Titre : Les Belles images
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1930-09-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327110547
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 septembre 1930 25 septembre 1930
Description : 1930/09/25 (N1358). 1930/09/25 (N1358).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k961652w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55958
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2013
N° 1358 — 27 e Année
25 Septembre 1930
35 CENTIMES
Ï.FATARD etc", Editeurs
18 et 20
roi do St-fioLhud. PUIS (U*)
Chiqua postal 388-84
35 CENTIMES
ABOHNEMENTS:
Franc* : Un an::s 17:60
— Six mois 9.50
Etranger; Un ans 30 tr>
Chèque postal 388-84
...de grandes mains et des pantalons trop courts 1 —
Vous me donnez envie, vieux Dick, sinon de me risquer
moi-même sur son appareil, du moins d’aller contem
pler ce funny bou dans ses exercices. » Et Johnson sui
vit ce vieux Dick à la fête de Leavenworth. Ce jour-là,
le jeune Charlie se surpassa, et, à la deniande du public
11 plongea dans le Mississipi l’aile de l’appareil en
plein vol.
« Hello! Johnson, venez-vous à la fête à Leavenworth? Il y aura des attractions. Vous pourrez même, si le
cœur vous en dit, faire un petit tour en avion, et goûter les émotions du looping the loop moyennant un petit
supplément. — Comment cela, vieux Dick? Est-ce vous qui vous chargerez de me piloter dans les airs?
— Non, pas moi, Johnson, mais un jeune spécialiste de l’aviation, un drôle de garçon, entre nous; on
l’appelle Charlie. Il exécute des descentes en parachute, ou mène promener les amateurs dans les nuages;
c'est son métier, il vit de son avion. Il n’est pas riche; sa mère est, dit-on, institutrice. C’est un casse-cou.
Mais, suivant moi, ceux qui l’appellent le fou volant ont tort, car il sait ce qu’il fait et où il va. En dehors de
cela c'est un timide, long comme un jour sans pain, avec des cheveux en broussaille, de grands pieds,...
LES HÉROS MODERNES. —
Hello ! Charlie 1 par VAL
Après quoi il fit demander qui désirait, parmi l’hono
rable assistance, aller faire un petit tour dans les
nuages. Dick poussa Johnson du coude : « Voyez Jim,
le négro, lui dit-il. C’est bien l’être le plus pusillanime
que je connaisse, sauf, toutefois, lorsqu’il a bu trop
de petits verres, spectacle dont nous sommes prives
depuis l’établissement du régime sec. Mais j’ai dans la
poche un flacon de vieille eau-de-vie de contrebande...
...qui couvrirent même le bruit du moteur, à la grande
joie des mauvais plaisants qui lui avaient joué ce
vilain tour. Quant à Charlie, très amusé de la pusillani
mité de son passager, il se montra sans pitié et prit
tout de suite une grande hauteur. Jim, livide, n'é
mettait plus que des sanglots convulsifs. Charlie
exécuta plusieurs loopings. Le nègre s’était effondré
au fond de la carlingue. Ce fut une véritable loque
qu'on releva lorsque l’appareil...
...Invitons Jim avec Charlie. Quand ce damné noir
va être à point, nous allons rire à ses dépens. » Jim
lie se fit pas prier pour accepter l’aimable invitation
des deux compères. Ceux-ci, qui le savaient aussi
vantard^que poltron, s’amusèrent à le faire parler
et firent mine de s’extasier sur ses exploits imagi
naires. Sc tournant alors vers l’aviateur, ils lui dirent :
« Hello 1 Charlie, voilà l’homme qu’il vous faut...
...eut repris contact, avec le sol... Mais tout à une fin.
Un beau jour l’avion du jeune Charlie connut l’acci
dent grave et fut détériore à tout jamais. L’aviateur
n’avait pas les fonds nécessaires pour le remplacer.
Il dut renoncer aux exhibitions populaires qui le
faisaient vivre. Mais rien au monde n'aurait pu le
décider à rayer l’aviation de ses papiers. Aussi s’enga
gea-t-il dans la garde nationale pour vivre encore par
mi les avions et les moteurs.
...pour servir d’exemple et décider les hésitants. C’est
un homme de couleur, il est vrai, mais le courage ne
se mesure pas à la nuance de l’épiderme. Embarquez-
le, nous payerons sa place! » Jim, hébété, se vit installé
dans la carlingue avant d’avoir eu le temps de se
reconnaître. Mais quanti il sentit que le sol se dérobait
sous ses pas et que l’avion prenait de l’altitude, il
poussa des hurlements de terreur...
Il suivit les cours de l’armée et obtint un brevet
d’ingénieur qui lui fut fort utile pour entrer ensuite
à la Robertson Aircraft Corporation à Saint-Louis.
H y pilotait les avions de service, emploi subalterne
où la fantaisie cessait d’être de mise. Ce n’est plus à
Charlie,, le fou volant, mais au pilote Charles Lindbergh
que M. Robertson donne des ordres. C’est un homme
froid et pratique que ce directeur, et qui n'admet pas la
moindre infraction...
...au règlement. Mais il sait apprécier les employés
qui ont l'amour de leur métier. Cependant il pense
tomber de son haut le jour où ce petit pilote, lui dit :
« Le prix Orlccq, de vingt-cinq mille dollars, est offert
à qui réalisera le premier la traversée de l’Atlan
tique. Or, un de mes amis construit à San Diego un
typ.e d'avion capable selon moi de réaliser ce raid...
...C’est un monoplan avec moteur Wright AVhirlwind
de deux cents chevaux, et je me fais fort, à moi tout
seul, de traverser l’Océan... — Mon ami, vous êtes
fou, dit froidement M. Robertson. L'avion-poste vous
attend. Nous reparlerons demain de cet appareil de San
Diego... » Dans la nuit M. Robertson a réfléchi. Le len
demain il dit à son emDloyé : * Allez cherchez l'avion...
...à San Diego et faites-vous inscrire pour le prix Orlecq.
Je mets vingt-cinq mille dollars à votre disposition. »
Charlie, fou de joie, commence aussitôt ses préparatifs.
L’avion Spirit of Saint-Louis et son pilote Charles
Lindbergh attendent l’heure propice. Johnson et le
vieux Dick sont là avec quelques curieux et...
(Voir la suite page 2.)
25 Septembre 1930
35 CENTIMES
Ï.FATARD etc", Editeurs
18 et 20
roi do St-fioLhud. PUIS (U*)
Chiqua postal 388-84
35 CENTIMES
ABOHNEMENTS:
Franc* : Un an::s 17:60
— Six mois 9.50
Etranger; Un ans 30 tr>
Chèque postal 388-84
...de grandes mains et des pantalons trop courts 1 —
Vous me donnez envie, vieux Dick, sinon de me risquer
moi-même sur son appareil, du moins d’aller contem
pler ce funny bou dans ses exercices. » Et Johnson sui
vit ce vieux Dick à la fête de Leavenworth. Ce jour-là,
le jeune Charlie se surpassa, et, à la deniande du public
11 plongea dans le Mississipi l’aile de l’appareil en
plein vol.
« Hello! Johnson, venez-vous à la fête à Leavenworth? Il y aura des attractions. Vous pourrez même, si le
cœur vous en dit, faire un petit tour en avion, et goûter les émotions du looping the loop moyennant un petit
supplément. — Comment cela, vieux Dick? Est-ce vous qui vous chargerez de me piloter dans les airs?
— Non, pas moi, Johnson, mais un jeune spécialiste de l’aviation, un drôle de garçon, entre nous; on
l’appelle Charlie. Il exécute des descentes en parachute, ou mène promener les amateurs dans les nuages;
c'est son métier, il vit de son avion. Il n’est pas riche; sa mère est, dit-on, institutrice. C’est un casse-cou.
Mais, suivant moi, ceux qui l’appellent le fou volant ont tort, car il sait ce qu’il fait et où il va. En dehors de
cela c'est un timide, long comme un jour sans pain, avec des cheveux en broussaille, de grands pieds,...
LES HÉROS MODERNES. —
Hello ! Charlie 1 par VAL
Après quoi il fit demander qui désirait, parmi l’hono
rable assistance, aller faire un petit tour dans les
nuages. Dick poussa Johnson du coude : « Voyez Jim,
le négro, lui dit-il. C’est bien l’être le plus pusillanime
que je connaisse, sauf, toutefois, lorsqu’il a bu trop
de petits verres, spectacle dont nous sommes prives
depuis l’établissement du régime sec. Mais j’ai dans la
poche un flacon de vieille eau-de-vie de contrebande...
...qui couvrirent même le bruit du moteur, à la grande
joie des mauvais plaisants qui lui avaient joué ce
vilain tour. Quant à Charlie, très amusé de la pusillani
mité de son passager, il se montra sans pitié et prit
tout de suite une grande hauteur. Jim, livide, n'é
mettait plus que des sanglots convulsifs. Charlie
exécuta plusieurs loopings. Le nègre s’était effondré
au fond de la carlingue. Ce fut une véritable loque
qu'on releva lorsque l’appareil...
...Invitons Jim avec Charlie. Quand ce damné noir
va être à point, nous allons rire à ses dépens. » Jim
lie se fit pas prier pour accepter l’aimable invitation
des deux compères. Ceux-ci, qui le savaient aussi
vantard^que poltron, s’amusèrent à le faire parler
et firent mine de s’extasier sur ses exploits imagi
naires. Sc tournant alors vers l’aviateur, ils lui dirent :
« Hello 1 Charlie, voilà l’homme qu’il vous faut...
...eut repris contact, avec le sol... Mais tout à une fin.
Un beau jour l’avion du jeune Charlie connut l’acci
dent grave et fut détériore à tout jamais. L’aviateur
n’avait pas les fonds nécessaires pour le remplacer.
Il dut renoncer aux exhibitions populaires qui le
faisaient vivre. Mais rien au monde n'aurait pu le
décider à rayer l’aviation de ses papiers. Aussi s’enga
gea-t-il dans la garde nationale pour vivre encore par
mi les avions et les moteurs.
...pour servir d’exemple et décider les hésitants. C’est
un homme de couleur, il est vrai, mais le courage ne
se mesure pas à la nuance de l’épiderme. Embarquez-
le, nous payerons sa place! » Jim, hébété, se vit installé
dans la carlingue avant d’avoir eu le temps de se
reconnaître. Mais quanti il sentit que le sol se dérobait
sous ses pas et que l’avion prenait de l’altitude, il
poussa des hurlements de terreur...
Il suivit les cours de l’armée et obtint un brevet
d’ingénieur qui lui fut fort utile pour entrer ensuite
à la Robertson Aircraft Corporation à Saint-Louis.
H y pilotait les avions de service, emploi subalterne
où la fantaisie cessait d’être de mise. Ce n’est plus à
Charlie,, le fou volant, mais au pilote Charles Lindbergh
que M. Robertson donne des ordres. C’est un homme
froid et pratique que ce directeur, et qui n'admet pas la
moindre infraction...
...au règlement. Mais il sait apprécier les employés
qui ont l'amour de leur métier. Cependant il pense
tomber de son haut le jour où ce petit pilote, lui dit :
« Le prix Orlccq, de vingt-cinq mille dollars, est offert
à qui réalisera le premier la traversée de l’Atlan
tique. Or, un de mes amis construit à San Diego un
typ.e d'avion capable selon moi de réaliser ce raid...
...C’est un monoplan avec moteur Wright AVhirlwind
de deux cents chevaux, et je me fais fort, à moi tout
seul, de traverser l’Océan... — Mon ami, vous êtes
fou, dit froidement M. Robertson. L'avion-poste vous
attend. Nous reparlerons demain de cet appareil de San
Diego... » Dans la nuit M. Robertson a réfléchi. Le len
demain il dit à son emDloyé : * Allez cherchez l'avion...
...à San Diego et faites-vous inscrire pour le prix Orlecq.
Je mets vingt-cinq mille dollars à votre disposition. »
Charlie, fou de joie, commence aussitôt ses préparatifs.
L’avion Spirit of Saint-Louis et son pilote Charles
Lindbergh attendent l’heure propice. Johnson et le
vieux Dick sont là avec quelques curieux et...
(Voir la suite page 2.)
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