Titre : Bulletin du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Éditeur : Siège social (Paris)
Date d'édition : 1897-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728215s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1897 01 août 1897
Description : 1897/08/01 (A7,N41)-1897/09/30. 1897/08/01 (A7,N41)-1897/09/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9615807r
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2015
7e ANNÉE - N° 41. Août-Septembre 1897.
BULLETIN
DU
SYNDICAT DES EMPLOYÉS
DU COMMERCE & DE L'INDUSTRIE
FONDÉ EN 1887
SIÈGE SOCIAL : 14, rue des Petits-Carreaux, 14. — PARIS
POUR LES ABONNEMENTS ET LES ANNONCES
S'adresser au Siège social
Le BULLETIN est envoyé gratis aux Syndiqués
Jusqu'à nouvel ordre le BULLETIN parait?,a tous les mois.
LE SYNDICAT
ET NOS INTÉRÊTS MATÉRIELS
Notre Syndicat compte maintenant près de 1,400 mem-
bres et, quelque considérable que paraisse ce chiffre, on
ne peut s'empêcher de le trouver relativement faible si
l'on considère, d'une part, les dix années qui se sont
écoulées depuis sa fondation et, d'autre part, le nombre
de jeunes gens qui, par leur situation, auraient intérêt à
en faire partie. Cela tient, selon nous, à ce que ceux-là
mêmes à qui il est destiné ne comprennent pas suffi-
samment son utilité présente et à venir ou même ne
s'en rendent nullement compte.
C'est pourquoi nous voudrions démontrer, au cours de
cette étude dont le titre peut paraître un pléonasme
vicieux, que notre Syndicat est capable, en principe, de
servir les intérêts matériels de ses membres dans
quelque siluation qu'ils se trouvent parce que, mieux
que dans d'autres Syndicats, son organisation est basée
sur la pralique de la mutualité, et que la mutualité
— dont les trois branches principales sont la coopé-
ration, le secours mutuel et l'assurance — est un élé-
ment indispensable de la vie matérielle de l'homme,
pourvu qu'on la comprenne et qu'on l'utilise d'une façon
rationnelle.
Malheureusement il en est rarement ainsi et, pour ne
parler que des trois formes de la mutualité citées plus
haut, beaucoup ne voient dans la coopération qu'une
sorte de spéculation très ingénieuse de certains épiciers
ou qu'un moyen de taquiner le petit boutiquier d'à côté ;
dans les Sociétés de secours mutuels que l'œuvre de
gens, honorables sans doute, mais avides de considé-
ration, voire même de décorations, et dans les Sociétés
d'assurances que l'entreprise de financiers soucieux
avant tout d'encaisser le plus possible de primes en
payant le moins possible d'indemnités.
Les vrais principes de la mutualité, surtout de la
mutualité chrétienne dont nous nous inspirons, n'ont
rien de commun avec tout cela ainsi que nous pourrons
le voir en examinant la physionomie particulière de
chacun d'eux.
La coopération a donné lieu à des discussions bien
vives depuis quelques années; elle a, surtout de nos
jours, ses détracteurs et ses fanatiques qui y voient, les
uns une panacée universelle propre à guérir tous les
maux de la Société, les autres une cause de ruine pour
toute une classe de travailleurs : celle des commerçants
au détail. A bien prendre, ces deux opinions si diamétra-
lement opposées sont fondées, chacune dans leur genre :
la coopération est une nécessité économique de l'heure
actuelle; mais, comme toute innovation, elle tend natu-
rellement à sacrifier les intérèts qui lui sont contraires,
non pas en les combattant, mais én les ignorant.
Qu'est-ce donc que la coopération, ou plutôt com-
ment faut-il la comprendre pour lui faire produire ses
bienfaits tout en sauvegardant, dans la mesure du pos-
sible, les intérêts qui méritent protection?
Un journal du matin, très modéré dans ses expressions
quoique très ferme dans ses opinions, publiait, il y a
quelque temps, un article dans lequel il examinait la
situation économique de notre pays et qui se terminait
ainsi :
« Il y a du blé, du vin, de la viande, du sucre en
abondance, quelquefois en surabondance.
« Les producteurs sont dans la détresse;
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ET NOS INTÉRÊTS MATÉRIELS
Notre Syndicat compte maintenant près de 1,400 mem-
bres et, quelque considérable que paraisse ce chiffre, on
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écoulées depuis sa fondation et, d'autre part, le nombre
de jeunes gens qui, par leur situation, auraient intérêt à
en faire partie. Cela tient, selon nous, à ce que ceux-là
mêmes à qui il est destiné ne comprennent pas suffi-
samment son utilité présente et à venir ou même ne
s'en rendent nullement compte.
C'est pourquoi nous voudrions démontrer, au cours de
cette étude dont le titre peut paraître un pléonasme
vicieux, que notre Syndicat est capable, en principe, de
servir les intérêts matériels de ses membres dans
quelque siluation qu'ils se trouvent parce que, mieux
que dans d'autres Syndicats, son organisation est basée
sur la pralique de la mutualité, et que la mutualité
— dont les trois branches principales sont la coopé-
ration, le secours mutuel et l'assurance — est un élé-
ment indispensable de la vie matérielle de l'homme,
pourvu qu'on la comprenne et qu'on l'utilise d'une façon
rationnelle.
Malheureusement il en est rarement ainsi et, pour ne
parler que des trois formes de la mutualité citées plus
haut, beaucoup ne voient dans la coopération qu'une
sorte de spéculation très ingénieuse de certains épiciers
ou qu'un moyen de taquiner le petit boutiquier d'à côté ;
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gens, honorables sans doute, mais avides de considé-
ration, voire même de décorations, et dans les Sociétés
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avant tout d'encaisser le plus possible de primes en
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Les vrais principes de la mutualité, surtout de la
mutualité chrétienne dont nous nous inspirons, n'ont
rien de commun avec tout cela ainsi que nous pourrons
le voir en examinant la physionomie particulière de
chacun d'eux.
La coopération a donné lieu à des discussions bien
vives depuis quelques années; elle a, surtout de nos
jours, ses détracteurs et ses fanatiques qui y voient, les
uns une panacée universelle propre à guérir tous les
maux de la Société, les autres une cause de ruine pour
toute une classe de travailleurs : celle des commerçants
au détail. A bien prendre, ces deux opinions si diamétra-
lement opposées sont fondées, chacune dans leur genre :
la coopération est une nécessité économique de l'heure
actuelle; mais, comme toute innovation, elle tend natu-
rellement à sacrifier les intérèts qui lui sont contraires,
non pas en les combattant, mais én les ignorant.
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ment faut-il la comprendre pour lui faire produire ses
bienfaits tout en sauvegardant, dans la mesure du pos-
sible, les intérêts qui méritent protection?
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ainsi :
« Il y a du blé, du vin, de la viande, du sucre en
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« Les producteurs sont dans la détresse;
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