Titre : La Jeunesse illustrée
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1907-03-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327962868
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11188 Nombre total de vues : 11188
Description : 03 mars 1907 03 mars 1907
Description : 1907/03/03 (N210). 1907/03/03 (N210).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9625113
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55902
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
N° 210. — 5 e Année.
lO Centimes -
3 Mars 1907.
La Jeunesse illustrée
LE MYSTÈRE DE PAVIA (7 Suite), par Georges OMRY
« — Il est clair, dit d’Ortignac en limant ses
fers, que quelqu’un de dévoué veut favoriser
notre évasion. Je ne vois guère que la fille du
geôlier qui ait pu prendre intérêt à nous.
— Y a-t-il longtemps ? — Non, quelques mois.
— Sais-tu dans quelle prison, il fut enfermé? —
Dans le Milanais, mais je ne sais pas au juste. —
Eh bien ! mon ami, ce Monti était incarcéré à
Pavia, dans ce cachot même!...
— A moins que ce soit un piège », dit Leo
nardo toujours méfiant. Cependant il ouvrit son
poisson. Il contenait un papier quadrillé. Dans
un carré était écrit ce nom : « Monti. »
— Qui vous l’a dit? — Et ce papier, cap dé
Diou, qui nous indique même l’endroit par lequel
il s’est sauvé. » D’Ortignac compta les dalles, se
servant du papier comme plan. Il remarqua que
celle désigné par le nom était fraîchement scellée.
« — Je connais ce nom-là, s’écria Leonardo.
C’était un garçon de mon village. Emprisonné à
vingt ans, il mit quarante ans à préparer son éva-
siôn qui réussit, mais il mourut d’épuisement en
arrivant en Savoie. L’affaire fit du bruit chez nous.
« — Or, puisque les fers se sont descellés facile
ment, dit-il, il doit en être ainsi de cette pierre, il faut
l’enlever. Après nous trouverons la route d’éva
sion suivie par ton compatriote. » Ils commencè
rent par se débarrasser de leurs chaînes.
D’Ortignac avec sa lime attaqua le ciment qui
s’enleva assez facilement. Leonardo se fit un
outil avec un débris de fer .et, de peur que le
geôlier ne les entendît, ils chantaient bruyam
ment.
Le trou donnait sur une source souterraine qui
apparemment devait conduire au Ticino. Ils en 1
tendirent dans le lointain sonner dix heures :
« — Mon rendez-vous approche, dit le Gascon.
Fuyons au plus vite. »
Ils travaillèrent sans relâche toute la journée.
Enfin la pierre, après de vains efforts, commença
à bouger. D’Ortignac la souleva avec son levier,
et Leonardo étreignit la dalle de ses mains puis
santes.
A ce moment, un grand bruit de voix et de pas
se fit entendre dans le couloir. Nos deux amis
n’eurent que le temps de replacer la pierre qu’ils
cachèrent avec de la paille.
Il tendit ses muscles, ses veines se gonflèrent,
sa figure se contracta. Il se releva brusquement
enlevant l’énorme pierre. Alors d’Ortignac se
pencha et murmura : « Sauvés ! »
Puis, ils remirent leurs fers tant bien que mal.
Un 'instant après la serrure grinça et la porte
s’ouvrit. Le geôlier s’inclina respectueusement.
Un homme entra. C’était le gouverneur Spalatro.
(Voir la suite pagre 2 )
lO Centimes -
3 Mars 1907.
La Jeunesse illustrée
LE MYSTÈRE DE PAVIA (7 Suite), par Georges OMRY
« — Il est clair, dit d’Ortignac en limant ses
fers, que quelqu’un de dévoué veut favoriser
notre évasion. Je ne vois guère que la fille du
geôlier qui ait pu prendre intérêt à nous.
— Y a-t-il longtemps ? — Non, quelques mois.
— Sais-tu dans quelle prison, il fut enfermé? —
Dans le Milanais, mais je ne sais pas au juste. —
Eh bien ! mon ami, ce Monti était incarcéré à
Pavia, dans ce cachot même!...
— A moins que ce soit un piège », dit Leo
nardo toujours méfiant. Cependant il ouvrit son
poisson. Il contenait un papier quadrillé. Dans
un carré était écrit ce nom : « Monti. »
— Qui vous l’a dit? — Et ce papier, cap dé
Diou, qui nous indique même l’endroit par lequel
il s’est sauvé. » D’Ortignac compta les dalles, se
servant du papier comme plan. Il remarqua que
celle désigné par le nom était fraîchement scellée.
« — Je connais ce nom-là, s’écria Leonardo.
C’était un garçon de mon village. Emprisonné à
vingt ans, il mit quarante ans à préparer son éva-
siôn qui réussit, mais il mourut d’épuisement en
arrivant en Savoie. L’affaire fit du bruit chez nous.
« — Or, puisque les fers se sont descellés facile
ment, dit-il, il doit en être ainsi de cette pierre, il faut
l’enlever. Après nous trouverons la route d’éva
sion suivie par ton compatriote. » Ils commencè
rent par se débarrasser de leurs chaînes.
D’Ortignac avec sa lime attaqua le ciment qui
s’enleva assez facilement. Leonardo se fit un
outil avec un débris de fer .et, de peur que le
geôlier ne les entendît, ils chantaient bruyam
ment.
Le trou donnait sur une source souterraine qui
apparemment devait conduire au Ticino. Ils en 1
tendirent dans le lointain sonner dix heures :
« — Mon rendez-vous approche, dit le Gascon.
Fuyons au plus vite. »
Ils travaillèrent sans relâche toute la journée.
Enfin la pierre, après de vains efforts, commença
à bouger. D’Ortignac la souleva avec son levier,
et Leonardo étreignit la dalle de ses mains puis
santes.
A ce moment, un grand bruit de voix et de pas
se fit entendre dans le couloir. Nos deux amis
n’eurent que le temps de replacer la pierre qu’ils
cachèrent avec de la paille.
Il tendit ses muscles, ses veines se gonflèrent,
sa figure se contracta. Il se releva brusquement
enlevant l’énorme pierre. Alors d’Ortignac se
pencha et murmura : « Sauvés ! »
Puis, ils remirent leurs fers tant bien que mal.
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Un homme entra. C’était le gouverneur Spalatro.
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