Titre : Bulletin du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Éditeur : Siège social (Paris)
Date d'édition : 1894-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728215s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 septembre 1894 01 septembre 1894
Description : 1894/09/01 (A4,N23)-1894/10/31. 1894/09/01 (A4,N23)-1894/10/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k96158018
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2015
4e ANNÉE — N° 23 ( Septembre-Octobre 1894
BULLETIN
DU
SYNDICAT DES EMPLOYÉS
DU COMMERCE & DE L'INDUSTRIE
FONDÉ EN 1887
SIÈGE SOCIAL : 14, rue des Petits-Carreaux, 14. — PARIS
POUR LES ABONNEMENTS ET LES ANNONCES
S'adresser au Siège social
Le BULLETIN est envoyé gratis aux Syndiqués
Jusqu'à nouvel oî,di,e, le BULLETIN pal'aitm tous les deux mois
LA SAINT-MICHEL AU SYNDICAT
Le dimanche 30 septembre, un grand nombre des
membres du Syndicat se trouvaient réunis dans la
belle chapelle des Catéchismes de Saint-Germain-
l'Auxerrois, gracieusement mise à leur disposition
par M. J'abbé de Bréon, curé de la Paroisse. C'était
la première fois que tous les syndiqués étaient ainsi
convoqués pour célébrer d'une manière aussi solen-
nelle que possible la fête de leur saint Patron, l'ar-
change saint Michel. Dans le chœur de la chapelle
avaient pris place, à côté de M. le Curé et de l'abbé
Baston, les chers frères Alban, Idelphus et Bomel-
Marie, dont le dévouement aux œuvres de jeunesse
est depuis longtemps connu et apprécié de tous.
La messe fut célébrée par M. l'abbé Peuportier,
chanoine, secrétaire de l'Archevêché de Paris, qui,
après l'Evangile, adressa à son nombreux et- sympa-
thique auditoire une allocution dont nous sommes
heureux de reproduire ici les idées principales.
Tout d'abord l'orateur rappelle la journée du
30 juillet 1893 que ne peuvent oublier c'ix qui ont
eu le bonheur d'y assister, journée si b. ;e, malgré
la pluie tenace et persistante qui ne cessa de tomber
sans vaincre pourtant la constance ni la bonne
humeur de personne. Il s'agissait alors d'exécuter un
vœu et de consacrer solennellement le Syndicat à
saint Michel, son patron, devant la statue élevée en
son honneur sous les ombrages si connus du parc
d'Athis.
Le protecteur céleste avait été bien choisi, et c'est
grâce à son puissant patronage que les membres du
Syndicat, qui étaient l'an dernier 550, se sont rapide-
ment accrus: aujourd'hui on en compte près de 800,
auxquels ne tarderont pas à venir s'ajouter de nou-
veaux adhérents : l'expérience du passé nous donne
le droit et nous fait un devoir de bien augurer de
l'avenir.
Après ces premières paroles, M. l'abbé Peuportier
nous rappelle que, comme membres d'un Syndicat
catholique, nous ne pourrons avoir autour de nous
une véritable influence et exercer une réelle action
sociale qu'à la condition d'avoir notre cœur embrasé
du double amour de Dieu et de la patrie.
Saint Michel est la première créature qui ait vengé
les droits outragés du Seigneur. Qui ne se rappelle,
en effet, la révolte des mauvais anges sous la conduite
de Lucifer? Ils avaient voulu s'élever contre leur
Créateur, et Dieu semblait tranquillement assis dans
sa gloire, lorsque Michel survient; il rassemble
autour de lui les phalanges restées fidèles, et livre le
combat en poussant ce cri, signe d'une victoire cer-
taine: Quis ut Deus. Qui donc est semblable à;Dieu"?
Aussitôt les rebelles, semblables à la foudre qui tombe
du ciel, fuient devant leur vainqueur et se précipitent
éperdus jusqu'au plus profond des enfers: Vidi sala-
riai,ii ut fulgur de cœlo cadentem.
Si maintenant l'on descend cinquante-quatre siècles
dans l'histoire du monde, on trouve en Europe une
nation vaillante, forte, courageuse et pleine de foi:
c'est la France, la fille aînée de l'Eglise que, depuis
sa conversion au Christianisme, l'archange saint
Michel a prise sous sa puissante protection. Lui-
même a choisi le rocher sur lequel il a voulu qu'un
temple soit élevé en son honneur. Hélas! cette nation
presque tout entière est tombée sous la puissance
de l'étranger... Partout l'Anglais est maître et com-
mande en vainqueur jusqu'à ce que Jeanne d'Arc,
investie par saint Michel de son incomparable
BULLETIN
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SYNDICAT DES EMPLOYÉS
DU COMMERCE & DE L'INDUSTRIE
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LA SAINT-MICHEL AU SYNDICAT
Le dimanche 30 septembre, un grand nombre des
membres du Syndicat se trouvaient réunis dans la
belle chapelle des Catéchismes de Saint-Germain-
l'Auxerrois, gracieusement mise à leur disposition
par M. J'abbé de Bréon, curé de la Paroisse. C'était
la première fois que tous les syndiqués étaient ainsi
convoqués pour célébrer d'une manière aussi solen-
nelle que possible la fête de leur saint Patron, l'ar-
change saint Michel. Dans le chœur de la chapelle
avaient pris place, à côté de M. le Curé et de l'abbé
Baston, les chers frères Alban, Idelphus et Bomel-
Marie, dont le dévouement aux œuvres de jeunesse
est depuis longtemps connu et apprécié de tous.
La messe fut célébrée par M. l'abbé Peuportier,
chanoine, secrétaire de l'Archevêché de Paris, qui,
après l'Evangile, adressa à son nombreux et- sympa-
thique auditoire une allocution dont nous sommes
heureux de reproduire ici les idées principales.
Tout d'abord l'orateur rappelle la journée du
30 juillet 1893 que ne peuvent oublier c'ix qui ont
eu le bonheur d'y assister, journée si b. ;e, malgré
la pluie tenace et persistante qui ne cessa de tomber
sans vaincre pourtant la constance ni la bonne
humeur de personne. Il s'agissait alors d'exécuter un
vœu et de consacrer solennellement le Syndicat à
saint Michel, son patron, devant la statue élevée en
son honneur sous les ombrages si connus du parc
d'Athis.
Le protecteur céleste avait été bien choisi, et c'est
grâce à son puissant patronage que les membres du
Syndicat, qui étaient l'an dernier 550, se sont rapide-
ment accrus: aujourd'hui on en compte près de 800,
auxquels ne tarderont pas à venir s'ajouter de nou-
veaux adhérents : l'expérience du passé nous donne
le droit et nous fait un devoir de bien augurer de
l'avenir.
Après ces premières paroles, M. l'abbé Peuportier
nous rappelle que, comme membres d'un Syndicat
catholique, nous ne pourrons avoir autour de nous
une véritable influence et exercer une réelle action
sociale qu'à la condition d'avoir notre cœur embrasé
du double amour de Dieu et de la patrie.
Saint Michel est la première créature qui ait vengé
les droits outragés du Seigneur. Qui ne se rappelle,
en effet, la révolte des mauvais anges sous la conduite
de Lucifer? Ils avaient voulu s'élever contre leur
Créateur, et Dieu semblait tranquillement assis dans
sa gloire, lorsque Michel survient; il rassemble
autour de lui les phalanges restées fidèles, et livre le
combat en poussant ce cri, signe d'une victoire cer-
taine: Quis ut Deus. Qui donc est semblable à;Dieu"?
Aussitôt les rebelles, semblables à la foudre qui tombe
du ciel, fuient devant leur vainqueur et se précipitent
éperdus jusqu'au plus profond des enfers: Vidi sala-
riai,ii ut fulgur de cœlo cadentem.
Si maintenant l'on descend cinquante-quatre siècles
dans l'histoire du monde, on trouve en Europe une
nation vaillante, forte, courageuse et pleine de foi:
c'est la France, la fille aînée de l'Eglise que, depuis
sa conversion au Christianisme, l'archange saint
Michel a prise sous sa puissante protection. Lui-
même a choisi le rocher sur lequel il a voulu qu'un
temple soit élevé en son honneur. Hélas! cette nation
presque tout entière est tombée sous la puissance
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mande en vainqueur jusqu'à ce que Jeanne d'Arc,
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