La Jeunesse illustrée

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12 pages

Titre : La Jeunesse illustrée

Éditeur : A. Fayard (Paris)

Date d'édition : 1905-05-14

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327962868

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 14 mai 1905 14 mai 1905

Description : 1905/05/14 (N116). 1905/05/14 (N116).

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k9624172

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55902

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 21/02/2013

N* 116. — 3' Année.

- ÎO Centimes -

14 Mai 1905

La Jeunesse illustrée

La terreur règne à Bolbec. Un
voleur mystérieux s’introduit la
nuit chez les habitants et dérobe
les objets les plus hétéroclites. Le
brigadier de gendarmerie est dé
solé.

du salon qui se
composait de deux pistolets, et de
deux sabres n’est plus au complet,
il manque un sabre, souvenir de
famille : « Le sabre de mon père »,
s’écrie le brigadier.

Les chiens n’aboyaient pas la
nuit et pour cause : les niches
étaient calfeutrées au moyen
d’oreillers maintenus par des
cordes. Les jappements plaintifs
des bêtes emprisonnées ne pou
vaient s’entendre.

On le fit savoir aux habitants de
Bolbec, mais rien n’y fit. On eut
beau barricader les portes, pous
ser les verrous, les déprédations
du singulier voleur continuèrent,
sans qu’une serrure ait été tou
chée.

L’EMPREINTE, par

Car c’est chez lui que le bandit
se rend le plus souvent. Un jour
c’est un poulet qui est mangé...
seule la tête reste dans le plat.

Le maire de Bolbec, M. Tru
meau, est lui-même- victime du
sacripant. Un matin, il s’aperçoit
que sa belle redingote bleue, qu’il
endosse pour présider les ban
quets, a disparu.

Le fermier Lanternu, qui avait
un beau coq dont le panache de
plumes noires faisait son orgueil,
constata un beau matin avec dou
leur que l’ornement de sa pauvre-
volaille avait été arraché.

Un autre jour, les éperons de ses
bottes ont disparu. Ce qu’il y a
de particulièrement déconcertant
dans les agissements du voleur
c’est qu’il ne touche jamais à l’ar-

Egalement sa perruque qui a
tenu à accompagner la redingote
dans sa retraite. « C’est de la sor
cellerie », s’écrie le brave M. Tru
meau.

Tous ces faits étonnaient fort les
habitants de Bolbec. Leur étonne
ment fut changé en stupéfaction,
le jour oii on s’aperçut qu’une par
tie des pavés de la place de la Mai
rie avaient été enlevés.

Un matin, au moment de partir
pour la revue, le brave Pandore
s’aperçoit que son chapeau de
grande tenue n’est plus dans son
carton.

Le facteur Dupied, fut la troi
sième victime du mystérieux vo
leur. « Mes bottes ! où sont mes
bottes? » crie Dupied à tous les
échos. Les bottes, hélas ! ne répon
dirent pas à son appel désespéré.

La stupéfaction fit place à l’é
pouvante quand on apprit que le
drapeau du monument communal
avait été arraché. Dès lors la tête
du voleur fut mise à prix.

En passant dans la salle à man
ger, avant de se rendre à son bu
reau, M. Trumeau constata que
son encrier était renversé sur la
nappe blanche qui recouvrait la
table. Sur un coin de la nappe
l’empreinte noire d’une main se
détachait.

Près d’une fenêtre qu’on avait
laissée ouverte la nuit, la même
empreinte se reproduisait. « Enfin,
dit M. Trumeau, nous possédons
une pièce à conviction. »

On exposa la nâppe dans le jar
din de la mairie. Les gendarmes, le
procureur de la ^République vin
rent successivement regarder l’em
preinte. A qui pouvait bien appar
tenir cette main ?
Ut aujourd’hui en huit
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