Titre : Les Belles images
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1915-08-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327110547
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11090 Nombre total de vues : 11090
Description : 05 août 1915 05 août 1915
Description : 1915/08/05 (N571). 1915/08/05 (N571).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9612128
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55958
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
N° 571 —12 9 Année
lO CENTIMES
ADMINISTRATION s
18 et 20. rue dn Saint-Gothard
. PARIS (14*)
5 Août 1915
lO CENTIMES
ABONNEMENTS :
France: Un an... 6 fr.
— Six mois 3.50
Étranger : Un an. 8 fr.
LE VIEUX MANOIR, par RIPART
Une compagnie de zouaves venait de prendre posi
tion dans les ruines d’un antique manoir, sur la ligno
de feu, et le caporal Milon, très amateur des vieilles
choses, errait à travers les décombres et les pans de
murs noircis par le temps, examinant curieusement
ces vestiges du passé.
Tout à coup, en écartant un lierre qui garnissait en
partie, à l'intérieur, les restes d’une tourelle, il aperçut
une porte de fer, toute rouillée et fermée par deux
énormes verrous... Vite, le caporal fit jouer ces ver
rous et, à force de l’ébranler, parvint à ouvrir la porte.
Elle donnait sur un escalier de pierre, qui...
... s’enfonçait dans une obscurité profonde. Très intri
gué, le caporal courut à l’endroit où il avait déposé
son sac, le déboucla et y prit deux bougies; puis il
retourna au mystérieux escalier, alluma une de ses
bougies, et commença de descendre avec précaution.
Après avoir descendu cinquante marches, le zouave
se trouva dans un haut et lar„e souterrain. Sans Une
hésitation, il se mit en marche, droit devant lui. bien
que la ilamme de sa bougie ne perçât qu’une faible
partie de l’obscurité qui l’environnait. Le caporal mar
cha ainsi pendant un bon quart d’heure.
Alors, il vit, à peu de distance, une mince lueur
de jour. 11 allongea le pas et se trouva bientôt devant
une ouverture étroite et à hauteur d’homme, obstruée
de broussailles, qu’il écarta avec quelque peine, en
chevêtrées qu’étaient les branches reliées entre elles
par des liserons.
Après s’être ainsi frayé un passage, le zouave se
glissa dans l’ouverture et se trouva au fond d’un puits
sans eau, aux parois tapissées de plantes sauvages et
grimpantes. « Je comprends, se dit-il; au moyen âge,
ce souterrain servait à faire sortir les hommes d’armes
quand le manoir était assiégé. »
Cette remarque fit tout de suite germer une idée
dans l’esprit du caporal. « — Vite, vite! murmura-t-il,
il n’y a pas un instant à perdre. » Et, rentrant dans le
souterrain, il regagna rapidement l’escalier, le gravit
quatre à quatre et se retrouva dans les ruines.
Alors, sans se soucier des pierres qui roulaient sous
ses pieds, le caporal s’élança vers un tas de gravats,
l’escalada, gagna ainsi le haut d’une muraille bran
lante et regarda au loin... Presque aussitôt, il aperçut
la margelle en ruine d’un puits. « C’est là, » pensa-t-il.
Après avoir proféré cette affirmation, le zouave
abandonna son périlleux poste d’observation et s’en
alla trouver son capitaine, à qui il fit part de sa décou
verte; après quoi il exposa longuement un plan au
moyen duquel il pourrait, d’un seul coup, et...
sans combattre, capturer plusieurs centaines d’AUe-
mds. Ce plan plut à l’officier, qui en régla aussitôt
as les détails avec le caporal. Puis ce dernier se défit
son ceinturon et de sa baïonnette, et s’éloigna des
ines en sè dissimulant le plus possible derrière les
iasons qui parsemaient les environs.
lorsqu’il jugea être près des Allemands, il marcha
à découvert, les bras levés, un mouchoir dans la
main droite. Bientôt, un casque à pointe émergea
d’une tranchée, puis, un officier se dressa, faisant
signe au zouave qu’il pouvait avancer sans crainte.
Le caporal prit sa course, arriva près de l’officier et...
„ — — . 'Mil... ...
... Sauta dans la tranchée. Il expliqua alors que,
une admonestation de son capitaine, il s’était ot
jusqu’à frapper son chef. Comme il se trouvait
avec lui à ce moment, il en avait profité pour s’en
afin d’éviter la cour martiale.
(Voir la suite page 2,
lO CENTIMES
ADMINISTRATION s
18 et 20. rue dn Saint-Gothard
. PARIS (14*)
5 Août 1915
lO CENTIMES
ABONNEMENTS :
France: Un an... 6 fr.
— Six mois 3.50
Étranger : Un an. 8 fr.
LE VIEUX MANOIR, par RIPART
Une compagnie de zouaves venait de prendre posi
tion dans les ruines d’un antique manoir, sur la ligno
de feu, et le caporal Milon, très amateur des vieilles
choses, errait à travers les décombres et les pans de
murs noircis par le temps, examinant curieusement
ces vestiges du passé.
Tout à coup, en écartant un lierre qui garnissait en
partie, à l'intérieur, les restes d’une tourelle, il aperçut
une porte de fer, toute rouillée et fermée par deux
énormes verrous... Vite, le caporal fit jouer ces ver
rous et, à force de l’ébranler, parvint à ouvrir la porte.
Elle donnait sur un escalier de pierre, qui...
... s’enfonçait dans une obscurité profonde. Très intri
gué, le caporal courut à l’endroit où il avait déposé
son sac, le déboucla et y prit deux bougies; puis il
retourna au mystérieux escalier, alluma une de ses
bougies, et commença de descendre avec précaution.
Après avoir descendu cinquante marches, le zouave
se trouva dans un haut et lar„e souterrain. Sans Une
hésitation, il se mit en marche, droit devant lui. bien
que la ilamme de sa bougie ne perçât qu’une faible
partie de l’obscurité qui l’environnait. Le caporal mar
cha ainsi pendant un bon quart d’heure.
Alors, il vit, à peu de distance, une mince lueur
de jour. 11 allongea le pas et se trouva bientôt devant
une ouverture étroite et à hauteur d’homme, obstruée
de broussailles, qu’il écarta avec quelque peine, en
chevêtrées qu’étaient les branches reliées entre elles
par des liserons.
Après s’être ainsi frayé un passage, le zouave se
glissa dans l’ouverture et se trouva au fond d’un puits
sans eau, aux parois tapissées de plantes sauvages et
grimpantes. « Je comprends, se dit-il; au moyen âge,
ce souterrain servait à faire sortir les hommes d’armes
quand le manoir était assiégé. »
Cette remarque fit tout de suite germer une idée
dans l’esprit du caporal. « — Vite, vite! murmura-t-il,
il n’y a pas un instant à perdre. » Et, rentrant dans le
souterrain, il regagna rapidement l’escalier, le gravit
quatre à quatre et se retrouva dans les ruines.
Alors, sans se soucier des pierres qui roulaient sous
ses pieds, le caporal s’élança vers un tas de gravats,
l’escalada, gagna ainsi le haut d’une muraille bran
lante et regarda au loin... Presque aussitôt, il aperçut
la margelle en ruine d’un puits. « C’est là, » pensa-t-il.
Après avoir proféré cette affirmation, le zouave
abandonna son périlleux poste d’observation et s’en
alla trouver son capitaine, à qui il fit part de sa décou
verte; après quoi il exposa longuement un plan au
moyen duquel il pourrait, d’un seul coup, et...
sans combattre, capturer plusieurs centaines d’AUe-
mds. Ce plan plut à l’officier, qui en régla aussitôt
as les détails avec le caporal. Puis ce dernier se défit
son ceinturon et de sa baïonnette, et s’éloigna des
ines en sè dissimulant le plus possible derrière les
iasons qui parsemaient les environs.
lorsqu’il jugea être près des Allemands, il marcha
à découvert, les bras levés, un mouchoir dans la
main droite. Bientôt, un casque à pointe émergea
d’une tranchée, puis, un officier se dressa, faisant
signe au zouave qu’il pouvait avancer sans crainte.
Le caporal prit sa course, arriva près de l’officier et...
„ — — . 'Mil... ...
... Sauta dans la tranchée. Il expliqua alors que,
une admonestation de son capitaine, il s’était ot
jusqu’à frapper son chef. Comme il se trouvait
avec lui à ce moment, il en avait profité pour s’en
afin d’éviter la cour martiale.
(Voir la suite page 2,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.07%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.07%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k9612128/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k9612128/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k9612128/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k9612128/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k9612128
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k9612128
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k9612128/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest