Titre : La Jeunesse illustrée
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1905-03-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327962868
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11188 Nombre total de vues : 11188
Description : 12 mars 1905 12 mars 1905
Description : 1905/03/12 (N107). 1905/03/12 (N107).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9624083
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55902
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
N* 107. — 3' Année.
- ÎO Centimes -
12 Mars 1905.
La Jeunesse illustrée
Dans la rue ils font un tel vacarme que des
agents arrivent et emmènent au poste le vicomte
qui les a insultés. Quant à Polyte, il s’est en
dormi dans les bras...
... de l’agent qui ie tenait. Soudain, un porte
feuille tombe de la pfoche de son pourpoint.
L’agent le ramasse et trouve des papiers au nom
du vicomte de Boche-Castel.
— Diable, se dit-il, c’est un jeune homme de la
haute, je ne puis le conduire au violon. » Il le prit
dans ses bras et le reconduisit à l’adresse du vi
comte qui habitait dans une charmante garçon
nière.
LE CAMELOT GRAND SEIGNEUR, par Georges OMRY
Polyte, camelot de son état, a bien travaillé.
« Pour une fois, dit-il, je veux m’amuser comme
un riche et me donner l’illusion d’être milliQn-
naire. » Il a loué un travesti et va au bal de
l’Opéra.
toa gaieté exubérante fait l’admiration de tous.
Un jeune homme distingué, le vicomte de Roche-
Castel, vêtu d’un déguisement somptueux, l’in
vite à souper dans un cabaret voisin.
Le champagne coule à flots, au point que les
deux amis de rencontre finissent par perdre la
notion des choses, et par plaisanterie, changent
de costume.
- Polyte embrassait l’agent en s’écriant: «Merci,
mon vieux, merci de m’avoir remonté. —- Eh ! le
copain, dit-il au domestique, paye à boire à ce
brave camarade. » Le domestique, avec calme,
rafraîchit l’agent qui partit content. Après quoi,
le larbin déshabilla et coucha notre camelot.
Celui-ci dor-mit longtemps d’un profond...
Puis, tranquillement, il porta le soi-disant
vicomte dans la baignoire. Celui-ci était telle
ment étonné qu’il se laissait faire. Ensuite, il
fut massé, frotté, soie-né.
Enfin le domestique l’habilla d’un élégant cos
tume qui était bien un peu juste, un peu court...
... et lourd sommeil. Quand il se réveilla il ne se
souvenait plus de rien. On pense quel fut son
étonnement de se voir dans cette somptueuse
chambre. « A la boutique », cria-t-il de sa voix
formidable.
Le domestique se présenta : « M. le vicomte a
'sonné 1 » dit-il. Polyte roulait des yeux ahuris.
« M. le vicomte ne me reconnaît pas, et pour
cause, dit l'autre. M. le vicomte se souvient
cependant. Mon frère, son valet de chambre
ordinaire, forcé de s’absenter, m’a fait venir
pour assurer le service. Quand je suis arrivé,
M. le vicomte était déjà parti. Mon frère m’a
mis au courant de tout ce qu’il y a à faire. »
... mais qui donna cependant un air distingué à
notre camelot. Quand sa raie impeccable fut
tracée, sa moustache frisée, Polyte ne se recon
nut nas lui-même.
Puis on lui servit son chocolat dans un service
en argent, avec des croissants délicats. A ce mo
ment, le domestique lui remit une carte portant
ces mots :
« Mme Durand, née comtesse de Blazon. »
— Cette dame demande si vous voulez la rece
voir. — Comment donc ! » s écria Pulyte.
(Voir la suite pagre 2.)
- ÎO Centimes -
12 Mars 1905.
La Jeunesse illustrée
Dans la rue ils font un tel vacarme que des
agents arrivent et emmènent au poste le vicomte
qui les a insultés. Quant à Polyte, il s’est en
dormi dans les bras...
... de l’agent qui ie tenait. Soudain, un porte
feuille tombe de la pfoche de son pourpoint.
L’agent le ramasse et trouve des papiers au nom
du vicomte de Boche-Castel.
— Diable, se dit-il, c’est un jeune homme de la
haute, je ne puis le conduire au violon. » Il le prit
dans ses bras et le reconduisit à l’adresse du vi
comte qui habitait dans une charmante garçon
nière.
LE CAMELOT GRAND SEIGNEUR, par Georges OMRY
Polyte, camelot de son état, a bien travaillé.
« Pour une fois, dit-il, je veux m’amuser comme
un riche et me donner l’illusion d’être milliQn-
naire. » Il a loué un travesti et va au bal de
l’Opéra.
toa gaieté exubérante fait l’admiration de tous.
Un jeune homme distingué, le vicomte de Roche-
Castel, vêtu d’un déguisement somptueux, l’in
vite à souper dans un cabaret voisin.
Le champagne coule à flots, au point que les
deux amis de rencontre finissent par perdre la
notion des choses, et par plaisanterie, changent
de costume.
- Polyte embrassait l’agent en s’écriant: «Merci,
mon vieux, merci de m’avoir remonté. —- Eh ! le
copain, dit-il au domestique, paye à boire à ce
brave camarade. » Le domestique, avec calme,
rafraîchit l’agent qui partit content. Après quoi,
le larbin déshabilla et coucha notre camelot.
Celui-ci dor-mit longtemps d’un profond...
Puis, tranquillement, il porta le soi-disant
vicomte dans la baignoire. Celui-ci était telle
ment étonné qu’il se laissait faire. Ensuite, il
fut massé, frotté, soie-né.
Enfin le domestique l’habilla d’un élégant cos
tume qui était bien un peu juste, un peu court...
... et lourd sommeil. Quand il se réveilla il ne se
souvenait plus de rien. On pense quel fut son
étonnement de se voir dans cette somptueuse
chambre. « A la boutique », cria-t-il de sa voix
formidable.
Le domestique se présenta : « M. le vicomte a
'sonné 1 » dit-il. Polyte roulait des yeux ahuris.
« M. le vicomte ne me reconnaît pas, et pour
cause, dit l'autre. M. le vicomte se souvient
cependant. Mon frère, son valet de chambre
ordinaire, forcé de s’absenter, m’a fait venir
pour assurer le service. Quand je suis arrivé,
M. le vicomte était déjà parti. Mon frère m’a
mis au courant de tout ce qu’il y a à faire. »
... mais qui donna cependant un air distingué à
notre camelot. Quand sa raie impeccable fut
tracée, sa moustache frisée, Polyte ne se recon
nut nas lui-même.
Puis on lui servit son chocolat dans un service
en argent, avec des croissants délicats. A ce mo
ment, le domestique lui remit une carte portant
ces mots :
« Mme Durand, née comtesse de Blazon. »
— Cette dame demande si vous voulez la rece
voir. — Comment donc ! » s écria Pulyte.
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