Titre : Les Belles images
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1927-12-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327110547
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11090 Nombre total de vues : 11090
Description : 22 décembre 1927 22 décembre 1927
Description : 1927/12/22 (N1214). 1927/12/22 (N1214).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k961513k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55958
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/03/2013
22 Décembre 1927
N° 1214 — 24 e Année
35 CENTIMES
I. FAYARD et f. Editeurs
18 et 20
FBI dn St-Gothard, PARIS (14*)
Chèque posta) 388-84
35 CENTIMES
ABONNEMENTS:
France : Un an... 17.50
— Six mois 9.50
Étranger : Un an. 30 lr.
Chèque postal 388-84
Le petit berger Loukidès gardait ses moutons sur les
bords du Scamandre, non loin des ruines de Troie.
Un jour, à la suite d’un violent orage, il vit émerger du
sable la partie supérieure d’une statue d’animal. Elle
était de bois d’ébene et Loukidès eut l’idée de creuser
tout autour ; il arriva ainsi peu à peu à dégager la tête,
puis l’encolure d’un immense cheval.
HE VAL DE TROIE, par
Le petit berger n’était pas assez instruit pour penser
au fameux cheval de Troie, que les Grecs avaient cons
truit de façon à reoéler danB ses flancs de nombreux
guerriers tout armés, et qu’ils avaient abandonné sur le
rivage après avoir fait mine de regagner la Grèce. Les
Troyens, croyant à leur départ, avaient eu l’imprudence
d’introduire le cheval de bois dans leurs murs, ce qui
causa...
VAL
sang. Loukidès consacra plusieurs jours à dégager l’im
mense machine et à la nettoyer de la gangue que les
Biècles avaient accumulée autour d’elle. Il mit tant
d’ardeur à ces travaux qu’il finit par attraper un refroi
dissement, et qu’il dut garder le repos dans sa cahute
pendant trois semaines. Durant sa courte...
...ne laissant dans les flânes du cheval que deux de Pes
membres pour les soins du ménage et la garde des pri
sonniers. Sur ce, un orage épouvantable vint à se déchaî
ner, et une pluie diluvienne s’abattit sur la région :
en quelques heures, le Scamandre déborda, jusqu'à
remplir toute la vallée. Le flot achever de dégager le
cheval de Troie du sable o.ui entourait encore son socle
et...
...maladie, des brigands avaient passé en vue du cheval do
bois, et l’ayant examiné à fond, s’aperçurent qu’il était
creux et pouvait leur donner asile. Supposant bien que
personne n’aurait l’idée d’aller les chercher en un aussi
singulier endroit, ils y élurent domicile. Quand Loukidès
fut guéri, il revint de nouveau garder son troupeau sur les
bords du Scamandre. Soudain, tout le bétail, ainsi que...
...et lui dirent : « Que viens-tu chercher ici ? Il est très
vilain de se montrer aussi curieux que cela, et, pour te
punir, tu vaa rester parmi nous pour nous servir
d’échanson et de domestique. » Il n’y avait pas à
discuter, et Loukidès n’était pas le plus fort ; il dut
donc se résigner. Il était d’ailleurs étroitement sur
veillé et ne pouvait s’échapper. Un jour, od lui amena
un compagnon : les...
..il vit que ce poitrail était constitué .par une porte qu’il
n’eut qu’à pousser pour entrer à l'intérieur. Mais là, une
réception inattendue vint lui causer une désagréable
Burprise : toute la caverne de bois était tapissée d’armes
et de trophées, et deux des brigands s’ylivraient aux dou
ceurs du sommeil. L’arrivée du petit berger les réveilla :
ils s’emparèrent de lui...
...brigands venaient d’arrêter dans les environs un voya
geur et l’avaient emmené prisonnier dans leur caverne
aérienne pour obtenir de lui une rançon. Ce voyageur
n’était autre que l’archéologue Sansorion, en quête des
derniers vestiges de Troie. Cet homme fut enthousiasmé
de la découverte du cheval inventé par l’artificieux
Ulysse, ce qui l’empêcha au début de ressentir sous leur
vrai jour les inconvénients...
...l’immense machine de guerre des âges passés se mit
à flotter comme un navire dont elle avait la stabilité,
car son centre de gravité se trouvait à la base. Sa
flottabilité était parfaite, étant donnée la caverne
creuse qu’elle contenait dans ses flancs. Le fleuve
débordé l’emmena jusqu’en mer. Les deux brigands
inquiets entr’ouvrirent le poitrail afin de se rendre
compte de la situation.
...le chien, prit la fuite'en donnant tous les signes de la
plus grande terreur. Le petit berger s’étant retourné,
aperçut un lion de la plus grande taille dont la venue
inopinée avait causé tout cet émoi. Il n’avait pas le temps
de fuir, mais il eut celui d’escalader les jambes del’anv-
mal de bois pour se mettre hors de la portée du lion.
Une fois arrivé au poitrail du cheval...
...de la situation. Ayant fait la connaissance de son compa
gnon de captivité, il lui raconta l’antique légende des
Troyens et des Grecs, et voulut lui faire partager la joie
qu’il éprouvait à constater qu’elle reposait sur une base
des plus réelles. Mais au bout de quelque temps, sa capti
vité commença à lui peser. Un beau jour, le gros de la
troupe des brigands partit en expédition...
Le savant fit alors un signe au berger, et tous deux,
sans s’être donné le mot, poussèrent les deux brigands
à la mer. Une fois débarrassés de leurs gardiens, ils
n’étaient pas sauvés pour cela. Ils n’avaient aucun
moyen de diriger sur les flots leur maison flottante :
ils ne possédaient ni rame, ni voilure, ni gouvernail,
et le cheval de Troie était le jouet des courants
marins. (Voir la suite page 2.)
N° 1214 — 24 e Année
35 CENTIMES
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18 et 20
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ABONNEMENTS:
France : Un an... 17.50
— Six mois 9.50
Étranger : Un an. 30 lr.
Chèque postal 388-84
Le petit berger Loukidès gardait ses moutons sur les
bords du Scamandre, non loin des ruines de Troie.
Un jour, à la suite d’un violent orage, il vit émerger du
sable la partie supérieure d’une statue d’animal. Elle
était de bois d’ébene et Loukidès eut l’idée de creuser
tout autour ; il arriva ainsi peu à peu à dégager la tête,
puis l’encolure d’un immense cheval.
HE VAL DE TROIE, par
Le petit berger n’était pas assez instruit pour penser
au fameux cheval de Troie, que les Grecs avaient cons
truit de façon à reoéler danB ses flancs de nombreux
guerriers tout armés, et qu’ils avaient abandonné sur le
rivage après avoir fait mine de regagner la Grèce. Les
Troyens, croyant à leur départ, avaient eu l’imprudence
d’introduire le cheval de bois dans leurs murs, ce qui
causa...
VAL
sang. Loukidès consacra plusieurs jours à dégager l’im
mense machine et à la nettoyer de la gangue que les
Biècles avaient accumulée autour d’elle. Il mit tant
d’ardeur à ces travaux qu’il finit par attraper un refroi
dissement, et qu’il dut garder le repos dans sa cahute
pendant trois semaines. Durant sa courte...
...ne laissant dans les flânes du cheval que deux de Pes
membres pour les soins du ménage et la garde des pri
sonniers. Sur ce, un orage épouvantable vint à se déchaî
ner, et une pluie diluvienne s’abattit sur la région :
en quelques heures, le Scamandre déborda, jusqu'à
remplir toute la vallée. Le flot achever de dégager le
cheval de Troie du sable o.ui entourait encore son socle
et...
...maladie, des brigands avaient passé en vue du cheval do
bois, et l’ayant examiné à fond, s’aperçurent qu’il était
creux et pouvait leur donner asile. Supposant bien que
personne n’aurait l’idée d’aller les chercher en un aussi
singulier endroit, ils y élurent domicile. Quand Loukidès
fut guéri, il revint de nouveau garder son troupeau sur les
bords du Scamandre. Soudain, tout le bétail, ainsi que...
...et lui dirent : « Que viens-tu chercher ici ? Il est très
vilain de se montrer aussi curieux que cela, et, pour te
punir, tu vaa rester parmi nous pour nous servir
d’échanson et de domestique. » Il n’y avait pas à
discuter, et Loukidès n’était pas le plus fort ; il dut
donc se résigner. Il était d’ailleurs étroitement sur
veillé et ne pouvait s’échapper. Un jour, od lui amena
un compagnon : les...
..il vit que ce poitrail était constitué .par une porte qu’il
n’eut qu’à pousser pour entrer à l'intérieur. Mais là, une
réception inattendue vint lui causer une désagréable
Burprise : toute la caverne de bois était tapissée d’armes
et de trophées, et deux des brigands s’ylivraient aux dou
ceurs du sommeil. L’arrivée du petit berger les réveilla :
ils s’emparèrent de lui...
...brigands venaient d’arrêter dans les environs un voya
geur et l’avaient emmené prisonnier dans leur caverne
aérienne pour obtenir de lui une rançon. Ce voyageur
n’était autre que l’archéologue Sansorion, en quête des
derniers vestiges de Troie. Cet homme fut enthousiasmé
de la découverte du cheval inventé par l’artificieux
Ulysse, ce qui l’empêcha au début de ressentir sous leur
vrai jour les inconvénients...
...l’immense machine de guerre des âges passés se mit
à flotter comme un navire dont elle avait la stabilité,
car son centre de gravité se trouvait à la base. Sa
flottabilité était parfaite, étant donnée la caverne
creuse qu’elle contenait dans ses flancs. Le fleuve
débordé l’emmena jusqu’en mer. Les deux brigands
inquiets entr’ouvrirent le poitrail afin de se rendre
compte de la situation.
...le chien, prit la fuite'en donnant tous les signes de la
plus grande terreur. Le petit berger s’étant retourné,
aperçut un lion de la plus grande taille dont la venue
inopinée avait causé tout cet émoi. Il n’avait pas le temps
de fuir, mais il eut celui d’escalader les jambes del’anv-
mal de bois pour se mettre hors de la portée du lion.
Une fois arrivé au poitrail du cheval...
...de la situation. Ayant fait la connaissance de son compa
gnon de captivité, il lui raconta l’antique légende des
Troyens et des Grecs, et voulut lui faire partager la joie
qu’il éprouvait à constater qu’elle reposait sur une base
des plus réelles. Mais au bout de quelque temps, sa capti
vité commença à lui peser. Un beau jour, le gros de la
troupe des brigands partit en expédition...
Le savant fit alors un signe au berger, et tous deux,
sans s’être donné le mot, poussèrent les deux brigands
à la mer. Une fois débarrassés de leurs gardiens, ils
n’étaient pas sauvés pour cela. Ils n’avaient aucun
moyen de diriger sur les flots leur maison flottante :
ils ne possédaient ni rame, ni voilure, ni gouvernail,
et le cheval de Troie était le jouet des courants
marins. (Voir la suite page 2.)
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