Titre : Les Belles images
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1932-11-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327110547
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11090 Nombre total de vues : 11090
Description : 24 novembre 1932 24 novembre 1932
Description : 1932/11/24 (N1471). 1932/11/24 (N1471).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k961763x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55958
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/04/2013
N° 1471 — 29« Année
35 CENTIMES
A. FAYARD etC", Editeurs
18 et 20
rat ds St-Bothard. PARIS (14*)
Chèque postal 388-84
' 24 Novembre 1932
35 CENTIMES
ABONNEMENTS:
France : Un an... 17.50
— Six mois 9.50
Étranger: Un an. 30 fr,
Chèqnc post»l 388-34
etxbpi
...imposante eUTboieusemcnt oWPTle dentelles. La
jeune fille avait d^abord hésité à s’en coiffer ; mais
elle s’y décida pour faire plaisir à l’aïeule, et n’eut pas
lieu de le regretter. Cette fête régionale eut le plus
grand succès, et fut même filmée pour ; les actualités
parlantes. La presse avait institué un prix pour le
costume qui serait élu par le jury.
Catherinette vivait avec sa grand’mère à Caudebec-
cn-Caux : c’était elle qui soutenait le petit ménage
par des travaux de couture. La jeune fille ne prenait
pas souvent le temps d’aller se distraire, au grand
déplaisir de la bonne vieille. Gomme la grapd’mère
était impotente, elle ne pouvait aider sa petite-fille,
ni sortir avec elle. 11 arriva qu’un jour à Caudebec...
...on annonça une grande fête normande, avec recons
titution des anciens jeux villageois, et invitation
à toutes les jeunes filles de la Normandie d’y figurer,
revêtues des costumes de leurs aïeules, conservés dons
les armoires. La grand’mère qui avait gardé celui de sa
jeunesse, exigea que Catherinette s’en revêtit. Elle lui
orna la tête d’un bonnet cauchois, à l’architecture...
Ce jury était composé par les délégués de la presse :
Catherinette remporta le prix. Elle fut interviewée
par tous les reporters présents. Non seulement ses
déclarations parurent dans les principaux journaux
et magazines, mais encore elles furent entendues
et propagées un peu partout par les écrans et les
machines parlantes. C’était la gloire.
Ce journal „ ....... — — —-,— ——
Jn de ses exemplaires tomba sous les yeux du
naire de Caudebec-en-Illinois (U. S. A.). Cette cité
tméricaine avait été fondée cent ans plus tôt par des
migrants normands, originaires du pays de Caux.
.a municipalité de Caudebec-en-Illinois invita la reine
les Catherinettes et ses demoiselles d’honneur à une
;rande fête...
Une grande maison de couture parisienne lui
offrit des conditions si avantageuses que Catheri
nette n’hésita pas à venir habiter Paris avec sa grand’-
mère. Elle se ha avec deux jeunes filles du même ate
lier nommées Irma et Jacqueline. Ses nouvelles amies
la jalousaient quelque peu de ses récents succès. Le
jour de la Sainte-Catherine les jeunes filles parcou
rurent les boulevards avec des bonnets de fantaisie.
...qui devait grouper toutes les Catherinettes des
Etats-Unis. La grand’mère insista beaucoup pour
que la jeune fille acceptât. Elle s’embarqua donc
avec ses demoiselles d’honneur pour l’Amérique. Au
cours de la traversée, Catherinette fut très entou
rée : il y avait à bord de nombreux exemplaires du
journal où son portrait s’étalait en première page,
de sorte que tous les passagers l’avaient reconnue.
Un grand journal de Paris avait Invité les Cathe
rinettes à venir boire le champagne dans sa salle de
rédaction, pour élire en même temps leur reine. Ce
fut encore la belle coiffe cauchoise qui l’emporta.
> Irma et Jacqueline, qui avaient été choisies comme
dames d’honneur, ne voulurent pas garder leurs bon
nets pour poser devant l’objectif par un secret sen
timent de dépit.
Irma et Jacqueline passèrent inaperçues et leur ran
coeur s’en accrut. Lors du débarquement à New-York,
toutes trois durent passer à la douane comme les autres
I iassagers. Un fonctionnaire faisait ouvrir au hasard
es valises. Il désigna celle de Catherinette. La vue du
bonnet cauchois attira son attention : * Ne sont-ce pas
là, demanda-t-il, des dentelles anciennes ? — Si fart »,
répondirent d’une commune voix Irma et Jacqueline...
...dans un mouvement de jalousie qu’elles regrettèrent
plus tard. Elles savaient en effet, que les dentelles
anciennes payaient des droits considérables à leur
entrée aux Etats-Unis tandis que celles de leurs propres
bonnets, confectionnés par elles, étaient franches de
toute taxe, « Fort bien, conclut le fonctionnaire incor
ruptible en s’adressant à Catherinette : non seulement...
...vous paierez des droits, mais encore une forte
amende pour ne pas avoir fait la déclaration. » La
jeune fille eut beau protester de sa bonne foi, les
fonctionnaires des douanes ne voulurent rien entendre.
Or, en dehors de la somme envoyée par la munici
palité de Caudebec-en-lllinois pour son voyage, elle
n’avait que quelques dollars pour son usage personnel.
Un jeune journaliste, eut l’idée d’ouvrir une col
lecte parmi les passagers, pour acquitter l’amende
infligée à la reine des Catherinettes. La somme
réunie fut largement suffisante. Après cet incident,
un certain froid régna entre la reine et ses demoiselles
d’honneur. Plusieurs de leurs compagnons de traver
sée prirent le même train qu’elles, entre autres,...
(Dessins de VAL.) (Voir la suite page 2.)
35 CENTIMES
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' 24 Novembre 1932
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France : Un an... 17.50
— Six mois 9.50
Étranger: Un an. 30 fr,
Chèqnc post»l 388-34
etxbpi
...imposante eUTboieusemcnt oWPTle dentelles. La
jeune fille avait d^abord hésité à s’en coiffer ; mais
elle s’y décida pour faire plaisir à l’aïeule, et n’eut pas
lieu de le regretter. Cette fête régionale eut le plus
grand succès, et fut même filmée pour ; les actualités
parlantes. La presse avait institué un prix pour le
costume qui serait élu par le jury.
Catherinette vivait avec sa grand’mère à Caudebec-
cn-Caux : c’était elle qui soutenait le petit ménage
par des travaux de couture. La jeune fille ne prenait
pas souvent le temps d’aller se distraire, au grand
déplaisir de la bonne vieille. Gomme la grapd’mère
était impotente, elle ne pouvait aider sa petite-fille,
ni sortir avec elle. 11 arriva qu’un jour à Caudebec...
...on annonça une grande fête normande, avec recons
titution des anciens jeux villageois, et invitation
à toutes les jeunes filles de la Normandie d’y figurer,
revêtues des costumes de leurs aïeules, conservés dons
les armoires. La grand’mère qui avait gardé celui de sa
jeunesse, exigea que Catherinette s’en revêtit. Elle lui
orna la tête d’un bonnet cauchois, à l’architecture...
Ce jury était composé par les délégués de la presse :
Catherinette remporta le prix. Elle fut interviewée
par tous les reporters présents. Non seulement ses
déclarations parurent dans les principaux journaux
et magazines, mais encore elles furent entendues
et propagées un peu partout par les écrans et les
machines parlantes. C’était la gloire.
Ce journal „ ....... — — —-,— ——
Jn de ses exemplaires tomba sous les yeux du
naire de Caudebec-en-Illinois (U. S. A.). Cette cité
tméricaine avait été fondée cent ans plus tôt par des
migrants normands, originaires du pays de Caux.
.a municipalité de Caudebec-en-Illinois invita la reine
les Catherinettes et ses demoiselles d’honneur à une
;rande fête...
Une grande maison de couture parisienne lui
offrit des conditions si avantageuses que Catheri
nette n’hésita pas à venir habiter Paris avec sa grand’-
mère. Elle se ha avec deux jeunes filles du même ate
lier nommées Irma et Jacqueline. Ses nouvelles amies
la jalousaient quelque peu de ses récents succès. Le
jour de la Sainte-Catherine les jeunes filles parcou
rurent les boulevards avec des bonnets de fantaisie.
...qui devait grouper toutes les Catherinettes des
Etats-Unis. La grand’mère insista beaucoup pour
que la jeune fille acceptât. Elle s’embarqua donc
avec ses demoiselles d’honneur pour l’Amérique. Au
cours de la traversée, Catherinette fut très entou
rée : il y avait à bord de nombreux exemplaires du
journal où son portrait s’étalait en première page,
de sorte que tous les passagers l’avaient reconnue.
Un grand journal de Paris avait Invité les Cathe
rinettes à venir boire le champagne dans sa salle de
rédaction, pour élire en même temps leur reine. Ce
fut encore la belle coiffe cauchoise qui l’emporta.
> Irma et Jacqueline, qui avaient été choisies comme
dames d’honneur, ne voulurent pas garder leurs bon
nets pour poser devant l’objectif par un secret sen
timent de dépit.
Irma et Jacqueline passèrent inaperçues et leur ran
coeur s’en accrut. Lors du débarquement à New-York,
toutes trois durent passer à la douane comme les autres
I iassagers. Un fonctionnaire faisait ouvrir au hasard
es valises. Il désigna celle de Catherinette. La vue du
bonnet cauchois attira son attention : * Ne sont-ce pas
là, demanda-t-il, des dentelles anciennes ? — Si fart »,
répondirent d’une commune voix Irma et Jacqueline...
...dans un mouvement de jalousie qu’elles regrettèrent
plus tard. Elles savaient en effet, que les dentelles
anciennes payaient des droits considérables à leur
entrée aux Etats-Unis tandis que celles de leurs propres
bonnets, confectionnés par elles, étaient franches de
toute taxe, « Fort bien, conclut le fonctionnaire incor
ruptible en s’adressant à Catherinette : non seulement...
...vous paierez des droits, mais encore une forte
amende pour ne pas avoir fait la déclaration. » La
jeune fille eut beau protester de sa bonne foi, les
fonctionnaires des douanes ne voulurent rien entendre.
Or, en dehors de la somme envoyée par la munici
palité de Caudebec-en-lllinois pour son voyage, elle
n’avait que quelques dollars pour son usage personnel.
Un jeune journaliste, eut l’idée d’ouvrir une col
lecte parmi les passagers, pour acquitter l’amende
infligée à la reine des Catherinettes. La somme
réunie fut largement suffisante. Après cet incident,
un certain froid régna entre la reine et ses demoiselles
d’honneur. Plusieurs de leurs compagnons de traver
sée prirent le même train qu’elles, entre autres,...
(Dessins de VAL.) (Voir la suite page 2.)
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