Titre : Bulletin du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Éditeur : Siège social (Paris)
Date d'édition : 1897-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728215s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1897 01 janvier 1897
Description : 1897/01/01 (A7,N37)-1897/02/28. 1897/01/01 (A7,N37)-1897/02/28.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k96158107
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2015
7e ANNÉE — N° 37. Janvier-Février 1897.
BULLETIN
DU
SYNDICAT DES EMPLOYÉS
DU COMMERCE & DE L'INDUSTRIE
FONDÉ EN 1887
SIÈGE SOCIAL : 14, rue des Petits-Carreaux, 1.4. — PARIS
POUR LES ABONNEMENTS ET LES ANNONCES
S'adresser au Siègfe social
Le BULLETIN est envoyé gratis aux Syndiqués
Jusqu'à nouvel ordre, le BULLETIN parattî-a tous les deux mois
CONSIDÉRATIONS SUR LE SYNDICAT
C'est un souvenir bien lointain déjà, et cependant bien
présent à ma mémoire, que celui de cette soirée de 1886,
où, pour satisfaire au désir exprimé par le cher Frère
Hiéron, nous réunissions, dans l'arrière-chapelle de
Saint-Roch, les quinze ou vingt jeunes gens récemment
enrôlés dans le Syndicat des Employés du Commerce et
de l'Industrie, fondé depuis quelques jours à peine.
J'avais été chargé de la mission délicate de faire saisir
à ces néophytes l'importance capitale de l'œuvre entre-
prise, en leur donnant une idée aussi nette que possible
du rôle qu'elle était deslinée à remplir.
La chose n'était pas des plus aisées.
La loi de 1884 venait d'être promulguée. Bien qu'im-
parfaite et incomplète sur beaucoup de points, cette loi
n'en consacrait pas moins, en matière commerciale, le
libre usage d'une liberté d'ordre naturel, la liberté d'as-
sociation.
Qu'il fÔI- utile de s'associer entre personnes de même
profession pour la défense des intérêts professionnels,
c'était indiscutable, et tout le monde le sentait; mais
expliquer a des jeunes gens sortis à peine des bancs de
l'école, le pourquoi de cette utilité, c'était une autre
affaire.
Quoi qu'il en soit, d'ailleurs, ces vingt et quelques
jeunes gens comprirent si bien ce que je voulais leur
dire, que, quelques mois après, ils avaient recruté une
centaine de nouveaux membres.
Je ne redirai pas les difficultés sans nombre rencon-
trées par le Syndicat à partir de ce moment. C'est l'his-
toire de toutes les sociétés appelées à faire une certaine
figure dans le monde que l'histoire des tâtonnements,
des déboires et des découragements que rencontrèrent
les fondateurs, et dont se souviennent encore bon
nombre de membres actuels des plus anciens. Je ne
décrirai pas plus les progrès, insensibles d'abord, puis
plus rapides, qui ont amené le Syndicat au point où il
en est actuellement.
Aux années d'épreuves ont enfin succédé les années
de prospérité; ; la bénédiction qui s'attache au travail de
l'enfantement a porté ses fruits, voilà maintenant le
Syndicat qui navigue à pleines voiles.
Je ne veux aujourd'hui que constater ce succès et dire
ensuite à quelles raisons ce succès doit être attribué.
I
Le succès, il est évident.
Onze cent cinquante jeunes gens ont peu à peu adhéré
aux statuts et se sont groupés autour d'un conseil syn-
dical laborieux et intelligent. Sur l'initiative de ce con-
seil, s'est d'abord constituée une Commission d'études,
véritable conseil préparatoire, dans lequel sont discutées
avec soin toutes les questions d'ordre professionnel et
social qui intéressent la classe des employés; véritable
cheville ouvrière du Syndicat, d'où sortent toutes les
propositions soumises au conseil syndical et qui sont de
nature à améliorer le sort des syndiqués.
Des études faites à cette commission, sont sorties l'une
après l'autre :
L'organisation des groupes professionnels, qui a donné
tant de mal et qui commence à peine à fournir quelques
résultats. Huit de ces groupes sont nominativement
constitués, cinq fonctionnent réellement à souhait.
L'organisation des cours d'en.,eignenic?ît : comptabilité,
anglais, espagnol, sténographie, tous ayant un auditoire
sérieux et intéressé.
L'organisation de la coopération, c'est à-dire du ser-
vice d'escompte dans les divers magasins de la capitale,
BULLETIN
DU
SYNDICAT DES EMPLOYÉS
DU COMMERCE & DE L'INDUSTRIE
FONDÉ EN 1887
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où, pour satisfaire au désir exprimé par le cher Frère
Hiéron, nous réunissions, dans l'arrière-chapelle de
Saint-Roch, les quinze ou vingt jeunes gens récemment
enrôlés dans le Syndicat des Employés du Commerce et
de l'Industrie, fondé depuis quelques jours à peine.
J'avais été chargé de la mission délicate de faire saisir
à ces néophytes l'importance capitale de l'œuvre entre-
prise, en leur donnant une idée aussi nette que possible
du rôle qu'elle était deslinée à remplir.
La chose n'était pas des plus aisées.
La loi de 1884 venait d'être promulguée. Bien qu'im-
parfaite et incomplète sur beaucoup de points, cette loi
n'en consacrait pas moins, en matière commerciale, le
libre usage d'une liberté d'ordre naturel, la liberté d'as-
sociation.
Qu'il fÔI- utile de s'associer entre personnes de même
profession pour la défense des intérêts professionnels,
c'était indiscutable, et tout le monde le sentait; mais
expliquer a des jeunes gens sortis à peine des bancs de
l'école, le pourquoi de cette utilité, c'était une autre
affaire.
Quoi qu'il en soit, d'ailleurs, ces vingt et quelques
jeunes gens comprirent si bien ce que je voulais leur
dire, que, quelques mois après, ils avaient recruté une
centaine de nouveaux membres.
Je ne redirai pas les difficultés sans nombre rencon-
trées par le Syndicat à partir de ce moment. C'est l'his-
toire de toutes les sociétés appelées à faire une certaine
figure dans le monde que l'histoire des tâtonnements,
des déboires et des découragements que rencontrèrent
les fondateurs, et dont se souviennent encore bon
nombre de membres actuels des plus anciens. Je ne
décrirai pas plus les progrès, insensibles d'abord, puis
plus rapides, qui ont amené le Syndicat au point où il
en est actuellement.
Aux années d'épreuves ont enfin succédé les années
de prospérité; ; la bénédiction qui s'attache au travail de
l'enfantement a porté ses fruits, voilà maintenant le
Syndicat qui navigue à pleines voiles.
Je ne veux aujourd'hui que constater ce succès et dire
ensuite à quelles raisons ce succès doit être attribué.
I
Le succès, il est évident.
Onze cent cinquante jeunes gens ont peu à peu adhéré
aux statuts et se sont groupés autour d'un conseil syn-
dical laborieux et intelligent. Sur l'initiative de ce con-
seil, s'est d'abord constituée une Commission d'études,
véritable conseil préparatoire, dans lequel sont discutées
avec soin toutes les questions d'ordre professionnel et
social qui intéressent la classe des employés; véritable
cheville ouvrière du Syndicat, d'où sortent toutes les
propositions soumises au conseil syndical et qui sont de
nature à améliorer le sort des syndiqués.
Des études faites à cette commission, sont sorties l'une
après l'autre :
L'organisation des groupes professionnels, qui a donné
tant de mal et qui commence à peine à fournir quelques
résultats. Huit de ces groupes sont nominativement
constitués, cinq fonctionnent réellement à souhait.
L'organisation des cours d'en.,eignenic?ît : comptabilité,
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sérieux et intéressé.
L'organisation de la coopération, c'est à-dire du ser-
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