Titre : Les Belles images
Éditeur : A. Fayard (Paris)
Date d'édition : 1913-05-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327110547
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 mai 1913 15 mai 1913
Description : 1913/05/15 (N474). 1913/05/15 (N474).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k961138x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55958
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
I'.
— Je m’appelle, dit alors le jeune docteur, Aloys,
comte de Fout-Clare! » À ces mots, Bernard entra
dans un trouble tel. qu’il dut s’appuyer à la muraille.
Dons un souffle il murmura à Anicet accouru pour le
soutenir: «—Est-ce vraiment là le fils de mon frère?...
Une preuve?— Vous souvient-il des coups de dague
donc vous frappâtes l’enfant lors de cette nuit?... —
Hélas 1... »
Anicet dit quelques mots à Aloys qui, défaisant son
pourpoint, montra sur sa poitrine et ses épaules les
cicatrices des blessures que, dans sa rage homicide,
son oncle lui avait faites. Bernard reconnut les coups
et aussi une marque naturelle que portait l'enfant
depuis sa naissance. «—Oh! mon neveu ! » s’écria-t-il
en tombant à genoux, le front dans là poussière.
(Voir la suite page 2.)
par YIYIER
L’âme déchirée et n’y tenant plus, Sara résolut de
s’enfuir sur l’heure et elle sortit de la chambre en
sanglotant.Mais, rencontrant dans la pièce voisine le
bon Anicet, celui-ci, la voyant en pleurs: — Qu’as-tu,
mon petit Pasko ? lui demanda-t-il.
Sara s’en alla, ayant pris sou luth pour tout bien,
ne voulant rien emporter des riches présents et des
sommes importantes dont Blanche et son pèrel’avaient
comblée, ne regrettant que le bon Anicet qui lui
témoignait tant de paternelle bonté et pour qui elle
éprouvait une filiale affection.
bla et, tout en se reconnaissant-tout à fait indigne
d’un tel honneur, il dut avouer qu’il aimait, bien que
sans espoir, une autre jeune fille. Le comte alors lui
offrit la moitié de sa fortune. Mais Anicet, qui assis
tait à l’entretien, intervenant alors:
» - Vous oubliez, monseigneur, dit-il au comte,
que ces biens que vous offrez ne vous appartiennent
plus. D’ailleurs. le gentilhomme à qui vous en faites
* îiffnest plus riche que vous...— Moi, riche? s’écria
A.oy&. — Sans doute! Docteur, veuillez dire ô mon
seigneur l’ambassadeur vos véritables noms et titres.
SARA, REINE DES GITANOS (8‘ Suite),
Sara, alors, tombant
ne suis pas Pasko, lui dit-elle, je ne suis qu’une vile
petite bohémienne et je m’appelle Sara. « A cette
révélation innattendue, la surprise d’Auicet fut
extrême, surtout quand la gitana lui eut avoué ses
liments pour Abel, qu’elle avait connu dans sa
... Rochaiglun et qui ne se trouvaient que là. Abel
administra les médicaments à Blanche et bientôt la
jeune et gracieuse malade était rendue a la santé. La
reconnaissance du père était débordante et il renou
vela au jeune docteur, avec une grande effusion...
Sans retard, le comte conduisit le jeune savant
chez la malade auprès de laquelle se tenait en ce
moment le jeune ménestrel. Abel ne reconnut point
Sara sous le déguisement de Pasko. il la vit à peine,
du reste, toute son attention se portant sur la jeune
malade.
Abel, après avoir examiné attentivement la malade,
prescrivit des soins et se mit à composer, à 1’aida.des
manuscrits d’Arcobas le magicien, des élixirs et des
baumes fortifiants dont, précisément, les éléments
n’étaient autres que les simples que le vieillard, autre
fois, recueillait dans les montagnes de...
sur-le-champ, reconnut le jeune homme
dont la vue lui bouleversa le cœur. Elle avait entendu
le comte lui faire de brillantes promesses et elle crut
étouffer de douleur, ne doutant pas qu’Abel ne profi
tât d’aussi avantageuses dispositions et ne devint
l’époux de Blanche de Rochaiglun.
Sara ajouta que7 comprenant qireffe ne pouvait
aspirer à épouser celui qu’elle savait être un grand
seigneur, elle aimait mieux fuir. — Oui, mon enfant,
pars et oublie, mais souviens-toj d’Anicet, car tel est
mon nom, et,une fois ma mission accomplie ici, puis
que tu n’as pas de père, tu peux me considérer comme
tel, désormais.
N° 474. —10* Année
lO CENTIMES
ADMINISTRATION :
18 at i0 ( me du Saint-Gothard
PARIS (14*)
w
m
a
&
632
15 Mai 1913
lO CENTIMES
ABONNEMENTS ;
France: Un an... 6 fr.
— Six mois 3.SO
Étranger : Un an. 8 fr.
— Je m’appelle, dit alors le jeune docteur, Aloys,
comte de Fout-Clare! » À ces mots, Bernard entra
dans un trouble tel. qu’il dut s’appuyer à la muraille.
Dons un souffle il murmura à Anicet accouru pour le
soutenir: «—Est-ce vraiment là le fils de mon frère?...
Une preuve?— Vous souvient-il des coups de dague
donc vous frappâtes l’enfant lors de cette nuit?... —
Hélas 1... »
Anicet dit quelques mots à Aloys qui, défaisant son
pourpoint, montra sur sa poitrine et ses épaules les
cicatrices des blessures que, dans sa rage homicide,
son oncle lui avait faites. Bernard reconnut les coups
et aussi une marque naturelle que portait l'enfant
depuis sa naissance. «—Oh! mon neveu ! » s’écria-t-il
en tombant à genoux, le front dans là poussière.
(Voir la suite page 2.)
par YIYIER
L’âme déchirée et n’y tenant plus, Sara résolut de
s’enfuir sur l’heure et elle sortit de la chambre en
sanglotant.Mais, rencontrant dans la pièce voisine le
bon Anicet, celui-ci, la voyant en pleurs: — Qu’as-tu,
mon petit Pasko ? lui demanda-t-il.
Sara s’en alla, ayant pris sou luth pour tout bien,
ne voulant rien emporter des riches présents et des
sommes importantes dont Blanche et son pèrel’avaient
comblée, ne regrettant que le bon Anicet qui lui
témoignait tant de paternelle bonté et pour qui elle
éprouvait une filiale affection.
bla et, tout en se reconnaissant-tout à fait indigne
d’un tel honneur, il dut avouer qu’il aimait, bien que
sans espoir, une autre jeune fille. Le comte alors lui
offrit la moitié de sa fortune. Mais Anicet, qui assis
tait à l’entretien, intervenant alors:
» - Vous oubliez, monseigneur, dit-il au comte,
que ces biens que vous offrez ne vous appartiennent
plus. D’ailleurs. le gentilhomme à qui vous en faites
* îiffnest plus riche que vous...— Moi, riche? s’écria
A.oy&. — Sans doute! Docteur, veuillez dire ô mon
seigneur l’ambassadeur vos véritables noms et titres.
SARA, REINE DES GITANOS (8‘ Suite),
Sara, alors, tombant
ne suis pas Pasko, lui dit-elle, je ne suis qu’une vile
petite bohémienne et je m’appelle Sara. « A cette
révélation innattendue, la surprise d’Auicet fut
extrême, surtout quand la gitana lui eut avoué ses
liments pour Abel, qu’elle avait connu dans sa
... Rochaiglun et qui ne se trouvaient que là. Abel
administra les médicaments à Blanche et bientôt la
jeune et gracieuse malade était rendue a la santé. La
reconnaissance du père était débordante et il renou
vela au jeune docteur, avec une grande effusion...
Sans retard, le comte conduisit le jeune savant
chez la malade auprès de laquelle se tenait en ce
moment le jeune ménestrel. Abel ne reconnut point
Sara sous le déguisement de Pasko. il la vit à peine,
du reste, toute son attention se portant sur la jeune
malade.
Abel, après avoir examiné attentivement la malade,
prescrivit des soins et se mit à composer, à 1’aida.des
manuscrits d’Arcobas le magicien, des élixirs et des
baumes fortifiants dont, précisément, les éléments
n’étaient autres que les simples que le vieillard, autre
fois, recueillait dans les montagnes de...
sur-le-champ, reconnut le jeune homme
dont la vue lui bouleversa le cœur. Elle avait entendu
le comte lui faire de brillantes promesses et elle crut
étouffer de douleur, ne doutant pas qu’Abel ne profi
tât d’aussi avantageuses dispositions et ne devint
l’époux de Blanche de Rochaiglun.
Sara ajouta que7 comprenant qireffe ne pouvait
aspirer à épouser celui qu’elle savait être un grand
seigneur, elle aimait mieux fuir. — Oui, mon enfant,
pars et oublie, mais souviens-toj d’Anicet, car tel est
mon nom, et,une fois ma mission accomplie ici, puis
que tu n’as pas de père, tu peux me considérer comme
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