Titre : Bulletin du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Éditeur : Siège social (Paris)
Date d'édition : 1895-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728215s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 septembre 1895 01 septembre 1895
Description : 1895/09/01 (A5,N29)-1895/10/31. 1895/09/01 (A5,N29)-1895/10/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9615813g
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2015
5e ANNÉE — N° 29. Septembre-Octobre 1895
BULLETIN
DU
SYNDICAT DES EMPLOYÉS
DU COMMERCE & DE L INDUSTRIE
FONDÉ EN 1887
SIÈGE SOCIAL : 14, rue des Petits-Carreaux, 14. — PARIS
POUR LES ABONNEMENTS ET LES ANNONCES
S'adresser au Siège social
Le BULLETIN est envoyé gratis aux Syndiqués
Jusqu'à nouvel ordi,e, le BULLETiN pamitm tous les deux mois
LA BASQUE DE FRANCE ET SON PRIVILÈGE
La fin prochaine du privilège de la Banque de France
(31 décembre 1897) e t les discussions nombreuses dont il
a été l'objet, tant dans la presse qu'au Parlement, donnent
un intérêt particulier à l'étude de la banque et de ses
conditions d'existence.
La banque a pour principal objet (1) « l'escompte ».
C'est là une opération dont on trouve les traces aux épo-
ques les plus reculées et qui a pris naissance avec les
« traites » ou « effets de commerce ».
Les nécessités -du négoce obligent souvent les commer-
çants à payer leurs créanciers autrement qu'en numé-
raire. Tantôt, ils n'ont pas en caisse les fonds nécessaires
au moment du marché; tantôt l'éloignement de leurs
créanciers rend onéreux ou difficile le transport de
l'argent, tantôt enfin ils préfèrent s'acquitter en transmet-
tant à leurs créanciers les obligations contractées par
leurs propres débiteurs. Dans tous ces cas, les négociants
s'engagent au moyen des effets de commerce.
Ces promesses de payer valent d'e l'argent pour ceux
qui connaissent le souscripteur et ont confiance en lui,
mais elles ne peuvent circuler que parmi un nombre
restreint d'individus, aussi s'est-il créé une catégorie de
commerçants achetant ces engagements contre du numé-
raire, c'est-à-dire faisant aux porteurs de traites l'avance
-de leurs capitaux. Cette opération constitue l'escompte
et ces marchands de monnaie sont les banquiers.
Le rôle des banquiers dans le commerce est donc con-
(1) La Banque fait aussi des avances sur titres ou sur lingots,
reçoit des dépôts et ouvre à ses clients des comptes courants ;
nous laisserons de côté ces opérations qui n'ont aucun rapport
avec le privilège.
- (2) Les traites étaient connues plusieurs siècles avant Jésus-Christ.
Elles étaient rédigées sur des tablettes de terre cuite et voyageaient
sidérable et les services qu'ils rendent expliquent leur
richesse, devenue proverbiale, et l'ancienneté de leur
institution (2).
Le développement du crédit a fait faire à l'escompte
un pas de plus. Au lieu de payer en monnaie le papier
qu'il achète, le banquier peut lui-même souscrire un
engagement. Il substitue alors sa signature à celle de
son client et comme il est en général plus connu, que son
crédit est plus étendu, le nouveau papier circule plus
facilement. Le banquier est alors un marchand de crédit,
sa banque est dite d'émission. Si la traite est à vue et au
porteur, si celui qui l'a entre les mains peut à tout instant
la céder sans formalité et l'échanger contre de l'argent,
elle sera acceptée comme du numéraire dans les transac-
tions ; de là, le nom de « monnaie de papier ».
Il est facile de comprendre que cette faculté d'émettre
du papier circulant comme l'or et l'argent, ne repose
que sur le crédit, c'est-à-dire sur la confiance du public
et présente des dangers.
D'une façon normale, le banquier paie avec ses billets
le négociant qui lui apporte ses « effets à recevoir »,
puis à mesure que les effets arrivent à échéance, il en
perçoit le montant et augmente son encaisse métallique.
La somme des valeurs des billets émis est donc égale à
l'encaisse ajoutée à la valeur des effets non encore
échus, de sorte que si le public réclame le rembour-
sement des billets de banque, une fois la caisse vidée, le
banquier est réduit à fermer ses guichets, quoique
ayant entre les mains des valeurs réelles, mais momenta-
nément inutiles. Il y a là un grave danger.
avec les caravanes de l'Egypte à l'Assyrie. La Banque d'escompte
Egibi joua, dit-on, un rôle important dans la politique de l'époque
(ve siècle avant J.-C.) et prêta son concours au roi Nabuchodonosor.
Ce n'est pas d'aujourd'hui que les Etats besoigneux s'adressent aux
banques !
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La fin prochaine du privilège de la Banque de France
(31 décembre 1897) e t les discussions nombreuses dont il
a été l'objet, tant dans la presse qu'au Parlement, donnent
un intérêt particulier à l'étude de la banque et de ses
conditions d'existence.
La banque a pour principal objet (1) « l'escompte ».
C'est là une opération dont on trouve les traces aux épo-
ques les plus reculées et qui a pris naissance avec les
« traites » ou « effets de commerce ».
Les nécessités -du négoce obligent souvent les commer-
çants à payer leurs créanciers autrement qu'en numé-
raire. Tantôt, ils n'ont pas en caisse les fonds nécessaires
au moment du marché; tantôt l'éloignement de leurs
créanciers rend onéreux ou difficile le transport de
l'argent, tantôt enfin ils préfèrent s'acquitter en transmet-
tant à leurs créanciers les obligations contractées par
leurs propres débiteurs. Dans tous ces cas, les négociants
s'engagent au moyen des effets de commerce.
Ces promesses de payer valent d'e l'argent pour ceux
qui connaissent le souscripteur et ont confiance en lui,
mais elles ne peuvent circuler que parmi un nombre
restreint d'individus, aussi s'est-il créé une catégorie de
commerçants achetant ces engagements contre du numé-
raire, c'est-à-dire faisant aux porteurs de traites l'avance
-de leurs capitaux. Cette opération constitue l'escompte
et ces marchands de monnaie sont les banquiers.
Le rôle des banquiers dans le commerce est donc con-
(1) La Banque fait aussi des avances sur titres ou sur lingots,
reçoit des dépôts et ouvre à ses clients des comptes courants ;
nous laisserons de côté ces opérations qui n'ont aucun rapport
avec le privilège.
- (2) Les traites étaient connues plusieurs siècles avant Jésus-Christ.
Elles étaient rédigées sur des tablettes de terre cuite et voyageaient
sidérable et les services qu'ils rendent expliquent leur
richesse, devenue proverbiale, et l'ancienneté de leur
institution (2).
Le développement du crédit a fait faire à l'escompte
un pas de plus. Au lieu de payer en monnaie le papier
qu'il achète, le banquier peut lui-même souscrire un
engagement. Il substitue alors sa signature à celle de
son client et comme il est en général plus connu, que son
crédit est plus étendu, le nouveau papier circule plus
facilement. Le banquier est alors un marchand de crédit,
sa banque est dite d'émission. Si la traite est à vue et au
porteur, si celui qui l'a entre les mains peut à tout instant
la céder sans formalité et l'échanger contre de l'argent,
elle sera acceptée comme du numéraire dans les transac-
tions ; de là, le nom de « monnaie de papier ».
Il est facile de comprendre que cette faculté d'émettre
du papier circulant comme l'or et l'argent, ne repose
que sur le crédit, c'est-à-dire sur la confiance du public
et présente des dangers.
D'une façon normale, le banquier paie avec ses billets
le négociant qui lui apporte ses « effets à recevoir »,
puis à mesure que les effets arrivent à échéance, il en
perçoit le montant et augmente son encaisse métallique.
La somme des valeurs des billets émis est donc égale à
l'encaisse ajoutée à la valeur des effets non encore
échus, de sorte que si le public réclame le rembour-
sement des billets de banque, une fois la caisse vidée, le
banquier est réduit à fermer ses guichets, quoique
ayant entre les mains des valeurs réelles, mais momenta-
nément inutiles. Il y a là un grave danger.
avec les caravanes de l'Egypte à l'Assyrie. La Banque d'escompte
Egibi joua, dit-on, un rôle important dans la politique de l'époque
(ve siècle avant J.-C.) et prêta son concours au roi Nabuchodonosor.
Ce n'est pas d'aujourd'hui que les Etats besoigneux s'adressent aux
banques !
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