La Jeunesse illustrée

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12 pages

Titre : La Jeunesse illustrée

Éditeur : A. Fayard (Paris)

Date d'édition : 1912-05-05

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327962868

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 mai 1912 05 mai 1912

Description : 1912/05/05 (N480). 1912/05/05 (N480).

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k962654x

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55902

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 05/03/2013

N° 480. —«■ 10 e Année.

- ÎO Gentiiïies -

5 Mai 1912.

La Jeunesse illustrée

GASTON REMONTE AU SINGE, par Benjamin RABIER

— « L'homme descend du singe »,
lit Gaston dans les œuvres de Dar
win. Cette phrase le fit réfléchir,

Il s’entraîna ensuite à grimper aux
arbres au moyen de ses pieds et de
ses mains.

«Ce serait curieux de remonter à
notre ancêtre, se dit-il. Je suis con
vaincu que l’existence du singe est
pleine de surprises. » Et il se mit in
continent à marcher à quatre pattes.

Puis il s’installa sur une branche
de pommier et mangea des fruits. A
ce moment un chien qui gardait le
verger...

Ensuite il s’assit dans l’herbe sur
son train de derrière et poussa des
petits cris stridents en se grattant les
côtes, « Ça marche, dit Gaston, je me
sens devenir singe. »

Là-dessus, il gagna la forêt et pas
sa sa journée à se nourrir do noix
et de noisettes.

... aperçut le jeune maraudeur. En
trois bonds il fut au pied de l’arbre.

Gaston vit le dogue. Pas moyen
de descendre, il se ferait écharper!
Le pauvre pseudo-singe dut passer
la journée entière sur le pommier.

Il y resta jusqu’au moment où le
chien entendit le sifflet de rappel de
son maître* La nuit tombait à ce
moment.

Il grimpa ensuite, muni de son
appendice caudal, jusqu’à la pre
mière branche d’un chêne...

Gaston descendit de son arbre et
rentra ehez lui. La nuit était com
plète et il trouva ses parents en san
glots, alarmés par son absence.

... et se suspendit dans le vide au
moyen de son crochet. Il se balança
et se crut cette fois tout à fait singe.

Gaston résolut un jour de complé
ter son anatomie simiesque en s’a
daptant une queue postiche dans le
genre de celle que possèdent les ouis
titis.

Pas longtemps, car le crochet, mal
attaché, céda et le ouistiti tomba sur
un tas de pierres.

Au bout de la queue il fixa un cro
chet pour se suspendre aux ranches,
comme font les singes à queue pre
nante.

Il se releva les reins meurtris
et fut très content de terminer ses
exercices en redescendant précipi
tamment à l’homme.

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