La Jeunesse illustrée

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Titre : La Jeunesse illustrée

Éditeur : A. Fayard (Paris)

Date d'édition : 1907-03-10

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327962868

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 10 mars 1907 10 mars 1907

Description : 1907/03/10 (N211). 1907/03/10 (N211).

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k962512g

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55902

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 27/02/2013

N° 211. — 5 e Année.

- ÎO Centimes -

10 Mars 1907.

La Jeunesse illustrée

LE MYSTERE DE PAVïA (8 e Suite), par Georges OMRY

Ensuite Leonardo plaça une chaise par-dessus
vSpalatro et s’y assit. « — Inutile de te recomman
der de veiller avec soin, dit, le Gascon. Quant à
moi je vais à mon rendez-vous. »

« — Rassurez-vous, dit d’Ortignac, vous n’au
rez pas cette peine, car nous vous garderons si
bien, que vous ne sauriez vous échapper. »

Et ils le conduisirent dans l’hôtellerie où d’Orti
gnac avait sa chambre Ils déposèrent leur prison
nier dans un coin, puis ils se séchèrent tant bien
que mal.

Il se dirigea vers l’endroit où il devait se ren
contrer avec le chef des révolutionnaires de Pavia.
L’endroit était admirablement choisi.

D’Ortignac admira fort l’habileté de Corsini.
Puis il lui remit la lettre du roi de France :
« — Enfin, s’écria l’Italien, voilà ce que nous at
tendions comme signal de la révolte dans Je Mila
nais tout entier. »

Le Gascon arrivait au moment où minuit son
nait. Alors il frappa trois fois dans ses mains, et
agita son mouchoir d’une façon convenue.

— Je ne sais que penser de vous, répondit
d’Ortignac, car vous nous avez odieusement trahis.
— Quoi ! vous avez cru?... Leonardo ne vous a
donc rien dit?... car vous auriez compris... N’avez-
vous pas deviné que c’est moi qui vous ai fourni
les moyens d’évasion? »

Il fit entendre un coup de sifflet et douze hom
mes, cachés sous d’épais manteaux, apparurent.
11 leur annonça la nouvelle et leur ordonna d’aller
prévenir leurs partisans et de commencer l’action
au plus tôt.

« — Ce qu’il faut, dit-il, c’est s’assurer de la
personne de Spalatro, et maintenant que je n’ai
plus sa confiance, la chose est plus compliquée
que je l’avais prévue. »
(Voir la suite page 2>>

Le personnage s’écria : « — Quoi ! c’est vous,
monsieur d’Ortignac? » Et il retira son masque.
Le jeune homme reconnut Corsini. Il tira son
épée. « — Qu’avez-vous? dit l’autre étonné.

Aussitôt un homme sortant de l’ombre apparut.
Il était enveloppé d’un grand manteau sombre et
avait le visage entièrement couvert d’un masque.

Et l’Italien raconta comment, devinant les
soupçons du gouverneur, il n’avait pas hésité à
les sacrifier' momentanément. Il les avait mis à
dessein dans le cachot, et il leur avait fait servir
les poissons truqués, comptant bien qu’ils sau
raient s’en servir.

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