Titre : La Jeunesse illustrée
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1917-04-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327962868
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11188 Nombre total de vues : 11188
Description : 15 avril 1917 15 avril 1917
Description : 1917/04/15 (N709). 1917/04/15 (N709).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k962762t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55902
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/05/2013
N° 709. — 15 e Année,
ÎO Centimes
15 Avril 1917,
La Jeunesse illustrée
L’AVIATEUR .AUNTCS-JL-AXS, ipstir JOËL
Le capitaine de la marine allemande, von Boch-
mann, avait été envoyé comme espion en Angleterre.
Il s’occupait à relever les plans de la côte, dans les
environs: de Sunderland, quand il fut aperçu par le
lieutenant de vaisseau Bob Vilmore qui, depuis quel
que temps, le faisait surveiller. Il fut cueilli par deux
matelots...
... conduit à l’amirauté, puis, quelque temps après,
condamné à deux ans de prison. Sa condamnation
purgée, le capitaine Bochmann fut remis en liberté
et expulsé d’Angleterre. Avant de s’embarquer, l’es
pion écrivit au lieutenant de vaisseau : « Vous m’avez
fait arrêter, mais je me vengerai ! »
Un an après, la guerre éclatait, et le lient n ut Bob
Vilmore, depuis quelque temps déjà dans l’aviation,
ne tardait pas à se faire remarquer par l’adresse avec
laquelle il laissait tomber des bombes sur le pont des
navires allemands, où leur explosion projetait en l’air,
pêle-mêle, matelots et débris de toutes sortes.
Grâce aux communiqués des journaux, les Boches
connurent bien vite le nom du hardi aviateur. Tout
à son désir de vengeance, le capitaine Bochmânn se
rendit auprès de son amiral pour lui demander l’au
torisation de se mettre à la recherche du terrible Bob
Vilmore, ce qui lui fut naturellement accordé.
L’intrépide Anglais, qui pilotait un hydravion, opé
rait de préférence au-dessus de la mer du Nord. Le
capitaine Bochmann fit armer un brick, avec un
équipage de cinquante hommes, et prit la mer, mais
après avoir eu bien soin d’arborer le pavillon danois,
afin de dissimuler sa véritable nationalité.
Après quinze jours de croisière, le capitaine Boch
mann aperçut un hydravion planant à faible hauteur.
Comme c’était sûrement un ennemi, peut-être même
Vilmore, le Boche fit pointer un canon spécial. Bob
Vilmore, car c’était lui, apercevant un voilier danois,
ne jugea pas utile de prendre de la hauteur.
i Le capitaine fit alors tirer dessus. L’explosion de l obus
brisa une partie du fuselage ; l’appareil, désemparé, s’abattit
avec une vitesse vertigineuse et tomba lourdement sur les
flots, où ses flotteurs l’empêchèrent de s’engloutir. Un canot
fut alors mis à la mer, pour aller capturer l’aviateur, étonné
de cette attaque d’un neutre.
Mais, amené à bord, il comprit, en
reconnaissant l’espion qu’il avait na
guère fait arrêter. Méprisant, il^ se
croisa les bras et dit: « — Vous êtes
un lâche, car vous ne m’avez pris que
par traîtrise. »
Sans relever ce juste outrage, le capitaine boche com
manda de lier les pieds et les mains à son prisonnier. De
plus en plus dédaigneux. Bob Vilmore ne résista même
point, se contentant de fixer son déloyal ennemi d’un regard
d’écrasant mépris. L’ordre de Bochmann ayant été exécuté,
le courageux aviateur fut descendu par deux matelots...
..dans la cale et jeté brutalement sur un tas de
vieilles toiles à voiles; après quoi, les .marins remon
tèrent en refermant la trappe qui faisait communi
quer la cale avec l’entrepont. Resté seul, Bob Vilmore
tenta d’abord de briser ses liens; mais il dut y
renoncer. Alors, souple et nerveux...
...il réussit à se mettre sur ses pieds, puis à gagner
la paroi du navire, qu’il se mit à longer, en marchant
alternativement sur les talons et la pointe des pieds,
espérant ainsi rencontrer un objet quelconque qui
lui permît de couper ses liens. Ses mains, liées au
dos, rencontrèrent bientôt un de ces énormes cro
chets qui servent à arrimer le lest.
Il eut un joyeux sourire, et se mit à déchiqueter,
sur la pointe du crochet, les cordes qui lui ligotaient
les poignets. Quand il sentit l’opération à demi
achevée, il brisa d’un violent effort c~ qui restait
encore, et se trouva enfin les mains libres.
(Voir la suite page 2.)
ÎO Centimes
15 Avril 1917,
La Jeunesse illustrée
L’AVIATEUR .AUNTCS-JL-AXS, ipstir JOËL
Le capitaine de la marine allemande, von Boch-
mann, avait été envoyé comme espion en Angleterre.
Il s’occupait à relever les plans de la côte, dans les
environs: de Sunderland, quand il fut aperçu par le
lieutenant de vaisseau Bob Vilmore qui, depuis quel
que temps, le faisait surveiller. Il fut cueilli par deux
matelots...
... conduit à l’amirauté, puis, quelque temps après,
condamné à deux ans de prison. Sa condamnation
purgée, le capitaine Bochmann fut remis en liberté
et expulsé d’Angleterre. Avant de s’embarquer, l’es
pion écrivit au lieutenant de vaisseau : « Vous m’avez
fait arrêter, mais je me vengerai ! »
Un an après, la guerre éclatait, et le lient n ut Bob
Vilmore, depuis quelque temps déjà dans l’aviation,
ne tardait pas à se faire remarquer par l’adresse avec
laquelle il laissait tomber des bombes sur le pont des
navires allemands, où leur explosion projetait en l’air,
pêle-mêle, matelots et débris de toutes sortes.
Grâce aux communiqués des journaux, les Boches
connurent bien vite le nom du hardi aviateur. Tout
à son désir de vengeance, le capitaine Bochmânn se
rendit auprès de son amiral pour lui demander l’au
torisation de se mettre à la recherche du terrible Bob
Vilmore, ce qui lui fut naturellement accordé.
L’intrépide Anglais, qui pilotait un hydravion, opé
rait de préférence au-dessus de la mer du Nord. Le
capitaine Bochmann fit armer un brick, avec un
équipage de cinquante hommes, et prit la mer, mais
après avoir eu bien soin d’arborer le pavillon danois,
afin de dissimuler sa véritable nationalité.
Après quinze jours de croisière, le capitaine Boch
mann aperçut un hydravion planant à faible hauteur.
Comme c’était sûrement un ennemi, peut-être même
Vilmore, le Boche fit pointer un canon spécial. Bob
Vilmore, car c’était lui, apercevant un voilier danois,
ne jugea pas utile de prendre de la hauteur.
i Le capitaine fit alors tirer dessus. L’explosion de l obus
brisa une partie du fuselage ; l’appareil, désemparé, s’abattit
avec une vitesse vertigineuse et tomba lourdement sur les
flots, où ses flotteurs l’empêchèrent de s’engloutir. Un canot
fut alors mis à la mer, pour aller capturer l’aviateur, étonné
de cette attaque d’un neutre.
Mais, amené à bord, il comprit, en
reconnaissant l’espion qu’il avait na
guère fait arrêter. Méprisant, il^ se
croisa les bras et dit: « — Vous êtes
un lâche, car vous ne m’avez pris que
par traîtrise. »
Sans relever ce juste outrage, le capitaine boche com
manda de lier les pieds et les mains à son prisonnier. De
plus en plus dédaigneux. Bob Vilmore ne résista même
point, se contentant de fixer son déloyal ennemi d’un regard
d’écrasant mépris. L’ordre de Bochmann ayant été exécuté,
le courageux aviateur fut descendu par deux matelots...
..dans la cale et jeté brutalement sur un tas de
vieilles toiles à voiles; après quoi, les .marins remon
tèrent en refermant la trappe qui faisait communi
quer la cale avec l’entrepont. Resté seul, Bob Vilmore
tenta d’abord de briser ses liens; mais il dut y
renoncer. Alors, souple et nerveux...
...il réussit à se mettre sur ses pieds, puis à gagner
la paroi du navire, qu’il se mit à longer, en marchant
alternativement sur les talons et la pointe des pieds,
espérant ainsi rencontrer un objet quelconque qui
lui permît de couper ses liens. Ses mains, liées au
dos, rencontrèrent bientôt un de ces énormes cro
chets qui servent à arrimer le lest.
Il eut un joyeux sourire, et se mit à déchiqueter,
sur la pointe du crochet, les cordes qui lui ligotaient
les poignets. Quand il sentit l’opération à demi
achevée, il brisa d’un violent effort c~ qui restait
encore, et se trouva enfin les mains libres.
(Voir la suite page 2.)
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.65%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.65%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k962762t/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k962762t/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k962762t/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k962762t/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k962762t
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k962762t
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k962762t/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest