Titre : La Jeunesse illustrée
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1905-09-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327962868
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11188 Nombre total de vues : 11188
Description : 17 septembre 1905 17 septembre 1905
Description : 1905/09/17 (N134). 1905/09/17 (N134).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9624350
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55902
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
N* 134. — 3* Année.
- ÎO Centimes -
17 Septembre 1905.
La Jeunesse illustrée
SINGULIERS, par Benjamin RABIER
Un jour Minet et Médor, juchés
sur une table, sautaient et gamba
daient comme des fous.
... et Médor renversa un chaude- La queue s’enflamma et le chat
lier allumé sur la queue de Minet s’enfuit en poussant des cris lamen-
imbibée du liquide inflammable. tables.
Il alla se réfugier dans la. grange
entre deux bottes de paille. La
paille prit feu, le feu se communi
qua à la grange et ensuite à la
maison.
Il toucha uoe forte prime, qui lui
permit de se faire bâtir une mai
son neuve à la place de l’ancienne
qui menaçait ruine, et de finir ses
jours tranquille et heureux.
Minet et Médor sont gâtés, ché
ris et adulés par leur maître, eux
qui s’attendaient à une punition
sévère après la catastrophe. « Les
hommes sont singuliers », pensent-
ils !
LES HOMMES SONT
M. Mouton dormait profondé
ment, en compagnie de son fidèle
Médor allongé paresseusement sur
la couverture. Comme il faisait
très chaud, M. Mouton avait laissé
la fenêtre ouverte.
Le voleur, se voyant démasqué,
s’enfuit, et M. Mouton, qui n’avait
rien vu, frappa son chien avec co
lère pour l’avoir réveillé sans mo
tif, et le lança par la fenêtre.
Médor passa la nuit dehors. Il
ne comprit jamais pourquoi son
maître l’avait battu au lieu de le
récompenser. « Les hommes sont
singuliers », pensa le chien.
M. Mouton avait aussi un chat.
Un jour le paysan, appelé au de
hors au moment où il transportait
de la cuisine à la salle à manger
une soupière pleine de soupe, posa
le récipient sur un tabouret sous
lequel son chat dormait.
Pendant l’absence de M. Mou
ton, une mauvaise belette qui dé
vastait le logement du paysan se
présenta. Minet se leva aussitôt
pour sauter sur l’intruse. Dans sa
précipitation, il renversa le ta
bouret et la soupière.
Celle-ci se' brisa en touchant le
sol. Le bruit fit peur à la belette
qui se sauva, et le chat resta maître
de la place. « Mon maître va être
content, pensa Mineit, je l’ai dé
barrassé pour aujourd’hui de son
ennemie. »
Au lieu d’une récompense, le
chat reçut de son maître un seau
d’eau froide sur l’échine, pour
avoir maladroitement cassé la sou
pière. « Les hommes sont singu
liers », murmura Minet quand il
fut seul.
En pirouettant, la queue du
chat se plongea dans une casserole
pleine d’alcool qui se trouvait sur
la table...
Trois heures après, l’habitation
de M. Mouton n’était plus qu’au
amas de cendres. Mais M. Mou
ton avait eu la précaution de s’as
surer à une compagnie d’assu
rances.
Un voleur qui en voulait aux
écus de M. Mouton, en rôdant aux
environs de la demeure du paysan,
aperçut la fenêtre ouverte et s’en
approcha. Médor, entendant du
bruit, aboya.
- ÎO Centimes -
17 Septembre 1905.
La Jeunesse illustrée
SINGULIERS, par Benjamin RABIER
Un jour Minet et Médor, juchés
sur une table, sautaient et gamba
daient comme des fous.
... et Médor renversa un chaude- La queue s’enflamma et le chat
lier allumé sur la queue de Minet s’enfuit en poussant des cris lamen-
imbibée du liquide inflammable. tables.
Il alla se réfugier dans la. grange
entre deux bottes de paille. La
paille prit feu, le feu se communi
qua à la grange et ensuite à la
maison.
Il toucha uoe forte prime, qui lui
permit de se faire bâtir une mai
son neuve à la place de l’ancienne
qui menaçait ruine, et de finir ses
jours tranquille et heureux.
Minet et Médor sont gâtés, ché
ris et adulés par leur maître, eux
qui s’attendaient à une punition
sévère après la catastrophe. « Les
hommes sont singuliers », pensent-
ils !
LES HOMMES SONT
M. Mouton dormait profondé
ment, en compagnie de son fidèle
Médor allongé paresseusement sur
la couverture. Comme il faisait
très chaud, M. Mouton avait laissé
la fenêtre ouverte.
Le voleur, se voyant démasqué,
s’enfuit, et M. Mouton, qui n’avait
rien vu, frappa son chien avec co
lère pour l’avoir réveillé sans mo
tif, et le lança par la fenêtre.
Médor passa la nuit dehors. Il
ne comprit jamais pourquoi son
maître l’avait battu au lieu de le
récompenser. « Les hommes sont
singuliers », pensa le chien.
M. Mouton avait aussi un chat.
Un jour le paysan, appelé au de
hors au moment où il transportait
de la cuisine à la salle à manger
une soupière pleine de soupe, posa
le récipient sur un tabouret sous
lequel son chat dormait.
Pendant l’absence de M. Mou
ton, une mauvaise belette qui dé
vastait le logement du paysan se
présenta. Minet se leva aussitôt
pour sauter sur l’intruse. Dans sa
précipitation, il renversa le ta
bouret et la soupière.
Celle-ci se' brisa en touchant le
sol. Le bruit fit peur à la belette
qui se sauva, et le chat resta maître
de la place. « Mon maître va être
content, pensa Mineit, je l’ai dé
barrassé pour aujourd’hui de son
ennemie. »
Au lieu d’une récompense, le
chat reçut de son maître un seau
d’eau froide sur l’échine, pour
avoir maladroitement cassé la sou
pière. « Les hommes sont singu
liers », murmura Minet quand il
fut seul.
En pirouettant, la queue du
chat se plongea dans une casserole
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la table...
Trois heures après, l’habitation
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amas de cendres. Mais M. Mou
ton avait eu la précaution de s’as
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rances.
Un voleur qui en voulait aux
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