Titre : Bulletin du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Éditeur : Siège social (Paris)
Date d'édition : 1896-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728215s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mai 1896 01 mai 1896
Description : 1896/05/01 (A6,N33)-1896/06/30. 1896/05/01 (A6,N33)-1896/06/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9615805x
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2015
6e ANNÉE — NO 33. Mai-Juin 1896
BULLETIN
DU
SYNDICAT DES EMPLOYÉS
DU COMMERCE & DE L'INDUSTRIE
FONDÉ EN 1887'
SIÈGE SOCIAL : 14, rue des Petits-Carreaux, 14. — PARIS
POUR LES-ABONNEMENTS ET LES ANNONCES
S'adresser ati Siège social
Le BULLETIN est. envoyé gratis aux Syndiqués
Jusqu'à nouvel ord?,e, le BULLETIN paraîtra tous les deux mois
Nos lecteurs apprécieront le talent de M.,Harcly, qui a bien voulu
-écl'ire pour eux l'article suivant. Pour notre part, nous sommes
heureux de le remercier très vivement de la précieuse collaboration
qu'il nous a apportée, en suppléant M. Jèan Lerolle à la Com-
mission d'Etudes. Le charme de sa parole et la profondeur de son.
érudition ont laissé à ses auditeurs les meilleurs souvenirs.
DU SEUL ET VÉRITABLE RULE DE L'IMPOT
Nous sommes à une époque où les idées premières et
fondamentales ont singulièrement perdu la précision et
la netteté qui sont leurs essentielles qualités. Les con-
-cepiions les plus diverses paraissent également dignes,
d'approbation, et nous voyons se produire dans le
domaine économique et juridique un fait analogue à
celui qui, dans le domaine de la morale, doit attirer
tous les gens de coeur ; comme beaucoup d'hommes
aujourd'hui n'ont plus aucun sens de la justice et de la
charité, nous croyons que beaucoup ont perdu aussi la
juste notion du droit et des principes sur lesquels repose
la science sociale ; aux premiers, il suffirait peut-être de
conseiller la lecture de ce livre élémentaire, si méprisé,
quoique digne de tant de respect, le Catéchisme, puisque
en somme il contient toute la doctrine évangélique; aux
seconds, il peut être essentiel de rappeler les véritables
principes de la science économique.
Tous, nous pouvons tirer profit de cette recherche des
principes, tellement est fréquente la contagion des idées
nouvelles, aujourd'hui si nombreuses, contagion, natu-
relle et bien explicable : car, en somme, ces idées parais-
sent séduisantes, et des systèmes ,nouveaux, n'ayant pas
encore subi la rude épreuve de la pratique, peuvent faci-
lement jeter le discrédit sur les systèmes anciens.
Il n'est pas de question plus pressante et plus actuelle
que celle de l'impôt, et il semble intéressant de présenter
quelques observations sur cette matière, d'établir le but
précis de l'impôt, de poser quelques règles fixes qui
pourront servir à contrôler la valeur et le mérite des
multiples projets, qui promettent la solution démocrati-
que de la question des impôts.
Le droit de l'État, de faire un prélèvement sur les facul-
tés de chacun, se justifie par la nécessité de faire face
aux dépenses d'intérêt plus ou moins général. Sitôt
qu'une société s'organise, apparaît l'intérêt et la sécurité
qu'il y a pour les citoyens à mettre aux mains de l'Etat
certains services, qui, par leur nature même, demandent
à être exécutés sous une direction unique. Ce que chacun
devrait faire si la société n'était pas organisée, c'est-à-
dire pourvoir à sa défense individuelle, créer des routes,
puis assurer leur entretien, veiller au maintien de l'ordre
et à la sécurité des communications, l'Etat charge quel-
ques-uns de le faire pour tous les autres; mais dès lors,
il devra assurer un traitement à ceux qui travaillent en
vue de l'intérêt public, puisqu'ils ne peuvent plus pour-
voir directement aux nécessités de leur existence, l'Etat
devra de même faire face à toutes les autres dépenses
occasionnées par l'entretien des services publics.
Mais l'État n'est qu'un intermédiaire, un être de rai-
son, ce n'est pas lui qui use les routes, qui est gardé et
défendu par les diplomates, lés soldats, ce n'est pas lui
non plus qui paiera les fonctionnaires; l'État ne con-
somme pas, il ne gagne pas davantage; ce sont les indi-
vidus qui profitent de tous les services publics ; eux seuls
peuvent aussi faire face aux dépenses nécessitées par
l'entretien de ces services, car eux seuls ont une valeur
active qui leur permet de gagner de l'argent et par suite
de payer; mais de même qu'en face des fonctionnaires,
lorsqu'il s'agit pour eux de toucher un traitement, se
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la netteté qui sont leurs essentielles qualités. Les con-
-cepiions les plus diverses paraissent également dignes,
d'approbation, et nous voyons se produire dans le
domaine économique et juridique un fait analogue à
celui qui, dans le domaine de la morale, doit attirer
tous les gens de coeur ; comme beaucoup d'hommes
aujourd'hui n'ont plus aucun sens de la justice et de la
charité, nous croyons que beaucoup ont perdu aussi la
juste notion du droit et des principes sur lesquels repose
la science sociale ; aux premiers, il suffirait peut-être de
conseiller la lecture de ce livre élémentaire, si méprisé,
quoique digne de tant de respect, le Catéchisme, puisque
en somme il contient toute la doctrine évangélique; aux
seconds, il peut être essentiel de rappeler les véritables
principes de la science économique.
Tous, nous pouvons tirer profit de cette recherche des
principes, tellement est fréquente la contagion des idées
nouvelles, aujourd'hui si nombreuses, contagion, natu-
relle et bien explicable : car, en somme, ces idées parais-
sent séduisantes, et des systèmes ,nouveaux, n'ayant pas
encore subi la rude épreuve de la pratique, peuvent faci-
lement jeter le discrédit sur les systèmes anciens.
Il n'est pas de question plus pressante et plus actuelle
que celle de l'impôt, et il semble intéressant de présenter
quelques observations sur cette matière, d'établir le but
précis de l'impôt, de poser quelques règles fixes qui
pourront servir à contrôler la valeur et le mérite des
multiples projets, qui promettent la solution démocrati-
que de la question des impôts.
Le droit de l'État, de faire un prélèvement sur les facul-
tés de chacun, se justifie par la nécessité de faire face
aux dépenses d'intérêt plus ou moins général. Sitôt
qu'une société s'organise, apparaît l'intérêt et la sécurité
qu'il y a pour les citoyens à mettre aux mains de l'Etat
certains services, qui, par leur nature même, demandent
à être exécutés sous une direction unique. Ce que chacun
devrait faire si la société n'était pas organisée, c'est-à-
dire pourvoir à sa défense individuelle, créer des routes,
puis assurer leur entretien, veiller au maintien de l'ordre
et à la sécurité des communications, l'Etat charge quel-
ques-uns de le faire pour tous les autres; mais dès lors,
il devra assurer un traitement à ceux qui travaillent en
vue de l'intérêt public, puisqu'ils ne peuvent plus pour-
voir directement aux nécessités de leur existence, l'Etat
devra de même faire face à toutes les autres dépenses
occasionnées par l'entretien des services publics.
Mais l'État n'est qu'un intermédiaire, un être de rai-
son, ce n'est pas lui qui use les routes, qui est gardé et
défendu par les diplomates, lés soldats, ce n'est pas lui
non plus qui paiera les fonctionnaires; l'État ne con-
somme pas, il ne gagne pas davantage; ce sont les indi-
vidus qui profitent de tous les services publics ; eux seuls
peuvent aussi faire face aux dépenses nécessitées par
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