Titre : Bulletin du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Éditeur : Siège social (Paris)
Date d'édition : 1896-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728215s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1896 01 juillet 1896
Description : 1896/07/01 (A6,N34)-1896/08/31. 1896/07/01 (A6,N34)-1896/08/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9615804h
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2015
6e ANNÉE — N° 34. Juillet-Août 1896
BULLETIN
DU
SYNDICAT DES EMPLOYÉS
DU COMMERCE & DE L'INDUSTRIE
FONDÉ EN 1887
SIÈGE SOCIAL : 14, rue des Petits-Carreaux, 14. — PARIS
POUR LES ABONNEMENTS ET LES ANNONCES
S'adresser au Siège social
Le BULLETIN est envoyé gratis aux Syndiqués
Jusqu'à nouvel oi'dre, le BULLETIN pw'aîtm tous les deux mois
ALLOCUTION
PRONONCÉE PAR
M. le chanoine PAQUELLE DE FOLLENAY
Vice-Recteur de l'Institut catholique.
Le dimanche 19 juillet 1896,
à Athis, ail pied de la statue de Saint-Michel.
11ES CIIERS AMIS,
Je vous remercie d'avoir bien voulu penser à moi pour
prendre la parole en cette circonstance, je vous remercie
de vous être rappelé ma vieille amitié qui s'est em-
pressée de vous répondre parce qu'elle a la prétention
d'être bien vivante encore et de gagner en intensité, en
cordialité, en ardeur à mesure qu'elle vieillit.
Il y a longtemps que je connais votre Syndicat, et je
comprends toute l'importance des services qu'il rend aux
jeunes gens de nos OEuvres ; vous vous rappelez d'ailleurs
les efforts que j'ai faits et qui ont été couronnés de succès,
pour attirer sur vous l'attention et la sympathie des Pro-
fesseurs de droit de l'Institut catholique.
Eh bien ! mes chers amis, l'amitié qui a l'honorable
mission de vous adresser la parole doit commencer par
vous féliciter. Vous vous êtes rendus ici pour faire un acte
public de reconnaissance à saint Michel. Vous lui aviez
jadis adressé une prière : vous désiriez arriver à un
nombre d'adhérents, qui était celui de vos pensées, de
vos projets, de vos rêves; étant des hommes de foi,
c'est à saint Michel que vous vous êtes adressés pour la
réalisation de vos vœux. Vous avez été exaucés et une
première fois vous êtes venus faire ici un acte public de
reconnaissance; vous avez posé une première pierre,
un premier ex-voto.
Puis, comme la reconnaissance est un sentiment géné-
reux, efficace, un sentiment que Dieu bénit, votre Syn-
dicat est entré dans une phase inattendue de prospérité,
et le nombre que vous aviez prévu comme réalisant vos
espérances et vos rêves, ce nombre s'est trouvé doublé.
Et aujourd'hui vous avez voulu faire à saint Michel un
nouvel acte public de reconnaissance.
C'est là une excellente pensée, une pensée chrétienne,
inspirée à vos jeunes âmes par l'esprit de la foi catho-
lique. Car vous savez combien Dieu aime la reconnais-
sance ; en feuilletanl le saint livre des Evangiles, vous
avez tous lu cet épisode où Jésus se plaint du peu de
reconnaissance du Juif et s'écrie : « Il y en a tant à qui
j'ai donné la guérison ; ils s'en sont allés et ne sont pas
revenus. Sur les dix que j'ai guéris, un seul est venu me
remercier. »
Mais vous n'êtes pas de cette race misérable des âmes
mesquines et ingrates; vous avez compris les bienfaits
reçus et vous êtes venus sous les ombrages du parc
d'Athis donner à saint Michel un témoignage de gra-
titude.
Cela est très bien !
Vous me permettrez maintenant de vous faire une
petite exhortation. Vous le savez, ma vieille amitié a
droit à la franchise. Sa franchise est un peu rude peut-
être ; c'est tout simple, quand l'amitié est encore jeune,
on a une espèce de réserve, on craint de se blesser ; mais
quand cette amitié a vieilli, on se parle plus franche-
ment et plus rudement. Vous ne vous blesserez donc
pas de ma sincérité.
Non pas que j'aie l'intention de vous blâmer, mais je
veux critiquer un peu notre siècle.
Je crois qu'il y a dans notre siècle beaucoup trop de
paroles, de manifestations et pas assez d'action, surtout
parmi les catholiques. Certes la parole oratoire, la parole
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M. le chanoine PAQUELLE DE FOLLENAY
Vice-Recteur de l'Institut catholique.
Le dimanche 19 juillet 1896,
à Athis, ail pied de la statue de Saint-Michel.
11ES CIIERS AMIS,
Je vous remercie d'avoir bien voulu penser à moi pour
prendre la parole en cette circonstance, je vous remercie
de vous être rappelé ma vieille amitié qui s'est em-
pressée de vous répondre parce qu'elle a la prétention
d'être bien vivante encore et de gagner en intensité, en
cordialité, en ardeur à mesure qu'elle vieillit.
Il y a longtemps que je connais votre Syndicat, et je
comprends toute l'importance des services qu'il rend aux
jeunes gens de nos OEuvres ; vous vous rappelez d'ailleurs
les efforts que j'ai faits et qui ont été couronnés de succès,
pour attirer sur vous l'attention et la sympathie des Pro-
fesseurs de droit de l'Institut catholique.
Eh bien ! mes chers amis, l'amitié qui a l'honorable
mission de vous adresser la parole doit commencer par
vous féliciter. Vous vous êtes rendus ici pour faire un acte
public de reconnaissance à saint Michel. Vous lui aviez
jadis adressé une prière : vous désiriez arriver à un
nombre d'adhérents, qui était celui de vos pensées, de
vos projets, de vos rêves; étant des hommes de foi,
c'est à saint Michel que vous vous êtes adressés pour la
réalisation de vos vœux. Vous avez été exaucés et une
première fois vous êtes venus faire ici un acte public de
reconnaissance; vous avez posé une première pierre,
un premier ex-voto.
Puis, comme la reconnaissance est un sentiment géné-
reux, efficace, un sentiment que Dieu bénit, votre Syn-
dicat est entré dans une phase inattendue de prospérité,
et le nombre que vous aviez prévu comme réalisant vos
espérances et vos rêves, ce nombre s'est trouvé doublé.
Et aujourd'hui vous avez voulu faire à saint Michel un
nouvel acte public de reconnaissance.
C'est là une excellente pensée, une pensée chrétienne,
inspirée à vos jeunes âmes par l'esprit de la foi catho-
lique. Car vous savez combien Dieu aime la reconnais-
sance ; en feuilletanl le saint livre des Evangiles, vous
avez tous lu cet épisode où Jésus se plaint du peu de
reconnaissance du Juif et s'écrie : « Il y en a tant à qui
j'ai donné la guérison ; ils s'en sont allés et ne sont pas
revenus. Sur les dix que j'ai guéris, un seul est venu me
remercier. »
Mais vous n'êtes pas de cette race misérable des âmes
mesquines et ingrates; vous avez compris les bienfaits
reçus et vous êtes venus sous les ombrages du parc
d'Athis donner à saint Michel un témoignage de gra-
titude.
Cela est très bien !
Vous me permettrez maintenant de vous faire une
petite exhortation. Vous le savez, ma vieille amitié a
droit à la franchise. Sa franchise est un peu rude peut-
être ; c'est tout simple, quand l'amitié est encore jeune,
on a une espèce de réserve, on craint de se blesser ; mais
quand cette amitié a vieilli, on se parle plus franche-
ment et plus rudement. Vous ne vous blesserez donc
pas de ma sincérité.
Non pas que j'aie l'intention de vous blâmer, mais je
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Je crois qu'il y a dans notre siècle beaucoup trop de
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parmi les catholiques. Certes la parole oratoire, la parole
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