Titre : Bulletin du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Éditeur : Siège social (Paris)
Date d'édition : 1894-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728215s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1894 01 juillet 1894
Description : 1894/07/01 (A4,N22)-1894/08/31. 1894/07/01 (A4,N22)-1894/08/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9617177m
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/12/2015
4e ANNÉE — N° 22 Juillet-Août 1894
BULLETIN
DU
SYNDICAT DES EMPLOYÉS
DU COMMERCE & DE L'INDUSTRIE
FONDÉ EN 1887
SIÈGE SOCIAL : 14, rue des Petits-Carreaux, 14. — PARIS
POUR LES ABONNEMENTS ET LES ANNONCES
S'adresser au Siège social
Le BULLETIN est envoyé gratis aux Syndiqués
Jusqu'à nouvel o,'d,'e, le BULLETIN paraitra tous les deux mois
Le célèbre et vaillant apôtre des classes populaires, M. l'abbé
Garnier, a bien voulu écrire pour notre Bulletin le remarquable
article qui suit. Bien qu'il ne rentre pas absolument dans le cadre
de notre œuvre, il n'en est pas moins du plus puissant intérêt
pour tous nos chers associés. Nous nous faisons l'interprète de
leurs sentiments en présentant à M. l'abbé Garnier nos remercie-
ments de tout coeur.
A la Jeunesse
C'est à la jeunesse que j'adresse ces paroles ; à la
jeunesse qui possède déjà quelque expérience, et qui,
depuis plusieurs années, travaille à se faire une
position dans le monde.
Je la conjure de réfléchir, de ne pas s'adonner cini-
quement au plaisir qui émousse bien vite les volontés
les plus solides. Car ce sont précisément les volontés
qui manquent à notre époque.
Si la'jeune génération ne sait pas vouloir, nous
marchons au cataclysme final. Si elle sait être
quelque chose, nous pouvons tout espérer.
Depuis quinze jours, les journaux publient les dis-
cours de distribution de prix. La même note domine :
la préoccupation du lendemain et le besoin impé-
rieux de faire comprendre aux enfants, dès le col-
lège, le rôle immense que leur réserve l'avenir.
Un tel langage, si ditférent des anciennes formules
banales, des lieux communs insipides et des vieux
clichés démodés est un signe des temps.
Le glas de la société n'a pas encore s'onné, mais
ceux qui savent entendre ont cru reconnaître les tin-
tements de la clochette, qui précède le prêtre, por-
tant aux malades en danger, les secours du viatique.
Le cœur de l'homme est quelque chose de bien
étrange.
Il aime sa mère, mais il est des heures où l'affec-
tion semble diminuer. Ce n'est pas l'indifférence, ce
ne sont plus les chaudes effusions d'autrefois.
Tout à coup survient le danger, la maladie se
déclare, le médecin se désespère ; immédiatement la
situation se modifie : que ne ferait pas ce fils, pour
sauver celle qu'il aime et qui l'a tant aimé!
Il en est de même du patriotisme.
Oui, nous aimons la France, heureuse ou malheu-
reuse; ses triomphes nous réjouissent, mais c'est
surtout à l'heure des invasions que nous sommes
vraiment français.
Eh bien! la France est malade et la société en
danger.
C'est l'heure du réveil.
Il y a quelques jours, pour répondre aux déses-
pérés et aux timides, je démontrais la supériorité des
siècles de lutte sur les siècles de repos.
Ceux qui sont convaincus de cette vérité peuvent
remercier la Providence de les avoir appelés à vivre
à notre époque.
Nous ne devons plus seulemenl partir à la con-
quête des Lieux-Saints comme les Croisés, défendre
nos propriétés et nos familles comme nos Pères, pen-
dant la Terreur.
Religion, famille, propriété, patrie, tout est attaqué
à la fois et par-des ennemis qui ne connaissent pas
de repos.
Jeunes gens, qui lisez ces lignes, n'allez-vous pas
répondre à notre appel?
Et après tout, pour qui travaillons-nous?
Ce n'est pas pour la vieillesse, qui réclame seule-
ment la faveur de quelques jours sans orage, ce
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SYNDICAT DES EMPLOYÉS
DU COMMERCE & DE L'INDUSTRIE
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de notre œuvre, il n'en est pas moins du plus puissant intérêt
pour tous nos chers associés. Nous nous faisons l'interprète de
leurs sentiments en présentant à M. l'abbé Garnier nos remercie-
ments de tout coeur.
A la Jeunesse
C'est à la jeunesse que j'adresse ces paroles ; à la
jeunesse qui possède déjà quelque expérience, et qui,
depuis plusieurs années, travaille à se faire une
position dans le monde.
Je la conjure de réfléchir, de ne pas s'adonner cini-
quement au plaisir qui émousse bien vite les volontés
les plus solides. Car ce sont précisément les volontés
qui manquent à notre époque.
Si la'jeune génération ne sait pas vouloir, nous
marchons au cataclysme final. Si elle sait être
quelque chose, nous pouvons tout espérer.
Depuis quinze jours, les journaux publient les dis-
cours de distribution de prix. La même note domine :
la préoccupation du lendemain et le besoin impé-
rieux de faire comprendre aux enfants, dès le col-
lège, le rôle immense que leur réserve l'avenir.
Un tel langage, si ditférent des anciennes formules
banales, des lieux communs insipides et des vieux
clichés démodés est un signe des temps.
Le glas de la société n'a pas encore s'onné, mais
ceux qui savent entendre ont cru reconnaître les tin-
tements de la clochette, qui précède le prêtre, por-
tant aux malades en danger, les secours du viatique.
Le cœur de l'homme est quelque chose de bien
étrange.
Il aime sa mère, mais il est des heures où l'affec-
tion semble diminuer. Ce n'est pas l'indifférence, ce
ne sont plus les chaudes effusions d'autrefois.
Tout à coup survient le danger, la maladie se
déclare, le médecin se désespère ; immédiatement la
situation se modifie : que ne ferait pas ce fils, pour
sauver celle qu'il aime et qui l'a tant aimé!
Il en est de même du patriotisme.
Oui, nous aimons la France, heureuse ou malheu-
reuse; ses triomphes nous réjouissent, mais c'est
surtout à l'heure des invasions que nous sommes
vraiment français.
Eh bien! la France est malade et la société en
danger.
C'est l'heure du réveil.
Il y a quelques jours, pour répondre aux déses-
pérés et aux timides, je démontrais la supériorité des
siècles de lutte sur les siècles de repos.
Ceux qui sont convaincus de cette vérité peuvent
remercier la Providence de les avoir appelés à vivre
à notre époque.
Nous ne devons plus seulemenl partir à la con-
quête des Lieux-Saints comme les Croisés, défendre
nos propriétés et nos familles comme nos Pères, pen-
dant la Terreur.
Religion, famille, propriété, patrie, tout est attaqué
à la fois et par-des ennemis qui ne connaissent pas
de repos.
Jeunes gens, qui lisez ces lignes, n'allez-vous pas
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Et après tout, pour qui travaillons-nous?
Ce n'est pas pour la vieillesse, qui réclame seule-
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