siège et demanda ;
— Est-ce que M. Rabot, le clerc de notaire, ne sort
pas d’ici?
Levrault pâlit et bégaya :
— Pourquoi cette question, mon ami ?
— Parce que je riens de le voir passer dans la rue,
l’air tout déconfit. Dis-moi franchement. Ne t’a-t-if
fias déclaré son amour?
— Son amour, répéta M me Levrault, tandis que
M’ np Bossu en restait « plus morte que vive ».
— Oui, reprit M. Levrault. Figure-toi que le pauvre
garçon est follement amoureux, pincé à fond. Il en perd
la tète.
L’insistance vraiment déplacé de son mari indigna
cette fois M m “ Levrault, qui s’écria :
— Vous osez me l’apprendre et m’en parler comme
ça, sans acrimonie, sans jalousie. Tenez ! vous n’avez
pas de pudeur !
— Qu’est-ce que tu chantes là ! répliqua M. Lc-
vrault. stupéfait. Laissons donc la pudeur ou la jalousie d*
côté. D’ailleurs, pourquoi serais-je jaloux et craindrais-
je d’avouer un événement des plus naturels? Ce serait
absolument idiot. Voyons, ma chère amie, Rabot a bien
)e droit, il me semble, d'être amoureux de ta sœur...
M lae Bossu ne put s'empêcher d’éclater de rire pen
dant que M me Levrault baissait le nez en murmurant ;
— Décidément, ce Rabot n'est qu’un malotru !
Jean Bouvier.
René Miquel.
aaiiiiiiimiiiiiimiiiiiiiiimmiiiiiimmiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiifiuiimiïiiiiiiiimmumiiiiu
i* Très prochainement nous commencerons la publication de
1 LA FIANCÉE AUX VINGT MILL10NSÎ
charmante idylle agrémentée des plus romanesques aventures par -
riiinmi
RODOLPHE BRTNGER
iittiiitiiiiisiiEmiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitfliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
DANS L'AZUR
A LA LETTRE
Un homme jeune et indépendant n est pas vainement
en contact quotidien avec une jeune fille instruite et
grandement intelligente, qui doit saisir au vol un cour
rier nécessitant parfois son utile collaboration, sans que
le charme de la beauté et de la jeunesse n’agisse sur lui.
C est ainsi que Roger Vilnois épousa, à trente-six ans,
la sténo-dactylo qui remplissait auprès de lui les fonc
tions de secrétaire et qui comptait dix-neuf printemps.
Ce riche industrie! dépensait une activité incroyable.
En dehors de ses occupations professionnelles, il
avait une passion ; 1 aviation.
Si l’industriel était bien connu, l’aviateur était cé
lèbre. Il avait à son actif des randonnées remarquables.
L’acrobatie aérienne n’avait pas de secrets pour lui.
Durant la belle saison, chaque samedi, ii s'échappait
en avion pour passer le dimanche à la villa qu'il possé
dait au bord de la mer, près du Havre. Le plus souvent
M me Vilnois l'accompagnait, et un invité ou deux s’em
barquaient avec eux. Vilnois avait établi, pour cette
petite promenade aérienne, un roulement entre ses
chefs de service qu’il considérait tous comme des
amis.
Ce jour-là, c’était le tour de M. Birnave à être du
voyage. Ce jeune ingénieur ne faisait partie des éta
blissements Vilnois que depuis quelques mois. Vilnois
appréciait fort, chez ce collaborateur, la valeur technique
qui était réelle, mais faisait moins de cas de ses qualités
d’élégance et de causeur séduisant qui le faisaient recher
cher dans d’autres milieux.
Après le déjeuner, Vilnois donna l’ordre de parer
l’avion.
Quand son mari fut installé dans sa stalle de pilote,
M me Vilnois, vêtue d’une toilette sportive qui n’excluait
pas un chic gracieux, monta à bord avec prestesse,
tandis que M. Birnave se plaçait auprès d’elle.
Le départ se fit avec la mestria habituelle du maître
pilote. Bientôt, prenant de la hauteur, l’avion traversait
un troupeau moutonneux de petits nuages, pour s’élever
encore.
J-e temps était idéalement beau. Les deux passagers,
de la nacelle découverte, avaient vu le spectacle ter
restre décroître graduellement et s’effacer. Sans doute,
maintenant, comme la plupart de ceux qui n’ont pas
acquis l’accoutumance, éprouvaient-ils une troublante
sensation d’évasion, d’abandon de toutes choses,
d’oubli... Quant à Vilnois, comme à l’ordinaire, il
pensait à ses affaires...
Subitement, mû par une impulsion irrésistible, en
dehors de sa volonté, il se retourna.
Sa femme et Birnave s’écrasaient les lèvres dans un
baiser fou...
Vilnois, dans un geste instinctif, avait lâché le volant
pour se prendre la tête dans les mains. L’avion sans di
rection tangua violemment et les secousses ramenèrent
à la réalité les deux passagers qui ne s’étaient aperçus
de rien.
L’avion, toujours à une hauteur vertigineuse, avait
dépassé le point d’atterrissagé et voguait au-dessus de la
mer...
Quand Vilnois reprit le votant, il regardait fixement
devant lui avec des yeux démesurément ouverts pour
mieux voir ce qu’il n’avait pas vu jusqu’ici. Il comprit
toute la duperie de sa vie sentimentale.
Le coup l’atteignait en plein cœur et en plein cerveau.
N’ayant pas cette ancre de salut qu’est la possession
d’un enfant, il fut envahi par un immense dégoût. Et
en justicier farouche, il prononça la sentence.
S’étant assujetti avec les sangles de sûreté, d’un
brusque coup de levier il fit bondir l’avion qui se cabra
pour, aussitôt, se renverser complètement. Arrachés
brutalement de leur siège où ils n’étaient pas attachés,
les complices jetèrent ensemble un cri d’effroi, puis des
appels angoissés et des hurlements à la mort, en essayant
de s’accrocher à toutes les aspérités que rencontraient
leurs mains...
Agrippés l’un à l’autre, ils formaient maintenant une
grappe qui pendait dans le vide, retenue par une main
unique crispée à la nacelle toujours renversée. Enfin,
Vilnois, par une dernière secousse, les lança dans
l’abîme et dans l'éternité.
Et «i ne revit jamais l avion.
T. CûNTI.
— Bonjour, monsieur, je Hésiterais une paire
de gants de peau.
— Parfaitement, monsieur, levais vous donner
ca...
... tenez, voici ce que j’ai de plus beau et de
plus solide
— Euli!, ils ne sont pas bien larges, ces
gants.
— Oh mais, monsieur, il vaut mieux les prendre — Alors, si ça se prête... je vous les emprunte,
un peu étroits... des gants de peau, ça se prête Au revoir, monsieur, je vous les rapporterai un
très bien. de ces jours 1 1 1...
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