Titre : Bulletin du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Éditeur : Siège social (Paris)
Date d'édition : 1895-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728215s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mars 1895 01 mars 1895
Description : 1895/03/01 (A5,N26)-1895/04/30. 1895/03/01 (A5,N26)-1895/04/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k96157683
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2015
5e ANNÉE — N° 26 Mars-Avril 1895
BULLETIN
DU
SYNDICAT DES EMPLOYÉS
DU COMMERCE & DE L'INDUSTRIE
FONDÉ EN 1887
SIÈGE SOCIAL : 14, rue des Petits-Carreaux, 1.4. — PARIS
il.-
POUR LES ABONNEMENTS ET LES ANNONCES
S'adresser au Sièg'e social
•Vv
Le BULLETIN est envoyé gratis aux Syndiqués
Jusqu'à nouuef ordre, le BULLETIN parait?,a tous les deux mois
M. Paul Bureau a bien voulu consacrer à notre Bulletin l'inté-
ressante et remarquable étude qui Fuit, et de plus, il se tient à la
disposition de tous pour répondre soit verbalement, soit par écrit,
aux diverses objections qu'on pourrait avoir à formuler. Qu'il nous
soit permis de remercier ici publiquement M. Bureau de tant de
bienveillance.
LA QUESTION MONÉTAIRE
De toutes les questions économiques, le problème
monétaire est certainement celui qui, aujourd'hui,
agite le plus les esprits des deux côtés de l'Atlan-
tique. Le grand public, qui en parle sans le con-
naître, lui attribue une importance pratique de pre-
mier ordre, et, au moment où nous écrivons ces
lignes, nous avons sous les yeux une brochure que
son auteur n'a pas craint d'intituler : la Crise moné-
ta-il'e, cause de toutes les crises dit monde.
Dans les salons et dans les réunions des sociétés
agricoles, certains hommes déclarent que la question
est à tout le moins très complexe, tandis que d'autres
plus hardis et plus simplistes, affirment sans hésiter
qu'il faut revenir à la frappe libre de l'argent.
En réalité, le problème est moins difficile qu'on ne
le dit communément. Les limites de cet article ne
nous permettent pas de l'aborder, nous voudrions
seulement énoncer quelques principes qui nous pa-
raissent devoir être mis hors de toute discussion.
Le 18 germinal an III, une loi, connue sous le nom
de loi Mirabeau, déclara que le franc d'argent serait
la base du système monétaire.
Une autre loi du 28 thermidor de la môme année
stipula que le franc devrait peser 5 grammes au titre
de neuf dizièmes de métal pur. Les nations étaient à
ce moment à l'étalon d'argent : l'or était trop rare et
éprouvait trop de fluctuations pour qu'il fût possible
de l'employer comme monnaie. Aussi bien, deux
lois, l'une du 6 floréal an III, l'autre du 20 ventôse
an IV, déclarent expressément que le numéraire en
or et en argent est marchandise et sera, comme telle,
coté à la bourse ; suivant les variations de l'offre et
de la demande, le cours du Louis d'or monte ou baisse,
et il en est de même en Prusse pour le Frédéric d'or.
A ce moment, la France ne frappait que des pièces
blanches : cet état de choses ne devait pas durer. En
effet, pendant les huit années qui suivirent la pro-
mulgation de la loi Mirabeau, le hasard, ou plutôt les
rapports économiques de la production et de la con-
sommation des deux métaux précieux voulurent que
le cours de l'or, c'est-à-dire son prix . évalué en
argent, se maintînt à un taux fixe. En présence de
cette stabilité, on pensa que l'on pouvait, tout en
conservant le métal blanc, se servir concurremment
du métal jaune, qui avait l'avantage de posséder une
plus grande valeur sous un plus petit volume. Prenant
pour base le cours normal de la bourse, la loi du 7 germi-
nal an XI décida que des pièces d'or seraient frappées
et que leur valeur serait 15 fois 1/2 plus grande que
celle des pièces d'argent de poids égaL Cette loi était
incontestablement une hérésie économique, car, l'auto-
rité publique, en donnant au métal jaune une fonc-
tion monétaire qu'il ne devait plus perdre, ne pouvait
empêcher qu'il continuât à être une marchandise "et
que, par suite, comme toutes les marchandises, il fût
exposé à. des varialions de prix. Qui donc a jamais
songé à déclarer qu'un kilogramme de laine vaudrait
nécessairement 10 kilogrammes de coton, 1 kilo-
gramme de nickel tant de kilogrammes d'acier.
Il y a légèreté ou présomption à affirmer qu'il
existera à l'avenir un rapport constant et fixe entre
les valeurs de deux marchandises.
BULLETIN
DU
SYNDICAT DES EMPLOYÉS
DU COMMERCE & DE L'INDUSTRIE
FONDÉ EN 1887
SIÈGE SOCIAL : 14, rue des Petits-Carreaux, 1.4. — PARIS
il.-
POUR LES ABONNEMENTS ET LES ANNONCES
S'adresser au Sièg'e social
•Vv
Le BULLETIN est envoyé gratis aux Syndiqués
Jusqu'à nouuef ordre, le BULLETIN parait?,a tous les deux mois
M. Paul Bureau a bien voulu consacrer à notre Bulletin l'inté-
ressante et remarquable étude qui Fuit, et de plus, il se tient à la
disposition de tous pour répondre soit verbalement, soit par écrit,
aux diverses objections qu'on pourrait avoir à formuler. Qu'il nous
soit permis de remercier ici publiquement M. Bureau de tant de
bienveillance.
LA QUESTION MONÉTAIRE
De toutes les questions économiques, le problème
monétaire est certainement celui qui, aujourd'hui,
agite le plus les esprits des deux côtés de l'Atlan-
tique. Le grand public, qui en parle sans le con-
naître, lui attribue une importance pratique de pre-
mier ordre, et, au moment où nous écrivons ces
lignes, nous avons sous les yeux une brochure que
son auteur n'a pas craint d'intituler : la Crise moné-
ta-il'e, cause de toutes les crises dit monde.
Dans les salons et dans les réunions des sociétés
agricoles, certains hommes déclarent que la question
est à tout le moins très complexe, tandis que d'autres
plus hardis et plus simplistes, affirment sans hésiter
qu'il faut revenir à la frappe libre de l'argent.
En réalité, le problème est moins difficile qu'on ne
le dit communément. Les limites de cet article ne
nous permettent pas de l'aborder, nous voudrions
seulement énoncer quelques principes qui nous pa-
raissent devoir être mis hors de toute discussion.
Le 18 germinal an III, une loi, connue sous le nom
de loi Mirabeau, déclara que le franc d'argent serait
la base du système monétaire.
Une autre loi du 28 thermidor de la môme année
stipula que le franc devrait peser 5 grammes au titre
de neuf dizièmes de métal pur. Les nations étaient à
ce moment à l'étalon d'argent : l'or était trop rare et
éprouvait trop de fluctuations pour qu'il fût possible
de l'employer comme monnaie. Aussi bien, deux
lois, l'une du 6 floréal an III, l'autre du 20 ventôse
an IV, déclarent expressément que le numéraire en
or et en argent est marchandise et sera, comme telle,
coté à la bourse ; suivant les variations de l'offre et
de la demande, le cours du Louis d'or monte ou baisse,
et il en est de même en Prusse pour le Frédéric d'or.
A ce moment, la France ne frappait que des pièces
blanches : cet état de choses ne devait pas durer. En
effet, pendant les huit années qui suivirent la pro-
mulgation de la loi Mirabeau, le hasard, ou plutôt les
rapports économiques de la production et de la con-
sommation des deux métaux précieux voulurent que
le cours de l'or, c'est-à-dire son prix . évalué en
argent, se maintînt à un taux fixe. En présence de
cette stabilité, on pensa que l'on pouvait, tout en
conservant le métal blanc, se servir concurremment
du métal jaune, qui avait l'avantage de posséder une
plus grande valeur sous un plus petit volume. Prenant
pour base le cours normal de la bourse, la loi du 7 germi-
nal an XI décida que des pièces d'or seraient frappées
et que leur valeur serait 15 fois 1/2 plus grande que
celle des pièces d'argent de poids égaL Cette loi était
incontestablement une hérésie économique, car, l'auto-
rité publique, en donnant au métal jaune une fonc-
tion monétaire qu'il ne devait plus perdre, ne pouvait
empêcher qu'il continuât à être une marchandise "et
que, par suite, comme toutes les marchandises, il fût
exposé à. des varialions de prix. Qui donc a jamais
songé à déclarer qu'un kilogramme de laine vaudrait
nécessairement 10 kilogrammes de coton, 1 kilo-
gramme de nickel tant de kilogrammes d'acier.
Il y a légèreté ou présomption à affirmer qu'il
existera à l'avenir un rapport constant et fixe entre
les valeurs de deux marchandises.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.92%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.92%.
- Auteurs similaires Fonds régional : Languedoc-Roussillon Fonds régional : Languedoc-Roussillon /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "LangRous1"Déclaration... qui révoque les aliénations faites des droits de 10 sols manuels sur chaque minot de sel, dans les greniers des provinces de Languedoc, Roussillon et Lyonnois... Registrée en la Chambre des Comptes et Cour des Aydes [les 5 août et 6 octobre 1716] /ark:/12148/bd6t54204125p.highres Édit... portant suppression de plusieurs offices et droits dans les gabelles de France, Lyonnois, Dauphiné, Provence, Languedoc et Roussillon... Registré en Parlement [le 8 janvier 1717] /ark:/12148/bd6t54204196r.highresCollections de Montpellier Méditerranée Métropole Collections de Montpellier Méditerranée Métropole /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "3M000"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k96157683/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k96157683/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k96157683/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k96157683/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k96157683
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k96157683
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k96157683/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest