Presse et revues
8 pages
Titre : Les Belles images
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1929-03-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327110547
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11090 Nombre total de vues : 11090
Description : 07 mars 1929 07 mars 1929
Description : 1929/03/07 (N1277). 1929/03/07 (N1277).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k961573n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55958
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2013
No 1277 — 26<> Aimée
7 Mars 1929
35 CENTIMES
1. FAYARD et C“, Editeurs
18 et 20
ni do St-Bothard, PUIS (14*)
Chèque postal 388-84
35 CENTIMES
ABONNEMENTS:
France : Un an... 17.50
— Six mois 9.50
Étranger: Un an. 30 îr.
Chèque postal 388-34
LES VAUTOURS DE LA SIERRA, par QUESNEL
Joë Smilders, riche banquier de Sacramento, possédait
aussi, dans la Sierra Nevada, une raine d’or, dont l’exploi
tation était dirigée par Fred Lington, un ingénieur de
grande valeur. Tous les six mois, Smilders envoyait son
Fondé de pouvoir, Darkman, chercher, à dos de mulet, la
récolts jde l’or qui était entassé ensuite dans les caves de
la banque. Deux ans auparavant, Smilders avait dans
ses bureaux un Mexicain, Pablo Salviente, garçon fort
intelligent, mais...
Elle ne tarda pas à se présenter. Tous les étés, Smilders
8’en allait demeurer avec sa femme dans un cottage qu’il
possédait aux environs de Sacramento. Il s’y délavait,
par de longues promenades, du souci des affaires. Un
matin qu’il s’était égaré ainsi dans la campagne, il fut
assailli par deux cavaliers masqués qui 1 emportèrent
bâillonne et ligoté. Scs deux ravisseurs, après plusieurs
heures de chevauchée, firent halte, au crépuscule, dans
une auberge isolée...
...d’une moralité douteuse, qui, par d’habiles virements
et des grattages de chiffres, lui avait dérobé plus de
10.000 dollars. Il le fit arrêter et les juges le condam
nèrent à trois ans de prison. Le Mexicain aimait la vie
libre. H ne put s’habituer au séjour entre des barreaux.
Un soir, il écrasa son pot à eau sur le crâne du gardien
2 ui lui apportait sa pitance, et quand il le vit a terre,
tourdi, il lui enleva ses clés, s’appropria ses vêtements
et sortit sans difficulté...
...d’où ils repartaient bientôt et, tard dans la nuit, ils
arrivèrent dans leur repaire de la montagne. Là, sous
la menace d’un revolver, Pablo Salviente, qui s’était
démasqué, obligea son prisonnier à écrire le billet suivant,
destine à Fred Lington, le directeur de L'exploitation
minière i * Mon fondé de fournir, Darkman, étant alité,
je wus frie de remettre au -porteur de la présente, qui a
tonte ma confiance, la récolte d'or de ces derniers six mois.*
Le billet écrit et signé, Pablo enferma Smilders...
...de la prison. On lança des soldats et des policiers à ses
trousses : il fut introuvable. Il avait erré durant toute une
semaine dans les forêts, se nourrissant de fruits sauvages
et dormant sur la fourche d’un arbre pour éviter le contact
des fauves. Puis il s’était enfoncé dans la montagne et
acoquiné avec des outlaws redoutables surnommés les
Vautours de la Sierra dont il ne tardait pas à devenir le
chef. Il avait voué à son ancien patron une haine féroce
et il n’attendait qu’une occasion pour l’assouvir.
...dans un réduit sombre, en le confiant à la garde d’un
de ses hommes, et, au point du jour, il partait à cheval et
accompagné d’un mulet porteur d’un bât. On s’imagine
aisément les angoisses de la femme du banquier en
ne voyant pas son mari revenir de son excursion mati
nale. Après avoir vainement lancé ses domestiques à sa
recherche dans toutes les directions, elle téléphona à la
police du district qui lui dépêcha un de ses plus habiles
détectives.
Mrs Smilders lui promit une prime de 2.000 dollars,
s’il retrouvait le cher disparu. Le détective répondit,
hâbleur : « C’est comme ei je tenais déjà cette prime dans
mon portefeuille. Je vais me mettre immédiatement en
campagne et, avant peu, je vous ramènerai votre époux.»
Cfette assurance mit un peu de baume sur la blessure de
Mrs Smilders. Pendant ce temps, Pablo Salviente se fai
sait remettre les sacs d’or de l’exploitation minière et les
chargeait sur...
»,les flancs de son mulet. CTest bien à contre-cœur que
l’ingénieur Lington s’était démuni de ce trésor, la physio
nomie du messager ne liii disant rien qui vaille, .'liais il
n’avait pas à discuter les ordres de son maître. Or, co
même jour, il reçut la visite de son ami Wild Jack, le
famenx scout, terreur des bandits qui infestaient alors la
Californie. B lui conta l’événement, en lui traçant un
portrait exact du mandataire de Smilders. Wild Jack
s’exclama aussitôt :...
...« Mon brave camarade, vous avez été volé comme dans
un bois, car ce portrait ressemble, à s’y méprendre, à
Pablo Salviente, un ancien commis de votre patron,
emprisonné pour indélicatesse et qui e’eBt métamor
phosé en chef des Vautours de la Sierra. » Fred Lington
n’en croyait pas Bea oreilles. ■ Comment vérifier cette
assertion î demanda-t-iL — En allant à Sacramento. —
C’est aussi mon avis. — Alors, partons ! » Quelques heures
plus tard, ils se mettaient en route. A Sacramento.»
...ils trouvèrent Mrs Smilders anéantie sous le poids de
Bon chagrin. Avec des sanglots dans la voix, elle réédita
pour la vingtième fois le récit de la disparition mysté
rieuse de Bon époux : avait-il été victime d’un accident
ou d’un attentat î Chacune de ces deux éventualités lui
était d’ailleurs également douloureuse. Wild Jack eut à
cccux de la rassurer. • Je suis convaincu, affirma-t-il,
que votre mari n’est pas mort. Le billet que voici le
prtfuve surabondamment, D est tombé entre les griffes.»
...de Pablo Salviente qui l’a déjà obligé à se faire délivrer
la récolte de l’or et qui, sans doute, escompte encore une
forte rançon pour consentir à sa Libération. -— Je lui don
nerai la somme qu’il exigera, gémit la pauvre femme, mais
qu’il me rende mon bon Joë. — Vous ne lui donnerez
nen du tout, déclara le scout, car je me fais fort de lui
ravir son prisonnier. — Dieu vous entende ! * soupira la
dolente Mrs Smilders. Et ce fut avec une joie non dissi
mulée qu’elle vit partir ces trois hommes décidés,...
„.Wiid Jack, Lington et Darkman, tous trois bien montés
et solidement armés. A la tombée do la nuit, les trois
hardis compagnons s’arrêtèrent dans la même auberge
où Pablo avait passé quelques jours auparavant. L’au
bergiste connaissait Wml Jack qui l’avait un jour pro
tège contre la fnreur d’un alcoolique, lequel menaçait de
Petriper. H lui en gardait une vive reconnaissance et eût
été heureux de lui rendre & son tour un service. « Je me
félicite de.» (Voir la suite page 2.)
7 Mars 1929
35 CENTIMES
1. FAYARD et C“, Editeurs
18 et 20
ni do St-Bothard, PUIS (14*)
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— Six mois 9.50
Étranger: Un an. 30 îr.
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LES VAUTOURS DE LA SIERRA, par QUESNEL
Joë Smilders, riche banquier de Sacramento, possédait
aussi, dans la Sierra Nevada, une raine d’or, dont l’exploi
tation était dirigée par Fred Lington, un ingénieur de
grande valeur. Tous les six mois, Smilders envoyait son
Fondé de pouvoir, Darkman, chercher, à dos de mulet, la
récolts jde l’or qui était entassé ensuite dans les caves de
la banque. Deux ans auparavant, Smilders avait dans
ses bureaux un Mexicain, Pablo Salviente, garçon fort
intelligent, mais...
Elle ne tarda pas à se présenter. Tous les étés, Smilders
8’en allait demeurer avec sa femme dans un cottage qu’il
possédait aux environs de Sacramento. Il s’y délavait,
par de longues promenades, du souci des affaires. Un
matin qu’il s’était égaré ainsi dans la campagne, il fut
assailli par deux cavaliers masqués qui 1 emportèrent
bâillonne et ligoté. Scs deux ravisseurs, après plusieurs
heures de chevauchée, firent halte, au crépuscule, dans
une auberge isolée...
...d’une moralité douteuse, qui, par d’habiles virements
et des grattages de chiffres, lui avait dérobé plus de
10.000 dollars. Il le fit arrêter et les juges le condam
nèrent à trois ans de prison. Le Mexicain aimait la vie
libre. H ne put s’habituer au séjour entre des barreaux.
Un soir, il écrasa son pot à eau sur le crâne du gardien
2 ui lui apportait sa pitance, et quand il le vit a terre,
tourdi, il lui enleva ses clés, s’appropria ses vêtements
et sortit sans difficulté...
...d’où ils repartaient bientôt et, tard dans la nuit, ils
arrivèrent dans leur repaire de la montagne. Là, sous
la menace d’un revolver, Pablo Salviente, qui s’était
démasqué, obligea son prisonnier à écrire le billet suivant,
destine à Fred Lington, le directeur de L'exploitation
minière i * Mon fondé de fournir, Darkman, étant alité,
je wus frie de remettre au -porteur de la présente, qui a
tonte ma confiance, la récolte d'or de ces derniers six mois.*
Le billet écrit et signé, Pablo enferma Smilders...
...de la prison. On lança des soldats et des policiers à ses
trousses : il fut introuvable. Il avait erré durant toute une
semaine dans les forêts, se nourrissant de fruits sauvages
et dormant sur la fourche d’un arbre pour éviter le contact
des fauves. Puis il s’était enfoncé dans la montagne et
acoquiné avec des outlaws redoutables surnommés les
Vautours de la Sierra dont il ne tardait pas à devenir le
chef. Il avait voué à son ancien patron une haine féroce
et il n’attendait qu’une occasion pour l’assouvir.
...dans un réduit sombre, en le confiant à la garde d’un
de ses hommes, et, au point du jour, il partait à cheval et
accompagné d’un mulet porteur d’un bât. On s’imagine
aisément les angoisses de la femme du banquier en
ne voyant pas son mari revenir de son excursion mati
nale. Après avoir vainement lancé ses domestiques à sa
recherche dans toutes les directions, elle téléphona à la
police du district qui lui dépêcha un de ses plus habiles
détectives.
Mrs Smilders lui promit une prime de 2.000 dollars,
s’il retrouvait le cher disparu. Le détective répondit,
hâbleur : « C’est comme ei je tenais déjà cette prime dans
mon portefeuille. Je vais me mettre immédiatement en
campagne et, avant peu, je vous ramènerai votre époux.»
Cfette assurance mit un peu de baume sur la blessure de
Mrs Smilders. Pendant ce temps, Pablo Salviente se fai
sait remettre les sacs d’or de l’exploitation minière et les
chargeait sur...
»,les flancs de son mulet. CTest bien à contre-cœur que
l’ingénieur Lington s’était démuni de ce trésor, la physio
nomie du messager ne liii disant rien qui vaille, .'liais il
n’avait pas à discuter les ordres de son maître. Or, co
même jour, il reçut la visite de son ami Wild Jack, le
famenx scout, terreur des bandits qui infestaient alors la
Californie. B lui conta l’événement, en lui traçant un
portrait exact du mandataire de Smilders. Wild Jack
s’exclama aussitôt :...
...« Mon brave camarade, vous avez été volé comme dans
un bois, car ce portrait ressemble, à s’y méprendre, à
Pablo Salviente, un ancien commis de votre patron,
emprisonné pour indélicatesse et qui e’eBt métamor
phosé en chef des Vautours de la Sierra. » Fred Lington
n’en croyait pas Bea oreilles. ■ Comment vérifier cette
assertion î demanda-t-iL — En allant à Sacramento. —
C’est aussi mon avis. — Alors, partons ! » Quelques heures
plus tard, ils se mettaient en route. A Sacramento.»
...ils trouvèrent Mrs Smilders anéantie sous le poids de
Bon chagrin. Avec des sanglots dans la voix, elle réédita
pour la vingtième fois le récit de la disparition mysté
rieuse de Bon époux : avait-il été victime d’un accident
ou d’un attentat î Chacune de ces deux éventualités lui
était d’ailleurs également douloureuse. Wild Jack eut à
cccux de la rassurer. • Je suis convaincu, affirma-t-il,
que votre mari n’est pas mort. Le billet que voici le
prtfuve surabondamment, D est tombé entre les griffes.»
...de Pablo Salviente qui l’a déjà obligé à se faire délivrer
la récolte de l’or et qui, sans doute, escompte encore une
forte rançon pour consentir à sa Libération. -— Je lui don
nerai la somme qu’il exigera, gémit la pauvre femme, mais
qu’il me rende mon bon Joë. — Vous ne lui donnerez
nen du tout, déclara le scout, car je me fais fort de lui
ravir son prisonnier. — Dieu vous entende ! * soupira la
dolente Mrs Smilders. Et ce fut avec une joie non dissi
mulée qu’elle vit partir ces trois hommes décidés,...
„.Wiid Jack, Lington et Darkman, tous trois bien montés
et solidement armés. A la tombée do la nuit, les trois
hardis compagnons s’arrêtèrent dans la même auberge
où Pablo avait passé quelques jours auparavant. L’au
bergiste connaissait Wml Jack qui l’avait un jour pro
tège contre la fnreur d’un alcoolique, lequel menaçait de
Petriper. H lui en gardait une vive reconnaissance et eût
été heureux de lui rendre & son tour un service. « Je me
félicite de.» (Voir la suite page 2.)
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