Titre : Les Belles images
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1925-10-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327110547
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11090 Nombre total de vues : 11090
Description : 22 octobre 1925 22 octobre 1925
Description : 1925/10/22 (N1101). 1925/10/22 (N1101).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9614015
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55958
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
J—
LA COLLINE AMBULANTE, par VALVÉRANE
Tisalé fut le seul à soupçonner quelque intervention diaiw-
lique des Français ; il s'éloigna comme les antres, mais a\ec
l’intention bien arrêtée de les rallier une. fois la première
terreur passée, afin de mener à bien les projets de Smith,
son maître. La place une fois déblayée, le tank s'arrêta ;
le rideau de fer s’ouvrit. Jacolinon et Mamadou en sortirent
et s’empressèrent de couper les liens de Kilosi.
(Voir la suite page 2.)
...vint frapper de terreur ses Ixmrreaux, et arrêter leurs bras prêts à frapper. Une colline rocheuse s’avançait, renversant les
arbres et écrasant les paillotes. Elle se dirigeait droit vers la clairière où le condamné était lié au poteau de torture.
C’était le tank de Jacolinon ; le périscope lui avait montré la scène, ainsi qu'aux trois occupants de la colline ambulante.
Le mécanicien Mamadou avait reconnu dans le supplicié l’ancien tirailleur Kilosi, avec lequel il avait fait autrefois
son service ; et le naturaliste, aussitôt mis an cornant, avait décidé de porter secours au malheureux. L’intervention de
cette roche qui avançait, avec une impressionnante rapidité, frappa les Nigondos d’une terreur telle, qu’ils prirent la fuite
dans tous les sens.
N° 1101 — 22 e Année
30 CENTIMES
1. FUYARD et Edita
18 et 20
me (ta St-Gothard, PARIS (14 e )
Chèque postal 388-84
Jacolinon était un savant naturaliste et géologue ; ses
travaux, fort remarqués, l’avaient fait charger, par le gou
vernement, d’établir la carte géologique de l’Afrique équa
toriale française, sur la frontière des possessions anglaises,
et d’étudier la flore et la faune de cette région peu fréquentée.
Une telle mission n’allait pas sans de nombreux dangers,
tant au point de vue...
22 Octobre 1925.
30 CENTIMES
ABONNEMENTS:
France î Un an... 15 fr.
— Six mois 8 fr,
Etranger : Un an. 22 fr.
Chèque postal 38S44
Des hublots ménagés comme des cavernes dans les anfrac
tuosités de ce roc factiee, permettaient aux explorateurs
d’examiner le paysage ; un périscope émergeant du sommet
de la colline leur permettait d’y voir au loin. Lorsque l'expé
dition arrivait à en endroit favorable, le naturaliste donnait
l’ordre de faire halte : un rideau de fer s’ouvrait dans la cara
pace et livrait passage au savant et à son aide...
...et comme la frontière n’était plus délimitée avec précision,
Smith comptait bien, une fois ces terrains reconnus, planter
le drapeau anglais à l’endroit voulu, pour les soustraire aux
revendications françaises. II fallait avant tout susciter des
difficultés au voyageur français, et l’einpécher d'arriver à la
frontière avant que tout fût réglé à la satisfaction de Smith.
...des indigènes que des bêtes féroces. Pour pouvoir la remplir avec toute la tranquillité possible, et le moins de dangers à
redouter, Jacolinon eut l'idée de se faire construire un tank d’assez grandes dimensions. Il en avait personnellemen! les
moyens, car la subvention gouvernementale n’y eût pas suffi. Et ce tank fut entouré d’une carapace démontable, en
tôle ondulée offrant l’aspect d’un énorme bloc de rocher, parsemé de cuvettes de terre végétale où de nombreuses
plantes du pays avaient pris racine. Le tank, ainsi camoutlé par cette colline ambulante, se mit en marche sans connaître
d’obstacles, abattant les arbres qui se dressaient pour entraver sa route, et franchissant fossés et fondrières. Jacolinon avait
avec lui un mécanicien et un préparateur.
Dans ce dessein, il dépêcha un émissaire sûr, un indigène
nommé Tisalé, au pays des Nigondos, peuplade turbulente
et guerrière, dont Jacolinon devait traverser le territoire.
Tisalé répandit l’or anglais dans cette tribu, et ne réussit
que trop à la préparer à l’insurrection contre les Français.
C’est en vain qu’un des plus intelligents d’entre eux, le chas
seur Kilosi, ancien tirailleur...
...pour leur permettre d’explorer les environs immédiats.
En cas de danger leur refuge était rapidement regagné et
le rideau de fer se refermait sur eux. Cependant, le bruit de
l’expédition .Jacolinon s’était répandu jusque dans les pos
sessions anglaises où le docteur Smith avait été chargé d’une
mission analogue. Toutefois, le savant britannique ignorait
l’invention de son collègue français...
...et n’avait pas entendu parler (le son tank perfectionné ;
il n’en avait pas moins pris ombrage de son voyage. Il lui
était revenu, en effet, que dans la région frontière se trou
vaient, il ne savait au juste en quel endroit, des gisements
de pechblende, dont on extrait le radium. Il inq>ortait que
ces gisements se trouvassent du côté britannique...
...essaya de contrecarrer l’insidieuse propagande de Tisalé.
Il ne réussit qu'à s’aliéner les principaux chefs, qui le firent
arrêter et passer en jugement ; et Kilosi fut condamné à être
lapidé, en face de tout le peuple Nigondo réuni. Il fut attaché
au poteau du supplice et attendait stoïquement la première
pierre, quand une rumeur, d’instant en instant grossis
sante...
LA COLLINE AMBULANTE, par VALVÉRANE
Tisalé fut le seul à soupçonner quelque intervention diaiw-
lique des Français ; il s'éloigna comme les antres, mais a\ec
l’intention bien arrêtée de les rallier une. fois la première
terreur passée, afin de mener à bien les projets de Smith,
son maître. La place une fois déblayée, le tank s'arrêta ;
le rideau de fer s’ouvrit. Jacolinon et Mamadou en sortirent
et s’empressèrent de couper les liens de Kilosi.
(Voir la suite page 2.)
...vint frapper de terreur ses Ixmrreaux, et arrêter leurs bras prêts à frapper. Une colline rocheuse s’avançait, renversant les
arbres et écrasant les paillotes. Elle se dirigeait droit vers la clairière où le condamné était lié au poteau de torture.
C’était le tank de Jacolinon ; le périscope lui avait montré la scène, ainsi qu'aux trois occupants de la colline ambulante.
Le mécanicien Mamadou avait reconnu dans le supplicié l’ancien tirailleur Kilosi, avec lequel il avait fait autrefois
son service ; et le naturaliste, aussitôt mis an cornant, avait décidé de porter secours au malheureux. L’intervention de
cette roche qui avançait, avec une impressionnante rapidité, frappa les Nigondos d’une terreur telle, qu’ils prirent la fuite
dans tous les sens.
N° 1101 — 22 e Année
30 CENTIMES
1. FUYARD et Edita
18 et 20
me (ta St-Gothard, PARIS (14 e )
Chèque postal 388-84
Jacolinon était un savant naturaliste et géologue ; ses
travaux, fort remarqués, l’avaient fait charger, par le gou
vernement, d’établir la carte géologique de l’Afrique équa
toriale française, sur la frontière des possessions anglaises,
et d’étudier la flore et la faune de cette région peu fréquentée.
Une telle mission n’allait pas sans de nombreux dangers,
tant au point de vue...
22 Octobre 1925.
30 CENTIMES
ABONNEMENTS:
France î Un an... 15 fr.
— Six mois 8 fr,
Etranger : Un an. 22 fr.
Chèque postal 38S44
Des hublots ménagés comme des cavernes dans les anfrac
tuosités de ce roc factiee, permettaient aux explorateurs
d’examiner le paysage ; un périscope émergeant du sommet
de la colline leur permettait d’y voir au loin. Lorsque l'expé
dition arrivait à en endroit favorable, le naturaliste donnait
l’ordre de faire halte : un rideau de fer s’ouvrait dans la cara
pace et livrait passage au savant et à son aide...
...et comme la frontière n’était plus délimitée avec précision,
Smith comptait bien, une fois ces terrains reconnus, planter
le drapeau anglais à l’endroit voulu, pour les soustraire aux
revendications françaises. II fallait avant tout susciter des
difficultés au voyageur français, et l’einpécher d'arriver à la
frontière avant que tout fût réglé à la satisfaction de Smith.
...des indigènes que des bêtes féroces. Pour pouvoir la remplir avec toute la tranquillité possible, et le moins de dangers à
redouter, Jacolinon eut l'idée de se faire construire un tank d’assez grandes dimensions. Il en avait personnellemen! les
moyens, car la subvention gouvernementale n’y eût pas suffi. Et ce tank fut entouré d’une carapace démontable, en
tôle ondulée offrant l’aspect d’un énorme bloc de rocher, parsemé de cuvettes de terre végétale où de nombreuses
plantes du pays avaient pris racine. Le tank, ainsi camoutlé par cette colline ambulante, se mit en marche sans connaître
d’obstacles, abattant les arbres qui se dressaient pour entraver sa route, et franchissant fossés et fondrières. Jacolinon avait
avec lui un mécanicien et un préparateur.
Dans ce dessein, il dépêcha un émissaire sûr, un indigène
nommé Tisalé, au pays des Nigondos, peuplade turbulente
et guerrière, dont Jacolinon devait traverser le territoire.
Tisalé répandit l’or anglais dans cette tribu, et ne réussit
que trop à la préparer à l’insurrection contre les Français.
C’est en vain qu’un des plus intelligents d’entre eux, le chas
seur Kilosi, ancien tirailleur...
...pour leur permettre d’explorer les environs immédiats.
En cas de danger leur refuge était rapidement regagné et
le rideau de fer se refermait sur eux. Cependant, le bruit de
l’expédition .Jacolinon s’était répandu jusque dans les pos
sessions anglaises où le docteur Smith avait été chargé d’une
mission analogue. Toutefois, le savant britannique ignorait
l’invention de son collègue français...
...et n’avait pas entendu parler (le son tank perfectionné ;
il n’en avait pas moins pris ombrage de son voyage. Il lui
était revenu, en effet, que dans la région frontière se trou
vaient, il ne savait au juste en quel endroit, des gisements
de pechblende, dont on extrait le radium. Il inq>ortait que
ces gisements se trouvassent du côté britannique...
...essaya de contrecarrer l’insidieuse propagande de Tisalé.
Il ne réussit qu'à s’aliéner les principaux chefs, qui le firent
arrêter et passer en jugement ; et Kilosi fut condamné à être
lapidé, en face de tout le peuple Nigondo réuni. Il fut attaché
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