Titre : L' Étendard social : organe de la Jeunesse anti-juive révolutionnaire : paraissant le jeudi et dimanche matin / directeur-fondateur Jules Loir ; rédacteur en chef Étienne Bailac
Auteur : Jeunesse anti-juive révolutionnaire. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1899-05-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32769930p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12 Nombre total de vues : 12
Description : 21 mai 1899 21 mai 1899
Description : 1899/05/21 (N1). 1899/05/21 (N1).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k936799w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-14525
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/07/2013
Jâ jji( 5V 5"
Première Année.
él /
- N £ 1
CINQ CENTIMES
Dimanche 21 Mai 4899.
-■)■■■ .1 mwsjp**
Para s ant l e JEUDI et DIMANCHE matin
Eirecrtfera.r-ï’oii.cLa.tQ-uir : Jules LOIR
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction ou l'Administration, à
M. le Secrétaire
TROIS MOIS SIX MOIS
* fr. » 4 fr. »
Sir. a Cfr »
Algérie
France.
Les Annonces et les Communications âe provenance Tuive sont
confiées A la garde de plusieurs sentinelles sur la plage de Mustapha .
Étienne BAILAC
L'ÉTENDARD SOCIAL est désigné pour 1 insertion des Annonces léga es judiciaires et autres exigéees pour la validité des procédures et contrats
AU PEUPLE
—o—
C'est au peuple, c'est A-dire à
tous ceux qui de leurs bras font
marcher l’organisme social, que ce
journal s’adresse. De tous ceux qui
travaillent et qui forgent la richesse
publique du pénible effort de leurs
muscles, il veut être l’organe indé
pendant et le libre drapeau.
U Etendard Social fait donc
appel à tous les hommes qui sen
tent circuler encore dans leurs
veines le sang généreux des vieux
Francs et dont le cœur et le cer
veau peuvent encore vibrer au
souffle de l’esprit révolutionnaire.
Il fait surtout appel aux jeunes. A
ceux dont la douleur de vivre n’a
pas encore émoussé le courage et
la force, et dont l'entbous asme et
la vigueur peuvent engendrer les
révoltes irréductibles et libéra
trices.
Nous sommes déjà quelques-uns
groupés auteur du rouge Eten-
dard, enfants, il est vrai, adoles
cents, jeunes gens nés à peine à la
vie publique, mais qui portons en
nous d'ardents et nobles espoirs et
et dlfcvincibles volontés.
Nous sommes tous, en effet, dea
fils de es peuple auquel nous nous
adressons et dont nous voulons
éclairer la conscience et réveiller
l'énergie. Nos pères sont des ou-
«*» wiar* «Xargeroas, menuisiers, ma
çons, boulangers, peintres en bati
ment. Noue connaissons donc, pour
les vivre depuis notre naissance,
les privations, les souffrances, les
misères qui régnent au sein des fs-
mlïïes de* ces~ travailleurs.
Ce sont eux qui font tout. Ce
pendant ils n'ont rien. Ils labou
rant la terre, élèveat les riches
mai qns, fabriquent les meubles
atif) ibes, forgent le fer, pétrissent
le pain, conduisent les camions, les
machines et les atelsges magni
fie u s. Ils créent de leur infatigable
lab.ur l’aisance, le luxe, le bon
heur dont seuls jouissent ceux qui
ne i -ntrien. Ét ils ne reçoivent en
échange qu’ua salaire dérisoire
leur permettant tout juste de ne
pas crever de faim. Qu lquefois
même/ quand le chômage impi
toyable les écrase, la situation
devient plus précaire encore et la
douleur plus atroce : lorsqu’il n’y
a plus de pain à la maison. Alors
c’est la mère qui pleure, ce sont
les mioches qui demandent à man
ger... Puis, c’est lui, le père dont
les boyaux se tordent aussi, dont
la gorge se serre, dont la raison
vascille... et qui pourtant ne veut
pas tendre la main... Alors, c'est
la mauvaise absinthe qui lui donne
l’oubli de son horrible malheur, ou
bien une balle de revolver, ou bien
un train qui passe... Il reste A la
veuve et aux orphelins : l'iôpilal
(et encore ce n'est pas commode),
la mendicité, la prison, la prostitu
tion ou la mort.
Eh 1 bien nous qui avons vu cîs
choses et qui les avons souffer.es,
nous disons qu elles sont injustes et
que nous ne voulons plus les sup
porter.
Nous disons que ceux qui pro
duisent doivent rester les maîtres
de leurs produits, et les répartir
entre eux, au mieux de leurs
intérêts et de leurs besoins. Nous
disons que uèu» ne voulons plus
souffrir pour une minorité d'exp’oi-
teurs, de voleurs, de parasites, qui
n’ont jamais mis la main à la pâte
et qui vivent cependant dans une
opulence indécente,alors que nous,
en trimant toujours, n'arrivons à
vivre et à élever nos enfants qu’au
prix de ton* ko sacrifices et de
toutes les misères.
Nous disons que tous ceux qui
nous ont volés et qui nous oppri
ment doivent rendre gorge et bri
ser leur joug, qu’ils soient juifs,
protestants, catholiques ou musul
mans : Voilà notre programme.
C’est pourquoi nous sommes
partisans acharnés de la campagne
d’action énergique et de libération
intellectuelle et économique si cou
rageusement entamée par ce jeune
brave qui s’appelle Max Régis. A
ses côtés, aux côtés de nos aînés,
frères d’armes dn vaillant Anti
juif cous mènerons la même lutte
contre la juiverie capitaliste et
contre tous ceux. A quelque race,
A quelque nation ou à quelque reli
gion qu’ils appartiennent, qui vivent
des mêmes exploitations et des
mêmes tyrannies de ce capital
qu’ils ont constitué sur les mal
heurs et sur les ruines du monde
du Travail.
AN TI 1UÏFS donc, nous le som«
mes. Nous le sommes sincèrement
violemment, parce que nous consi
dérons le juif, que m us ne pour
suivons ni dans son culte, ni dans
son individu mais seulement dans
son esprit et dans son système,
comme i’expreseioo la plus dange
reuse du capitalisme vorace, para-
s taire et sggresseur.
SOCIALISTES, nous le sommes
aussi en toute indépendance, en
toute loyauté, en toute logique.
Notre antijudaïsme n’est même
qu’une conséquence de cotre socia
lisme ; il en est nue forme plus
particulière, plus avancée, quelque
chose comme l’avant-garde. Nous
défendons tous ceux qui travaillent
et nous combattons tous ceux qui
ne travaillent pas et qui vivent par
conséquent aux dépens des pre
miers.
Or, nous considérons que, parmi
les parasites, les juifs sont les plus
dangereux. Voilà pourquoi, tout en
restant les soldats de la grande
armée socialiste, nous dirigeons,
pour le moment, nos coups les plus
terribles, au centre de l’armée enne
mie où se trouve réuni, autour du
Tout Puissant Rothschild, le grand
état major d Israël.
Et enfin REVOLUTIONNAI
RES, comment ne le sérions-nous
pas? N'a-ton pas épuisé tous les
arguments et toutes les raisons
pour exposer notre cause et la justi
fier 1 La mauvaise foi des gouver
nements vendus aux Banqaes sou
veraines des juifs de toutes nations
n'est elle pas manifeste et pas assez
arrogante ?
N’ayons nous pas assez souffert
dans notre esprit, dans notre senti
ment et dans notre ventre ?
N’avons nous pas assez crié sur
tous les toits, à tous les écho9, nos
peines atroces avec nos légitimes
revendications ?
Puisqu’on ne veut pas écouter
nos paroles, puisqu’on ne veut pas
entendre l’explosion de nos maux et
de nos rages, nous ferons entendre
aux ministres du Veau-d’Or des ex
plosions d’uue~ autre nature.
Puisqu’on ne veut pas discuter
avec nous sur le terrain du raison
nement et de la loyauté, nous par
lerons maintenant avec d’autres
armes... :
Il pourra se faire que dans cette
lutte notre langage ne soit pa< sou
vent parlementaire et nous n’en
rougirons pas. Nous ne sommes
point académiciens, ni avocats, ni
professeurs, ni bacheliers.
Nous sommes fils de travailleurs,
n’avons même pas notre certificat
d’études, mais nous en avons un
autre, contresigné d’on grand nom
bien français et sur lequel se lisent
ces simples mots ; Sans peur et sans
reproches.
Tous las ouvriers auxquels nous
nou3 adressons, et particulièrement
nos braves camarades de Mustapha,
préféreront nous voir écorcher la
syntaxe que la Justice et la Vérité.
Nous ne cultivons pas les fleurs de
rhétorique, mais celes do la révolte.
Pour mener cette révolte jusqu’au
bout il suffit d’être honnête et cou
rageux, et d’être prêt a mourir plu
tôt que de se rendre en criant tou
jours :
A bas les J oifs 1
Vive la Révolution Sociale 1
BARBE ROUSSE.
A quand l'arrestation de
l’escarpe Montrozier que
J'accuse toujours de vol et de
faux en écriture f ?
RÉVOLUTION
Quand un peuple énergique et
fort, a suffisamment souffert des
exactions d’une minorité tyranni- I
que, quand il a supporté jusqu’au |
bout les injustices cr ardes d’une au- l
terité Césarienne quand il s’est, en )
un mot montré sublime etgrand dans ;
la patience et dans le calme, il n’a
plus, si son attente est restée vaine,
qu’à se montrer irréductible et fé
roce dans l'explosion de ses colères
! et de ses haines justifiées.
I Us sont, en somme, bien naïfs et
bien sots ceux qui comptent encore
1 sur les gros bonnets d’une Républi
que de pourriture pour écouter leu* s
cris de douleurs et de révoltes I
Ils sont bien à plaindre, ou plutôt
bien à blâmer, les malheureux qui
baissent encore le front sous les four
ches caudines d’un capitalisme op-
Pendant que le prolétaire, accablé
par le travail et les charges, rogne
avec confiance sur son pain de cha
que jour les lourds impôts qu’exige
l’Etat, il y a des ministres et des ma
gistrats, des gouverneurs et des
préfets, qui émargent à la caisse
commune de fabuleux appointe
ments et qui poussent encore l’in
croyable audace jusqu’à s’asseoir im
punément sur les libertés de ceux-
là mêmes qui les payent et de par
la volonté desquels ils exercent ce
pouvoir tout-puissant dont ils abu
sent sans aucun droit!
Autant vaudrait alors payer des
domestiques pour se faire flanquer
des coups de bottes dans le der
rière !... On aurait au moins le dou
ble avantage de les payer moins
cher et d être m eux servis 1
Et c’est à ces mangeurs de foin
gouvernemental qu'on a confié le
* soin de corriger l’état social d’un
peuple dont ils sont eux-mêmes les
premiers oppresseurs!
C’est à ces fainéants, vêtus d’hori-
peaux carnavalesques, qu’on a laissé
la liberté d incarcérer des citoyens
comme Régis, coupable seulement
d'avoir dit tout haut pour le Peuple
ce que ce dernier pensait tout bas !
C’est à ces bouffons-du pq^voir,
(Triboulets d’autant pins rillcules
qu’ils ont la bosse pleine de puf-
fi&me et de vanité) que j’ai eu moi-
même la naïveté de m adresser pour
faire arrêter les Pradelle et les Moftt-
rozier, deux voleurs, deux faussai
res,qui se saoûient dans leurs villas
avec i argent des 1 travailleurs qu’ils
volent impunément depuis dix anal
C’est enfin d’un ivrogne comme
Laferrière, d’un cambrioleur comme
Lutaud, d'un tas de gougats comme
la bande à Çoco, qu’on attend la
réalisation prochaine de nos re
vendications unanimes !
Allons donc ?
Le Peuple qui est la Force, le Peu-
p’e qui est le Droit, le Peuple enfin
qui est le Maître, n’a pas besoin de
‘ se laisser berner plus longtemps par
les fallacieuses promesses d'une va
letaille applatie devant la Juiverie,
comme des courtisans devant un
monarque.
Nous nous moquons de vos cara
vanes parlementa res autant que de
vos ballades ministérielles !
Nous vous avons manifesté par
les voies légales la légitimité de
nos réclamations énergiques. Nous
! avons voulu envoyer au Parlement
, National, des élus personnifiants
presseur, espérant en je ne sais quel : nettement avant tout nos opinions
messie pour mettre un terme à leurs ! antijuives. Nous n’avons plus main -
incessantes angoisses J ( tenant à discuter ni à transiger, sut
Première Année.
él
- N £ 1
CINQ CENTIMES
Dimanche 21 Mai 4899.
-■)■■■ .1 mwsjp**
Para s ant l e JEUDI et DIMANCHE matin
Eirecrtfera.r-ï’oii.cLa.tQ-uir : Jules LOIR
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction ou l'Administration, à
M. le Secrétaire
TROIS MOIS SIX MOIS
* fr. » 4 fr. »
Sir. a Cfr »
Algérie
France.
Les Annonces et les Communications âe provenance Tuive sont
confiées A la garde de plusieurs sentinelles sur la plage de Mustapha .
Étienne BAILAC
L'ÉTENDARD SOCIAL est désigné pour 1 insertion des Annonces léga es judiciaires et autres exigéees pour la validité des procédures et contrats
AU PEUPLE
—o—
C'est au peuple, c'est A-dire à
tous ceux qui de leurs bras font
marcher l’organisme social, que ce
journal s’adresse. De tous ceux qui
travaillent et qui forgent la richesse
publique du pénible effort de leurs
muscles, il veut être l’organe indé
pendant et le libre drapeau.
U Etendard Social fait donc
appel à tous les hommes qui sen
tent circuler encore dans leurs
veines le sang généreux des vieux
Francs et dont le cœur et le cer
veau peuvent encore vibrer au
souffle de l’esprit révolutionnaire.
Il fait surtout appel aux jeunes. A
ceux dont la douleur de vivre n’a
pas encore émoussé le courage et
la force, et dont l'entbous asme et
la vigueur peuvent engendrer les
révoltes irréductibles et libéra
trices.
Nous sommes déjà quelques-uns
groupés auteur du rouge Eten-
dard, enfants, il est vrai, adoles
cents, jeunes gens nés à peine à la
vie publique, mais qui portons en
nous d'ardents et nobles espoirs et
et dlfcvincibles volontés.
Nous sommes tous, en effet, dea
fils de es peuple auquel nous nous
adressons et dont nous voulons
éclairer la conscience et réveiller
l'énergie. Nos pères sont des ou-
«*» wiar* «Xargeroas, menuisiers, ma
çons, boulangers, peintres en bati
ment. Noue connaissons donc, pour
les vivre depuis notre naissance,
les privations, les souffrances, les
misères qui régnent au sein des fs-
mlïïes de* ces~ travailleurs.
Ce sont eux qui font tout. Ce
pendant ils n'ont rien. Ils labou
rant la terre, élèveat les riches
mai qns, fabriquent les meubles
atif) ibes, forgent le fer, pétrissent
le pain, conduisent les camions, les
machines et les atelsges magni
fie u s. Ils créent de leur infatigable
lab.ur l’aisance, le luxe, le bon
heur dont seuls jouissent ceux qui
ne i -ntrien. Ét ils ne reçoivent en
échange qu’ua salaire dérisoire
leur permettant tout juste de ne
pas crever de faim. Qu lquefois
même/ quand le chômage impi
toyable les écrase, la situation
devient plus précaire encore et la
douleur plus atroce : lorsqu’il n’y
a plus de pain à la maison. Alors
c’est la mère qui pleure, ce sont
les mioches qui demandent à man
ger... Puis, c’est lui, le père dont
les boyaux se tordent aussi, dont
la gorge se serre, dont la raison
vascille... et qui pourtant ne veut
pas tendre la main... Alors, c'est
la mauvaise absinthe qui lui donne
l’oubli de son horrible malheur, ou
bien une balle de revolver, ou bien
un train qui passe... Il reste A la
veuve et aux orphelins : l'iôpilal
(et encore ce n'est pas commode),
la mendicité, la prison, la prostitu
tion ou la mort.
Eh 1 bien nous qui avons vu cîs
choses et qui les avons souffer.es,
nous disons qu elles sont injustes et
que nous ne voulons plus les sup
porter.
Nous disons que ceux qui pro
duisent doivent rester les maîtres
de leurs produits, et les répartir
entre eux, au mieux de leurs
intérêts et de leurs besoins. Nous
disons que uèu» ne voulons plus
souffrir pour une minorité d'exp’oi-
teurs, de voleurs, de parasites, qui
n’ont jamais mis la main à la pâte
et qui vivent cependant dans une
opulence indécente,alors que nous,
en trimant toujours, n'arrivons à
vivre et à élever nos enfants qu’au
prix de ton* ko sacrifices et de
toutes les misères.
Nous disons que tous ceux qui
nous ont volés et qui nous oppri
ment doivent rendre gorge et bri
ser leur joug, qu’ils soient juifs,
protestants, catholiques ou musul
mans : Voilà notre programme.
C’est pourquoi nous sommes
partisans acharnés de la campagne
d’action énergique et de libération
intellectuelle et économique si cou
rageusement entamée par ce jeune
brave qui s’appelle Max Régis. A
ses côtés, aux côtés de nos aînés,
frères d’armes dn vaillant Anti
juif cous mènerons la même lutte
contre la juiverie capitaliste et
contre tous ceux. A quelque race,
A quelque nation ou à quelque reli
gion qu’ils appartiennent, qui vivent
des mêmes exploitations et des
mêmes tyrannies de ce capital
qu’ils ont constitué sur les mal
heurs et sur les ruines du monde
du Travail.
AN TI 1UÏFS donc, nous le som«
mes. Nous le sommes sincèrement
violemment, parce que nous consi
dérons le juif, que m us ne pour
suivons ni dans son culte, ni dans
son individu mais seulement dans
son esprit et dans son système,
comme i’expreseioo la plus dange
reuse du capitalisme vorace, para-
s taire et sggresseur.
SOCIALISTES, nous le sommes
aussi en toute indépendance, en
toute loyauté, en toute logique.
Notre antijudaïsme n’est même
qu’une conséquence de cotre socia
lisme ; il en est nue forme plus
particulière, plus avancée, quelque
chose comme l’avant-garde. Nous
défendons tous ceux qui travaillent
et nous combattons tous ceux qui
ne travaillent pas et qui vivent par
conséquent aux dépens des pre
miers.
Or, nous considérons que, parmi
les parasites, les juifs sont les plus
dangereux. Voilà pourquoi, tout en
restant les soldats de la grande
armée socialiste, nous dirigeons,
pour le moment, nos coups les plus
terribles, au centre de l’armée enne
mie où se trouve réuni, autour du
Tout Puissant Rothschild, le grand
état major d Israël.
Et enfin REVOLUTIONNAI
RES, comment ne le sérions-nous
pas? N'a-ton pas épuisé tous les
arguments et toutes les raisons
pour exposer notre cause et la justi
fier 1 La mauvaise foi des gouver
nements vendus aux Banqaes sou
veraines des juifs de toutes nations
n'est elle pas manifeste et pas assez
arrogante ?
N’ayons nous pas assez souffert
dans notre esprit, dans notre senti
ment et dans notre ventre ?
N’avons nous pas assez crié sur
tous les toits, à tous les écho9, nos
peines atroces avec nos légitimes
revendications ?
Puisqu’on ne veut pas écouter
nos paroles, puisqu’on ne veut pas
entendre l’explosion de nos maux et
de nos rages, nous ferons entendre
aux ministres du Veau-d’Or des ex
plosions d’uue~ autre nature.
Puisqu’on ne veut pas discuter
avec nous sur le terrain du raison
nement et de la loyauté, nous par
lerons maintenant avec d’autres
armes... :
Il pourra se faire que dans cette
lutte notre langage ne soit pa< sou
vent parlementaire et nous n’en
rougirons pas. Nous ne sommes
point académiciens, ni avocats, ni
professeurs, ni bacheliers.
Nous sommes fils de travailleurs,
n’avons même pas notre certificat
d’études, mais nous en avons un
autre, contresigné d’on grand nom
bien français et sur lequel se lisent
ces simples mots ; Sans peur et sans
reproches.
Tous las ouvriers auxquels nous
nou3 adressons, et particulièrement
nos braves camarades de Mustapha,
préféreront nous voir écorcher la
syntaxe que la Justice et la Vérité.
Nous ne cultivons pas les fleurs de
rhétorique, mais celes do la révolte.
Pour mener cette révolte jusqu’au
bout il suffit d’être honnête et cou
rageux, et d’être prêt a mourir plu
tôt que de se rendre en criant tou
jours :
A bas les J oifs 1
Vive la Révolution Sociale 1
BARBE ROUSSE.
A quand l'arrestation de
l’escarpe Montrozier que
J'accuse toujours de vol et de
faux en écriture f ?
RÉVOLUTION
Quand un peuple énergique et
fort, a suffisamment souffert des
exactions d’une minorité tyranni- I
que, quand il a supporté jusqu’au |
bout les injustices cr ardes d’une au- l
terité Césarienne quand il s’est, en )
un mot montré sublime etgrand dans ;
la patience et dans le calme, il n’a
plus, si son attente est restée vaine,
qu’à se montrer irréductible et fé
roce dans l'explosion de ses colères
! et de ses haines justifiées.
I Us sont, en somme, bien naïfs et
bien sots ceux qui comptent encore
1 sur les gros bonnets d’une Républi
que de pourriture pour écouter leu* s
cris de douleurs et de révoltes I
Ils sont bien à plaindre, ou plutôt
bien à blâmer, les malheureux qui
baissent encore le front sous les four
ches caudines d’un capitalisme op-
Pendant que le prolétaire, accablé
par le travail et les charges, rogne
avec confiance sur son pain de cha
que jour les lourds impôts qu’exige
l’Etat, il y a des ministres et des ma
gistrats, des gouverneurs et des
préfets, qui émargent à la caisse
commune de fabuleux appointe
ments et qui poussent encore l’in
croyable audace jusqu’à s’asseoir im
punément sur les libertés de ceux-
là mêmes qui les payent et de par
la volonté desquels ils exercent ce
pouvoir tout-puissant dont ils abu
sent sans aucun droit!
Autant vaudrait alors payer des
domestiques pour se faire flanquer
des coups de bottes dans le der
rière !... On aurait au moins le dou
ble avantage de les payer moins
cher et d être m eux servis 1
Et c’est à ces mangeurs de foin
gouvernemental qu'on a confié le
* soin de corriger l’état social d’un
peuple dont ils sont eux-mêmes les
premiers oppresseurs!
C’est à ces fainéants, vêtus d’hori-
peaux carnavalesques, qu’on a laissé
la liberté d incarcérer des citoyens
comme Régis, coupable seulement
d'avoir dit tout haut pour le Peuple
ce que ce dernier pensait tout bas !
C’est à ces bouffons-du pq^voir,
(Triboulets d’autant pins rillcules
qu’ils ont la bosse pleine de puf-
fi&me et de vanité) que j’ai eu moi-
même la naïveté de m adresser pour
faire arrêter les Pradelle et les Moftt-
rozier, deux voleurs, deux faussai
res,qui se saoûient dans leurs villas
avec i argent des 1 travailleurs qu’ils
volent impunément depuis dix anal
C’est enfin d’un ivrogne comme
Laferrière, d’un cambrioleur comme
Lutaud, d'un tas de gougats comme
la bande à Çoco, qu’on attend la
réalisation prochaine de nos re
vendications unanimes !
Allons donc ?
Le Peuple qui est la Force, le Peu-
p’e qui est le Droit, le Peuple enfin
qui est le Maître, n’a pas besoin de
‘ se laisser berner plus longtemps par
les fallacieuses promesses d'une va
letaille applatie devant la Juiverie,
comme des courtisans devant un
monarque.
Nous nous moquons de vos cara
vanes parlementa res autant que de
vos ballades ministérielles !
Nous vous avons manifesté par
les voies légales la légitimité de
nos réclamations énergiques. Nous
! avons voulu envoyer au Parlement
, National, des élus personnifiants
presseur, espérant en je ne sais quel : nettement avant tout nos opinions
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