Titre : Bulletin du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Éditeur : Siège social (Paris)
Date d'édition : 1900-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728215s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1900 01 juillet 1900
Description : 1900/07/01 (A10,N75)-1900/07/31. 1900/07/01 (A10,N75)-1900/07/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9615778g
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2015
10e ANNÉE. — No 75 Juillet 1900
BULLETIN
DU
SYNDICAT DES EMPLOYÉS
DU COMMERCE & DE L'INDUSTRIE
FONDÉ EN 1887
SIÈGE SOCIAL : 14, Rue des Petits-Carreaux. — PARIS
POUR LES ABONNEMENTS ET LES ANNONCES
S'adresser au Siège Social
Le BULLETIN est envoyé gratis aux Syndiqués
Le BULLETIN parait tous les mois
SOMMAIRE
L'avenir syndical. — Conseil syndical. — Réunion des Délé-
gués. — Tablettes d'un curieux. — A propos des étalages. —
Colonisation. — Echos et nouvelles. — Chronique. — Coopé-
ration. — Les Vacances. — Avis divers.
L'AVENIR SYNDICAL
Le nouveau Conseil supérieur du Travail s'est
assemblé; le Ministre du Commerce en a solennelle-
ment ouvert la première séance. Désormais, les Syn-
dicats auront des représentants auprès des pouvoirs
publics ; ils pourront, maintenant, faire parvenir aux
gouvernants leurs vœux et leurs réclamations ; leur
influence est reconnue, leur existence consacrée.
Ce fait, d'une grande importance au point de vue
social, est d'autant plus remarquable qu'il se passe à
la fin du siècle qui fut celui de la Révolution.
Celle-ci avait détruit toutes les associations et cor-
porations professionnelles; non seulement elle en
avait aboli le principe, mais encore elle le déclarait
attentatoire à la liberté individuelle et incompatible
avec le bien public ; elle l'avait banni de la Constitu-
tion qu'elle édifia sur les ruines qu'elle avait faites.
Cependant, au moment où les idées de 1789 étaient le
plus en honneur, de grandes unions se nouèrent parmi
les travailleurs, d'importants Syndicats se formèrent
parmi les employés, et tous s'appuyèrent sur ce prin-
cipe rayé de la Déclaration des Droits de l'Homme.
Aujourd'hui, ils sont admis à prendre rang- parmi
les corps constitués.
C'est donc une réaction contre les idées révolution-
naires? Non, ce n'est pas une réaction, mais une assi-
milation de ces idées à l'organisme ancien. Les pro-
moteurs de ces]nouvelles corporations n'ont pas songé
à ressusciter les vieux systèmes; ils ont tenu compte
des progrès effectués, du chemin parcouru par le
temps et par la pensée ; et ils ont concilié la nécessité
de l'union réclamée par les exigences du travail avec
le droit à la liberté né de la Révolution. L'esprit est
habitué à de tels compromis; semblable à un pendule,
il passe d'une extrémité à l'autre, toujours en mouve-
ment, toujours instable et pourtant toujours en équi-
libre, quand on le considère dans l'ensemble de ses
productions. Par ces oscillations continuelles, il sonde
toutes les questions, approfondit toute chose, s'en
approprie la force et fait avancer ainsi l'horloge où
se marquent les progrès de la civilisation.
Le fait n'est pas nouveau dans l'histoire. L'édifice
social a déjà été détruit, et chaque fois, il a été
reconstruit. L'homme, soumis à une loi inexorable
pour gagner son pain, ne peut y parvenir que si le
travail est organisé afin qu'il lui soit assuré et
qu'il soit assez rémunérateur pour qu'il suffise à
ses besoins. Aussi, quand cette organisation lui a fait
défaut, il a été porté par l'expérience à la créer ; chaque
fois qu'elle a été renversée, il a été contraint par la
nécessité de la rétablir; lorsqu'il a essayé de vivre
sans elle, il a été forcé par la misère à renoncer à ses
utopies.
Les novateurs du siècle dernier avaient décrété le
travail libre de toutes entraves, sans donner de règles
à l'exercice de cette liberté. Ils avaient déclaré que le
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DU
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gués. — Tablettes d'un curieux. — A propos des étalages. —
Colonisation. — Echos et nouvelles. — Chronique. — Coopé-
ration. — Les Vacances. — Avis divers.
L'AVENIR SYNDICAL
Le nouveau Conseil supérieur du Travail s'est
assemblé; le Ministre du Commerce en a solennelle-
ment ouvert la première séance. Désormais, les Syn-
dicats auront des représentants auprès des pouvoirs
publics ; ils pourront, maintenant, faire parvenir aux
gouvernants leurs vœux et leurs réclamations ; leur
influence est reconnue, leur existence consacrée.
Ce fait, d'une grande importance au point de vue
social, est d'autant plus remarquable qu'il se passe à
la fin du siècle qui fut celui de la Révolution.
Celle-ci avait détruit toutes les associations et cor-
porations professionnelles; non seulement elle en
avait aboli le principe, mais encore elle le déclarait
attentatoire à la liberté individuelle et incompatible
avec le bien public ; elle l'avait banni de la Constitu-
tion qu'elle édifia sur les ruines qu'elle avait faites.
Cependant, au moment où les idées de 1789 étaient le
plus en honneur, de grandes unions se nouèrent parmi
les travailleurs, d'importants Syndicats se formèrent
parmi les employés, et tous s'appuyèrent sur ce prin-
cipe rayé de la Déclaration des Droits de l'Homme.
Aujourd'hui, ils sont admis à prendre rang- parmi
les corps constitués.
C'est donc une réaction contre les idées révolution-
naires? Non, ce n'est pas une réaction, mais une assi-
milation de ces idées à l'organisme ancien. Les pro-
moteurs de ces]nouvelles corporations n'ont pas songé
à ressusciter les vieux systèmes; ils ont tenu compte
des progrès effectués, du chemin parcouru par le
temps et par la pensée ; et ils ont concilié la nécessité
de l'union réclamée par les exigences du travail avec
le droit à la liberté né de la Révolution. L'esprit est
habitué à de tels compromis; semblable à un pendule,
il passe d'une extrémité à l'autre, toujours en mouve-
ment, toujours instable et pourtant toujours en équi-
libre, quand on le considère dans l'ensemble de ses
productions. Par ces oscillations continuelles, il sonde
toutes les questions, approfondit toute chose, s'en
approprie la force et fait avancer ainsi l'horloge où
se marquent les progrès de la civilisation.
Le fait n'est pas nouveau dans l'histoire. L'édifice
social a déjà été détruit, et chaque fois, il a été
reconstruit. L'homme, soumis à une loi inexorable
pour gagner son pain, ne peut y parvenir que si le
travail est organisé afin qu'il lui soit assuré et
qu'il soit assez rémunérateur pour qu'il suffise à
ses besoins. Aussi, quand cette organisation lui a fait
défaut, il a été porté par l'expérience à la créer ; chaque
fois qu'elle a été renversée, il a été contraint par la
nécessité de la rétablir; lorsqu'il a essayé de vivre
sans elle, il a été forcé par la misère à renoncer à ses
utopies.
Les novateurs du siècle dernier avaient décrété le
travail libre de toutes entraves, sans donner de règles
à l'exercice de cette liberté. Ils avaient déclaré que le
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