Titre : Bulletin du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Éditeur : Siège social (Paris)
Date d'édition : 1897-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728215s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 octobre 1897 01 octobre 1897
Description : 1897/10/01 (A7,N42)-1897/10/31. 1897/10/01 (A7,N42)-1897/10/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9615773d
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2015
7e ANNÉE — N° 42. - Octobre 1897.
BULLETIN
DU
SYNDICAT DES EMPLOYES
DU COMMERCE & DE L'INDUSTRIE
FONDÉ EN 1887
SIÈGE SOCIAL : 14, rue des Petits-Carreaux, 14. — PARIS
POUR LES ABONNEMENTS ET LES ANNONCES
S'adresser au Siège social
Le BULLETIN est envoyé gratis aux Syndiqués
Le BULLETIN paraît tous les mois.
LE SYNDICAT
ET NOS INTÉRÊTS MATÉRIELS
(2e article.)
Nous avons terminé notre précédent article en suppo-
sant que tous nos syndiqués habitaient le même quar-
tier et que, dans ces conditions, deux solutions pou-
vaient se présenter à leur esprit pour sauvegarder leurs
intérêts de consommateurs :
1° Se constituer en Société coopérative de consomma-
tion ;
2° Se fournir chez un commerçant du quartier qui
soit en communauté de sentiments avec eux.
Nous avons ajouté que, loin de recommander la mise
en pratique de l'une de ces deux solutions exclusivement,
nous présenterions une troisième manière de faire qui
tiendrait des deux autres et serait plus conforme à la
logique des choses. Il ne faut pas, en effet, dans cet
ordre d'idées, se baser, d'une façon absolue, sur des théo-
ries abstraites ou bien sur des considérations sentimen-
tales : seul, un examen impartial des intérêts en présence
peut permettre de dégager une conclusion normale et,
par conséquent, digne d'attention.
C'est ce que nous allons essayer de faire en prenant
comme base de raisonnement l'intérêt de nos syndiqués
considérés dans leur ensemble soit, comme nous l'avons
dit, qu'ils habitent tous le même quartier, soit encore
que, le Syndicat étant devenu plus important, le chiffre
de 14 ou 1,500 représente l'effectif d'une agglomération
de syndiqués sur un point quelconque de Paris.
Donc, nos amis s'aperçoivent que, pour les raisons indi-
quées d'autre part, les petits commerçants ne peuvent
leur offrir aucune garantie relativement à la qualité des
produits; alors ils tiennent le raisonnement suivant :
« Nous sommes 1,500 familles dont chacune, composée
en moyenne de 3 personnes, dépense, par exemple,
20 francs par mois en articles d'épicerie seulement. Cela
représente 240 francs par an, soit, pour nous tous,
360,000 francs; unissons-nous pour acheter en commun
aux producteurs; en raison de ce chiffre d'affaires, nous
obtiendrons, aux prix du gros et à des conditions avan-
tageuses, les produits dont nous n'aurons qu'à aller
prendre livraison à un endroit désigné et au fur et à
mesure de nos besoins. » Ils se constituent alors en ce
que l'on appelle « Société coopérative de consomma-
tion », dont tout le fonctionnement se résume par les
quelques points que nous venons d'indiquer. A première
vue, ce mode d'opérer et ce fonctionnement semblent des
plus simples et des plus rationnels; cependant, dans la
pratique, de nombreuses difficultés d'exécution ne tar-
dent pas à modifier cette opinion. La principale diffi-
culté se présente précisément au début de l'opération,
c'est-à-dire pour l'achat des marchandises. Ce point
capital nécessite des connaissances professionnelles que
n'acquièrent pas, du jour au lendemain, des comptables
dans la soierie ou des employés de banque, parce qu'ils
ont été nommés administrateurs par leurs collègues ; or,
c'est précisément pourquoi leur situation est un peu
équivoque : car, administrateurs d'une Société anonyme,
ils sont, de par la loi, seuls responsables de la marche
de l'entreprise; mais il leur est en même temps très dif-
ficile d'assurer, par eux-mêmes, la bonne exécution des
opérations fondamentales.
A vrai dire, cette difficulté n'est pas insoluble et nous
pourrions citer quelques grandes sociétés coopératives
qui l'ont surmontée, grâce à la vigilance de leur conseil
d'administration, à son esprit de suite et à la façon dont
il a su se faire seconder.par le personnel. Cette vigilance
et cette bonne direction s'imposent d'autant plus, que les
BULLETIN
DU
SYNDICAT DES EMPLOYES
DU COMMERCE & DE L'INDUSTRIE
FONDÉ EN 1887
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POUR LES ABONNEMENTS ET LES ANNONCES
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LE SYNDICAT
ET NOS INTÉRÊTS MATÉRIELS
(2e article.)
Nous avons terminé notre précédent article en suppo-
sant que tous nos syndiqués habitaient le même quar-
tier et que, dans ces conditions, deux solutions pou-
vaient se présenter à leur esprit pour sauvegarder leurs
intérêts de consommateurs :
1° Se constituer en Société coopérative de consomma-
tion ;
2° Se fournir chez un commerçant du quartier qui
soit en communauté de sentiments avec eux.
Nous avons ajouté que, loin de recommander la mise
en pratique de l'une de ces deux solutions exclusivement,
nous présenterions une troisième manière de faire qui
tiendrait des deux autres et serait plus conforme à la
logique des choses. Il ne faut pas, en effet, dans cet
ordre d'idées, se baser, d'une façon absolue, sur des théo-
ries abstraites ou bien sur des considérations sentimen-
tales : seul, un examen impartial des intérêts en présence
peut permettre de dégager une conclusion normale et,
par conséquent, digne d'attention.
C'est ce que nous allons essayer de faire en prenant
comme base de raisonnement l'intérêt de nos syndiqués
considérés dans leur ensemble soit, comme nous l'avons
dit, qu'ils habitent tous le même quartier, soit encore
que, le Syndicat étant devenu plus important, le chiffre
de 14 ou 1,500 représente l'effectif d'une agglomération
de syndiqués sur un point quelconque de Paris.
Donc, nos amis s'aperçoivent que, pour les raisons indi-
quées d'autre part, les petits commerçants ne peuvent
leur offrir aucune garantie relativement à la qualité des
produits; alors ils tiennent le raisonnement suivant :
« Nous sommes 1,500 familles dont chacune, composée
en moyenne de 3 personnes, dépense, par exemple,
20 francs par mois en articles d'épicerie seulement. Cela
représente 240 francs par an, soit, pour nous tous,
360,000 francs; unissons-nous pour acheter en commun
aux producteurs; en raison de ce chiffre d'affaires, nous
obtiendrons, aux prix du gros et à des conditions avan-
tageuses, les produits dont nous n'aurons qu'à aller
prendre livraison à un endroit désigné et au fur et à
mesure de nos besoins. » Ils se constituent alors en ce
que l'on appelle « Société coopérative de consomma-
tion », dont tout le fonctionnement se résume par les
quelques points que nous venons d'indiquer. A première
vue, ce mode d'opérer et ce fonctionnement semblent des
plus simples et des plus rationnels; cependant, dans la
pratique, de nombreuses difficultés d'exécution ne tar-
dent pas à modifier cette opinion. La principale diffi-
culté se présente précisément au début de l'opération,
c'est-à-dire pour l'achat des marchandises. Ce point
capital nécessite des connaissances professionnelles que
n'acquièrent pas, du jour au lendemain, des comptables
dans la soierie ou des employés de banque, parce qu'ils
ont été nommés administrateurs par leurs collègues ; or,
c'est précisément pourquoi leur situation est un peu
équivoque : car, administrateurs d'une Société anonyme,
ils sont, de par la loi, seuls responsables de la marche
de l'entreprise; mais il leur est en même temps très dif-
ficile d'assurer, par eux-mêmes, la bonne exécution des
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A vrai dire, cette difficulté n'est pas insoluble et nous
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