Titre : Les Belles images
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1915-07-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327110547
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11090 Nombre total de vues : 11090
Description : 22 juillet 1915 22 juillet 1915
Description : 1915/07/22 (N569). 1915/07/22 (N569).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k961210h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55958
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
N° 569 — 12 e Année
10 CENTIMES
ADMINISTRATION :
18 et 20 ( rne du Saint-Gotbard
PARIS (14')
22 Juillet 1915
lO CENTIMES
ABONNEMENTS :
France : Un an... 6 fr.
— Six mois 3.50
Étranger : Un an. 8 fr.
UN INGÉNIEUX AVIATEUR, par OAISNE
Le pilote et son observateur, qui est un capi
taine du génie, sautent hors de l’appareil, tandis
que le lieutenant alpin s’avance, la main au béret.
Mais le capitaine lui tend la sienne en disant :
« — Voyons d’abord la situation.
Les alpins sont bientôt,prêts. Les skis aux pieds,
la bretelle du fusil à l’épaule, la canne ferrée à
la main, ils descendent, d’un jarret souple, en
file indienne, un chemin en lacet qui contourne
la hauteur dominée par le fort
La mitrailleuse a enfin accompli son œuvre.
Sous son ouragan de projectiles, le tauhe, atteint
de toutes parts, oscille, se penche de côté, glisse
sur une aile et, finalement, s’abat lourdement au
fond de la vallée, brisé, enfoncé dans la neige !
— Elle est bien simple, répond le lieutenant :
à notre gauche, une crevasse ; à notre droite, une
masse de neige qui nous ferme la route ; derrière
nous, la montagne à pic et, devant, une vallée
profonde. Si l’avalanche avait été moins épaisse,
nous aurions tenté de nous ouvrir un passage,
mais c’est impossible.
Après deux heures de marche, les alpins se
trouvent sur une sorte de route appuyée au flanc
d’une haute colline et bordée à droite par le vide
d’une vallée profonde, à la paroi presque à pic.
Ils avancent gaiement sur la neige durcie... Sou
dain, un ronflement lointain se fait entendre...
En même temps, une masse immense de neige,
sous l’ébranlement de l’air refoulé par l’explosion
de la bombe, se détache de la cime de la mon
tagne, descend en avalanche et s’abat devant la
tête de la colonne, lui fermant tout passage.
L’avion français se met alors à descendre en
décrivant une vaste spirale, et vient atterrir près
des alpins, qui se sont rapidement massés au
bord de la crevasse pour lui laisser toute la place
nécessaire à son atterrissage.
Le commandant d’un fort français situé sur un
haut plateau des Vosges, ordonne à un lieutenant
de partir avec vingt hommes, pour opérer une
reconnaissance dans la montagne, où, d’après le
rapport d’un espion, un bataillon allemand se
tient embusqué.
La bombe descend, vertigineuse, atterrit à
quelques mètres seulement derrière le dernier
alpin, traverse la couche de neige, heurte le roc
et éclate avec un vacarme formidable, ouvrant
une crevasse large et profonde, qui coupe toute
retraite aux soldats.
— Bah ! réplique le capitaine, une cinquan
taine de mètres à percer. — Avec nos piolets,
n’est-ce pas? » fait le lieutenant, avec un amer
sourire pour ce qu’il croit être une plaisanterie.
Sans répondre, le capitaine attire à l’écart son pi
lote et s’entretient longuement avec lui.
(Voir la suite page 2.)
... et un taube paraît dans le bleu du ciel. Il vient
droit sur les alpins. « — Couchez-vous 1 » crie le
lieutenant à ses hommes, en leur donnant lub
même l’exemple. Le taube passe et laisse tombe!
une énorme bombe.
A cô moment, un nouveau ronflement gronde
dans le ciel, et les alpins aperçoivent un avion
français lancé à la poursuite du taube, qu’il
mitraille sans interruption, tandis que l’alle
mand fuit à toute vitesse.
10 CENTIMES
ADMINISTRATION :
18 et 20 ( rne du Saint-Gotbard
PARIS (14')
22 Juillet 1915
lO CENTIMES
ABONNEMENTS :
France : Un an... 6 fr.
— Six mois 3.50
Étranger : Un an. 8 fr.
UN INGÉNIEUX AVIATEUR, par OAISNE
Le pilote et son observateur, qui est un capi
taine du génie, sautent hors de l’appareil, tandis
que le lieutenant alpin s’avance, la main au béret.
Mais le capitaine lui tend la sienne en disant :
« — Voyons d’abord la situation.
Les alpins sont bientôt,prêts. Les skis aux pieds,
la bretelle du fusil à l’épaule, la canne ferrée à
la main, ils descendent, d’un jarret souple, en
file indienne, un chemin en lacet qui contourne
la hauteur dominée par le fort
La mitrailleuse a enfin accompli son œuvre.
Sous son ouragan de projectiles, le tauhe, atteint
de toutes parts, oscille, se penche de côté, glisse
sur une aile et, finalement, s’abat lourdement au
fond de la vallée, brisé, enfoncé dans la neige !
— Elle est bien simple, répond le lieutenant :
à notre gauche, une crevasse ; à notre droite, une
masse de neige qui nous ferme la route ; derrière
nous, la montagne à pic et, devant, une vallée
profonde. Si l’avalanche avait été moins épaisse,
nous aurions tenté de nous ouvrir un passage,
mais c’est impossible.
Après deux heures de marche, les alpins se
trouvent sur une sorte de route appuyée au flanc
d’une haute colline et bordée à droite par le vide
d’une vallée profonde, à la paroi presque à pic.
Ils avancent gaiement sur la neige durcie... Sou
dain, un ronflement lointain se fait entendre...
En même temps, une masse immense de neige,
sous l’ébranlement de l’air refoulé par l’explosion
de la bombe, se détache de la cime de la mon
tagne, descend en avalanche et s’abat devant la
tête de la colonne, lui fermant tout passage.
L’avion français se met alors à descendre en
décrivant une vaste spirale, et vient atterrir près
des alpins, qui se sont rapidement massés au
bord de la crevasse pour lui laisser toute la place
nécessaire à son atterrissage.
Le commandant d’un fort français situé sur un
haut plateau des Vosges, ordonne à un lieutenant
de partir avec vingt hommes, pour opérer une
reconnaissance dans la montagne, où, d’après le
rapport d’un espion, un bataillon allemand se
tient embusqué.
La bombe descend, vertigineuse, atterrit à
quelques mètres seulement derrière le dernier
alpin, traverse la couche de neige, heurte le roc
et éclate avec un vacarme formidable, ouvrant
une crevasse large et profonde, qui coupe toute
retraite aux soldats.
— Bah ! réplique le capitaine, une cinquan
taine de mètres à percer. — Avec nos piolets,
n’est-ce pas? » fait le lieutenant, avec un amer
sourire pour ce qu’il croit être une plaisanterie.
Sans répondre, le capitaine attire à l’écart son pi
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une énorme bombe.
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français lancé à la poursuite du taube, qu’il
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