Titre : Bulletin du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Éditeur : Siège social (Paris)
Date d'édition : 1899-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728215s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1899 01 août 1899
Description : 1899/08/01 (A9,N64)-1899/08/31. 1899/08/01 (A9,N64)-1899/08/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k96160398
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2015
9e ANNÉE. — N° 64 Août 1899
BULLETIN ^
DU
SYNDICAT DES EMPLOYÉS
DU COMMERCE & DE L'INDUSTRIE
FONDÉ EN 1887
SIÈGE SOCIAL : 14, Rue des Petits-Carreaux. — PARIS
POUR LES ABONNEMENTS ET LES ANNONCES
S*a
Le BULLETIN est envoyé gratis aux Syndiqués
Le BULLETIN parait tous les mois
SOMMAIRE
Chronique. — Conseil syndical. — Réunion des Délégués. —
Bulletin du travail. — Fête de Saint Michel. — Commission
d'Etudes. — La France du travail à Rome. — Assemblée
générale du 25 juillet. — Dommages-Intérêts entre patrons et
employés. — Groupement professionnel. — Instruisons-nous.
Avis divers.
CHRONIQUE
Le Bulletin est prêt à mettre sous presse et, l'on n'attend que
votre article; pourquoi nous faire attendre ainsi ? Telle est l'in-
terpellation que le g'érantdu Bulletin adresse à votre serviteur
quia eu la malencontreuse idée, pour son repos, de promettre
un article au président du comité de rédaction, mais ce
diable d'homme a une façon si gracieuse de demander, que
malgré soi, on ne peut lui refuser.
Que vais-je vous raconter? Par cette chaleur, chaque fois
que je place devant moi une feuille de papier blanc, avec la
ferme intention de travailler, ma pensée s'évade obstiné-
ment vers les frais ombrages, ou suit les heureux qui s'en
vont respirer la brise saline des bords de la mer, pestant,
dans mon for intérieur, de ne pouvoir les suivre, n'ayant
en fait de brise à respirer que celle qui, le soir, s'échappe
parfumée de la bouche des égouts, heureux encore quand
la sollicitude toute maternelle de l'administration de notre
bonne ville de Paris ne nous donne pas pour nous raJraÎ-
chir un liquide où grouillent des milliers de bactéries et de
microbes, véritable bouillon de culture.
Mais pardon, ami lecteur, je m'aperçois que je m'égare
dans des considérations futiles au lieu de vous entretenir de
choses ayant quelque chance de vous intéresser. Vous avez
sans doute entendu parler, et peut-être même lu dans les
journaux quotidiens, la lettre de Mme veuve Hériot au
Directeur de la Société du Louvre. Par cette lettre, la veuve
du commandant Hériot met à la disposition de la direc-
tion de la Société du Louvre, la somme d'un million pour
servir à la création d'une caisse de retraite pour les dames
employées, dont les appointements annuels n'ont point
dépassé la somme de 5.ooo francs. La solidarité qui doit
exister entre les membres de la grande famille des employés
nous fait 'un devoir de payer notre tribut d'admiration à
la généreuse bienfaitrice de nos collègues du sexe féminin.
Nous devons envisager ce fait surtout comme un pas, un
acheminement vers la résolution de la question de la retraite
des employés ; question si importante pour nous tous. C'est
un grand pas, en ce sens qu'il se produit par un fait, par un
acte, c'est une action, et je ne sais si comme moi vous l'avez
remarqué, les actions bonnes ou mauvaises ont une certaine
contagion, elles ne sont jamais isolées, l'homme étant de sa
nature imitateur. Nous devons savoir gré à Mme Hériot,
quoique n'en profitant pas, de sa bonne action, car nous
avons la certitude qu'elle servira d'exemple, et en fera ger-
mer d'autres.
En France, on a déjà entassé études, conférences, parlottes,
les unes sur les autres, sans être pour cela plus avancés ;
nous en sommes toujours aux théories. Je ne viens pas ici
nier l'utilité des théories, elles ont leur valeur, et comme
me disait hier un de nos collègues avec lequel je causais :
« la théorie, c'est la pensée qui précède l'action, mais la
pensée n'a de valeur qu'autant que l'exécution suit ; la
théorie pour être valable a aussi besoin d'être contrôlée et
consacrée par l'action. »
Sortant de notre pays, nous trouvons en Allemagne,
— cette contrée n'a pourtant point inscrit dans sa devise
le mot de fraternité, — l'assurance obligatoire contre l'Inva-
lidité et la Vieillesse (loi d'Empire du 22 juin 1889).
L'obligation de l'assurance s'étend à tous les ouvriers de
toutes les professions y compris les apprentis; les domes-
tiques, employés et commis dont le traitement ne dépasse
pas 2000 marks soit 25oo fr. de notre monnaie, pouvant cor-
respondre chez nous à des appointements de même valeur,
en admettant que le prix des vivres soit le même. L'assu-
rance gàrantit une pension d'Invalidité ou de Vieillesse.
Par Invalidité, il faut comprendre toute diminution de la
capacité du travail salarié provenant de l'état physique ou
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DU COMMERCE & DE L'INDUSTRIE
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Chronique. — Conseil syndical. — Réunion des Délégués. —
Bulletin du travail. — Fête de Saint Michel. — Commission
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générale du 25 juillet. — Dommages-Intérêts entre patrons et
employés. — Groupement professionnel. — Instruisons-nous.
Avis divers.
CHRONIQUE
Le Bulletin est prêt à mettre sous presse et, l'on n'attend que
votre article; pourquoi nous faire attendre ainsi ? Telle est l'in-
terpellation que le g'érantdu Bulletin adresse à votre serviteur
quia eu la malencontreuse idée, pour son repos, de promettre
un article au président du comité de rédaction, mais ce
diable d'homme a une façon si gracieuse de demander, que
malgré soi, on ne peut lui refuser.
Que vais-je vous raconter? Par cette chaleur, chaque fois
que je place devant moi une feuille de papier blanc, avec la
ferme intention de travailler, ma pensée s'évade obstiné-
ment vers les frais ombrages, ou suit les heureux qui s'en
vont respirer la brise saline des bords de la mer, pestant,
dans mon for intérieur, de ne pouvoir les suivre, n'ayant
en fait de brise à respirer que celle qui, le soir, s'échappe
parfumée de la bouche des égouts, heureux encore quand
la sollicitude toute maternelle de l'administration de notre
bonne ville de Paris ne nous donne pas pour nous raJraÎ-
chir un liquide où grouillent des milliers de bactéries et de
microbes, véritable bouillon de culture.
Mais pardon, ami lecteur, je m'aperçois que je m'égare
dans des considérations futiles au lieu de vous entretenir de
choses ayant quelque chance de vous intéresser. Vous avez
sans doute entendu parler, et peut-être même lu dans les
journaux quotidiens, la lettre de Mme veuve Hériot au
Directeur de la Société du Louvre. Par cette lettre, la veuve
du commandant Hériot met à la disposition de la direc-
tion de la Société du Louvre, la somme d'un million pour
servir à la création d'une caisse de retraite pour les dames
employées, dont les appointements annuels n'ont point
dépassé la somme de 5.ooo francs. La solidarité qui doit
exister entre les membres de la grande famille des employés
nous fait 'un devoir de payer notre tribut d'admiration à
la généreuse bienfaitrice de nos collègues du sexe féminin.
Nous devons envisager ce fait surtout comme un pas, un
acheminement vers la résolution de la question de la retraite
des employés ; question si importante pour nous tous. C'est
un grand pas, en ce sens qu'il se produit par un fait, par un
acte, c'est une action, et je ne sais si comme moi vous l'avez
remarqué, les actions bonnes ou mauvaises ont une certaine
contagion, elles ne sont jamais isolées, l'homme étant de sa
nature imitateur. Nous devons savoir gré à Mme Hériot,
quoique n'en profitant pas, de sa bonne action, car nous
avons la certitude qu'elle servira d'exemple, et en fera ger-
mer d'autres.
En France, on a déjà entassé études, conférences, parlottes,
les unes sur les autres, sans être pour cela plus avancés ;
nous en sommes toujours aux théories. Je ne viens pas ici
nier l'utilité des théories, elles ont leur valeur, et comme
me disait hier un de nos collègues avec lequel je causais :
« la théorie, c'est la pensée qui précède l'action, mais la
pensée n'a de valeur qu'autant que l'exécution suit ; la
théorie pour être valable a aussi besoin d'être contrôlée et
consacrée par l'action. »
Sortant de notre pays, nous trouvons en Allemagne,
— cette contrée n'a pourtant point inscrit dans sa devise
le mot de fraternité, — l'assurance obligatoire contre l'Inva-
lidité et la Vieillesse (loi d'Empire du 22 juin 1889).
L'obligation de l'assurance s'étend à tous les ouvriers de
toutes les professions y compris les apprentis; les domes-
tiques, employés et commis dont le traitement ne dépasse
pas 2000 marks soit 25oo fr. de notre monnaie, pouvant cor-
respondre chez nous à des appointements de même valeur,
en admettant que le prix des vivres soit le même. L'assu-
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