Titre : La Jeunesse illustrée
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1929-01-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327962868
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 janvier 1929 13 janvier 1929
Description : 1929/01/13 (N1319). 1929/01/13 (N1319).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9631674
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55902
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2013
No 1319 — 27o Année
35 Centimes
13 Janvier 1929
La Jeunesse illustrée
LE TRÉSOR DES BENI-MAS SAR (2e suite), par YMER
Soua l’écrasant soleil d’Afrique, par les sables brûlants
ou la brousse stérile, les gorges resserrées ou la vaste
étendue rousse, tout le jour, presque, la colonno des
légionnaires a cheminé. Maintenant, elle a fait halte
Bous le ciel adouci du soir resplendissant et, par groupes
dispersés parmi les douma (palmiers nains) les hommes
apprêtent la « popote ». Les bêtes de somme sont allé
gées des vivres...
...rien savoir des raisons qui vous amènent ici. — Quoi
qu’on vous en ait dit, mon oolonel, je vous jure que je
suis la viotime d’une erreur ou do quelque machination
atroce inexplicable pour moi ! —Votro passé importo
peu ici, quel qu’il soit, vous no serez jugé que selon
vos actes à venir. Vous êtes intelligent, me dit-on, ins
truit, discipliné, aimant les armes ; vous pouvez faire
loi une carrière glorieuse. » Et lo nouveau légionnaire...
...l’activité de nos premiers colons commençait à donner
d’heureux résultats encore entravés par de soudaines
incursions de rebelles irréductibles. Comme une nuée
de ravageuses sauterelles, ils descendaient, un jour, de
leurs repaires, et, s’abattant sur les récoltes, détruisaient
en quelques heures les promesses do plusieurs années
d’efforts, razziant les troupeaux, massacrant’ les servi
teurs, capturant les maîtres pour les rançonner. Des
premiers...
...les occasions d’y venir quand il connut la charmante
Camille et le gracieux accueil qu’elle et ses parents lui
assuraient. Et voilà que le cœur du pauvre réprouvé,
ce cœur qu’il croyait pour jamais ferme à tout bonheur,
se fleurit d’espéranoes nouvelles. Un soir que Robert,
à la tête d’un peloton do dix hommes, s’en revenait au
camp, des coups,do feu éclatant à distance alertèrent lo
détachement. Los détonations reprirent...
colonel du 1 er
m’êtes recommandé
Etranger, à Bel-Abbés, un ruc(e chef, qui, après
idé par mon vieux camarade le 'Colonel Cordier. Je
élèvent en tournoyant de sa cigarette. Plus d’un an s’est
des circonstances demeurées impénétrables pour lui, il avait
se revoyait à son incorporation, comparaissant devant le
quelques vagues questions, lui avait dit : « Vous
ne veux...
...s’ôtait mêlé à oea épaves et déchets de tout acabit,
du meilleur au pire, formant l’effectif de la Légion
étrangère. Quelques fortes têtes qui avaient cru pouvoir
brimer oe nouveau venu, d’aspect timide, sur le sérieux
de sa conduite et la mélancolie farouche de son humeur,
avaient compris, à leurs dépens, que Robert n’entendait
point la raillerie là-dessus. Au surplus, sa sauvagerie
était sans morgue, et comme il se montrait courtois...
J )lus d’une action d’éclat,au cours d’expéditions contro
es hordes pillardes du Sud-Oranais, lui conquirent
l’estime de ses chefa et de ses camarades... Et voici
qu’un bataillon de légionnaires venait d’être mandé en
renfort sur l’amalat d’Oudjda (Maroc oriental). Là,
depuis la conquête des Beni-Snassens par Lyautey, en
1907, quelques années auparavant...
...Charles Ducrest était venu d’Oran pour créer un
domaine agricole dans la riche région de Berkane où
un poste militaire avait ôté établi. Le colon, dans la
sécurité de ce voisinago, vivait là heureux avee sa femme
et ses deux filles : l’aînée, Camille, qui avait dix-huit
ans, la plus jeune, Fanny, encore enfant ; un nombreux
personnel, Espagnols et indigènes, le secondait. Enfin
l’exploitation, qui s’appelait El-
prospérité...
m
-Arsa, était déjà en pleine
...quand y parvint la rumeur qu’une importante harka
(troupe), sous la conduite du redouté Abd-el-Sahin,
fils du caïd Si-Felkri-ben-Ouzine, émir des Beni-Hassar,
se ruait de Taza aux cris de a Mort aux Roumis ! » Mais
déjà des troupes françaises accouraient ; le bataillon
du l or Etranger était du nombre, et il vint camper non
loin de la ferme des Ducrest, d’où il patrouillait sur la
région. Parfois, quelque motif de service conduisait le
sergent Robert à El-Arsa ; mais il multiplia bientôt...
...précisant la direction : cela venait du côté d’El-Arsa,
et l’action semblait vive. Saisi d’angoisse, le sergent
entraîne ses hommes vers le tumulte, accru de cris
humains : vociférations et plaintes, mêlés aux clameurs
des bestiaux. Pas de doute, les Ducrest étaient en grand
{ >éril. Tout à coup, survient, en débandade pressée,
Hmsculéede la voix et du bâton, une multitude de bêteB :
moutons, chèvres, ânes, chevaux, bœufs...
...tout le bétail d’El-Arsa raflé par les pillards d’El
Snhin. Ceux-ci étaient une vingtaine, la plupart à cheval,
mais certains autres avaient dû rester a guerroyer pour
couvrir la retraite, car on entendait toujours éclater la
poudre du côté de la ferme. Affairés par la conduite
des bestiaux affolés, les ravisseurs ne paraissaient pas
soupçonner l’irruption du détachement. D’ailleurs,
Robert avait fait aussitôt arrêter ses tirailleurs...
(Voir la suite page 2.)
35 Centimes
13 Janvier 1929
La Jeunesse illustrée
LE TRÉSOR DES BENI-MAS SAR (2e suite), par YMER
Soua l’écrasant soleil d’Afrique, par les sables brûlants
ou la brousse stérile, les gorges resserrées ou la vaste
étendue rousse, tout le jour, presque, la colonno des
légionnaires a cheminé. Maintenant, elle a fait halte
Bous le ciel adouci du soir resplendissant et, par groupes
dispersés parmi les douma (palmiers nains) les hommes
apprêtent la « popote ». Les bêtes de somme sont allé
gées des vivres...
...rien savoir des raisons qui vous amènent ici. — Quoi
qu’on vous en ait dit, mon oolonel, je vous jure que je
suis la viotime d’une erreur ou do quelque machination
atroce inexplicable pour moi ! —Votro passé importo
peu ici, quel qu’il soit, vous no serez jugé que selon
vos actes à venir. Vous êtes intelligent, me dit-on, ins
truit, discipliné, aimant les armes ; vous pouvez faire
loi une carrière glorieuse. » Et lo nouveau légionnaire...
...l’activité de nos premiers colons commençait à donner
d’heureux résultats encore entravés par de soudaines
incursions de rebelles irréductibles. Comme une nuée
de ravageuses sauterelles, ils descendaient, un jour, de
leurs repaires, et, s’abattant sur les récoltes, détruisaient
en quelques heures les promesses do plusieurs années
d’efforts, razziant les troupeaux, massacrant’ les servi
teurs, capturant les maîtres pour les rançonner. Des
premiers...
...les occasions d’y venir quand il connut la charmante
Camille et le gracieux accueil qu’elle et ses parents lui
assuraient. Et voilà que le cœur du pauvre réprouvé,
ce cœur qu’il croyait pour jamais ferme à tout bonheur,
se fleurit d’espéranoes nouvelles. Un soir que Robert,
à la tête d’un peloton do dix hommes, s’en revenait au
camp, des coups,do feu éclatant à distance alertèrent lo
détachement. Los détonations reprirent...
colonel du 1 er
m’êtes recommandé
Etranger, à Bel-Abbés, un ruc(e chef, qui, après
idé par mon vieux camarade le 'Colonel Cordier. Je
élèvent en tournoyant de sa cigarette. Plus d’un an s’est
des circonstances demeurées impénétrables pour lui, il avait
se revoyait à son incorporation, comparaissant devant le
quelques vagues questions, lui avait dit : « Vous
ne veux...
...s’ôtait mêlé à oea épaves et déchets de tout acabit,
du meilleur au pire, formant l’effectif de la Légion
étrangère. Quelques fortes têtes qui avaient cru pouvoir
brimer oe nouveau venu, d’aspect timide, sur le sérieux
de sa conduite et la mélancolie farouche de son humeur,
avaient compris, à leurs dépens, que Robert n’entendait
point la raillerie là-dessus. Au surplus, sa sauvagerie
était sans morgue, et comme il se montrait courtois...
J )lus d’une action d’éclat,au cours d’expéditions contro
es hordes pillardes du Sud-Oranais, lui conquirent
l’estime de ses chefa et de ses camarades... Et voici
qu’un bataillon de légionnaires venait d’être mandé en
renfort sur l’amalat d’Oudjda (Maroc oriental). Là,
depuis la conquête des Beni-Snassens par Lyautey, en
1907, quelques années auparavant...
...Charles Ducrest était venu d’Oran pour créer un
domaine agricole dans la riche région de Berkane où
un poste militaire avait ôté établi. Le colon, dans la
sécurité de ce voisinago, vivait là heureux avee sa femme
et ses deux filles : l’aînée, Camille, qui avait dix-huit
ans, la plus jeune, Fanny, encore enfant ; un nombreux
personnel, Espagnols et indigènes, le secondait. Enfin
l’exploitation, qui s’appelait El-
prospérité...
m
-Arsa, était déjà en pleine
...quand y parvint la rumeur qu’une importante harka
(troupe), sous la conduite du redouté Abd-el-Sahin,
fils du caïd Si-Felkri-ben-Ouzine, émir des Beni-Hassar,
se ruait de Taza aux cris de a Mort aux Roumis ! » Mais
déjà des troupes françaises accouraient ; le bataillon
du l or Etranger était du nombre, et il vint camper non
loin de la ferme des Ducrest, d’où il patrouillait sur la
région. Parfois, quelque motif de service conduisait le
sergent Robert à El-Arsa ; mais il multiplia bientôt...
...précisant la direction : cela venait du côté d’El-Arsa,
et l’action semblait vive. Saisi d’angoisse, le sergent
entraîne ses hommes vers le tumulte, accru de cris
humains : vociférations et plaintes, mêlés aux clameurs
des bestiaux. Pas de doute, les Ducrest étaient en grand
{ >éril. Tout à coup, survient, en débandade pressée,
Hmsculéede la voix et du bâton, une multitude de bêteB :
moutons, chèvres, ânes, chevaux, bœufs...
...tout le bétail d’El-Arsa raflé par les pillards d’El
Snhin. Ceux-ci étaient une vingtaine, la plupart à cheval,
mais certains autres avaient dû rester a guerroyer pour
couvrir la retraite, car on entendait toujours éclater la
poudre du côté de la ferme. Affairés par la conduite
des bestiaux affolés, les ravisseurs ne paraissaient pas
soupçonner l’irruption du détachement. D’ailleurs,
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