Titre : La Jeunesse illustrée
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1912-11-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327962868
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 novembre 1912 24 novembre 1912
Description : 1912/11/24 (N509). 1912/11/24 (N509).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k962683k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55902
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
N° 509. — 10® Année.
- ÎO Centimes -
24 Novembre 1912.
La Jeunesse illustrée
LES MILLIONS l>i; L’ONCLE ABRION, par YMER
... comme parente a M. Abrion, était une petite mece,
enfant de six à sept ans qui vivait misérablement avec
sa mère dans un village montagnard. L’enfant s’appe
lait Colette et sa mère Louise Abrion. Cette dernière
était veuve de l’unique neveu du millionnaire. Son
mari lui avait laissé un tout petit bien dont elle...
finesse, comme l’avait affirmé son patron le notaire,
était entièrement dépourvu de scrupules, se sentait
profondément troublé, au cours du voyage, par les
millions de M. Abrion, et il en vint à se promettre
de tirer sa part, si possible, de cette immense for
tune. Arrivé à Marseille, il se rendit à la préfecture...
11 lui lit connaître sa mission et, tout en le taisant
boire, lui annonça qu’il se trouvait être l’héritier —
s’il le voulait bien —d’un parent nanti de quatre mil
lions! On pense si le besogneux Rocantin fut alléché
par une telle ouverture. « — Mais, objecta-t-il ensuite
avec inquiétude, je crois que ce cousin a une plus
proche parente, sa petite nièce de Brantes. — Sans
doute... — Mais alors, dans ce cas. ie n’ai nlus aucun
— Naît! Comme si c était là un obstacle sérieux 1
La vie d’une petite montagnarde vaut-elle quatre mil
lions?—Quatre millions! Oh! que faut-il faire, parle!
— Ecoule! fit Chamousse, si tu suis mon plan, les
millions sont à toi, ou plutôt, à nous, car j’en veux
ma part. — Soit ! fit Jules, grisé par la cupidité.
Quand entrons-nous en campagne ? — Mais, sans
nerrlï’A lin instant " mnntnns. dans ton auto at an
Le lendemain, Louise et sa fille redescendaient, la
montagne chargées de leur odorante récolte. Soudain,
la mère s’aperçut qu’elle avait laissé sa faucille sur
les hauteurs. Comme il fallait plus de deux heures
pour y retourner, voulant épargner cette fatigue à
Colette, elle lui dit de descendre et de l’attendre dans
le vallon au bord de la route remontant au pays, et
rlaco ionin_ALrYLttnÂo dA ln «ni ir connantait
Jean-Pierre Abrion quitta Marseille, son pays natal,
de bonne heure, avec l’idée fixe de faire fortune. Il
se rendit en Egypte où se construisait alors le canal
de Suez et créa parmi les innombrables ouvriers de
l’entreprise une petite cantine qui devint bientôt
hôtellerie Après l’achèvement des travaux, les ouvriers
désertant son établissement, Abrion, grâce aux...
...économies déjà rondelettes qu’il avait amassées,con
vertit celui-ci en hôtel de premier ordre où voyageurs
et touristes affluèrent, si bien qu’il dut créer des suc
cursales au Caire et à Alexandrie. Ce fut ainsi que
Jean-Pierre Abrion se trouva, à soixante ans, possesseur
de plusieurs millions. Il se retira des affaires alors et
fsongea à son pays et à sa famille qu’il n’avait plus revus.
Pris du désir d’avoir des nouvelles de ce qui lui
restait des siens et de leur venir en aide au besoin,
Abrion alla trouver son notaire et lui fit part de ses
projets testamentaires enfaveur desafamille inconnue.
Le notaire lui conseilla de faire une enquête discrète,
en vue de rechercher sa paren té et de s’assurer si elle
était digne des dispositions du riche testateur.
Le notaire fit venir un de ses clercs qui, intelligent
et habile, lui paraissait apte à se livrer à ces recherches
délicates. M. Abrion chargea donc Chamousse — tel
était le nom du clerc — de la mission, et lui donna sur
sa famille et sur lui-même tous les éclaircissements
propres à la lui faciliter. Ce qui restait de plus proche...
... augmentait le revenu en allant cueillir, dans la mon
tagne,de la lavande et autres herbes aromatiques qu’elle
vendait ensuite aux distillateurs. La tâche était péni-
ble et peu lucrative. Souvent la petite Colette accom
pagnait sa mère, tout en'gardant la chevrette. Outre
cette petite parente, M. Abrion avait aussi un cousin...
Celui-ci était un certain Jules Rocantin, jeune homme
plein de vices, ayant déjà gaspillé son patrimoine et
réduit-à vivre d’expédients. Il habitait Marseille où il
exerçait, entre temps, la profession de chauffeur d’au
tomobile. Tels étaient ceux à la recherche desquels
le clerc Chamousse était parti.
veuve Aprion, qui
habitait Brantes, un village perdu dans les flancs du
mont Ventoux, et de Jules Rocantin. Les mauvais
renseignements qu’il recueillit en outre sur ce der
nier parurent satisfaire vivement le clerc, comme
répondant à ses visées. Il lui fut aisé de joindre le
chauffeur qu’il trouva dans un bar.
6ure.au OU
PECHE.
- ÎO Centimes -
24 Novembre 1912.
La Jeunesse illustrée
LES MILLIONS l>i; L’ONCLE ABRION, par YMER
... comme parente a M. Abrion, était une petite mece,
enfant de six à sept ans qui vivait misérablement avec
sa mère dans un village montagnard. L’enfant s’appe
lait Colette et sa mère Louise Abrion. Cette dernière
était veuve de l’unique neveu du millionnaire. Son
mari lui avait laissé un tout petit bien dont elle...
finesse, comme l’avait affirmé son patron le notaire,
était entièrement dépourvu de scrupules, se sentait
profondément troublé, au cours du voyage, par les
millions de M. Abrion, et il en vint à se promettre
de tirer sa part, si possible, de cette immense for
tune. Arrivé à Marseille, il se rendit à la préfecture...
11 lui lit connaître sa mission et, tout en le taisant
boire, lui annonça qu’il se trouvait être l’héritier —
s’il le voulait bien —d’un parent nanti de quatre mil
lions! On pense si le besogneux Rocantin fut alléché
par une telle ouverture. « — Mais, objecta-t-il ensuite
avec inquiétude, je crois que ce cousin a une plus
proche parente, sa petite nièce de Brantes. — Sans
doute... — Mais alors, dans ce cas. ie n’ai nlus aucun
— Naît! Comme si c était là un obstacle sérieux 1
La vie d’une petite montagnarde vaut-elle quatre mil
lions?—Quatre millions! Oh! que faut-il faire, parle!
— Ecoule! fit Chamousse, si tu suis mon plan, les
millions sont à toi, ou plutôt, à nous, car j’en veux
ma part. — Soit ! fit Jules, grisé par la cupidité.
Quand entrons-nous en campagne ? — Mais, sans
nerrlï’A lin instant " mnntnns. dans ton auto at an
Le lendemain, Louise et sa fille redescendaient, la
montagne chargées de leur odorante récolte. Soudain,
la mère s’aperçut qu’elle avait laissé sa faucille sur
les hauteurs. Comme il fallait plus de deux heures
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Colette, elle lui dit de descendre et de l’attendre dans
le vallon au bord de la route remontant au pays, et
rlaco ionin_ALrYLttnÂo dA ln «ni ir connantait
Jean-Pierre Abrion quitta Marseille, son pays natal,
de bonne heure, avec l’idée fixe de faire fortune. Il
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l’entreprise une petite cantine qui devint bientôt
hôtellerie Après l’achèvement des travaux, les ouvriers
désertant son établissement, Abrion, grâce aux...
...économies déjà rondelettes qu’il avait amassées,con
vertit celui-ci en hôtel de premier ordre où voyageurs
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Jean-Pierre Abrion se trouva, à soixante ans, possesseur
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Le notaire lui conseilla de faire une enquête discrète,
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était digne des dispositions du riche testateur.
Le notaire fit venir un de ses clercs qui, intelligent
et habile, lui paraissait apte à se livrer à ces recherches
délicates. M. Abrion chargea donc Chamousse — tel
était le nom du clerc — de la mission, et lui donna sur
sa famille et sur lui-même tous les éclaircissements
propres à la lui faciliter. Ce qui restait de plus proche...
... augmentait le revenu en allant cueillir, dans la mon
tagne,de la lavande et autres herbes aromatiques qu’elle
vendait ensuite aux distillateurs. La tâche était péni-
ble et peu lucrative. Souvent la petite Colette accom
pagnait sa mère, tout en'gardant la chevrette. Outre
cette petite parente, M. Abrion avait aussi un cousin...
Celui-ci était un certain Jules Rocantin, jeune homme
plein de vices, ayant déjà gaspillé son patrimoine et
réduit-à vivre d’expédients. Il habitait Marseille où il
exerçait, entre temps, la profession de chauffeur d’au
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le clerc Chamousse était parti.
veuve Aprion, qui
habitait Brantes, un village perdu dans les flancs du
mont Ventoux, et de Jules Rocantin. Les mauvais
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