Les Belles images

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12 pages

Titre : Les Belles images

Éditeur : A. Fayard (Paris)

Date d'édition : 1907-03-21

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327110547

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 21 mars 1907 21 mars 1907

Description : 1907/03/21 (N153). 1907/03/21 (N153).

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k960897h

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-55958

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2013

153. — 4* Année.

lO CENTIMES

lO CENTIMES

ABONNEMENTS

ADMINISTRATION :
81, boulevard Montparnasse
PARIS

LA FLUTE MERVEILLEUSE, par BARN

Chemin faisant, il rencontra une vieille
femme couverte de haillons, qui lui dit :
« — J’ai faim, auriez-vous La bonté de me
donner un peu de pain 1 »

C’était le jour du terme, il n’y avait pas à
reculer. Il prit son bâton, mit dans sa besace
un bout de pain et le peu d’argent qu’il possé
dait et s’en fut à la ville pour demander à son
maître un délui pour payer le reste.

Jean-Pierre, le fermier, n’avait pas pu réu
nir l’argent nécessaire pour payer son fer
mage, car l’année avait été mauvaise. Il avait
beau compter et recompter, il en manquait
beaucoup.

... moindre ennui, je saurai te venir en aide. »
Jean-Pierre ne croyait pas beaucoup au
merveilleux. Il prit néanmoins la flûte et se
remit en marche vers la ville, heureux seule
ment d’avoir rendu service à une malheureuse.

...es un brave cœur, je veux te remercier de ta
bonté. Voici une flûte merveilleuse que je te
donne en échange de ton pain ; sache que je
suis une fée, et que si tu souffles dans cette
flûte, quand tu auras le...

Jean-Pierre avait bon cœur, il ne sut pas
refuser, et, sortant sa miche de sa besace, il
la remit à la vieille, sans songer qu’il aurait
peut-être faim lui aussi.
Or, la femme lui dit : « — Jean-Pierre, tu...

... ne pas les dénoncer à la police, et pour le
dédommager de la frayeur qu’ils lui ont
causée, ils lui offrent une superbe bourse en
drap d’or, toute constellée de pierres fines et

Au détour du premier chemin, il rencontra
deux voleurs qui, sans aucun préambule, lui
demandèrent tout ce qu’il avait dans ses
poches.

Vivement, Jean-Pierre saute sur sa flûte
et souffle dedans, et voilà qu’aussitôt les
voleurs deviennent bons et doux comme des
agneaux.
Us se jettent à ses genoux, le suppliant de...

llm

J

VL ° & iX, T/f

Le fermier prend la bourse et continue son
chemin. Bientôt, il rencontre des soldats qui
lui demandent s’il n’.a point aperçu deux
voleurs. Jean-Pierre ne répond pas, puisqu’il
a promis de ne rien dire.

Alors, on le fouille et on le trouve en pos
session de la fameuse bourse qui avait été
volée. Il est arrêté et ramené à la ville.
On l’enferme au cachot après lui avoir con
fisqué tout ce qu’il avait sur lui. Il se lamente...

... car, n’ayant plus sa flûte, il ne sait comment
se tirer de là. Pourtant, il voit bien l’instru
ment non loin de lui, au travers du grillage
de la porte, mais il ne peut l’atteindre.
CVoir la suite page 7.)

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