Titre : Les Belles images
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1934-07-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327110547
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11090 Nombre total de vues : 11090
Description : 12 juillet 1934 12 juillet 1934
Description : 1934/07/12 (N1556). 1934/07/12 (N1556).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9618472
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55958
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2013
12 Juillet 1934.
Hebdomadaire. — 31 e année
SS CENTIMES
«.FAYARD et C u , Editeurs
18 et 20
ni in Sl-Gothard, PAHIS (14*)
Chèque potAal 338-84
38 CENTIMES
ABONNEMENTS:
Franco : Un an... 17.50
— Six mois 9.50
Étranger: Un an. 30Ir.
Chèçae postal 888-8»
F î II.I I / i
...dont il n elâit pouit pourvu. Un jour qu il errait
proie à ces nouveaux soucis, il rencontra un ancien
condisciple, Jules Paiilot. Il lui exposa sa cruelle situa
tion. « Mon vieux, lui dit celui-ci, j’ai ton affaire, puisque
tu aimes voyager. Tu sauras que je suis guide diplômé
à l’usage des riches touristes américains, et à des condi
tions brillantes. La besogne me manque si peu que, par
suite d’un malentendu, je me trouve devoir...
piloter deux familles en même temps, mais en dos
régions opposées : l’une en Ecosse, l’autre en Égypte.
Mais, asseyons-nous à ce café, je t’expliquerai mieux. »
Et, tout en buvant, Paiilot assura à Robert que, grâce
à sa mine, son éducation, ses connaissances, il pouvait
fort bien le remplacer au choix, « Je préférerais l’Egypte,
que je donnais assez pour y guider des voyageurs. — Par
fait! Les Cockson,...
fortune, Robert de Saintonge se trouva tout à coup
ruiné par un de ces krachs retentissants devenus chose
quotidienne. Mais ruiné au point de se voir obligé de
gagner sa vie. Non que le travail lui fût odieux, mais
auquel se livrer? Jusque-là, Robert n’avait occupé son
activité qu’à des voyages d’agrément. Il sollicita divers
emplois pour lesquels on exigea des titres...
...les client#, seront demain au Continental, où tu pourras
te présenter sous le nom, naturellement, de Jules Paiilot.
Voici des papiers d’identité à mon nom, avec les lettres
de M. James Cockson, un gros diamantaire de Washing
ton, que je ne connais que par correspondance. Il voyage
avec ses enfants, fille et garçon, Ah ! tu me sauves, tiens !
— Pardon, cher ami, c’est toi qui me sauves, et je ne t’en
...de souvenirs historiques. Ils le faisaient soit avec des
ânes de location, soit au moyen d’une auto que M. James
conduisait lui-même, quand ce n’était pas le jeune
Ceci), à la vive inquiétude de sa sœur, encore que le père
surveillât tous ses mouvements : ce gamin était si hardi !
Et avec cela si enjôleur, que M. Cockson ne savait rien
lui refuser. Ils s’arrêtèrent un jour au seuil du peut
désert Gébel Qasir,..,
...t’accompagnera, s’il y consent. »
ment préféré rester auprès de miss Lucy, mais Cecil
faisant mine d’aller seul, il se vit contraint de suivre
le tyrannique garçon. « Ne vous attardez pas, leur recom
manda M, Cockson, je ne suis pas tranquille par ici. »
Après un quart d’heure de marche dans un vrai chaos de
pierres, de dunes et d’herbes sauvages, Robert et Cecil
arrivèrent devant un portique...
Robert sentit qu’il produisait la pitre favorable impres
sion. Et l’itinéraire fut étudié en famille... Après avoir
visité Alexandrie, Damiette, Le Caire et ses environs,
où le soi-disant Jules Paiilot se montra cicerone aussi
stylé qu’érudit (il passait une partie de ses nuits à bou
quiner les égyptologues), les Cockson et leur guide entre
prirent des randonnées à l’aventure à travers la campagne
partout peuplée...
Robert s’attendait à trouver, au Continental, des par
venus suffisants, ignares et infatués de leurs bank-
notes. Il fut reçu par un Yankee fort aimable et simple,
qui le présenta a une délicieuse jeune fille de dix-huit ans
environ, miss Lucy, et à un jeune garçon qui pouvait en
avoir quatorze, à mine impertinente, à la vérité, mais
point sotte, et dont le père paraissait idolâtre; il s’ap
pelait Cecil.
...y prendre son revolver dans la pochette où il le tenait
d’ordinaire. Mais il ne l’y trouva pas, bien qu’il eût juré
l’y avoir mis au départ. Tandis que Lucy s’installait à
l’ombre, Cecil proposa aux autres une exploration à tra
vers les vestiges encore importants d’un édifice qui avait
pu être un temple, ou un mausolée. Le père refusa.
« J’en ai assez de ces vieilles pierres, dit-il. Et puis je ne
veux pas laisser ta sœur seule. Monsieur Paiilot...
...où s’élevait autrefois, rivale de Memphis, la cité d’Abou-
Ammon, dont il ne restait plus que des ruines assez
négligées des savants et des touristes. L’endroit était si
pittoresque que miss Lucy entreprit d’v faire une aqua
relle, mais si sauvage, aussi, que M. Cockson, mi-plaisant
mi-sérieux, fit allusion à une attaque possible de brigands
berbères. Si bien qu’en quittant l’auto il voulut, à tout
risque,...
...encore majestueux, ouvrant sur une galerie en partie
effondrée qui les mit bientôt en présence d’un monument
très bas— tombe ou autel — clos de toutes parts. Comme
Robert s’approchait pour examiner le détail d’une frise
de la cornicne, il buta si malencontreusement sur une
pierre qu’il fût tombé s’il ne s’était cramponné à l’édicule
oit il resta comme suspendu de tout son poids à un motif
de sculpture.
Mais voici que son appui céda et un énorme bloc
bascula, livrant passage à une bouffée sépulcrale. A peine
eut-il le temps de s’en rendre compte que déjà Cecil
s’engouffrait par l’ouverture. Afin de le retenir, Robert
lâcha prise. Tout aussitôt la pierre pivota et reprit sa
place dans la maçonnerie. Heureusement Robert put
retrouver le fleuron qui commandait le ressort secret et
rouvrir le passage. Mais Cecil n’était plus là.
tVoir la suite page 2.)
Hebdomadaire. — 31 e année
SS CENTIMES
«.FAYARD et C u , Editeurs
18 et 20
ni in Sl-Gothard, PAHIS (14*)
Chèque potAal 338-84
38 CENTIMES
ABONNEMENTS:
Franco : Un an... 17.50
— Six mois 9.50
Étranger: Un an. 30Ir.
Chèçae postal 888-8»
F î II.I I / i
...dont il n elâit pouit pourvu. Un jour qu il errait
proie à ces nouveaux soucis, il rencontra un ancien
condisciple, Jules Paiilot. Il lui exposa sa cruelle situa
tion. « Mon vieux, lui dit celui-ci, j’ai ton affaire, puisque
tu aimes voyager. Tu sauras que je suis guide diplômé
à l’usage des riches touristes américains, et à des condi
tions brillantes. La besogne me manque si peu que, par
suite d’un malentendu, je me trouve devoir...
piloter deux familles en même temps, mais en dos
régions opposées : l’une en Ecosse, l’autre en Égypte.
Mais, asseyons-nous à ce café, je t’expliquerai mieux. »
Et, tout en buvant, Paiilot assura à Robert que, grâce
à sa mine, son éducation, ses connaissances, il pouvait
fort bien le remplacer au choix, « Je préférerais l’Egypte,
que je donnais assez pour y guider des voyageurs. — Par
fait! Les Cockson,...
fortune, Robert de Saintonge se trouva tout à coup
ruiné par un de ces krachs retentissants devenus chose
quotidienne. Mais ruiné au point de se voir obligé de
gagner sa vie. Non que le travail lui fût odieux, mais
auquel se livrer? Jusque-là, Robert n’avait occupé son
activité qu’à des voyages d’agrément. Il sollicita divers
emplois pour lesquels on exigea des titres...
...les client#, seront demain au Continental, où tu pourras
te présenter sous le nom, naturellement, de Jules Paiilot.
Voici des papiers d’identité à mon nom, avec les lettres
de M. James Cockson, un gros diamantaire de Washing
ton, que je ne connais que par correspondance. Il voyage
avec ses enfants, fille et garçon, Ah ! tu me sauves, tiens !
— Pardon, cher ami, c’est toi qui me sauves, et je ne t’en
...de souvenirs historiques. Ils le faisaient soit avec des
ânes de location, soit au moyen d’une auto que M. James
conduisait lui-même, quand ce n’était pas le jeune
Ceci), à la vive inquiétude de sa sœur, encore que le père
surveillât tous ses mouvements : ce gamin était si hardi !
Et avec cela si enjôleur, que M. Cockson ne savait rien
lui refuser. Ils s’arrêtèrent un jour au seuil du peut
désert Gébel Qasir,..,
...t’accompagnera, s’il y consent. »
ment préféré rester auprès de miss Lucy, mais Cecil
faisant mine d’aller seul, il se vit contraint de suivre
le tyrannique garçon. « Ne vous attardez pas, leur recom
manda M, Cockson, je ne suis pas tranquille par ici. »
Après un quart d’heure de marche dans un vrai chaos de
pierres, de dunes et d’herbes sauvages, Robert et Cecil
arrivèrent devant un portique...
Robert sentit qu’il produisait la pitre favorable impres
sion. Et l’itinéraire fut étudié en famille... Après avoir
visité Alexandrie, Damiette, Le Caire et ses environs,
où le soi-disant Jules Paiilot se montra cicerone aussi
stylé qu’érudit (il passait une partie de ses nuits à bou
quiner les égyptologues), les Cockson et leur guide entre
prirent des randonnées à l’aventure à travers la campagne
partout peuplée...
Robert s’attendait à trouver, au Continental, des par
venus suffisants, ignares et infatués de leurs bank-
notes. Il fut reçu par un Yankee fort aimable et simple,
qui le présenta a une délicieuse jeune fille de dix-huit ans
environ, miss Lucy, et à un jeune garçon qui pouvait en
avoir quatorze, à mine impertinente, à la vérité, mais
point sotte, et dont le père paraissait idolâtre; il s’ap
pelait Cecil.
...y prendre son revolver dans la pochette où il le tenait
d’ordinaire. Mais il ne l’y trouva pas, bien qu’il eût juré
l’y avoir mis au départ. Tandis que Lucy s’installait à
l’ombre, Cecil proposa aux autres une exploration à tra
vers les vestiges encore importants d’un édifice qui avait
pu être un temple, ou un mausolée. Le père refusa.
« J’en ai assez de ces vieilles pierres, dit-il. Et puis je ne
veux pas laisser ta sœur seule. Monsieur Paiilot...
...où s’élevait autrefois, rivale de Memphis, la cité d’Abou-
Ammon, dont il ne restait plus que des ruines assez
négligées des savants et des touristes. L’endroit était si
pittoresque que miss Lucy entreprit d’v faire une aqua
relle, mais si sauvage, aussi, que M. Cockson, mi-plaisant
mi-sérieux, fit allusion à une attaque possible de brigands
berbères. Si bien qu’en quittant l’auto il voulut, à tout
risque,...
...encore majestueux, ouvrant sur une galerie en partie
effondrée qui les mit bientôt en présence d’un monument
très bas— tombe ou autel — clos de toutes parts. Comme
Robert s’approchait pour examiner le détail d’une frise
de la cornicne, il buta si malencontreusement sur une
pierre qu’il fût tombé s’il ne s’était cramponné à l’édicule
oit il resta comme suspendu de tout son poids à un motif
de sculpture.
Mais voici que son appui céda et un énorme bloc
bascula, livrant passage à une bouffée sépulcrale. A peine
eut-il le temps de s’en rendre compte que déjà Cecil
s’engouffrait par l’ouverture. Afin de le retenir, Robert
lâcha prise. Tout aussitôt la pierre pivota et reprit sa
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rouvrir le passage. Mais Cecil n’était plus là.
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