Titre : Les Belles images
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1935-11-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327110547
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11090 Nombre total de vues : 11090
Description : 07 novembre 1935 07 novembre 1935
Description : 1935/11/07 (N1625). 1935/11/07 (N1625).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k961915k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55958
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2013
la suite des AVENTURES DE BETTY STAR
7 Novembre 1935.
CENTIMES
A. FAYARD et C Ia , Éditeurs
08 do Sl-Gothard, PARIS (14 e )
Chèque portai 888*84
N® 1625
belles Images
Hebdomadaire. — 32 e année.
CENTIMES
et JLa Jeunesse illustrée
ABONNEMENTS :
France : Un an... 17.50
— 61* mois 9.50
Etranger : Un an. 30 lr t
Chèque postal 383-84
« Quel beau fusil tu as
sultan Bengaz au cinéaste Gargas. C’était évidemment
une invite à un cadeau. Mais Gargas feignit de ne pas
comprendre : « Peuh 1 dit-il avec une indifférence affec
tée. C’est un fusil comme les autres. Ce n’est pas...
a sur la crosse des mscrustations et des
arabesques en cuivre repoussé qu’il est meilleur.
Au contraire, j'ai là une carabine dernier modèle dont
je te fais cadeau en échange de la protection que tu
donnes à notre mission...
...sur tout ton territoire. » Mais Bengaz convoitait
le fusil à crosse ornementée. N'ayant pu l’obtenir par
persuasion, il résolut de l’avoir par la ruse. Il con
voqua Ali, le plus intelligent de ses serviteurs et lui
dit : « Voici cent pièces d’or...
...Je vais te donner comine guide à la caravane «des
blancs. Tu gagneras leur confiance et, une belle nuit,
tu t’empareras du fusil et tu me l’enverras en cachette
par un des porteurs en qui on puisse avoir toute con
fiance. En échange tu auras cent nouvelles pièces d’or. »
Tï Z3 *' ~
Ali fut tout de suite agréé comme porteur, mais il
ne tarda pas à s’apercevoir des difficultés insurmon
tables à l’accomplissement de son larcin commandé.
Gargas se méfiart et, toutes les nuits, cachait le fusil
sous sa paillasse, dans sa tente.
0
ai
CB
r»
Le sultan Bengaz s’impatientait. 11 finit par faire
dire à Ali que si dans la semaine il ne s’emparait pas
du fusil, il serait mis aux fers dans sa paillotte pour six
mois. Cette perspective ne souriait pas du tout à Ali. Il
se procura une des innombrables épreuves photogra
phiques agrandies où les techniciens de la mission...
...avaient pris Gargas avec son arme, et s’en fut mon
trer ce document à l’orfèvre Omar, dont l’extraordi
naire talent avait fait la réputation dans toute la ré
gion : « Peux-tu, lui demanda-t-il, reproduire sur la
crosse d’un fusil ordinaire les inscrustations artistiques
représentées sur celui-ci ? Je te donnerai pour cela...
...cinquante pièces d’or. — Accepté, répondit Omar,
c’est la un jeu d’enfant. » Et la semaine n’était pas écou
lée qu’il remit à Ali la copie du fusil de Gargas en
échange de la somme convenue. Il s’en fut tout joyeux
porter l’objet à son maître le sultan, en réclamant les
cinquante autres pièces d’or promises.
...auprès des cinéastes. Il sut en peu de temps acquérir
toute la confiance de Gargas. Tous deux partaient
souvent à la chasse ensemble mais sans trop s'éloigner
du campement, car le pays ne semblait pas suffisam
ment sûr au prudent photographe. Un jour, tous deux
se trouvaient à 500 mètres du campement, au bord.. «
son nom, a habilement festonne des caractères de
écriture arabe qui signifient : « Ali n’est qu’un
maladroit, je me charge, moi, Omar, de procurer au
sultan Bengaz le fusil de Gargas moyennant cent cin
quante pièces d’orl » Ali fut mis aux fers pour quinze
jours et Omar fut envoyé à sa place comme guide...
' Bengaz examina avec attention le fusil... et gratifia le
déconfit Ali d’une dégelée de coups de crosse de fusil.
Après quoi il daigna lui en expliquer la raison : « Si tes
parents, lui dit-il, t’avaient fait apprendre à lire l’arabe,
tu aurais vu qu’au lieu de simples arabesques comme
sur le fusil du roumi, l’orfèvre Omar, qui a signé...
*10
N
0
>t
O
>
...d’un précipice abrupt donnant sur un cirque de
montagnes au fond duquel était un lac que photogra
phiait Gargas. Il avait, comme toujours, en bandou
lière, son fusil qu’il ne quittait jamais. Omar mit habi
lement la conversation sur le sultan dont Gargas dit
avoir à se plaindre. « Tu n’as pas su, dit Omar, te con
cilier sa bienveillance en lui faisant cadeau d’un objet...
...qu’il convoitait.— Mon fusil! se récria Gargas, je le garde.— Erreur, reprit l'insidieux orfèvre. Il ne s'agit
nullement de ton fusil. Bengaz aurait voulu ta blague à tabac. — Si ce n’est que cela, la voici, porte-la lui tout
de suite. — Fort bien, reprit Omar, mais pour y aller je dois passer par ton campement. Donne-moi un mot
d’écrit où tu diras : Laissez passer Omar et l’objet qu’il porte à la main, c’est un cadeau que je fais au sultan
Bengaz. » Sous prétexte de lui permettre d’écrire plus facilement. Omar l’allcgea de son fusil, et, dès qu’il
eut le papier en main, fit feu sur Gargas, qui se trouvait sur le bord du précipice et qui tomba dans le gouffre...'
(Dessins de VAL.) (Voir la suite page 2.)
7 Novembre 1935.
CENTIMES
A. FAYARD et C Ia , Éditeurs
08 do Sl-Gothard, PARIS (14 e )
Chèque portai 888*84
N® 1625
belles Images
Hebdomadaire. — 32 e année.
CENTIMES
et JLa Jeunesse illustrée
ABONNEMENTS :
France : Un an... 17.50
— 61* mois 9.50
Etranger : Un an. 30 lr t
Chèque postal 383-84
« Quel beau fusil tu as
sultan Bengaz au cinéaste Gargas. C’était évidemment
une invite à un cadeau. Mais Gargas feignit de ne pas
comprendre : « Peuh 1 dit-il avec une indifférence affec
tée. C’est un fusil comme les autres. Ce n’est pas...
a sur la crosse des mscrustations et des
arabesques en cuivre repoussé qu’il est meilleur.
Au contraire, j'ai là une carabine dernier modèle dont
je te fais cadeau en échange de la protection que tu
donnes à notre mission...
...sur tout ton territoire. » Mais Bengaz convoitait
le fusil à crosse ornementée. N'ayant pu l’obtenir par
persuasion, il résolut de l’avoir par la ruse. Il con
voqua Ali, le plus intelligent de ses serviteurs et lui
dit : « Voici cent pièces d’or...
...Je vais te donner comine guide à la caravane «des
blancs. Tu gagneras leur confiance et, une belle nuit,
tu t’empareras du fusil et tu me l’enverras en cachette
par un des porteurs en qui on puisse avoir toute con
fiance. En échange tu auras cent nouvelles pièces d’or. »
Tï Z3 *' ~
Ali fut tout de suite agréé comme porteur, mais il
ne tarda pas à s’apercevoir des difficultés insurmon
tables à l’accomplissement de son larcin commandé.
Gargas se méfiart et, toutes les nuits, cachait le fusil
sous sa paillasse, dans sa tente.
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Le sultan Bengaz s’impatientait. 11 finit par faire
dire à Ali que si dans la semaine il ne s’emparait pas
du fusil, il serait mis aux fers dans sa paillotte pour six
mois. Cette perspective ne souriait pas du tout à Ali. Il
se procura une des innombrables épreuves photogra
phiques agrandies où les techniciens de la mission...
...avaient pris Gargas avec son arme, et s’en fut mon
trer ce document à l’orfèvre Omar, dont l’extraordi
naire talent avait fait la réputation dans toute la ré
gion : « Peux-tu, lui demanda-t-il, reproduire sur la
crosse d’un fusil ordinaire les inscrustations artistiques
représentées sur celui-ci ? Je te donnerai pour cela...
...cinquante pièces d’or. — Accepté, répondit Omar,
c’est la un jeu d’enfant. » Et la semaine n’était pas écou
lée qu’il remit à Ali la copie du fusil de Gargas en
échange de la somme convenue. Il s’en fut tout joyeux
porter l’objet à son maître le sultan, en réclamant les
cinquante autres pièces d’or promises.
...auprès des cinéastes. Il sut en peu de temps acquérir
toute la confiance de Gargas. Tous deux partaient
souvent à la chasse ensemble mais sans trop s'éloigner
du campement, car le pays ne semblait pas suffisam
ment sûr au prudent photographe. Un jour, tous deux
se trouvaient à 500 mètres du campement, au bord.. «
son nom, a habilement festonne des caractères de
écriture arabe qui signifient : « Ali n’est qu’un
maladroit, je me charge, moi, Omar, de procurer au
sultan Bengaz le fusil de Gargas moyennant cent cin
quante pièces d’orl » Ali fut mis aux fers pour quinze
jours et Omar fut envoyé à sa place comme guide...
' Bengaz examina avec attention le fusil... et gratifia le
déconfit Ali d’une dégelée de coups de crosse de fusil.
Après quoi il daigna lui en expliquer la raison : « Si tes
parents, lui dit-il, t’avaient fait apprendre à lire l’arabe,
tu aurais vu qu’au lieu de simples arabesques comme
sur le fusil du roumi, l’orfèvre Omar, qui a signé...
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...d’un précipice abrupt donnant sur un cirque de
montagnes au fond duquel était un lac que photogra
phiait Gargas. Il avait, comme toujours, en bandou
lière, son fusil qu’il ne quittait jamais. Omar mit habi
lement la conversation sur le sultan dont Gargas dit
avoir à se plaindre. « Tu n’as pas su, dit Omar, te con
cilier sa bienveillance en lui faisant cadeau d’un objet...
...qu’il convoitait.— Mon fusil! se récria Gargas, je le garde.— Erreur, reprit l'insidieux orfèvre. Il ne s'agit
nullement de ton fusil. Bengaz aurait voulu ta blague à tabac. — Si ce n’est que cela, la voici, porte-la lui tout
de suite. — Fort bien, reprit Omar, mais pour y aller je dois passer par ton campement. Donne-moi un mot
d’écrit où tu diras : Laissez passer Omar et l’objet qu’il porte à la main, c’est un cadeau que je fais au sultan
Bengaz. » Sous prétexte de lui permettre d’écrire plus facilement. Omar l’allcgea de son fusil, et, dès qu’il
eut le papier en main, fit feu sur Gargas, qui se trouvait sur le bord du précipice et qui tomba dans le gouffre...'
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