Titre : Les Belles images
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1936-08-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327110547
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11090 Nombre total de vues : 11090
Description : 06 août 1936 06 août 1936
Description : 1936/08/06 (N1664). 1936/08/06 (N1664).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k961954k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55958
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2013
Hebdomadaire. — 33 e année.
6 Août 1936,
36 CENTIMES
A. FAYARD et C 1 *, Éditeurs
> 18 et 20
ru do St-Gottard, PARIS (14 e )
Chè<|ae postal 388-84
35 CENTIMES
ABONNEMENTS :
France : Un an... 17.50
— Six mois 9.50
Étranger : Un an. 30 tr.
Chèque postal 388-84
* AlbCric, roi de Catalogne, avait vu ses états envahis par les Aragonais et les Cantabros,
accourus jusque sous les murs de sa capitale, son trône, ses jours memes menacés. Il ne dut
la libération du pays et son propre salut qu’à l'action prodigieuse du chevalier Hernàn Sal
vador. Ce dernier n’était pourtant qu’un jeune officier de petite noblesse, mais sa vaillance,
sa bravoure stimulatrice en avaient fait l’idole de ses soldats et du peuple qui, après sa
dernière et décisive victoire, lui firent une triomphale escorte jusqu’au palais royal.
Albéric le reçut en grande solennité et, voulant lui témoigner sa reconnaissance, il
déclara au jeune héros : « Demande-moi tout ce que tu peux désirer : la moitié de mes
trésors, de mon royaume. — Sire, répondit Hernàn, je n’en mérite pas tant! Et cependant,
j’ni osé convoiter ce qu’il y a de plus précieux en Catalogne. — Parle : j’ai promis, je tiendrait
— Sire, daignez m’accorder la main de la princesse Béatrixde Rosas,“votre pupille. i> Albério
agréa cette demande, mais crut devoir subordonner son consentement i\ celui de Béatrix.
Celle-ci avait déjà remarqué le chevalier Salvador et, apprenant l’objet de la requête
de son auguste tuteur, tressaillit de joie. Ce même jour, devant toute la cour, Hernàn
11 Béatrix furent fiancés et, la princesse ne pouvant épouser moins qu’un grand d'Espagne,
le capitaine Salvador fut créé duc de Lérida. Toute l’assistance en manifesta sa joie,
même le grand conseiller...
A quelques jours de là, en têt tête avec Albéric,
qu’il savait soupçonneux et jaloux son autorité, don
(ïil parla ainsi : « Sire, vous êtes trahi : celui que vous
avez comblé de vos faveurs, abusant do votre confiance,
complote de vous détrôner pour régner à votre place.
Salvador!
s’indigna le roi qui avait déjà quelque
ombrage de la popularité de son capitaine. — Lui-même,
sire, et je puis vous en fournir les preuves flagrantes. »
Mandrio fit alors entrer quelques officiers soudoyés par
lui et qui, en effet, attestèrent que le due de Lérida....
...voulant se faire proclamer souverain, tramait le .mas
sacre du roi et de sa garde. « Le traître ! Il périra l>
s’écria Albéric. — Oui, sire, mais que cela soit fait vite
et secrètement, sinon la troupe et la populace se soulève
raient, et alors, je ne réponds plus de votre salut.
— Tu as raison. Mais, j’ai une idée. » Et Albéric exposa
son plan au perfide conseiller. Sur l’heure même, le roi
lit venir le gouverneur de sa forteresse de Snn-Torenato,
un homme dur mais farouchement fidèle, nommé
Basilio, et lui dit : « Je veux châtier un vil traître. Il so
présentera ce tantôt à la forteresse...
...pour demander au gouverneur si ses ordres avaient
été exécutés. Hernàn parti, le roi, que nous Bavons
soupçonneux, éprouva, un peu-tard, des doutes qui l’obsé
dèrent cruellement : les accusateurs de Salvador, qui
portait la loyauté et la droiture sur tous ses traits,
avaient-ils dit vrai? Dans cette perplexité, il fit venir...
...l’offk:ier.Ubaldo, un do ceux qui avaient témoigné contre
Hernàn. Cet homme, seul à seul avec le roi, renouvela sa
déposition, mais avec des réticences, des contradictions
dont s’émut Albéric. « Tu as menti! lui dit-il. Avoue ou
je te 1 ivre à la torture ! » Alors.sc jetant à genoux, UbaJdo...
...reconnut avoir été, ainsi que ses camarades, corrompu
Î >ar les présents et les promesses de don Gil. Les autres
aux témoins, questionnés à leur tour, confirmèrent les
infâmes manœuvres du conseiller. Aussitôt le roi
rechercher Mandrio ; mais oe dernier demeura introuvable.
Alors, dans le plus affreux désarroi, Albéric fit seller son
cheval pour courir, seul, à San-Torenato... Mais quoi,pen
sait-il qu'il fût encore temps? Hélas! quelque hâte qu’il
y mît, il arriva trop tard et Basilio ne put que lui assurer
le parfait accomplissement... (Voir la suite p. 2.)
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> 18 et 20
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France : Un an... 17.50
— Six mois 9.50
Étranger : Un an. 30 tr.
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* AlbCric, roi de Catalogne, avait vu ses états envahis par les Aragonais et les Cantabros,
accourus jusque sous les murs de sa capitale, son trône, ses jours memes menacés. Il ne dut
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vador. Ce dernier n’était pourtant qu’un jeune officier de petite noblesse, mais sa vaillance,
sa bravoure stimulatrice en avaient fait l’idole de ses soldats et du peuple qui, après sa
dernière et décisive victoire, lui firent une triomphale escorte jusqu’au palais royal.
Albéric le reçut en grande solennité et, voulant lui témoigner sa reconnaissance, il
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le capitaine Salvador fut créé duc de Lérida. Toute l’assistance en manifesta sa joie,
même le grand conseiller...
A quelques jours de là, en têt tête avec Albéric,
qu’il savait soupçonneux et jaloux son autorité, don
(ïil parla ainsi : « Sire, vous êtes trahi : celui que vous
avez comblé de vos faveurs, abusant do votre confiance,
complote de vous détrôner pour régner à votre place.
Salvador!
s’indigna le roi qui avait déjà quelque
ombrage de la popularité de son capitaine. — Lui-même,
sire, et je puis vous en fournir les preuves flagrantes. »
Mandrio fit alors entrer quelques officiers soudoyés par
lui et qui, en effet, attestèrent que le due de Lérida....
...voulant se faire proclamer souverain, tramait le .mas
sacre du roi et de sa garde. « Le traître ! Il périra l>
s’écria Albéric. — Oui, sire, mais que cela soit fait vite
et secrètement, sinon la troupe et la populace se soulève
raient, et alors, je ne réponds plus de votre salut.
— Tu as raison. Mais, j’ai une idée. » Et Albéric exposa
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lit venir le gouverneur de sa forteresse de Snn-Torenato,
un homme dur mais farouchement fidèle, nommé
Basilio, et lui dit : « Je veux châtier un vil traître. Il so
présentera ce tantôt à la forteresse...
...pour demander au gouverneur si ses ordres avaient
été exécutés. Hernàn parti, le roi, que nous Bavons
soupçonneux, éprouva, un peu-tard, des doutes qui l’obsé
dèrent cruellement : les accusateurs de Salvador, qui
portait la loyauté et la droiture sur tous ses traits,
avaient-ils dit vrai? Dans cette perplexité, il fit venir...
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Hernàn. Cet homme, seul à seul avec le roi, renouvela sa
déposition, mais avec des réticences, des contradictions
dont s’émut Albéric. « Tu as menti! lui dit-il. Avoue ou
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