Titre : Les Belles images
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1924-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327110547
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11090 Nombre total de vues : 11090
Description : 28 février 1924 28 février 1924
Description : 1924/02/28 (N1015). 1924/02/28 (N1015).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k961315q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55958
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
N°1015-21 e Année
28 Février 192 i
25 CENTIMES
ADMINISTRATION :
18 et 20 f rue du Sainl-Gothard
F-A-IRIS (14')
Chèque Postal 388-84 PARIS
25 CENTIMES
ABONNEMENTS :
France : Un an... 12.50
— Six mois 1 fr.
Étranger: Unau. 15 fr.
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NOUVELLES AVENTURES EXTRAORDINAIRES de RIQUET, RISQUE-TOUT et RIRETTE (6’ Suite), par JOËL
Le coup de canon que Risque-Tout avait si habi
lement (ait partir, et qui avait emporté la tête du
petit commandant bossu du bateau-pirate, était
I vraiment un coup de canon providentiel. La preuve
I en était faite déjà. Elle allait devenir plus évidente
encore par le second résultat qui en découlait... Le
boulet, en effet, avait disparu à l’horizon. Mais il
tombait quelque part. Et. là ou il tombait, il tran
chait net la branche d’arbre à laquelle Massi-Massa-
Tsin-Tsin demeurait suspendu par sa Ionguo natte !
Ahuri d’une chance si providentielle...
...MasseMassa-Tsin-Tsin, dépendu, tombait sur la sol.
Il y tombait sans se faire trop de mal, car la branche
d’arbre cassée avait un peu fait parachute. Massi-
Massa-Tsin-Tsin s’occupait très vite, alors, a so
détacher de la branche d’arbre; puis, soigneusement,
examinait sa natte artn de savoir si elle n’avait pas
été abîmée par son aventure. Massi Massa-Tsin-Tsin,
quelques minutes plus tard, criait il'aise: sa natte
n’avait, aucunement souffert... et, d’ailleurs, le mal
n’eût pas été infini, car, de sa poche, Massi-Massa-
TStn Tsin en tirait une autre, de rechange!
A l.a façon des Chinois riches, il avait en effet une
natte heuve et une natte vieille, une qu’il portait les
jours do fête et une autre dont il se servait quoti
diennement!... Rassuré dès lors sur l’intégrité de sa
chevelure, Massi-Massa l'sin-Tsin se mettait en
devoir de rebrousser chemin et de revenir dans la
direction du Sou.*- 'Terrien. Il n’était pas inquiet de
Rirette outre mesure,étant persuadé qu’elle avait dû
être sauvée soit par Risque-Tout, soit par le capi
taine Personne. Le nègre-Chinois, vingt minutes plus
tard, en apercevant Risque-Tout, se précipitait donc
vers lui.,.
en lui criant: « Mi voilà! mi
voilà! »'Hélas ! Risque-Tout, en le voyant, so
désespérait, au contra’ce. « Rirette est donc
perdue ? gémissait-il. Car le capitaine Per
sonne, certainement, n’est pas a sa recher
che!» Et il montrait la casquette du savant
qu’il avait ramassée dans l’herbe et qui témoi
gnait bien que quelque chose lui était arrivé.
Risque-Tout, cependant, et Massi-Massa-Tsin-
Tsin. si incruiets qu’ils fussent...
...n’inverttaient pas le sort épouvantable qui était le sort du capitaine
Personne. Alors que celui-ci gisait dans l’herbe, frappé d’une inso
lation subite, des fourrés qui l'entouraient et de tu forêt voisiné une
vingtaine d’hommes étaient sortis, tous gens de mauvaise mine,
armés jusqu’aux dents, poussant de grands cris et qui s’étaient pré
cipités sur lui, prêts à l’assassiner. Le capitaine Personne étant
évanoui n’avait pas bougé, et bientôt les arrivants s’étaient rendu
compte qu’il était incapable de leur résister. A ce moment survenait
un nouveau personnage... C’était un homme d’une taillé gigantes-
i. Il avait deux pistolets à la ceinture...
■^1
...et tenait un grand sabre a la main. Sur son
visage était attache un masque noir qui lui
dissimulait complètement les traits. Si Ris
que-Tout avait vu ce personnage, il n’aurait
pas hésité à le nommer, car c’était, en effet, le
terriliant Fred le Noir! Or, le bandit n’avaif
pas reconnu le capitaine Personne qu’il se
mettait à rire d’un rire sinistre, puis : t
faisait un geste et commandait à ses com
pagnons :
« Attachez-le! Emportez-le! Il faudra t. il nous
dise où sont ses trésors! » Les bandits se mettaient,
alors, en devoir d’obéir. Le pauvre capitaine Per
sonne était proprement ficelé à la manière d’un sau
cisson de Lyon, puis attaché de tout son long à une
grande perche que quatre bandits prenaient sur
leurs épaules, ce qui permettait de l’emporter avec
assez de rapidité. « En avant! criait Fred le Noir.
Allons à la côte! » Un quart d’heure plus tard, la
petite troupe, emportant son prisonnier, parvenait
sur le bord de la mer. Fred le Noir se dirigeait...
...vers de grands irochers où il avait établi son
repaire, puis commandait encore à ses compagnons:
« Soignez le capitaine Personne! Réveillez le! Jo
veux l’interroger. » Les bandits appliquaient immé
diatement au capitaine Personne un traitement qui,
pour être efficace, n’en était pas moins fort brutal.
A cinq ou six, en faisant la chaîne, ils allaient rem
plir dans la mer de grands seaux et ils venaient, à
tour de rôle, les jeter sur le malheureux savant
évanoui Sous une douche pareille, ou conçoit que
le capitaine Personne...
... ne manquait point de se réveiller ! D’abord,
îi ne comprenait pas ce qui lui était arrivé,
et son premier mot était pour appeler Rirette.
Mais ensuite il devinait bien vite qu’il était aux
mains des compagnons de Fred le Noir et alors
il se décidait à lutter, de toute son énergie, contre ce
terrible adversaire. Le voyant réveillé, cependant,
les bandits cessaient de lui jeter de l’eau au visage.
Ils le déliaient, l’obligeaient à^se relever et l’un d’eux
lui expliquait: « Fred le Nofr veut te voir! Suis-
nous...
...mais rappehe-toi qu’à la moindre tentative de
fuite nous le faisons sauter la cervelle! » Ce n’était
pas d’ailleurs une menace vaine et le capitaine P r-
sonne pouvait aisément s’en convaincre : deux pre
miers bandits l’avaient pris par le bras et tenaient à
hauteur de son front deux pistolets... Deux autres
bandits marchaient derrière lui, une carabine sous
le bras, prêts évidemment à l’abattre... il est inutile
de lutter contre ceux qui sont plus forts que soi!
Docilement, le capitaine Personne suivit ses geôliers.
Us l’entraînaient à quelque distance, et bientôt...
...le capitaine Personne entrait dans une grotte, tra
formée en une sorte de salon, et au fond de laq
sur une chaise très élevée, un véritable trône, F
le Noir se trouvait assis, fumant une énorme p
« Salut! capitaine Personne! criait F'red le Noir
un ton de moquerie... Ah! ah! te voilà donc en mon
pouvoir? Parle ou je te tue! » Le capitaine Personne
se contenta de hausser les épaules. « Parle! reprit
Fred le Noir: dis-moi où sont les trésors que tuas
découverts grâce au Sùux-Terrien? — Non! dit le
capitaine Personne doucement...
trésors
t pas à moi!... Je les ai acquis dans le seul but
uvoir porter secours à tous ceux qui souffrent
rre. Je ne puis donc te les donner, ce serait
rahison! » C’étaient là de nobles paroles. Mais
le Noir ricanait en les écoutant. « Capitaine
personne ! répliquait-il, tu parleras, je te le jure!
Tiens, va écouter à cette porte. Oui, colle ton
oreille contre ce panneau de bois... Dans la pièce
voisine sont ceux qui vont mourir...
(Voir la suite page 2.)
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NOUVELLES AVENTURES EXTRAORDINAIRES de RIQUET, RISQUE-TOUT et RIRETTE (6’ Suite), par JOËL
Le coup de canon que Risque-Tout avait si habi
lement (ait partir, et qui avait emporté la tête du
petit commandant bossu du bateau-pirate, était
I vraiment un coup de canon providentiel. La preuve
I en était faite déjà. Elle allait devenir plus évidente
encore par le second résultat qui en découlait... Le
boulet, en effet, avait disparu à l’horizon. Mais il
tombait quelque part. Et. là ou il tombait, il tran
chait net la branche d’arbre à laquelle Massi-Massa-
Tsin-Tsin demeurait suspendu par sa Ionguo natte !
Ahuri d’une chance si providentielle...
...MasseMassa-Tsin-Tsin, dépendu, tombait sur la sol.
Il y tombait sans se faire trop de mal, car la branche
d’arbre cassée avait un peu fait parachute. Massi-
Massa-Tsin-Tsin s’occupait très vite, alors, a so
détacher de la branche d’arbre; puis, soigneusement,
examinait sa natte artn de savoir si elle n’avait pas
été abîmée par son aventure. Massi Massa-Tsin-Tsin,
quelques minutes plus tard, criait il'aise: sa natte
n’avait, aucunement souffert... et, d’ailleurs, le mal
n’eût pas été infini, car, de sa poche, Massi-Massa-
TStn Tsin en tirait une autre, de rechange!
A l.a façon des Chinois riches, il avait en effet une
natte heuve et une natte vieille, une qu’il portait les
jours do fête et une autre dont il se servait quoti
diennement!... Rassuré dès lors sur l’intégrité de sa
chevelure, Massi-Massa l'sin-Tsin se mettait en
devoir de rebrousser chemin et de revenir dans la
direction du Sou.*- 'Terrien. Il n’était pas inquiet de
Rirette outre mesure,étant persuadé qu’elle avait dû
être sauvée soit par Risque-Tout, soit par le capi
taine Personne. Le nègre-Chinois, vingt minutes plus
tard, en apercevant Risque-Tout, se précipitait donc
vers lui.,.
en lui criant: « Mi voilà! mi
voilà! »'Hélas ! Risque-Tout, en le voyant, so
désespérait, au contra’ce. « Rirette est donc
perdue ? gémissait-il. Car le capitaine Per
sonne, certainement, n’est pas a sa recher
che!» Et il montrait la casquette du savant
qu’il avait ramassée dans l’herbe et qui témoi
gnait bien que quelque chose lui était arrivé.
Risque-Tout, cependant, et Massi-Massa-Tsin-
Tsin. si incruiets qu’ils fussent...
...n’inverttaient pas le sort épouvantable qui était le sort du capitaine
Personne. Alors que celui-ci gisait dans l’herbe, frappé d’une inso
lation subite, des fourrés qui l'entouraient et de tu forêt voisiné une
vingtaine d’hommes étaient sortis, tous gens de mauvaise mine,
armés jusqu’aux dents, poussant de grands cris et qui s’étaient pré
cipités sur lui, prêts à l’assassiner. Le capitaine Personne étant
évanoui n’avait pas bougé, et bientôt les arrivants s’étaient rendu
compte qu’il était incapable de leur résister. A ce moment survenait
un nouveau personnage... C’était un homme d’une taillé gigantes-
i. Il avait deux pistolets à la ceinture...
■^1
...et tenait un grand sabre a la main. Sur son
visage était attache un masque noir qui lui
dissimulait complètement les traits. Si Ris
que-Tout avait vu ce personnage, il n’aurait
pas hésité à le nommer, car c’était, en effet, le
terriliant Fred le Noir! Or, le bandit n’avaif
pas reconnu le capitaine Personne qu’il se
mettait à rire d’un rire sinistre, puis : t
faisait un geste et commandait à ses com
pagnons :
« Attachez-le! Emportez-le! Il faudra t. il nous
dise où sont ses trésors! » Les bandits se mettaient,
alors, en devoir d’obéir. Le pauvre capitaine Per
sonne était proprement ficelé à la manière d’un sau
cisson de Lyon, puis attaché de tout son long à une
grande perche que quatre bandits prenaient sur
leurs épaules, ce qui permettait de l’emporter avec
assez de rapidité. « En avant! criait Fred le Noir.
Allons à la côte! » Un quart d’heure plus tard, la
petite troupe, emportant son prisonnier, parvenait
sur le bord de la mer. Fred le Noir se dirigeait...
...vers de grands irochers où il avait établi son
repaire, puis commandait encore à ses compagnons:
« Soignez le capitaine Personne! Réveillez le! Jo
veux l’interroger. » Les bandits appliquaient immé
diatement au capitaine Personne un traitement qui,
pour être efficace, n’en était pas moins fort brutal.
A cinq ou six, en faisant la chaîne, ils allaient rem
plir dans la mer de grands seaux et ils venaient, à
tour de rôle, les jeter sur le malheureux savant
évanoui Sous une douche pareille, ou conçoit que
le capitaine Personne...
... ne manquait point de se réveiller ! D’abord,
îi ne comprenait pas ce qui lui était arrivé,
et son premier mot était pour appeler Rirette.
Mais ensuite il devinait bien vite qu’il était aux
mains des compagnons de Fred le Noir et alors
il se décidait à lutter, de toute son énergie, contre ce
terrible adversaire. Le voyant réveillé, cependant,
les bandits cessaient de lui jeter de l’eau au visage.
Ils le déliaient, l’obligeaient à^se relever et l’un d’eux
lui expliquait: « Fred le Nofr veut te voir! Suis-
nous...
...mais rappehe-toi qu’à la moindre tentative de
fuite nous le faisons sauter la cervelle! » Ce n’était
pas d’ailleurs une menace vaine et le capitaine P r-
sonne pouvait aisément s’en convaincre : deux pre
miers bandits l’avaient pris par le bras et tenaient à
hauteur de son front deux pistolets... Deux autres
bandits marchaient derrière lui, une carabine sous
le bras, prêts évidemment à l’abattre... il est inutile
de lutter contre ceux qui sont plus forts que soi!
Docilement, le capitaine Personne suivit ses geôliers.
Us l’entraînaient à quelque distance, et bientôt...
...le capitaine Personne entrait dans une grotte, tra
formée en une sorte de salon, et au fond de laq
sur une chaise très élevée, un véritable trône, F
le Noir se trouvait assis, fumant une énorme p
« Salut! capitaine Personne! criait F'red le Noir
un ton de moquerie... Ah! ah! te voilà donc en mon
pouvoir? Parle ou je te tue! » Le capitaine Personne
se contenta de hausser les épaules. « Parle! reprit
Fred le Noir: dis-moi où sont les trésors que tuas
découverts grâce au Sùux-Terrien? — Non! dit le
capitaine Personne doucement...
trésors
t pas à moi!... Je les ai acquis dans le seul but
uvoir porter secours à tous ceux qui souffrent
rre. Je ne puis donc te les donner, ce serait
rahison! » C’étaient là de nobles paroles. Mais
le Noir ricanait en les écoutant. « Capitaine
personne ! répliquait-il, tu parleras, je te le jure!
Tiens, va écouter à cette porte. Oui, colle ton
oreille contre ce panneau de bois... Dans la pièce
voisine sont ceux qui vont mourir...
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